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Inspecteur Andreas Auer tome 1 sur 3
EAN : 9782266274067
608 pages
Pocket (07/09/2017)
  Existe en édition audio
3.77/5   296 notes
Résumé :
Le village de Gryon, dans les Alpes vaudoises, est en émoi : dans le temple gît un cadavre, nu, allongé sur la table sainte, les bras écartés à l'image du Christ crucifié, les orbites vides et ensanglantées. À l'extrémité du couteau qui lui a transpercé le cœur, un message : « Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes les ténèbres ! »
L'inspecteur Andreas Auer est rapidement convaincu que ce meurtre est le premier acte d'une mise... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (86) Voir plus Ajouter une critique
3,77

sur 296 notes
Après m'être régalé avec Les protégés de sainte Kinga, je voulais à nouveau plonger dans un autre polar de Marc Voltenauer. Pour cela, rien de plus simple : il fallait revenir au début et lire son premier thriller : le Dragon du Muveran.
C'est fait et je n'ai pas été déçu ! En effet, j'ai pu faire amplement connaissance avec son inspecteur de police : Andreas Auer que j'avais découvert, un peu en retrait tout de même, dans le quatrième opus de l'écrivain.
Ici, tout tourne autour de cet enquêteur, bien secondé par Karine, Christophe, ses collègues, Doc, le médecin légiste, et surtout par Mikaël Achard, son compagnon, journaliste dont les recherches se révèlent efficaces alors que Viviane, sa supérieure hiérarchique et surtout le procureur, sont plutôt gênants pour l'enquête.
Dans ce cadre montagnard magnifique que l'auteur donne vraiment envie de découvrir, dans ce village de Gryon (canton de Vaud), où une grand-mère raconte la légende du Dragon du Grand Muveran, sommet culminant à 3 051 mètres, Andreas et Mikaël habitent un beau chalet, l'Étoile d'argent.
Tout pourrait aller à merveille si, le dimanche 9 septembre 2012, Erica Ferraud, pasteure de la paroisse protestante, n'avait eu une tragique surprise en pénétrant dans le temple afin de préparer le culte dominical. Sur la table de communion, gisait un corps nu, les bras en croix, jambes attachées, un poignard dans le coeur et les orbites comme deux trous noirs !
Avec cette scène macabre, le ton est donné, un ton axé sur le religieux, avec une présence régulière de versets de la Bible car le tueur sème sans cesse des phrases parlant de sang, de ténèbres, de lumière… L'auteur est diplômé de théologie de l'Université de Genève et maîtrise donc parfaitement cela.
Le polar est bien lancé avec un tueur méthodiquement organisé, ne laissant pas le moindre indice et récidivant quelques jours après, le second cadavre étant retrouvé dans la fontaine au centre du village, apprêté de la même façon et je peux ajouter que ce n'est pas fini...
Les chapitres sont courts, tous datés, l'action est localisée mais s'intercalent des épisodes qui m'intriguent, donnant des indices tout en laissant subsister un suspense total. Cela se passe toujours à Gryon mais en 1970, plus de quarante ans avant. Un garçon, assidu au catéchisme, devient la cible de camarades qui le harcèlent, le brutalisent…
Comme pour chaque polar, je me garderai bien de donner davantage d'indications afin de ne rien divulgâcher mais, en m'attachant aux pas de l'inspecteur Auer, j'ai été embarqué, de surprise en surprise, jusqu'au bout de l'intrigue avec une révélation finale des plus glaçantes.
Des cartes postales mystérieuses et chargées de lourdes menaces ayant été envoyées depuis les États-Unis aux victimes, l'auteur m'a embarqué sur les traces d'un membre du FBI, baladé dans New York… mais j'ai bien davantage apprécié ses descriptions des superbes chalets montagnards, la plupart du temps remarquablement aménagés. L'environnement, les alpages, les sommets sont bien décrits mais l'action se passe en septembre. Trois mois plus tard, les déplacements auraient été moins simples et le décor complètement différent.
Marc Voltenauer annonçait donc, avec ce premier polar, joli pavé, un talent évident pour détailler une enquête, maîtriser parfaitement un suspense haletant, ménager d'appréciables temps de récupération, de détente avec un goût évident pour les cigares cubains, les bons whiskies et les grands crus. J'ajoute juste un bémol déjà signalé plus haut, la présence lancinante du religieux bien que cela soit important pour la résolution de l'intrigue. Supportable donc car nécessaire.

Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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C'est dans un cadre grandiose, hors-norme par sa magnificence, au coeur des Alpes vaudoises que vivent Andreas Auer, inspecteur de police criminelle et Mickaël Achard, journaliste indépendant, son compagnon ainsi que leur toutou Minus, un splendide et fidèle Saint Bernard de 85 kg dans un chalet situé à Gryon, un récent choix de vie. Est-il possible que dans ce décor de rêve, un meurtre puisse avoir lieu ? Manifestement la réponse est oui, mais alors qui peut être l'auteur d'un tel acte ?
C'est un dimanche matin, le 9 septembre 2012 que la pasteure Erica va découvrir, en ouvrant la porte du temple « ce qu‘elle n'aurait pu imaginer même dans ses pires cauchemars » : sur l'autel, le corps nu d'un homme, bras en croix, orbites vides, un couteau planté au coeur, avec à son extrémité, une cordelette avec un morceau de papier.
Andreas, rejoint bientôt par sa collègue Karine, Christophe de la police scientifique ainsi que Doc, le médecin légiste, va devoir mener l'enquête, rapidement, convaincu que ce meurtre est le premier acte d'une mise en scène macabre et symbolique.
Et voilà que des souvenirs, des secrets honteux que les villageois auraient préféré tenir enfouis vont refaire surface.
Inutile de se demander pourquoi le Dragon du Muveran a obtenu le Prix SPG au Salon du livre de Genève (2016) car ce polar vous prend dans ses filets dès le début et ne vous lâche plus. le suspense est maintenu tout au long de celui-ci même si l'histoire d'un enfant né en 1960 nous est racontée en parallèle et nous donne des indices. C'est un livre aux multiples rebondissements, une véritable course contre la montre et il faut vraiment attendre les dernières pages pour que, enfin, la lumière se fasse !
J'ai été conquise par les portraits superbes et souvent hauts en couleurs que nous croque Marc Voltenauer de ses personnages. le portrait physique, la tenue vestimentaire, et bien sûr le portrait moral de chacun sont fort bien analysés et très souvent de façon assez humoristique. L'étude psychologique des victimes, des témoins ainsi que celle du meurtrier est savamment soignée. D'autre part, l'auteur a su intelligemment apporté beaucoup de douceur, de tendresse, nous faisant quelquefois partager le repas de ce couple aimant, nous mettant l'eau à la bouche avec les plats concoctés par Michael et arrosés de bons crus réussissant même à nous faire oublier l'enquête le temps d'un cigare : une page merveilleuse ! Ces moments de poésie sont les bienvenus et contrebalancent les irruptions de violence avec des actes d'une noirceur absolue.
Le côté religieux que je n'apprécie pas du tout dans les bouquins habituellement est ici particulièrement documenté et présenté avec finesse et enrichit du coup l'histoire. N'oublions pas que l'auteur est diplômé de théologie de l'Université de Genève.
Belle opposition entre le calme vécu jusque-là dans ces lieux préservés de la fureur des villes et les turbulences qui vont être engendrées par ce meurtre et les suivants.
Impossible de ne pas être subjugué également par la beauté de ces paysages à vous couper le souffle, de ce grand Muveran, si présent dans le roman ! Quant à ces vieux chalets et notamment L'étoile d'argent, qui n'aurait pas envie d'y couler une vie paisible ?
Mais il me semble, que les crimes commis et la recherche du meurtrier sont là aussi pour nous faire réfléchir à la maltraitance des enfants par les parents, physique et mentale mais aussi par les enfants de leur âge et aux conséquences que peuvent avoir ensuite dans leur vie adulte ces actes. Fort heureusement, la plupart du temps, ça ne porte pas à conséquence et ces traumatismes sont oubliés, mais ils peuvent parfois rendre malheureux à vie des individus et les priver d'une vie épanouie.
Un excellent divertissement qui donne à réfléchir !
À noter que chaque chapitre est annoncé par le lieu et la date du jour, d'où une lecture très visuelle. Une petite carte de Gryon avec ses rues et ses environs m'aurait permis d'être encore au plus près de l'enquête !
Si je ne l'avais su avant de le lire, je n'aurais jamais parié pour un premier roman tant ce livre est abouti. Il m'a absolument ravie et donnée envie de découvrir ce lieu enchanteur et bien évidemment de lire les prochaines enquêtes de l'inspecteur Auer !
Je remercie Marc Voltenauer et les éditions Slatkine & Cie pour ce magnifique cadeau de Noël !
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En ce moment, il y a quelque chose de pourri au royaume du polar suisse romand avec cette propension à mettre dans la lumière de piètres auteurs qui consacrent d'avantage d'énergie à vendre leurs oeuvres qu'ils n'en dispensent pour rédiger leurs textes. A chaque instant, ils trustent les réseaux sociaux en affichant régulièrement leurs classements respectifs, leurs pseudos tirages/ventes d'ouvrages parfois auto-édités dans l'espoir pathétique d'attirer d'avantages de lecteurs. Ils auraient tord de s'en priver puisque cela fonctionne dans une certaine mesure et que la presse prend désormais le relais pour mettre en avant le phénomène. Au nombre d'exemplaires vendus, qui n'est pas si mirobolant que ça et qui peut être très certainement sujet à caution, Nicolas Feuz, Mark Zellweger et Marc Voltenaueur ont désormais acquis une certaine notoriété par l'entremise de journalistes qui se contentent de dresser leurs portraits et de conter leurs « success story ». Néanmoins aucun d'entre eux ne s'est risqué à rédiger une critique ce qui laisse peut-être supposer qu'ils n'ont pas lu ou fini les livres de ces illustres auteurs, ce qui est compréhensible, ou qu'ils n'osent s'aliéner une partie de leur lectorat en fustigeant ces romans impérissables. Je mets de côté la supposition d'une critique positive tant leur crédibilité en prendrait un coup. Il n'empêche, que l'on a retrouvé, au salon du livre à Genève, ce trio infernal qui n'a pas manqué de décrédibiliser l'image du polar helvétique avec cette tendance narcissique à parler davantage de tirages, de chiffres, de classements et de diffusion plutôt que de célébrer le genre littéraire dont ils ne connaissent finalement pas grand chose. Il en est d'ailleurs de même pour leurs éditeurs, quand ils en ont un, qui semblent afficher une certaine volonté à renouveler un coup d'édition à la Dicker au détriment de l'envie de publier une bonne histoire.

