Ce roman de science-fiction, féministe et humaniste, est incroyablement dense et captivant.
Longtemps après une catastrophe écologique majeure qui a décimé la population de la Terre, en particulier les hommes, peu nombreux désormais à naître, et après plusieurs périodes troublées, l'humanité, dotée d'une technologie primitive, s'est répartie en provinces. Elle est fragilisée par sa division entre de nombreux courants spirituels et idéologiques et par sa hantise de la disparition de l'espèce humaine, tant la mortalité infantile, causée par la Maladie, est importante.
Ce Pays des Mères est un monde matriarcal organisé, cohérent, avec son histoire, sa géographie, ses langues, sa religion et ses lois, qui rappelle plusieurs dystopies romanesques :
La procréation sans acte sexuel fait songer au « Meilleur des mondes », ainsi que l'eugénisme balbutiant (tenter d'optimiser les enfants à naître en alliant des Lignées compatibles).
L'inventivité langagière, à « 1984 ». Non seulement le travail sur la langue, mais encore les liens entre langage et pouvoir (pouvoir de compréhension du monde et pouvoir sur les autres).
La répartition des femmes selon leur fertilité, en vêtements de couleurs différentes (vert avant, rouge pendant la période de fertilité, et bleu après celle-ci ou plus tôt si on s'avère stérile), et l'obligation de procréer si on est fertile, à « La Servante écarlate ».
Ce roman est pourtant loin d'être une dystopie. La paix règne et un certain progressisme gagne du terrain chez ces humaines, même si la vie quotidienne est contraignante, en raison du passé troublé et assez mal connu, de zones encore polluées inhabitables, de la technologie pré-industrielle et de cette quasi-obligation de procréer. Certains métiers donnent cependant plus de liberté, pérégrine, exploratrice. L'état de Bleu(e) également, qui vous met en retrait de la procréation.
Le corps de ce roman est entrecoupé par une dizaine de lettres entre différents personnages et, surtout, par le journal intime de Lisbeï, l'héroïne, que l'on suit de sa petite enfance jusqu'à son décès. Lisbeï, dès son plus jeune âge, désire par dessus tout comprendre le monde. Elle est la première-vivante (la fille aînée) de la Mère de Béthély, une des cités de la province de Litale, au sud du Pays des Mères. Elle doit lui succéder, mais s'avère stérile, c'est donc impossible et elle passera directement du statut de Verte à celui de Bleue, cédant la place de Mère à sa soeur cadette Tula. Elle va suivre un chemin original, à la recherche des traces du passé, et contribuera à l'évolution mentale et sociale de ses contemporains.
Les points qui me paraissent importants :
- le travail sur la langue ; et quelle chance de pouvoir lire ce roman en version originale, sans être tributaire de la justesse d'une traduction ! Seul le genre féminin existe désormais, sauf dans les langues archaïsantes, comme le vieux « frangleï » et cela crée un nouveau système grammatical -symbolique d'un système de valeurs différent. le neutre (qui est masculin en français) est féminin au Pays des Mères ; ainsi, on dit « quelqu'une », et le pronom impersonnel « il » est même remplacé par « Elli », le nom de la divinité, ce qui donne « Elli pleut », « Elli fait beau ».
D'autre part, sur le plan du vocabulaire, la créativité de l'auteure est tout simplement extraordinaire, puisque, en plus d'une grammaire différente, elle a formé tout un corpus de mots, à partir de racines latines le plus souvent, parfois par approximation phonétique aussi, qui se comprennent aisément sans qu'un lexique soit nécessaire. C'est ainsi pour les animaux, « les pescas, les pidges voyageuses, les buffales... » ; les lieux, « la schole » ; le découpage du temps, avec les mois de « marsie, avrilie, maïa, junie, julie, oste... » et les saisons de « la printane » ou de « l'hiverne » ; la géographie, avec la « mer Tiranée », les quatre provinces de « Litale, Baltike, Brétanye et Escarra » ; les langues de « litali ou frangleï », etc
- la thématique des relations humaines, de l'intimité, de la place de chacun dans la société.
