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EAN : 9782070143832
128 pages
Gallimard (13/02/2014)
2.54/5   12 notes
Résumé :
Pour Katarina, la nuit promet d’être interminable. Au matin, après une séparation longue et douloureuse, elle doit retrouver son amant à la beauté et à l’insouciance féroces. Plus jeune qu’elle, il appartient à l’âge des amours dont inexorablement Katarina se sent bannie. Elle vit cette hantise et dans la gloire du jeune homme voit le temps qui dévaste. Katarina est mariée, mère d’un enfant. Son fils est malade. Va-t-elle le conduire malgré tout à la crèche, ou rest... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Tu convoiteras est le premier texte de cette autrice albanaise écrit directement en français. Ses précédents ouvrages étaient écrits en italien.

Ornella Vorpsi nous plonge dans l'angoisse de Katarina. Femme mariée, mère d'un petit garçon, Katarina trompe son mari avec de nombreux amants. C'est plus fort qu'elle, un appel irrépressible qui la consume.
Entre envie, besoin et culpabilité.

Cette nuit là, Katarina est particulièrement tiraillée. Son fils est malade, très fievreux. Mais le lendemain, elle doit retrouver un des ses amants beaucoup plus jeune et qu'elle n'a pas vu depuis un certain temps. Ce RV est immanquable.Elle devra donc déposer son fils à la crèche. Et ce, même s'il est encore malade.

Est-ce qu'une mère aimante peut faire ça ? se débarrasser de son fils malade pour retrouver son amant ? Katarina sait que c'est une limite à ne pas franchir. Et pourtant, dans cette nuit où le doute la tenaille, elle prend sa décision. Elle déposera son fils à la crèche.

"Elle donnera à son enfant une dose supplémentaire de Doliprane. Cette pensée lui parvient depuis un coin reculé de son corps. Avec un petit Lexomil. Comme ça il dormira tranquillement, il ne gênera pas les éducatrices".

C'est par ces mots que le roman démarre.

Ornella situe ce roman du milieu de la nuit précédant ce RV avec l'amant jusqu'à la fin de journée suivante.
La conscience de Katarina qui tente de se réveiller mais qu'elle enfouit au plus profond.
Son enfance, ses rapports avec son père et sa mère, qui surgissent comme des absolutions à ce qu'elle est en train de faire.

C'est l'histoire d'une "névrose", d'une dépendance et de ses conséquences.

Je suis assez partagée par ce récit. C'est à la fois très intense, et en même temps comme inachevé. La fin est très abrupte. J'ai le sentiment que l'autrice n'a pas exploré complètement les mécanismes psychologiques de cette ambivalence : désir et remords, déception et culpabilité.

En tout cas un récit qui restera gravé en mémoire.

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Lu en 2015. J'étais sortie de cette lecture un peu groggy. L'atmosphère était un peu étouffante et tendue, même si la plume d'Ornela Vorpsi (que je ne connaissais pas alors) m'avait plu.
Katarina ne dort pas, son fils est fiévreux. Elle a prévu de voir son jeune amant le lendemain, et elle compte bien ne pas manquer ce rendez-vous, quoi qu'il advienne... Une profonde souffrance et une grande insatisfaction habitent cette femme. Une impossible quête d'absolu la pousse irrémédiablement à jouer un rôle, à "exister" autrement.
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« Aujourd'hui, il s'agit de toucher encore un peu à ce qui brûle. » C'est le langage d'une addict, au sexe. Cette mère de famille est infidèle, son mari le sait, mais il a figé sa pensée : il a décidé que c'était arrivé et que cela n'arriverait plus ; pourtant, il sait que c'est faux.

Sa femme a un plan cul. C'est demain, mercredi. Il y a juste un imprévu : son fils qu'elle doit laisser à la crèche, est malade, fiévreux. Il est deux heures du matin : elle aussi a la fièvre, elle ne peut réprimer son désir. Il l'obsède, alors elle a une solution, elle laissera son fils à la crèche après lui avoir administré un Doliprane pour la fièvre et un « petit Lexomil » pour qu'il dorme : « ça ne va pas le tuer ».

Les mots d'Ornela Vorpsi, pour ce premier roman qu'elle a écrit en français, sont justes et forts. On est ballotté entre désir et devoir au même moment que cette femme vit un cauchemar. C'est le roman du désir dépendant. Pour réaliser tout désir, les circonstances sont pourtant cruciales.

Paru dans Blake 63
Lien : http://tmblr.co/Z4Dxcn1EvchoB
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