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01 décembre 2013
Mille fois je me suis baissée à ras du sol pour épier

« Toute chose adoptait une ombre plus sombre, plus inquiétante, la lumière se faisait plus vive, les contrastes s'intensifiaient au point de me gêner ».

Un portrait, Tamar, en fortes couleurs et pourtant entre deux mondes, en indécision. Comme la photo, au flou revendiqué, en couverture.

La fenêtre ouverte sur des sensations, entre passé et futur. « A la fenêtre de Maria, j'ai senti pour la première fois le frisson dont je n'ai jamais pu deviner la nature ».

Des histoires de mort-e-s, d'amours, de désirs, de sexe, toujours comme projetées dans les temps de l'incertain. Des énonciations fragmentées, comme dépassées en permanence par leurs possibles lectures.

Les présences et la transparence. « Aucune main fragile ne frappait à ma porte. Personne n'avait jamais pleuré, immobile, égaré, sur les centimètres de terre qui précédaient ma maison, les gens passaient autour de moi, me traversaient, ne me voyaient pas, je suis transparente ».

Tamar, Dolfi et sa beauté, les scandales de Manuela, Esmé, Nikolin le cordonnier, Lali, Rafael…

La vérité comme « une balle qui transperce, brise la fleur de ton front ». Les espoirs inaccessibles. La folie. « Les marques sur mes poignets ».

La mort de Manuela, cette mort déchirure qui ouvre les déplacements, cette mort qui « s'est répandue comme de la poussière pour s'installer au fond de nos poumons après s'être faufilée dans nos narines en même temps que l'oxygène à chaque respiration ».

Une littérature ensorcelante, des phrases constituant le vertige. L'incertain pour la lectrice ou le lecteur.

« Que je suis sans mort et que vous pouvez me rencontrer n'importe quand, au moment où vous vous y attendez le moins »
Lien : http://entreleslignesentrele..
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