Les questions, les relations sincères et sans faux-semblants, les remises en question, font peur à la plupart des habitantes du Pays des Mères. « Trop de silence », comme le dit une des protagonistes du roman. L'amour n'existe qu'entre femmes et n'est pas essentiel dans la vie des unes et des autres, pas plus que la sexualité. Les hommes sont légèrement inférieurs aux femmes, restent principalement cantonnés à la procréation par insémination, pendant leurs années de fertilité, et ne peuvent prétendre à certaines études ou à certains métiers. Les relations entre hommes et femmes sont presque inexistantes ; à ce titre, la conversation entre deux personnages du roman, l'héroïne Lisbeï et un homme, qui ressemble à une déclaration d'amour faite par celui-ci à celle-là, sans nommer ce sentiment, mais en détaillant des émotions et des désirs que NOUS relions forcément au sentiment amoureux, est un morceau d'anthologie
- plus largement, une réflexion sur la société et son expansion, la politique, la recherche scientifique et technologique, l'archéologie, nous est offerte grâce à ce retournement de perspectives, de point de vue, ce changement diamétral de code. Mais ce roman, loin d'être un simple renversement de la société patriarcale que nous connaissons, est beaucoup plus subtil, car il dépasse la simple confrontation des sexes (qui a eu lieu dans le passé à l'époque des Harems, puis des Ruches) pour proposer d'autres voies et une constante évolution.
L'écriture, tour à tour poétique ou philosophique, est toujours ciselée, telle cette réflexion de Lisbeï, qui découvre une horloge digitale solaire du passé indiquant les secondes : « ...ce minuscule et éternel présent qui filait en emportant sur place la conscience collée à lui, prisonnière d'une course rectiligne au but jamais atteint» ; mais non dénuée d'humour pour autant : « Si elle voulait être fidèle à elle-même , à ce qu'elle croyait, elle devait y aller. Toute seule, par principe, si personne d'autre n'y croyait. Etait-elle prête à devenir un cadavre à principes, cependant ? »
Je comprends que E. Vonarburg ait mis neuf ans à écrire ce roman-univers, savant et ambitieux, définitivement passionnant, y compris pour les lecteurs que la SF rebute -ce qui est mon cas habituellement.
Ce roman de science-fiction, féministe et humaniste, est incroyablement dense et captivant.
Longtemps après une catastrophe écologique majeure qui a décimé la population de la Terre, en particulier les hommes, peu nombreux désormais à naître, et après plusieurs périodes troublées, l'humanité, dotée d'une technologie primitive, s'est répartie en provinces. Elle est fragilisée par sa division entre de nombreux courants spirituels et idéologiques et par sa hantise de la disparition de l'espèce humaine, tant la mortalité infantile, causée par la Maladie, est importante.
Ce Pays des Mères est un monde matriarcal organisé, cohérent, avec son histoire, sa géographie, ses langues, sa religion et ses lois, qui rappelle plusieurs dystopies romanesques :
La procréation sans acte sexuel fait songer au « Meilleur des mondes », ainsi que l'eugénisme balbutiant (tenter d'optimiser les enfants à naître en alliant des Lignées compatibles).
L'inventivité langagière, à « 1984 ». Non seulement le travail sur la langue, mais encore les liens entre langage et pouvoir (pouvoir de compréhension du monde et pouvoir sur les autres).
La répartition des femmes selon leur fertilité, en vêtements de couleurs différentes (vert avant, rouge pendant la période de fertilité, et bleu après celle-ci ou plus tôt si on s'avère stérile), et l'obligation de procréer si on est fertile, à « La Servante écarlate ».
