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EAN : 9782370561046
304 pages
Super 8 éditions (06/09/2018)
3.68/5   28 notes
Résumé :
2001 : un « tremblement de terre temporel » renvoie tout le monde en 1991. Un nouveau départ ? Pas vraiment. L’histoire recommence à l’identique. Les gens commettent des erreurs déjà commises, les mêmes catastrophes se produisent encore et encore. Qui délivrera l’humanité de son infernale apathie ? Kilgore Trout lui-même, l’alter ego littéraire de l’auteur ?
Tel aurait pu être le nouveau roman de Kurt Vonnegut,...
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Un tremblement de temps a permis aux hommes de revivre dix ans de leur vie. Mais attention, pas question de changer un iota du passé. La seule différence est ce que l'on fait ou pas de son libre arbitre quand on revient au présent.

Avec ou sans ce surplus de vie, la guerre, sa famille, son oeuvre, l'art, ses amis, écrivains ou pas, passés à la moulinette Vonnegutienne — aidé de son double littéraire, l'improbable vieil écrivain de science-fiction Kilgore Trout — ont vraiment une drôle de gueule. Mais à y regarder de plus près, une vraie gueule de réalité, car comme l'affirme à juste titre ce bon vieux Kurt, elle dépasse souvent la fiction.

Sympathique, drôle et sincère toujours, cultivé et pertinent souvent, est cet ultime opus de Kurt Vonnegut. Sous forme de réflexions, souvenirs, anecdotes réelles ou apocryphes, des mémoires à l'image de son auteur : déjantés et ironiques. Normal pour un homme sauvé d'une mort certaine parce que prisonnier de guerre enfermé dans un abattoir (Abattoir 5) pendant le bombardement de Dresde, dont la mère, lassée de vivre, a choisi de se suicider la veille de la fête des mères de la même année.

Merci à NetGalley et aux Éditions super 8 pour cette lecture rafraîchissante.
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Un tremblement de temps à lieu en 2001, tout le monde se retrouve de retour en 1991, pour recommencer ce qui a déjà été réalisé durant ces dix années, et tout va se passer exactement de la même façon, sans le moindre changement. Si, il y a un changement, Kurt Vonnegut Jr va réécrire son livre déjà écrit en faisant référence à celui écrit avant le replay, mais c'est tout…
Vonnegut est-il un écrivain de science-fiction ? pas vraiment, il n'invente jamais d'anticipation, il se sert des stéréotypes et des clichés de la science-fiction pour en faire autre chose, pour construire un jeu d'allégorie. On est plus proche du réalisme magique voire même du Théâtre de l'Absurde, comme une rencontre entre Philip K. Dick et Alfred Jarry ou de Philippe Delerm avec Douglas Adams.
C'est avant tout un roman autobiographique, une autobiographie schizophrène puisqu'intervient son alter ego, personnage de ses romans, écrivain lui aussi, Kilgore Trout. Parvenir a intégrer de la science-fiction fantastique dans une autobiographie, c'est là tout le sel du talent de Kurt Vonnegut Jr. Le récit est discontinu, une accumulation d'anecdotes loufoques sous forme d'aphorismes, de syllogismes de témoignages, de souvenirs, de contes… avec des personnages hauts en couleurs, le ton est sardonique, l'humour déjanté, c'est un ensemble de petites réflexions grinçantes sur la nature humaine, la création artistique, la culture américaine, la famille. Déjà dans Abattoir 5, son roman phare, il n'y avait pas vraiment d'aventure, le déroulé était déstructuré, et l'histoire était un prétexte pour une réflexion plus profonde, sur la guerre, la nature humaine, l'humour y était présent. Ici je retrouve cet esprit, dans un livre fait de petites notes additionnées qui constituent une sorte de testament littéraire de l'auteur.
Tout cela en arrive à être touchant, drôle, parfois même hilarant. J'aime particulièrement chez cet auteur sa manière d'aborder des sujets profonds, lourds avec une désinvolture et un détachement subtil, jouant du second ou troisième degré, voire plus. Et ce roman se savoure comme un vin millésimé, il faut l'observer, le humer, le déguster par petites gorgées et conserver le goût en bouche le plus longtemps possible et y débusquer les arôme cachés.
Un livre qui va rester encore un moment sur mon chevet pour pouvoir le ré-ouvrir de temps en temps.
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Je tiens à remercier les éditions Super 8 et la plateforme NetGalley pour la confiance qu'ils m'ont témoignée en acceptant ma sollicitation pour ce titre.