Ce qui est navrant dans tout cela, c'est que cette médiocrité éditoriale conforte une certaine intelligentsia culturelle qui affiche ouvertement son mépris pour le polar. Il faut entendre ces critiques littéraires sur Espace 2, évoquant les romans policiers par le biais du Dragon du Muveran de Marc Voltenaueur. Pour l'une, il s'agit d'un plaisir vaguement honteux pour un genre littéraire qui, quand il est bon, est vraiment très bien (sic), tandis que l'autre renchérit en se drapant dans les prestigieuses pages bibles des ouvrages de Simenon. Et c'est ainsi, entre deux gloussements condescendants, que les chroniqueurs malmènent l'ouvrage, en concédant paradoxalement quelques qualités dont il est totalement dépourvu. Au terme de ces considérations on peut mettre en perspective les propos de François Guérif, rapportés dans une longue interview accordée au mensuel Marianne, où il déplore le fait que le polar, aujourd'hui encore, est totalement discriminé.

Pour mieux illustrer mes propos, je vous recommande de passer en revue les articles de presse consacrés au Dragon du Muveran afin de constater qu'il n'y a aucune critique dédiée à ce premier roman de Marc Voltenauer. On se contente de faire état du succès et du fait qu'il se déroule en Suisse, dans un petit village des alpes vaudoises.

Ce n'est pas souvent que je compte les pages d'un ouvrage, mais il faut avouer que venir à bout des 660 pages de l'ouvrage, tient de la gageure. Une intrigue bancale, mal ficelée et qui au final ne tient absolument pas la route, voici ce que vous aurez droit avec le Dragon du Muveran.