Ce roman est pourtant loin d'être une dystopie. La paix règne et un certain progressisme gagne du terrain chez ces humaines, même si la vie quotidienne est contraignante, en raison du passé troublé et assez mal connu, de zones encore polluées inhabitables, de la technologie pré-industrielle et de cette quasi-obligation de procréer. Certains métiers donnent plus de liberté, pérégrine, exploratrice. L'état de Bleu(e) également, qui vous met en retrait de la procréation.
Le corps de ce roman est entrecoupé par une dizaine de lettres entre différents personnages et, surtout, par le journal intime de Lisbeï, l'héroïne, que l'on suit de sa petite enfance jusqu'à son décès. Lisbeï, dès son plus jeune âge, désire par dessus tout comprendre le monde. Elle est la première-vivante (la fille aînée) de la Mère de Béthély, une des cités de la province de Litale, au sud du Pays des Mères. Elle doit lui succéder, mais s'avère stérile, c'est donc impossible et elle passera directement du statut de Verte à celui de Bleue, cédant la place de Mère à sa soeur cadette Tula. Elle va suivre un chemin original, à la recherche des traces du passé, et contribuera à l'évolution mentale et sociale de ses contemporains.
Les points qui me paraissent importants :
- le travail sur la langue ; et quelle chance de pouvoir lire ce roman en version originale, sans être tributaire de la justesse d'une traduction ! Seul le genre féminin existe désormais, sauf dans les langues archaïsantes, comme le vieux « frangleï » et cela crée un nouveau système grammatical -symbolique d'un système de valeurs différent. le neutre (qui est masculin en français) est féminin au Pays des Mères ; ainsi, on dit « quelqu'une », et le pronom impersonnel « il » est même remplacé par « Elli », le nom de la divinité, ce qui donne « Elli pleut », « Elli fait beau ». D'autre part, sur le plan du vocabulaire, la créativité de l'auteure est tout simplement extraordinaire, puisque, en plus d'une grammaire différente, elle a formé tout un corpus de mots, à partir de racines latines le plus souvent, parfois par approximation phonétique aussi, qui se comprennent aisément sans qu'un lexique soit nécessaire. C'est ainsi pour les animaux, « les pescas, les pidges voyageuses, les buffales... » ; les lieux, « la schole » ; le découpage du temps, avec les mois de « marsie, avrilie, maïa, junie, julie, oste... » et les saisons de « la printane » ou de « l'hiverne » ; la géographie, avec la « mer Tiranée », les quatre provinces de « Litale, Baltike, Brétanye et Escarra » ; les langues de « litali ou frangleï », etc
- la thématique des relations humaines, de l'intimité, de la place de chacun dans la société
Les questions, les relations sincères et sans faux-semblants, les remises en question, font peur à la plupart des habitantes du Pays des Mères. « Trop de silence », comme le dit une des protagonistes du roman. L'amour n'existe qu'entre femmes et n'est pas essentiel dans la vie des unes et des autres, pas plus que la sexualité. Les hommes sont légèrement inférieurs aux femmes, restent principalement cantonnés à la procréation par insémination, pendant leurs années de fertilité, et ne peuvent prétendre à certaines études ou à certains métiers. Les relations entre hommes et femmes sont presque inexistantes ; à ce titre, la conversation entre deux personnages du roman, l'héroïne Lisbeï et un homme, qui ressemble à une déclaration d'amour faite par celui-ci à celle-là, sans nommer ce sentiment, mais en détaillant des émotions et des désirs que NOUS relions forcément au sentiment amoureux, est un morceau d'anthologie
- plus largement, une réflexion sur la société et son expansion, la politique, la recherche scientifique et technologique, l'archéologie, nous est offerte grâce à ce renversement de perspective, de point de vue, ce changement diamétral de code. Mais ce roman, loin d'être un simple renversement de la société patriarcale que nous connaissons, est beaucoup plus subtil, car il dépasse la simple confrontation des sexes (qui a eu lieu dans le passé à l'époque des Harems, puis des Ruches) pour proposer d'autres voies et une constante évolution.
