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Willian Wagner (Autre)Antoine Chainas (Traducteur)
EAN : 9791037504647
169 pages
Les Arènes (02/09/2021)
3.66/5   41 notes
Résumé :
Véritable prodige ayant grandi dans un milieu modeste à Brooklyn, Bobby Fischer devient à 14 ans le plus jeune champion d'échecs des États-Unis. Jusqu'à son titre de champion du monde en 1972 où, en pleine guerre froide, il bat le Russe Boris Spassky, mettant ainsi fin à la suprématie soviétique, il révolutionne son art. Mais au lendemain de cette victoire spectaculaire, à moins de 30 ans, adulé par le monde entier, il décide de mettre un terme à sa carrière et somb... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Tout commence quand madame Fischer mère offre à son fils un jeu d'échecs. le jeune garçon qui n'est pourtant pas un élève brillant est immédiatement séduit, et montre des capacités hors norme qui suscitent l'intérêt du président du club d'échecs de Brooklyn. Un des clubs les plus prestigieux du pays où aucun enfant n'est admis (ni aucune femme 😏). C'est le début chez Bobby d'une obsession pour un jeu où il rêve de surpasser les plus grands : les maîtres soviétiques. Mais d'abord il lui faut participer à de nombreuses compétitions — qui le consacrent à 15 ans le plus jeune champion d'échecs des États-Unis. Il approche de son rêve. Réalisé en 1972, en pleine guerre froide il bat le russe Boris Spassky, mettant ainsi fin à la suprématie soviétique. Mais Bobby Fischer a une personnalité complexe. Avant, pendant et au lendemain de cette formidable victoire il multiplie les caprices et autres exigences irrecevables, pour finalement mettre un terme à sa carrière à moins de 30 ans. Par la suite le champion adhère aux idées les plus nauséeuses et finit sa vie en Islande, seul et dans un état proche de la folie. Un roman graphique en noir et blanc qui, en la replaçant dans son contexte géopolitique, a su restituer sobrement la destinée exceptionnelle d'un être aussi doué que tourmenté, qualifié de meilleur joueur au monde par Kasparov.
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Plus jeune, je jouais aux échecs avec mon frère aîné. Comme je le mettais mat et le toisais presque systématiquement, nos parties se transformaient le plus souvent en pugilat lorsque mon aîné me mettait KO. Ce faisant, mon frère est l'inventeur du Chess boxing bien avant qu'Enki Bilal n'en développe l'idée dans Froid équateur, que l'artiste hollandais Iepe Rubingh n'organise la première rencontre de Chess boxing ou que la WCBO (la World Chessing Boxing Organization) ne naisse.

Point de Chess boxing dans ce roman graphique consacré à l'ascension et à la chute d'un génie des échecs, l'américain puis islandais Bobby Fischer. Au contraire, il s'agirait davantage de Chess Madness tant la fin de vie de Bobby Fischer aura été ombragée par l'antisémitisme, la misanthropie, la paranoïa ou le rapprochement avec une secte.

Sur le plan des échecs, Fischer demeure un véritable génie du jeu - inscrit à 8 ans dans le club de Brooklyn, disputant à 10 ans des tournois pour adultes, battant à 12 ans tous ses adversaires ... - pour lequel "[Chez Bobby], les échecs tournèrent bientôt à l'obsession (p. 26)". Il fera notamment la preuve de son génie lors du fameux "match du siècle" - le championnat du monde de 1972 remporté 12,5 à 8,5 par Fischer - contre le russe Spassky le tout en pleine guerre froide. Bobby Fischer devient alors le premier champion du monde américain des échecs, mettant fin à l'hégémonie de l'URSS. Dans ce match du siècle entre Spassky et Fischer, l'enjeu aura été autant les échecs que l'affrontement des deux blocs.

Le groupe anglais I Like Trains résume en partie cela en faisant dire, dans la chanson "A Rook House for Bobby"*, à Bobby Fischer :

"They've pushed me too far, too far
They've pushed me too far, too far

All this talk of war
But it's only a game".

Le roman graphique de Julian Voloj et Willian Wagner est plutôt agréable notamment par sa double narration - la vie de Fischer depuis son enfance jusqu'à sa mort en 2008 à Reykjavik et, en parallèle, l'explication du jeu des échecs - qui adopte une très grande distance avec Fischer en ne tombant jamais dans une espèce d'admiration béate pour le génie des échecs (la contrepartie étant une espèce de froideur tout au long du roman graphique).

