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Citations sur Le fanatisme ou Mahomet le prophète (12)

Les préjugés, ami, sont les rois du vulgaire.
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Zopire (à Mahomet, dans la scène 5 de l’Acte second) :
« Voilà donc tes desseins ! C’est donc toi dont l’audace
De la terre à ton gré prétends changer la face !
Tu veux, en apportant le carnage et l’effroi,
Commander aux humains de penser comme toi :
Tu ravages le monde, et tu prétends l’instruire ?
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Mahomet.

Téméraire, on devient sacrilège alors qu'on délibère. Loin de moi les mortels assez audacieux pour juger par eux-mêmes, et pour voir par leurs yeux ! Quiconque ose penser n'est pas né pour me croire. Obéir en silence est votre seule gloire. Savez-vous qui je suis ? Savez-vous en quels lieux ma voir vous a chargé des volontés des cieux ? Si malgré ses erreurs et son idolâtrie, des peuples d'orient la Mecque est la patrie ; si ce temple du monde est promis à ma loi ; si dieu m'en a créé le pontife et le roi ; si la Mecque est sacrée, en savez-vous la cause? Ibrahim y naquit, et sa cendre y repose : Ibrahim, dont le bras, docile à l'éternel, traîna son fils unique aux marches de l'autel, étouffant pour son dieu les cris de la nature.
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Mahomet à propos de lui-même en s’adressant à Omar son fidèle lieutenant (derniers vers) :
« Et toi, de tant de honte étouffe la mémoire ;
Cache au moins ma faiblesse, et sauve encore ma gloire.
Je dois régir en Dieu l’univers prévenu :
Mon empire est détruit si l’homme est reconnu. »
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PALMIRE
Tremblons d' examiner. Mahomet voit nos coeurs,
il entend nos soupirs, il observe mes pleurs.
Chacun redoute en lui la divinité même,
c' est tout ce que je sais ; le doute est un blasphème :
et le dieu qu' il annonce avec tant de hauteur,
Séide, est le vrai dieu, puisqu' il le rend vainqueur.

SÉIDE
Il l' est, puisque Palmire et le croit et l' adore.
Mais mon esprit confus ne conçoit point encore
comment ce dieu si bon, ce père des humains,
pour un meurtre effroyable a réservé mes mains.
Je ne le sais que trop que mon doute est un crime,
qu' un prêtre sans remords égorge sa victime,
que par la voix du ciel Zopire est condamné,
qu' à soutenir ma loi j' étais prédestiné.
Mahomet s' expliquait, il a fallu me taire ;
et, tout fier de servir la céleste colère,
sur l' ennemi de dieu je portais le trépas :
un autre dieu, peut-être, a retenu mon bras.
Du moins, lorsque j' ai vu ce malheureux Zopire,
de ma religion j' ai senti moins l' empire.
Vainement mon devoir au meurtre m' appelait ;
à mon coeur éperdu l' humanité parlait.
Mais avec quel courroux, avec quelle tendresse,
Mahomet de mes sens accuse la faiblesse !
Avec quelle grandeur, et quelle autorité,
sa voix vient d' endurcir ma sensibilité !
Que la religion est terrible et puissante !
J' ai senti la fureur en mon coeur renaissante ;
Palmire, je suis faible, et du meurtre effrayé ;
de ces saintes fureurs je passe à la pitié ;
de sentiments confus une foule m' assiége :
je crains d' être barbare, ou d' être sacrilége.
Je ne me sens point fait pour être un assassin.
Mais quoi ! Dieu me l' ordonne, et j' ai promis ma main ;
j' en verse encor des pleurs de douleur et de rage.
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Le cœur peut se tromper ; l’amour et ses douceurs
Pourront coûter, Palmire, et du sang et des pleurs.
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Ô ma chère Palmire, en quel gouffre d’horreur
Tes périls et ma perte ont abîmé mon cœur !
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Et toi, de tant de honte étouffe la mémoire ;
cache au moins ma faiblesse, et sauve encor ma gloire :
je dois régir en dieu l' univers prévenu ;
mon empire est détruit si l' homme est reconnu.
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Il sort désespéré, frappé d’un sombre effroi,
Et mon cœur qui le suit s’échappe loin de moi.
Ses remords, ma pitié, son aspect, son absence,
À mes sens déchirés font trop de violence.
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Mon âme tout entière à son bonheur livrée,
Oubliant ses douleurs, et chassant tout effroi,
Ne connût, n’entendît, ne vît plus rien que toi.
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