L'écriture, tour à tour poétique ou philosophique, est toujours ciselée, telle cette réflexion de Lisbeï, qui découvre une horloge digitale solaire du passé indiquant les secondes : « ...ce minuscule et éternel présent qui filait en emportant sur place la conscience collée à lui, prisonnière d'une course rectiligne au but jamais atteint» ; et non dénuée d'humour pour autant : « Si elle voulait être fidèle à elle-même , à ce qu'elle croyait, elle devait y aller. Toute seule, par principe, si personne d'autre n'y croyait. Etait-elle prête à devenir un cadavre à principes, cependant ? »
Ce roman de science-fiction, féministe et humaniste, est incroyablement dense et captivant.
Longtemps après une catastrophe écologique majeure qui a décimé la population de la Terre, en particulier les hommes, peu nombreux désormais à naître, et après plusieurs périodes troublées, l'humanité, dotée d'une technologie primitive, s'est répartie en provinces. Elle est fragilisée par sa division entre de nombreux courants spirituels et idéologiques et par sa hantise de la disparition de l'espèce humaine, tant la mortalité infantile, causée par la Maladie, est importante.
Ce Pays des Mères est un monde matriarcal organisé, cohérent, avec son histoire, sa géographie, ses langues, sa religion et ses lois, qui rappelle plusieurs dystopies romanesques :
La procréation sans acte sexuel fait songer au « Meilleur des mondes », ainsi que l'eugénisme balbutiant (tenter d'optimiser les enfants à naître en alliant des Lignées compatibles).
L'inventivité langagière, à « 1984 ». Non seulement le travail sur la langue, mais encore les liens entre langage et pouvoir (pouvoir de compréhension du monde et pouvoir sur les autres).
La répartition des femmes selon leur fertilité, en vêtements de couleurs différentes (vert avant, rouge pendant la période de fertilité, et bleu après celle-ci ou plus tôt si on s'avère stérile), et l'obligation de procréer si on est fertile, à « La Servante écarlate ».
Ce roman est pourtant loin d'être une dystopie. La paix règne et un certain progressisme gagne du terrain chez ces humaines, même si la vie quotidienne est contraignante, en raison du passé troublé et assez mal connu, de zones encore polluées inhabitables, de la technologie pré-industrielle et de cette quasi-obligation de procréer. Certains métiers donnent plus de liberté, pérégrine, exploratrice. L'état de Bleu(e) également, qui vous met en retrait de la procréation.
Le corps de ce roman est entrecoupé par une dizaine de lettres entre différents personnages et, surtout, par le journal intime de Lisbeï, l'héroïne, que l'on suit de sa petite enfance jusqu'à son décès. Lisbeï, dès son plus jeune âge, désire par dessus tout comprendre le monde. Elle est la première-vivante (la fille aînée) de la Mère de Béthély, une des cités de la province de Litale, au sud du Pays des Mères. Elle doit lui succéder, mais s'avère stérile, c'est donc impossible et elle passera directement du statut de Verte à celui de Bleue, cédant la place de Mère à sa soeur cadette Tula. Elle va suivre un chemin original, à la recherche des traces du passé, et contribuera à l'évolution mentale et sociale de ses contemporains.