Un roman (?) qui a bien failli ne jamais voir le jour comme nous l'explique Kurt Vonnegut dans son prologue :

Et voilà que moi, à l'hiver 1996, je me trouvais être le créateur d'un roman qui ne tenait pas debout, qui n'allait nulle part et qui, pour commencer, n'avait jamais demandé à être écrit. Merde ! J'avais, si vous voulez, passé pas loin d'une décennie sur ce poisson ingrat. Et il n'était même pas bon à appâter les requins.
(…)
Mon gros poisson, qui puait pas mal, était intitulé Tremblement de temps. Baptisons-le Tremblement de temps I. Et baptisons celui-ci, ragoût concocté à partir des meilleurs morceaux du précédent et mélangé à des réflexions et expériences des sept derniers mois environ, Tremblement de temps II.

Bien que le roman ait été publié en 1997 et que l'auteur jouisse d'une certaine notoriété, il faudra attendre 2018 pour qu'une version française soit publiée à l'initiative de Super 8. L'occasion pour les lecteurs français de découvrir un inédit édité à titre posthume (Kurt Vonnegut est mort en 2007, à l'âge de 84 ans).

Je ne sais pas si ce Tremblement de Temps est représentatif du travail de Kurt Vonnegut, mais c'est, de prime abord en tout cas, totalement déroutant comme lecture. le pitch proposé n'est que très vaguement évoqué et sert surtout à l'auteur de prétexte pour nous parler de lui à travers diverses anecdotes le concernant lui ou ses proches et autres réflexions sur des sujets divers et variés.

Son alter ego fictionnel (avec qui il échange beaucoup), Kilgore Trout, écrivain de SF qui a la particularité de jeter aux ordures ses nouvelles sans même chercher à les faire publier, intervient souvent pour nous faire part, lui aussi de ses réflexions et son vécu (?).

J'avoue qu'au début de ma lecture je me suis demandé dans quel bourbier j'avais mis les pattes et quel pouvait bien être l'intérêt de la chose que j'étais en train de lire. La réponse s'est imposée d'elle-même après quelques chapitres ; tout l'intérêt de ce bouquin pour le moins atypique réside dans la plume de Kurt Vonnegut.

Force est de reconnaître que l'auteur est un conteur hors pair, on boit littéralement ses phrases, c'est un véritable régal pour les yeux, le coeur et les neurones (mon athéisme viscéral m'interdit d'y ajouter l'âme… mais grande est la tentation de le faire). J'en profite d'ailleurs pour saluer le travail de la traductrice Aude Pasquier.

Kurt Vonnegut a autant de gouaille que de talent, la langue de bois et le politiquement correct ne sont définitivement pas sa tasse de thé, il dit ce qu'il a à nous dire sans y aller par quatre chemins, pimentant même son propos d'un humour aussi ravageur que corrosif.

Morceau choisi à propos de l'Église :

« Quand ils ont découvert que j'étais divorcé, ai-je dit, ils m'ont prescrit toutes sortes de pénitences qu'il fallait que j'accomplisse avant de redevenir assez pur pour pouvoir me marier chez eux.
— Eh bien, voilà, a dit Trout. Imaginez les pinailleries qu'il aurait fallu que vous surmontiez si vous aviez été un ancien taulard. Et puis, si ce pauvre enculé qui vous a écrit a vraiment trouvé une Église qui l'a accepté, il pourrait très bien être de retour en prison à l'heure actuelle.
— Pourquoi ? ai-je demandé. Pour avoir piqué dans le tronc des pauvres ?
— Non, a répondu Trout. Pour avoir plu au Christ en abattant un médecin qui se rendait à son boulot dans une usine à avortement. »

Si l'auteur peut se targuer d'avoir eu une vie bien remplie ponctuée de nombreuses rencontres, mais aussi de deuils ; les interventions de Kilgore Trout quant à elles apportent un brin de folie à l'ensemble, à travers notamment des rencontres avec des personnages hauts en couleur et ses nouvelles aux histoires pour le moins ubuesques.

Ce bouquin n'est à nul autre pareil, un véritable fourre-tout sans queue, ni tête, mais qui se lit malgré tout avec beaucoup de plaisir (et j'en ai été le premier surpris). Une lecture quasi expérimentale qui vaut son pesant de cacahuètes. A réserver toutefois aux amoureux des mots qui ont un peu de temps à perdre…

Je ne peux pas dire, en refermant ce bouquin, que j'ai découvert l'univers littéraire de Kurt Vonnegut, par contre j'ai appris beaucoup de choses sur Kurt, non seulement l'auteur, mais aussi l'homme qu'il était. Une belle rencontre par écrits interposés qui m'a donné envie de découvrir ses « vrais » romans.

