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Citations sur Le grand partout (21)

Un lièvre a sautillé devant notre porte ouverte, poursuivi tardivement par un chien dont la vélocité toute relative disait sa résignation face à l'abîme qui sépare le poursuivant du poursuivi. Et moi, chroniqueur des grandes œuvres de la nature, j'ai vu tout cela, à mon aise et protégé de la pluie.
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Vers où aimerais-je me laisser glisser? Si le reste de ma vie était un été, et si je voyageais vers le Grand Partout, comment le monde s'ouvrirait-il devant moi? Je serais fier de pouvoir écrire, en toute sincérité : Les rails, avec le temps, devinrent pour moi un livre merveilleux.
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Pénétrant soudain dans un tunnel d'une obscurité totale et d'une longueur inconnue, nous respirâmes dans nos mouchoirs et, avant que nos migraines deviennent nauséeuses, nous ressortîmes au beau milieu de rochers épars. On montait dans les nuages, il y avait de plus en plus de pierres sculptées sur les prés, rongées et polies comme du bois flotté. Alors que la pluie me fouettait le visage et les mains, je sentais tout autour de moi l'odeur des arbres verts. Puis, par une brèche toute vaginale creusée dans la roche rouge, notre train de marchandises nous emmena jusqu'au ciel, encadré de part et d'autre de la voie pas de petits pins, et le monde entier devint aussi rouge que le Bryce Canyon ou le Zion Canyon.
C'était émouvant au-delà des mots. Comme l'écrivait un autre poète chinois antique :

Mon chemin entra dans la demeure du Tonnerre et ses grondements souterrains,
Puis déboucha sur le ravin du Fantôme et ses immenses précipices.
Je contemplais les Huit Extrémités de l'univers, je voyais tout dans les Mers Environnantes ...
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Et je les voyais partir, et je voulais partir aussi, comme une pluie d'argent ruisselant d'un pont routier.
Je voulais prendre la Hi-Line et fuir ce monde.
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Pendant qu'ils se forment, les mots établissent une relation de "sincérité" avec leur créateur. Une fois que celui-ci en a terminé avec eux, ils vivent tant qu'ils nous inspirent.
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En effet ce soir-là le wagon semblait s'élever dans les airs, tel un missile chassé par des roquettes antimissiles ; il vrombissait à une vitesse en apparence croissante, esquivait en branlant de droite à gauche, et, de temps à autre, faisait d'épouvantables embardées, comme s'il venait d'être touché.
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Les trains traversent le continent dans un tourbillon de poussière et un grondement de tonnerre ...

THOMAS WOLFE,
Le Temps et le Fleuve (1935).
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La vie avait été aussi attirante que des rails menant partout et brillant dans le cadre formé par l'obscurité du wagon où je vivais.
Comment puis-je entrer dans l'image elle-même? Pourtant, dès que je le fais, ou peu de temps après, elle perd sa magie, ce qui explique que je veuille de nouveau voyager.
La magie a-t-elle jamais existé? Qui était responsable de sa destruction : moi ou "le réel"?
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Je vis un homme à la barbe blanche qui transportait un sac de couchage bleu sale et un sac en plastique blanc, un vieux père Noël crasseux.
Je savais ce que je voulais pour Noël : je voulais me tirer.
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Sur son bureau trônait un presse-papier où était gravée sa devise favorite : LE BARATIN EST L'ENNEMI DE LA SAGESSE.
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