Les points qui me paraissent importants :
- le travail sur la langue ; et quelle chance de pouvoir lire ce roman en version originale, sans être tributaire de la justesse d'une traduction ! Seul le genre féminin existe désormais, sauf dans les langues archaïsantes, comme le vieux « frangleï » et cela crée un nouveau système grammatical -symbolique d'un système de valeurs différent. le neutre (qui est masculin en français) est féminin au Pays des Mères ; ainsi, on dit « quelqu'une », et le pronom impersonnel « il » est même remplacé par « Elli », le nom de la divinité, ce qui donne « Elli pleut », « Elli fait beau ». D'autre part, sur le plan du vocabulaire, la créativité de l'auteure est tout simplement extraordinaire, puisque, en plus d'une grammaire différente, elle a formé tout un corpus de mots, à partir de racines latines le plus souvent, parfois par approximation phonétique aussi, qui se comprennent aisément sans qu'un lexique soit nécessaire. C'est ainsi pour les animaux, « les pescas, les pidges voyageuses, les buffales... » ; les lieux, « la schole » ; le découpage du temps, avec les mois de « marsie, avrilie, maïa, junie, julie, oste... » et les saisons de « la printane » ou de « l'hiverne » ; la géographie, avec la « mer Tiranée », les quatre provinces de « Litale, Baltike, Brétanye et Escarra » ; les langues de « litali ou frangleï », etc
- la thématique des relations humaines, de l'intimité, de la place de chacun dans la société
Les questions, les relations sincères et sans faux-semblants, les remises en question, font peur à la plupart des habitantes du Pays des Mères. « Trop de silence », comme le dit une des protagonistes du roman. L'amour n'existe qu'entre femmes et n'est pas essentiel dans la vie des unes et des autres, pas plus que la sexualité. Les hommes sont légèrement inférieurs aux femmes, restent principalement cantonnés à la procréation par insémination, pendant leurs années de fertilité, et ne peuvent prétendre à certaines études ou à certains métiers. Les relations entre hommes et femmes sont presque inexistantes ; à ce titre, la conversation entre deux personnages du roman, l'héroïne Lisbeï et un homme, qui ressemble à une déclaration d'amour faite par celui-ci à celle-là, sans nommer ce sentiment, mais en détaillant des émotions et des désirs que NOUS relions forcément au sentiment amoureux, est un morceau d'anthologie
- plus largement, une réflexion sur la société et son expansion, la politique, la recherche scientifique et technologique, l'archéologie, nous est offerte grâce à ce renversement de perspective, de point de vue, ce changement diamétral de code. Mais ce roman, loin d'être un simple renversement de la société patriarcale que nous connaissons, est beaucoup plus subtil, car il dépasse la simple confrontation des sexes (qui a eu lieu dans le passé à l'époque des Harems, puis des Ruches) pour proposer d'autres voies et une constante évolution.
L'écriture, tour à tour poétique ou philosophique, est toujours ciselée, telle cette réflexion de Lisbeï, qui découvre une horloge digitale solaire du passé indiquant les secondes : « ...ce minuscule et éternel présent qui filait en emportant sur place la conscience collée à lui, prisonnière d'une course rectiligne au but jamais atteint» ; et non dénuée d'humour pour autant : « Si elle voulait être fidèle à elle-même , à ce qu'elle croyait, elle devait y aller. Toute seule, par principe, si personne d'autre n'y croyait. Etait-elle prête à devenir un cadavre à principes, cependant ? »
Ce roman de science-fiction, féministe et humaniste, est incroyablement dense et captivant.
Longtemps après une catastrophe écologique majeure qui a décimé la population de la Terre, en particulier les hommes, peu nombreux désormais à naître, et après plusieurs périodes troublées, l'humanité, dotée d'une technologie primitive, s'est répartie en provinces. Elle est fragilisée par sa division entre de nombreux courants spirituels et idéologiques et par sa hantise de la disparition de l'espèce humaine, tant la mortalité infantile, causée par la Maladie, est importante.
Ce Pays des Mères est un monde matriarcal organisé, cohérent, avec son histoire, sa géographie, ses langues, sa religion et ses lois, qui rappelle plusieurs dystopies romanesques :
La procréation sans acte sexuel fait songer au « Meilleur des mondes », ainsi que l'eugénisme balbutiant (tenter d'optimiser les enfants à naître en alliant des Lignées compatibles).
L'inventivité langagière, à « 1984 ». Non seulement le travail sur la langue, mais encore les liens entre langage et pouvoir (pouvoir de compréhension du monde et pouvoir sur les autres).
La répartition des femmes selon leur fertilité, en vê
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