On déplorera tout d'abord une absence totale de style et un vocabulaire fort limité qui ne permet pas de mettre en valeur le cadre où se déroule l'histoire, ce qui est fort regrettable. Gryon, le massif des Diablerets, le Grand Muveran ne vous seront restitués que par l'entremise de qualificatifs banals tels que magnifique, grandiose et splendide. Même le tableau de Hodler représentant le Grand Muveran, qui est la bonne idée du roman, est dépourvu du moindre descriptif et ne semble susciter aucune émotion auprès des protagonistes, notamment le tueur. L'auteur passe donc ainsi à côté de cette ambiance villageoise et de ce climat montagnard en se contentant de nous citer une liste d'établissements publics et quelques lieux-dits sans s'attarder sur les liens et les habitudes des habitants. Même si les crimes s'enchaînent, on ne perçoit pas ce climat de suspicion et de peur qui pourrait pourtant assaillir l'ensemble des habitants. Une fois les éléments cités, Marc Voltenauer estime que c'est l'imaginaire du lecteur qui fera le travail. La démarche pourrait être louable s'il n'y avait pas 660 pages. Ainsi nous aurons droit aux détails de la préparation des pâtes carbonara et petits plats en tout genre concoctés par Mickaël ainsi qu'aux différents pinards que les enquêteurs s'enfilent à longueur de soirée tandis que le tueur trucide allégement les villageois (je parie sur la publication d'un livre des recettes de Mickaël). Un moyen comme un autre de donner de l'épaisseur à des personnages complètement stéréotypés à l'exemple de l'inspecteur viril qui fume des cigares et de son compagnon fan de Breakfast at Tiffany's. On aurait pu tout de même trouver mieux pour illustrer un couple gay qui semble vivre dans une espèce de bulle où les problèmes liés à l'homophobie, par exemple, se seraient arrêtés à la frontière helvétique.

Il y a une certaine ambivalence tout au long du texte, où l'auteur nous assène, avec force de précisions académiques ampoulées, tous les aspects liés à la médecine légale (inutiles, au demeurant, pour la résolution de l'intrigue) et à la théologie alors qu'il se désintéresse totalement de tout ce qui touche aux procédures policières, pour nous livrer une pseudo enquête bancale et maladroite. On se demande tout d'abord pourquoi Andreas Auer, l'inspecteur qui dirige les investigations, est affecté à la police municipale de Lausanne. En effet, en partant de ce principe, le policier, même s'il vit à Gryon, ne peut se voir attribuer l'enquête car la commune ne fait absolument pas partie de sa juridiction et doit donc échoir à un enquêteur de la police cantonale vaudoise. Et il en est ainsi tout au long de l'intrigue où l'auteur nous restitue tous les poncifs policiers à l'instar de l'avertissement Miranda qui semble avoir désormais traversé l'océan Atlantique. On passe sur tous les aspects du secret de fonction, puisque l'inspecteur Auer a intégré au sein de son équipe, son compagnon Mickaël qui est journaliste indépendant. S'ensuit des démarches illogiques où le journaliste active ses contacts pour passer en revue le casier judiciaire d'une victime alors que les policiers qui ont accès au fichier peuvent aisément se charger de cette recherche. Et même lorsqu'il est précis sur la marque et le modèle d'une arme de service, Marc Voltenaueur ne semble pas faire la distinction entre un revolver et un pistolet ce qui est tout de même fâcheux dans un contexte de roman policier.

Le récit est construit sur une alternance entre l'enquête et le passé du tueur dont on découvre le profil avec une succession de scènes assez insignifiantes afin de laisser le lecteur dans l'expectative le plus longtemps possible. Une démarche inutile puisque du fait d'un manque d'imagination au niveau des noms on découvre rapidement qui est le meurtrier. Puis soudainement tout s'accélère avec une cascade de découvertes et d'informations arrivant fortuitement par l'entremise de personnages qui débarquent soudainement dans le village en livrant des informations plus ou moins pertinentes. On constate dès lors que l'enquêteur ne fait que subir les événements qu'il n'est absolument pas en mesure de maîtriser malgré la montagne d'indices et d'éléments à sa disposition lui permettant de résoudre l'affaire. Mais il peut tout de même compter sur son flair infaillible, son instinct et son amitié avec un agent du FBI qui, ô comble du hasard, a enquêté sur une affaire similaire. Un coup de chance quand on pense que l'agence gouvernementale compte environ 35'000 employés, dont plus de 15'000 agents spéciaux.

