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Citations sur Le petit déjeuner des champions (42)

“I can’t tell if you’re serious or not”, said the driver.
“I won’t know myself until I find out whether life is serious or not” said Trout
“It is dangerous , I know, and it can hurt a lot. That doesn’t necessarily mean it’s serious too”.
« Je ne sais pas si vous êtes sérieux ou non », dit le chauffeur.
« Je ne le saurais pas moi-même jusqu’à ce que je découvre si la vie est sérieuse ou non. » dit Trout.
«  Elle est dangereuse , je sais, elle peut aussi faire beaucoup de mal. Mais cela ne signifie pas pour autant qu’elle soit aussi sérieuse. »
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Much of the conversation in the country consisted of lines from television shows, both present and past.
La majorité des conversations dans le pays consistaient de phrases amputées aux shows télévisés présents et passés.
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Je n’avais pas le moindre respect pour l’œuvre créatrice du peintre ni pour celle de la romancière. Mon avis était que Karabekian, avec ses tableaux insignifiants, avait fomenté un complot avec les millionnaires pour inspirer un sentiment de stupidité aux gens pauvres. Mon avis était que Beatrice Keedsler s’était alliée à d’autres conteurs ringards pour faire croire aux gens qu’il existait dans la vie des personnages principaux, des personnages secondaires, des détails significatifs, des détails insignifiants, qu’il y avait des leçons à en tirer, des épreuves à surmonter, et un début, un milieu et une fin.
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Kilgore Trout avait un jour écrit une nouvelle sous la forme d’un dialogue entre deux morceaux de levure. Ils discutaient des buts éventuels de l’existence tout en absorbant du sucre et en s’étouffant dans leurs excréments. En raison de leur intelligence limitée, ils n’en venaient jamais à se douter qu’ils étaient en train de fabriquer du Champagne.

Kilgore Trout once wrote a short story which was a dialogue between two pieces of yeast. They were discussing the possible purposes of life as they ate sugar and suffocated in their own excrement. Because of their limited intelligence, they never came close to guessing that they were making champagne.
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J’ai tendance moi aussi à considérer les êtres humains comme de gros tubes à essai, en matière plastique, remplis à l’intérieur de substances chimiques en réaction.
J’ai vu, dans mon enfance, des tas de gens qui avaient des goitres. Dwayne Hoover, le vendeur de Pontiac qui sera le héros de cette histoire, en a certainement vu lui aussi. Ces pauvres habitants de la Terre sont affligés d’enflures de la thyroïde si prononcées qu’on dirait que des zucchinis leur poussent dans la gorge.
Afin d’être à même de vivre comme tout le monde, il ne leur restait qu’une chose à faire : absorber chaque jour une dose d’iode d’un millionième de cm3.
Ma mère elle-même s’est démoli le cerveau à force d’absorber des somnifères qui étaient censés lui procurer des nuits calmes.
Quand je me sens déprimé, j’avale une petite pilule et je me trouve de nouveau en forme.
Et ainsi de suite.
C’est pourquoi, quand je crée un personnage de roman, je suis fortement tenté de penser qu’il est comme il est à cause de petites erreurs de connexion, ou du fait des quantités microscopiques de substances chimiques qu’il a avalées, ou oublié d’avaler, justement ce jour là.

I tend to think of human beings as huge, rubbery test tubes, too, with chemical reactions seething inside. When I was a boy, I saw a lot of people with goiters. So did Dwayne Hoover, the Pontiac dealer who is the hero of this book. Those unhappy Earthlings had such swollen thyroid glands that they seemed to have zucchini squash growing from their throats.
All they had to do in order to have ordinary lives, it turned out, was to consume less than one-millionth of an ounce of iodine every day.
My own mother wrecked her brains with chemicals, which were supposed to make her sleep.
When I get depressed, I take a little pill, and I cheer up again.
And so on.
So it is a big temptation to me, when I create a character for a novel, to say that he is what he is because of faulty wiring, or because of microscopic amounts of chemicals which he ate or failed to eat on that particular day.
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Cher Monsieur, pauvre Monsieur, brave Monsieur.

Vous êtes une expérience du Créateur de l'univers. Vous êtes la seule créature de tout l'univers à être douée du libre arbitre. Vous êtes la seule à devoir trouver quoi faire dans l'instant qui suit et pourquoi. Toutes les autres sont des robots, des machines.
Certaines personnes semblent vous apprécier, et d'autres semblent vous détester, et vous devez vous demander pourquoi. Ce sont simplement des machines à apprécier et des machines à détester.

