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Critique de traversay


Tous les livres de Jorge Volpi fascinent par leur construction, leur maîtrise, leur style et leur mise en abyme. Dans le même temps, ils déroutent et agacent parfois par leur excès d'érudition et leur complexité. L'auteur mexicain ne fera jamais simple, ce n'est pas dans sa nature. Les bandits est dans la continuité de ses précédents romans, un opus audacieux et vertigineux qui s'attaque aux profiteurs du capitalisme, d'une amoralité et d'un cynisme sans nom, et en toute impunité, qui plus est. le personnage principal, nommé Jorge Volpi (abyme toujours) est un escroc de la trempe de Madoff qui nous raconte comment il s'est enrichi sur le dos de la classe moyenne américaine jusqu'à la crise des subprimes. C'est parfois fastidieux car noyé dans un luxe de détails financiers mais aussi pédagogique. A cette intrigue, Volpi (l'écrivain) en ajoute une deuxième dans laquelle Volpi (le bandit) recherche la vérité sur son père au sujet duquel pèsent des soupçons d'amitiés communistes au temps de la guerre froide. Cette enquête, qui elle aussi comporte de nombreuses ramifications, se révèle passionnante, recréant une époque d'ambigüités et de mensonges plus ou moins mis à jour. Cerise sur le gâteau, le livre est une déclaration d'amour à l'opéra ce qui nous vaut moult digressions et analyses subtiles. Lire le dernier Volpi, c'est l'assurance de pénétrer une oeuvre foisonnante et vivifiante où le système capitaliste prend cher. Mais ce n'est vraiment pas de tout repos pour le pauvre lecteur.
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