Des personnages qui ne tiennent pas la route, à l'exemple de la pasteure Erica Ferraud, un enquêteur qui compare sa vie à celle de James Bond, un tueur qui trouve du sens dans ses actes avec la lecture de la bible et la découverte du film Un Justicier dans la Ville, un petit hommage à la mafia new-yorkaise, un tueur en série US doté d'un surnom ridicule, le récit s'achèvera sur une succession de scènes indigestes qui frisent le grotesque en outrepassant parfois allègrement toutes les règles de vraisemblance. Bref, vous allez suivre avec le Dragon du Muveran l'enquête objectivement foireuse de l'inspecteur Auer qui est finalement à l'image du livre. Je me garderai d'en dire plus afin de ne pas spoiler le livre au cas où de courageux lecteurs désireraient connaître la trame de cet édifiant thriller, ceci d'autant plus qu'il va être diffusé en France et en Belgique. Bande de veinards !
Lien : http://monromannoiretbienser..
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Bon, je ne vais pas vous mentir... C'est bien la première fois qu'un roman policier m'ouvre autant l'appétit et me donne même envie de cuisiner pendant son écoute ! Merci Marc Voltenauer pour ces plaisirs épicuriens.

Si vous vous plongez dans cette enquête, vous aurez à boire et à manger et ça ne sera pas seulement le corps et le Sang du Christ proposés lors de la Sainte Cène ou de l'eucharistie par les femmes et hommes de foi aux paroissiens de Gryon. 

Alors que le village des Alpes Vaudoise semble encore endormi, la pasteure va faire une macabre découverte sur la table de communion du temple. le village va rapidement être en émoi et se retrouver dans la crainte d'être la prochaine victime. L'inspecteur Andréas Auer vivant dans le coin va se retrouver au coeur d'une enquête où des fantômes du passé pourraient venir hanter les villageois...

J'ai vraiment adoré ce polar suisse où la vengeance se révèle bien être un plat qui se mange froid. Concernant l'enquête en elle-même, je l'ai trouvé bien ficelé et j'ai beaucoup aimé les apartés théologiques que j'ai pu retrouver tout au long du récit. Étant protestante, je me rends compte que je lis rarement de romans policiers où cette religion est évoquée donc j'avoue que j'ai aimé ce petit clin d'oeil.

En refermant ce premier roman passionnant de Marc Voltenauer, je comprends pourquoi mes amies me conseillaient vraiment cette lecture. Maintenant, je n'ai plus qu'à me procurer les autres tomes pour continuer à suivre les enquêtes menées par Andréas Auer et, à vous conseiller également de vous procurer au plus vite ce livre.

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Voilà un thriller comme je les aime. Qui vous happe dès les premières pages, et qui ne vous lâche pas jusqu'aux toutes dernières. 600 pages, mais qui se dévorent avec un grand plaisir.

L'histoire semble assez simple, et, nous, lecteurs, disposons dès les premières pages d'éléments qui nous aident à suivre l'enquête, avec quelques chapitres dont le narrateur est le meurtrier, et d'autres qui se déroulent dans le passé. Mais l'équilibre est parfait : on n'est pas en avance par rapport aux enquêteurs, on les accompagne juste comme il faut. Et même si on découvre finalement l'identité du meurtrier en page 500, on ne s'ennuie pas pour autant dans les 100 dernières pages, car il y a encore des rebondissements à découvrir.

Bref, l'équilibre est quasi-parfait.

En plus, on s'attache au personnages. À celui d'Andreas, d'abord, ce policier hédoniste, amateur de bons vins et de cigares, un peu rebelle, mais pénétré de l'importance de sa mission.