Vous êtes claqué et démoralisé. Pourquoi en serait-il autrement ? Bien sûr que c'est épuisant de devoir passer son temps à raisonner dans un univers qui n'est pas censé être raisonnable.
Vous êtes entourés de machines à aimer, de machines à haïr, de machines avides, de machines désintéressées, de machines courageuses, de machines lâches, de machines sincères, de machines menteuses, de machines drôles, de machines solennelles. Leur seule fonction est d'attiser vos émotions sous toutes leurs formes imaginables, afin que le Créateur de l'univers puisse observer vos réactions. Elles ne ressentent ou ne raisonnent pas plus qu'une vieille horloge de parquet.

Le Créateur de l'univers aimerait ici vous présenter Ses excuses non seulement pour l'entourage fantasque et turbulent qu'Il vous a imposé pendant la durée de ce test, mais aussi pour l'état lamentable, infect, dans lequel se trouve la planète elle même.
Le Créateur a programmé des robots à la maltraiter pendant des millions d'années, afin qu'elle soit devenue un fromage toxique et purulent au moment de votre arrivée.
Autre chose, Il a veillé à ce qu'elle soit désespérément surpeuplée en programmant ces robots, quelles que soient leurs conditions de vie, à éprouver un besoin irrépressible de rapports sexuels et à adorer les nouveau-nés par dessus pratiquement tout.
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Patty Keene était volontairement bête, ce qui était le cas de la plupart des femmes de Midland City. Les femmes avaient toutes un grand cerveau car elles étaient de grands animaux, mais elles ne l'utilisaient pas beaucoup pour la raison suivante : les idées inhabituelles pouvaient être cause d'inimitié, et les femmes, si elles aspiraient à un minimum de confort et de sécurité, avaient besoin du maximum d'amis possible.
Ainsi, dans l'intérêt de leur propre survie, s'efforçaient-elles de devenir des machines à consentir plutôt que des machines à penser. Tout ce que leur cerveau avait à faire était de découvrir ce que pensaient les autres, puis elles pensaient la même chose à leur tour.
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– Bill, dit-il, je t’aime vraiment beaucoup, et en grand ponte de l’univers que je suis, je vais exaucer tes trois vœux les plus chers.
Il ouvrit la porte de la cage, chose dont Bill aurait été incapable même dans ses rêves les plus fous.
Bill s’envola et alla se poser sur le rebord de la fenêtre. Il posa sa petite épaule contre la vitre. Il n’y avait qu’une mince épaisseur de verre entre Bill et le plein air. Bien que Trout travaillât dans la fenêtre anti-tempête, son humble demeure n’en avait point.
– Ton deuxième vœux est sur le point d’être exaucé, dit Trout, et de nouveau il fit quelque chose dont Bill aurait été incapable.
Il ouvrit la fenêtre. Mais l’ouverture de la fenêtre fut une affaire si terrifiante pour la perruche que celle-ci fila se réfugier dans sa cage.
Trout referma la porte de la cage et la verrouilla.
– Je n’ai jamais vu quiconque faire un usage aussi intelligent de ses trois vœux, dit-il à l’oiseau. Tu t’es arrangé pour qu’il te reste un vœu qui en vaille la peine… sortir de la cage.

“Bill,” he said, “I like you so much, and I am such a big shot in the Universe, that I will make your three biggest wishes come true.” He opened the door of the cage, something Bill couldn’t have done in a thousand years.
Bill flew over to a windowsill. He put his little shoulder against the glass. There was just one layer of glass between Bill and the great out-of-doors. Although Trout was in the storm window business, he had no storm windows on his own abode.
“Your second wish is about to come true,” said Trout, and he again did something which Bill could never have done. He opened the window. But the opening of the window was such an alarming business to the parakeet that he flew back to his cage and hopped inside.
Trout closed the door of the cage and latched it. “That’s the most intelligent use of three wishes I ever heard of,” he told the bird. “You made sure you’d still have something worth wishing for—to get out of the cage.”
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Je ne peux pas m’empêcher de penser que je suis le personnage d’un livre écrit par quelqu’un qui tient à parler de quelqu’un qui souffre en permanence.
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Mon avis était que Beatrice Keedsler [une écrivain] s’était alliée à d’autres conteurs ringards pour faire croire aux gens qu’il existait dans la vie des personnages principaux, des personnages secondaires, des détails significatifs, des détails insignifiants, qu’il y avait des leçons à en tirer, des épreuves à surmonter, et un début, un milieu et une fin.
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