À lire pour ceux qui voudraient en apprendre davantage sur Bobby Fischer - il est dommage qu'aucune bibliographie ne soit présente.

* https://www.youtube.com/watch?v=5v9Nr2mtlYY
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Régina est mère de deux enfant, Joan et Boby, et tente de subvenir aux besoins de la famille depuis qu'elle s'est retrouvée seule. Ils vivent à Brooklyn dans cette partie de New York où dans les années 50, Bobby se rapproche davantage de ce jeu de stratégie que sont les échecs. Approché par Carmine Nigro, président du club d'échecs de Brooklyn, Bobby va assister, deux jours par semaine, aux soirées d'entrainement du club. Il apprendra les différentes stratégies et ouvertures, et passera ses jours et ses nuits à tenter de maitriser ce jeu jusqu'à en devenir une obsession.
Bobby achètera des ouvrages spécialisés pour se familiariser un maximum avec les échecs au point de délaisser l'école.
Les tournois et les compétitions font vite faire partie de son quotidien, mais la folie dû à ce désir de maitrise totale du jeu aura raison de ce meilleur joueurs d'échecs du monde. Celui qui, en 1972 et en pleine guerre froide, bat le russe Garry Kasparov lors du championnat du monde va sombrer dans la démence et se faire oublier.

Je ne connaissais pas Bobby Fischer au-delà de son exploit de 1972, j'ignorais ce qu'il était advenu et encore moins cette folie et cette paranoïa qui l'ont gagné tout au long de sa vie. Cet album retrace les débuts, l'ascension et la chute de cet homme que tout le monde admirait mais dont les « caprices » le rendait détestable. le plus grand joueur d'échecs du monde meurt seul et apatride en 2008, en Islande.

Cet album en noir et blanc décrit le personnage, le jeu n'est qu'un outil servant de fil conducteur entre les épisodes de la vie de Bobby Fischer.
Lien : https://stemiloubooks.wordpr..
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Un bon roman graphique, tout en noir et blanc tout comme l'alternance des cases sur un échiquier…On y suit le parcours d'un génie des échecs, ses débuts, son ascension rapide , véritable héros de l'Amérique ayant réussi l'exploit de détrôner les champions russes, maîtres du genre, en pleine guerre froide , jusqu'à sa chute vertigineuse. Bon moment de lecture pour tous ceux qui s'intéressent à l'univers si particulier des échecs !
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Comme beaucoup de génies, Fischer n'échappe pas à l'ambiguïté. Des son enfance, une brillante carriere l'attend mais la dégringolade s'amorce très tôt.
Son tempérament plus la guerre froide, plus l'antisémitisme forgent un avenir plus qu'agité qui l'attendra. Des qu'il devient champion du monde en mettant un terme à la suprématie russe, il multiplié les exigences. Il affiche haut et fort des idées racistes et principalement antisémites il est chassé de partout et choisit l'Islande pour son exode.
Il meurt en 2008 isolé et abandonné de tous.

Je me souvenais, plus de jeune Fischer mais je ne connaissais pas la noirceur de sa vie.
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critiques presse (2)
BDGest
01 octobre 2021
Il y a peu à dire sur le travail de Julian Voloj. Son dessin réaliste, en noir et blanc, ça va de soi, est simple, mais efficace. À quelques reprises, il s’amuse à présenter des illustrations allégoriques, par exemple en transformant les passants en fous et en cavaliers ou, à l’inverse, en montrant le paladin cherchant à sauver sa peau sur un damier géant. La biographie, un peu sage, d’un homme qui ne l’était pas du tout.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
01 octobre 2021
Bobby Ficher est un excellent roman graphique. Il parvient à nous faire réfléchir sur le génie d'un homme, sur sa folie qui peut en suivre, sur la déchéance après avoir connu la gloire.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
L’équipe américaine essuya une cuisante défaite : 20-12. La performance fut encore plus désastreuse lors du tournoi retour à Moscou l’année suivante : 25-7. Mais le patriotisme de Bobby s’arrêtait là où commençait les échecs. il admirait les déplacements, les combinaisons, la virtuosité avec laquelle lés Soviétiques déployaient leur jeu. Il rêvait d’égaler les grands maîtres de l’URSS. Ou plutôt : il rêvait de les surpasser. (p. 37)
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Après le premier coup, lorsque chacun des joueurs a joué le premier coup une fois, il y a 400 positions possibles. Au deuxième coup, il y en a déjà 72 084.
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Chez Bobby, les échecs tournèrent bientôt à l’obsession. (p. 26)
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