AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,53

sur 80 notes
5
2 avis
4
6 avis
3
4 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Écrite en 1732, cette tragédie en 5 actes mets en scène Zaïre, une jeune chrétienne élevée en terre musulmane et Orosmane, un sultan épris d'un amour fou pour la jeune et belle Zaîre. La pièce se déroule dans une Jérusalem déroutante, au temps des Croisades. Voltaire y voit donc le moment parfait pour aborder deux thèmes qui lui sont chers : la tolérance et la relativité des religions. Précurseur non ? En tous cas, opportun dans un temps d'aujourd'hui qui laisse facilement la place à l'intolérance et l'incompréhension.
Bien que je lève bien haut mon chapeau pour ce texte écrit en alexandrin, je n'ai pas malheureusement pas été aussi emballé qu'à la lecture d'autres textes, Candide ou Zadig par exemple. Voltaire ne m'a pas charmé avec ses personnages auxquels je n'ai pu en aucun cas m'identifié. Mais ça reste tout de même un texte fort, qui soulève bien des questions relatives à la religion. Et qui dit tragédie, dit finale à couper le souffle… Bref, un texte à lire, que je suis contente d'avoir lu, mais qui ne me marquera pas autant que d'autres…
Commenter  J’apprécie          210
Une pièce de théâtre de Voltaire qui se lit agréablement. C'est la tragédie de Zaïre, une esclave, et Orosmane, le soudan de Jérusalem. L'histoire se déroule à Jérusalem de l'époque des croisades. C'est une pièce de cinq actes qui est plein de sentiments amoureux et de la jalousie, de l'espoir et de la déception, et, évidemment, tout ça va aboutir à une tuerie inévitable.

J'ai lu l'édition de la collection « nouveaux classiques » de Larousse, publié en 1972. Comme toutes les autres pièces du théâtre classique en français, je l'ai trouvé dans le dépôt de la bibliothèque municipale, dans le rayon où on met des livres peu empruntés. C'est un endroit un peu obscur où se trouvent beaucoup des ouvrages du XVIe, XVIIe et XVIIIe siècle, soit en français, soit en allemand ou en néerlandais. L'édition de Larousse offre beaucoup d'information sur l'auteur et sur le contexte historique de la pièce. L'ouvrage comprend aussi beaucoup de notes explicatives. le livre contient environ 150 pages et pas moins de 720 notes ! Cependant, j'apprécie vraiment toutes ces informations additionnelles et je crois que j'ai consacré plus de temps à lire ces informations supplémentaires qu'à la pièce elle-même.

Selon ma liste à lire, dressée après avoir terminé le volume sur le XVIIIe siècle de l'anthologie de Lagarde & Michard, la pièce de Voltaire suivante à lire serait « Zadig ». Malheureusement, je ne l'ai pas encore trouvé dans mes bibliothèques municipales habituelles...
Lien : http://nebulas-nl.blogspot.n..
Commenter  J’apprécie          70
Zaïre, tragédie De Voltaire, leçon de tolérance, date de 1732 et se passe à Jérusalem à l'époque où, comme le père de Cervantès, de nombreux Européens étaient capturés comme esclaves et emmenés de force en Orient, soit pour peupler les harems, soit pour les libérer contre rançon, soit pour les incorporer de force dans l'armée comme janissaires.

Zaïre et Fatime ont été emmenées très jeunes en esclavage par les Sarrasins. Fatime, plus âgée, est demeurée chrétienne tandis que Zaïre, qui ne se rappelle pas son enfance, a été élevée en musulmane. Orosmane, sultan de Jérusalem propose à Zaïre d'être sa seule épouse, et cet amour est partagé. Pendant ce temps, Nérestan, chevalier chrétien a été envoyé en Europe selon la coutume de l'époque, pour obtenir la rançon permettant de libérer dix prisonniers, mais il n'est pas question de libérer Zaïre dont Nérestan semble lui aussi amoureux. Au deuxjème acte, on sort le vieux Lusignan de la prison où il a passé vingt ans, lui qui ne se remet toujours pas d'avoir perdu la trace de ses deux enfants, quand des indices lui révèlent que Nérestan et Zaïre sont ses enfants. Au troisième acte, le père se meurt, et fait jurer à Zaïre qu'elle se fera baptiser et gardera le secret. Orosmane la presse de le suivre pour la cérémonie nuptiale, mais Zaïre tergiverse. le sultan, jaloux, décide d'oublier Zaïre qui du coup désespère. Fidèle à son serment, elle ne peut lui expliquer la situation. Nérestan, frère de Zaïre lui fixe un rendez-vous pour le baptême, mais le billet est intercepté et on essaie de faire croire à Orosmane que Zaïre le trahit. Zaïre se rend au rendez-vous de son frère et Osmane la poignarde. Il fait venir Nérestan dont il veut aussi se venger, et celui-ci lui révèle qu'il s'agissait seulement d'accomplir la dernière volonté de son père, le baptême. Orosmane, horrifié, se tue pour expier, après avoir fait libérer tous les chrétiens et ordonné que le corps de Zaïre soit ramené en France.
Zaïre, personnage central est toute de douceur dans cette tragédie où il n'y a pas de méchants. Orosmane a des traits d'Othello, pièce que Voltaire a vu en Angleterre, mais il est généreux et expie. La reconnaissance d'enfants est un thème fort employé à l'époque.

Quelques vers de Zaïre parmi les plus connus :
Pour moi, des Sarrasins, esclave en mon berceau,
La foi de nos chrétiens me fut trop tard connue (vers 116-117)

Peut-être sans l'amour, j'aurais été chrétienne
Peut-être qu'à ta loi, j'aurais sacrifié (134-135).

Et Osmane, prémonitoire

Je ne suis point jaloux … si je l'étais jamais
Si mon coeur… Ah ! chassons cette importune idée (308-309).

Le voilà donc connu ce secret plein d'horreurs (1271).
Commenter  J’apprécie          30
Si on a l'image du théâtre classique du Grand Siècle, c'est le XVIIIème qui est le siècle de la philosophie, mais aussi du théâtre. Si on connaît encore bien la première, les pièces de théâtre, même des grands auteurs, ne sont plus trop lues et étudiées. Et cette pièce a renforcé mon opinion sur la supériorité du Grand Siècle dans ce domaine...
De Voltaire, je connaissais les contes philosophiques. Ici, la pièce porte des idées de tolérance et de liberté de croyance chères à Voltaire - plutôt bien d'ailleurs : le personnage d'Orosmane est assez intéressant et complexe. Il est loin de l'image d'un tyran oriental sanguinaire, au contraire, il fait preuve de tolérance et de magnanimité.
Cependant, aujourd'hui avec peut-être le cynisme de l'époque, je qualifierai l'intrigue de mélodrame, aux rebondissements faciles et cherchant à tirer des larmes aux spectateurs - on devine assez vite qui sont les enfants perdus de Lusignan... Si Lusignan n'est justement qu'un type - le noble chevalier fidèle à son roi et à sa foi, Zaïre est assez intéressante, une femme qui affirme son amour et sa liberté de choisir.
Commenter  J’apprécie          20


Lecteurs (539) Voir plus



Quiz Voir plus

les aventures de Candide...

Quel est le nom du grand amour du héros ?

Radegonde
Cunégonde
Frédégonde
Brunehaut

9 questions
576 lecteurs ont répondu
Thème : Candide de VoltaireCréer un quiz sur ce livre

{* *}