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Critique de DreamBookeuse


Premier livre numérique de ma pàl d'été ! Au Sorbier des oiseleurs est le premier tome des Contes d'Aucelaire de Jo Ann von Haff, une autrice que je ne connaissais absolument pas tout comme sa maison d'édition MxM BookMark. J'ai obtenu le service de presse par le biais de Netgalley France en espérant que ce roman à la couverture attrayante, fraîche et printanière saurait me convaincre par son univers de conte de fée, sa magie et son histoire d'amour… Et pourtant, ce roman fut pour moi une véritable déception.

Mon résumé
Aucelaire est une ville hors du temps où tous les habitants se connaissent et où les voyageurs de passage peuvent venir se reposer. Dans ce microcosme urbain, à mi-chemin du conte et de la modernité, vit Virginia (dite Ginie), une jeune femme n'ayant jamais rencontré l'amour, rêvant de partir loin de sa mère acariâtre et religieuse, et de Anne, sa cheffe qui ne fait qu'aboyer ses ordres sans même la regarder. Pour échapper à ces tensions quotidiennes, elle plonge avec délice dans la forêt d'Aucelaire, des pommes dans un panier, une serviette posée à même le sol et un roman, souvent d'amour, dans les mains. Là, elle peut laisser libre court à ses pensées. Jusqu'à ce qu'un mystérieux inconnu vienne tout chambouler. Jusqu'à ce qu'une chouette la suive du matin au soir. Jusqu'à ce qu'elle se rende compte que le monde qu'elle a toujours connu, n'était pas ce qu'il était.

Mon avis
L'univers, l'écriture et la narration de Jo Ann von Haff sont magiques, oniriques proches du conte. Regina, la mère de Ginie a tout de la méchante sorcière voulant empêcher sa fille de trouver le bonheur. Anna joue le rôle de seconde antagoniste. Et le Sorbier des oiseleurs (un genre de salon de thé, chambre d'hôte, refuge pour les habitants) est le point de rencontre de tout ce petit monde. le nouvel arrivant, Tito, est féerique, une peau pâle, des cheveux immaculés, des yeux roses, il est d'emblée irréel, magique. Ce que j'ai le plus apprécié, et ce qui sauve le tout, c'est Aucelaire tout simplement. Cette forteresse médiévale, cette forêt si accueillante que l'on aimerait y vivre, Le Sorbier, ce refuge que l'on rêve tous d'avoir avec ses tartes aux pommes, son odeur de farine, ses thés succulents, le bois, l'ambiance… de ce côté là on peut dire que Jo Ann von Haff ne s'est pas trompé. Pour le reste… que ce soit l'héroïne ou l'histoire d'amour… ça coince.

Bien que le personnage de Ginie peut être intéressant par moment j'ai surtout eu l'impression d'un personnage se laissant détruire volontairement par le monde qui l'entoure… sans aucune raison valable. Trop gentil, trop innocent, trop plein de bons sentiments qui en font une héroïne certes adorable mais trop lisse, pas assez nuancée. Sans parler des plaintes et de l'apitoiement continu.

Mais je crois que le plus insupportable pour moi ce fut l'histoire d'amour. Ne vous méprenez pas, j'adore les histoires d'amour ! Je trouve que cela rajoute de la beauté à un roman, ça lui donne de la substance, de la rêverie. Mais là tout va trop vite et trop facilement. Bon, je ne dirais rien à propos du coup de foudre qui peut, pourquoi pas, arriver. Je ne dirais rien non plus sur le fait que l'héroïne se sente toute flagada, ne comprenne rien à ce qui lui arrive, etc., c'est sa première histoire, son premier amour, rien de très étonnant en soit (bien que rien de très original non plus…). Là où je suis moins d'accord, c'est la vitesse à laquelle cette histoire s'élance. Et à quelle vitesse l'héroïne apprend tout un tas de choses sans que rien vraiment ne soit expliqué. Exemple : Tito est un être splendide mais surtout bicentenaire et quand l'héroïne l'apprend… pas une seule seconde elle ne se demande comment est ce que ELLE va faire. Mais je crois que ce qui m'a le plus agacée c'est son évolution : on dirait qu'il lui aura fallu Tito (donc un homme) pour se sortir du trou noir de son existence… alors qu'il aura eu juste à exister, apparaître et prononcer trois phrases de réconfort. Alors que ses ami.e.s filles comme garçons ont toujours été là pour elle, et ont eu d'ailleurs des discours plus intéressants, je pense notamment à Iris, un personnage haut en couleur que j'ai beaucoup apprécié, pour son humour et son caractère hyper sociable :

Tu n'es pas du genre à te maquiller, alors ne le fais pas pour un mec ou pour une nana. Sauf si c'est une licorne. Tu dois tout faire pour conquérir une licorne. le jour où je trouve une licorne, je lâche tout, je le jure.

Je trouve ça dommage parce que j'avais vraiment apprécié (à défaut de adoré) le début du roman, la façon dont les choses évoluaient, naturellement mais surtout presque normalement. Et là, patatra, en cinquante pages tout vole en éclats, et que je rajoute de la fantasy, et que je rajoute du sang, des larmes, des révélations chocs qui après deux pages ne sont plus qu'un lointain souvenir, etc.
Bref, je ne vais pas m'éterniser dessus, il y a tout de même une forme de magie que j'aimerais garder… Je rappelle toutefois à tous mes lecteurs et toutes mes lectrices qu'une lecture, et a fortiori un avis, est entièrement subjective. C'est pourquoi je ne me contente pas d'un : « ce roman est trop décevant » et que je vous explique ce qui m'a chiffonnée 😉 Je serai d'ailleurs ravie d'avoir des avis différents sur ce roman et qu'on en discute !

En résumé
La magie invisible, impalpable mais pourtant extraordinaire qui m'avait tant plu au début de ce roman finit par s'estomper au profit d'une histoire d'amour beaucoup trop vite expédiée à mon goût. L'évolution du personnage principal ne m'a pas convaincue et je reste déçue par l'univers lui même qui aurait mérité beaucoup plus d'approfondissements.

Pour voir un avis différent, n'hésitez pas à visiter le blog de Hides Bouquine qui a un avis totalement opposé au mien !
Lien : https://lesdreamdreamdunebou..
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