Karine, même si elle est un peu en retrait, nous livre petit à petit suffisamment de matière pour que l'on puisse avoir de l'empathie pour elle. Elle à juste assez de présence pour ne pas être juste un faire valoir.

Mikaël, originaire de Gryon, cuisinier émérite et dont la culture, notamment religieuse va aider les autres protagonistes, est également un de ces personnages qui, s'ils sont en retrait – Andreas est clairement le héros affiché -, ne sont pas abandonnés dans l'ombre.

Autrement dit, j'ai totalement adhéré à l'histoire, à la façon dont elle est menée, aux personnages, aux à-coups du scénario. Je ne vais donc pas avoir le choix, il va falloir que Qui a tué Heidi ?, deuxième aventure d'Andreas Auer, rejoigne prochainement ma PAL… Merci, Monsieur Voltenauer !

Pour conclure, je veux rajouter un point. Cela n'a pas forcément d'importance pour tout le monde, mais, moi, j'apprécie de retrouver chez un personnage un peu de son auteur. Et, là, il semble qu'Andreas et Mikaël soient un peu de Marc Voltenauer, puisque celui-ci, comme Mikaël, a fait des études de théologie, avant de s'orienter vers les ressources humaines – en ce qui concerne l'auteur – ou le journalisme – pour le personnage. Certaines des thématiques, valeurs, interrogations existentielles, façons de réagir dans la vie de ces personnages donnent donc l'impression d'être, en partie, celle de l'auteur. Et c'est quelque chose que j'apprécie.
Lien : https://ogrimoire.wordpress...
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Citations et extraits (62) Voir plus Ajouter une citation
Ce dernier était un homme dans la cinquantaine qui faisait attention à son apparence. Il était le plus souvent vêtu d’un costume dernier cri. Les boutons de manchettes assortis à l’épingle à cravate. Les chaussures noires ripolinées et si brillantes que la lumière s’y reflétait. Lorsqu’il les avait reçus pour la signature de l’achat de la maison, il avait enlevé sa veste. Il portait des bretelles. Une sorte de pâle caricature de Michael Douglas dans Wall Street. Mais quelques détails tranchaient. Un certain embonpoint lui donnait une allure de courge butternut. C’était le risque quand on remplaçait le sport par la fréquentation régulière de restaurants gastronomiques et la consommation d’alcool.
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le légiste était un personnage étrange et attachant. Étrange, car avec ses cheveux hirsutes qui ne connaissaient le peigne que de nom et ses lunettes aux verres plus épais qu’une vitre pare-balles il ressemblait à un savant fou, semblant la plupart du temps enfermé et perdu dans son propre monde. Et attachant pour les mêmes raisons. Il se jetait sur une dépouille avec l’enthousiasme d’une hyène affamée, C’était sa raison de vivre.
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Il se sentait invulnérable. Puis, un collègue de la police était décédé d’une crise cardiaque à l’âge de quarante-deux ans. Un de ses amis d’enfance venait d’apprendre qu’il avait un cancer en phase terminale. En fait, il commençait à réaliser qu’il n’était pas immortel. Et, pour son ego quelque peu surdimensionné, c’était un coup dur qu’il n’avait pas encore réussi à encaisser. (pages 13-14)
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Le chalet, fastueux et imposant, donnait l’impression que ses voisins n’étaient que de petits cabanons. Il était construit avec de gros rondins en bois clair, un peu comme ces maisons canadiennes qu’on imagine au bord d’un lac, loin de la civilisation. Au premier niveau, une grande baie vitrée donnait sur une terrasse où la vue sur la vallée était saisissante. (page 375)
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Mais il souhaitait y voir un peu plus clair, et surtout prendre de l’avance dans la résolution de l’affaire ; Il ne supporterait pas qu’un journaliste qui met son nez partout puisse dénicher des informations dont lui-même n’aurait pas connaissance ou pire encore, que le procureur les obtienne par d’autres biais. Il avait toujours voulu être celui qui maîtrise la situation.
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VLEEL 235 Rencontre littéraire avec Marc Voltenauer, Cendres ardentes, Éditions Slatkine & Cie
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