Je laisse le mot de la fin à Kurt Vonnegut :

Écoutez : nous sommes sur terre pour glandouiller. Ne laissez personne prétendre autre chose !
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Critique dispo en audio - lien tout à la fin

Quand un auteur aussi brillant que Kurt Vonnegut s'attaque à un livre qu'il ne veut pas écrire, plutôt que de le saboter, de proposer un service minimum et de capitaliser sur son nom, il en fait un objet littéraire improbable.

L'idée de base : en 2001 un tremblement de terre temporel renvoie tout le monde 10 ans en arrière, en 1991. Une seconde chance ? Pas vraiment. La décennie revécue le sera à l'identique, le libre arbitre annihilé et l'habitude, le déjà vu, supplantera toute réflexion ou initiative. Pour sortir de cette léthargie mondiale, un héros se dressera contre cette apathie intellectuelle peu commune (ahah) et se fera un devoir de réveiller une humanité endormie. Et quel héros ! Rien de moins que Kilgore Trout, écrivain de science-fiction prolixe et singulier, semi clochard autant par choix que par la force des choses, misanthrope mordant, cynique réaliste, grand original devant l'éternel et alter-ego excentrique de l'auteur.

C'était donc l'idée, avant que Vonnegut en décide autrement.

Dernier livre d'une longue carrière, conscient que ses plus belles oeuvres sont derrières lui (il est l'auteur de 13 romans dont d'Abattoir 5, Nuit Mère et le petit déjeuner des champions sont certainement les plus connus), il fera de Tremblement de temps une conclusion à son héritage. En partant de son idée, Vonnegut retrace le processus de création du livre qui ne verra jamais le jour, les coulisses de l'érection d'une fiction, les pensées en escalier qui nourrissent le sujet, les recherches indispensables à sa matière et le vécu qui, plus long fut-il, plus fort sera dans l'imprégnation de l'oeuvre finale, dans le cisèlement de son âme.

En découle une oeuvre hybride foutrement sautillante, bardée d'humour mordant et rafraîchissant qui oscille entre l'autobiographie d'un auteur tout autant personnage nonchalamment détaché que démiurge gentiment loufoque, suite d'aphorismes d'un écrivain majeur (et trop méconnu) de la littérature américaine dernier dinosaure bien en peine avec la modernité subite, satire drolatique en guise de règlement de compte (ou de comptage de points) avec la vie elle-même et récit fantastique férocement humaniste passé en accéléré dans lequel on ne s'attarde que sur des scènes clés avec les commentaires du réalisateur en prime.

C'est beaucoup en un seul livre et sacrément casse-gueule pour qui ne s'appelle pas Kurt Vonnegut.

Auteur aussi généreux que franc du collier (brut de décoffrage, même), doté de l'humour acide et implacable des témoins de l'horreur humaine à son apogée (rappelons que Vonnegut a été prisonnier de guerre et survivant du bombardement de Dresde pendant la Seconde Guerre Mondiale), il se veut réflexif et aussi fort en gueule que bienveillant. Vonnegut a des opinions, n'est pas timide dans leur présentation et sait, non pas les imposer mais les présenter, produire de la réflexion à grands coups de déclarations ou d'interrogations, avec l'humanité et la légèreté qui sied à tout ce qui est trop grave pour s'appesantir du sérieux que les pisses-froid voudraient compassé.

Mais à qui est destiné ce bouquin ?

Aux fans de l'auteur, sans doute, mais pas que. S'il pioche aisément dans la mythologie Vonnegut et son improbable bestiaire - Kilgore Trout en tête - il le traite avec suffisamment de pédagogie pour ouvrir son monde aux nouveaux venus : à sa fête d'adieux, tout le monde est le bienvenu. Avec générosité et verve gouailleuse, cette mise à nue pas vraiment mélancolique, certainement pas flagellatrice et définitivement non masturbatoire, Vonnegut offre à celui qui s'attaquerait pour la première fois à son oeuvre une complicité bien plus grande encore que pour ceux ayant suivi au fil des ans ses oeuvres, toquades et obsessions disparates.

Seul un auteur exécrant toute linéarité de trame narrative pouvait pondre en guise de conclusion à son univers une introduction à son oeuvre, et vice versa.

Vous l'aurez compris, Kurt Vonnegut comptait parmi ces écrivains américains aussi singuliers que touchant dont la carrière se sera jouée d'une belle idée d'un idéal d'humanité. Qualités trop rares de nos jours, son engagement et son franc parlé, ses visions, jeux de mots et d'esprit ont apporté un vent frais sur la littérature de genre qui ne se veut pas sérieuse et de proximité sur des sujets aussi graves qu'inatteignables. Loin d'être un simple amuseur public ou un sage cynique, Kurt Vonnegut est un agréable compagnon de route aux vues uniques sur le monde. Une force tranquille avec laquelle il est toujours bon faire un bout de chemin.

Je ne peux que vous encourager à vous plonger dans les oeuvres de cet auteur, qui, je ne vais pas le cacher, est de loin mon préféré. Si vous êtes hésitants, je vous enjoins a aller écouter l'épisode 5 que j'avais consacré à Nuit Mère, l'un de ses plus grands (et adapté au cinéma avec Nick Nolte dans un bel uniforme Nazi). Si le rire qui fait réfléchir chatouille à coup sûr votre intérêt, enchaînez sur les épisodes 3 et 4 consacrés aux trublions Tom Robbins et Luke Rhinehart, puis prenez le 9 en dessert pour finir en beauté avec le regretté John Kennedy Toole. Il y a là de quoi se décrocher la mâchoire, se mettre des paillettes dans les yeux et s'armer de volonté pour affronter notre monde.

Je rembourse si vos mâchoires ne se desserrent.
Lien : https://anchor.fm/aymeri-sut..
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Que dire de ce livre -le dernier d'un auteur que je ne connaissais pas (chuuut)- sinon que ça a été pour moi un véritable ovni littéraire !
Sautant de sujet en diatribe, d'anecdotes de vie (vraies ? Inventées ?) à des réflexions plus poussées, parfois censées, passionnantes, souvent déroutantes, ce livre est...particulier !
Le postulat de départ me plaisait : l'idée que les gens aient à revivre les 10 dernières années écoulées sans rien pouvoir changer, si ce n'est leur façon de voir les choses au bout de cette seconde décennie, les nouveaux choix qui s'offrent  à eux suite à l'analyse de leur seconde "chance".
Mais en fait, on comprend vite que cette idée de départ n'est qu'un prétexte pour l'auteur à de nombreuses digressions, à se lancer dans des réflexions, idées, anecdotes qui semblent le définir et être tirées de sa vie et ses expériences passées, dont certaines difficiles (guerre, suicide d'un proche).
On sent à travers ce fouillis organisé une certaine gouaille chez l'auteur, une opposition à toutes ces technologies qui abrutissent nos civilisations occidentales, un certain humour décalé aussi. Et des cicatrices.
Je ne sais pas trop quel était le but de l'auteur en écrivant ce livre mais après tout, qu'importe : c'était suffisamment déroutant pour m'interpeller, un peu trop décalé par contre pour que j'adhère complètement.
Malgré tout je ne regrette pas cette lecture qui m'a (largement,  oh oui !) fait sortir de mes types de lectures habituels.
Et j'en remercie NetGalley et les éditions super 8.
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critiques presse (1)
Liberation
10 octobre 2018
De ce livre difficile à définir, il émane un plaisir intact pour l'humour noir, la blague potache, la dérision de ses contemporains. On passe du coq à l'âne, de son histoire familiale à la critique de la télé, de la guerre à ses débats avec William Styron.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Dans mes discours, je dis qu’une mission plausible pour un artiste est d’inciter les gens à apprécier un minimum le fait d’être en vie. Après quoi on me demande si j’en connais qui y sont parvenus. Je réponds : « Les Beatles. »
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... le roman picaresque Les Aventures d’Augie March par Saul Bellow. Si ma mémoire est bonne, l’épiphanie finale est qu’il ne faut pas se donner des défis qui vont nous tourmenter, mais plutôt des tâches qu’on trouve naturelles et intéressantes, des tâches auxquelles on semble prédestiné.
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Le philosophe allemand Friedrich Wilhelm Nietzsche, qui avait le syphilis, a écrit que seul un individu profondément croyant pouvait se permettre le luxe d’être sceptique envers la religion.
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Dans mes conférences publiques, je dis moi-même volontiers : « Si vous voulez faire de la peine à vos parents et que vous n’avez pas le cran d’être homosexuel, le moins que vous puissiez faire est de vous lancer dans l’art. »
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Quand je suis rentré de la guerre, mon oncle Dan m’a donné une grosse tape dans le dos et a beuglé : « T’es un vrai homme maintenant ! »
Nom de Dieu. J’ai failli tuer mon premier Allemand.
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Videos de Kurt Vonnegut (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de  Kurt Vonnegut
Abattoir 5 - Bande-annonce VF Abattoir cinq / Slaughterhouse five (1972), film de science-fiction George Roy Hill, basé sur le roman de Kurt Vonnegut Jr.
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