L'amour triomphe toujours

L'absurde dans les relations de couple : certains dessins, bien travaillés, sont plus parlants que leurs légendes dans lesquelles le premier degré est rarement dépassé. Certaines sont quand même assez savoureuses.

On peut en rire, si on est moins déprimé que les personnages mis en scène...

Merci à Presence de m'avoir mentionné Voutch que j'ai peu lu. Un dessin grand format sur chaque page avec texte sans bulle au dessous. Cynique, drôle, absurde comme ce monde d'aujourd'hui. On retrouve 8 pages identiques reproduites dans le Best of Les joies du monde moderne.

Du côté de chez Voutch, les silhouettes sont filiformes - les femmes dépassant souvent les hommes d'une ou deux têtes -, les décors sont minimalistes et les hauteurs sous plafond renvoient à celles des vieux appartements hausmanniens. Vous rencontrez indifféremment les "Verdonnet" ou les "Gaillardon", "Lucette", "Daphné" ou les "Gonzague de Hautefeuille", étreints par un sentiment de solitude identique lorsqu'il s'agit de dégraisser le personnel ou de passer l'aspirateur chez soi.

L'anti-héros voutchien élit domicile chez les bobos, prend aussi l'allure de l'employé(e) frustré(e) ou modèle, revêt parfois le complet du (ou de la) PDG ou la blouse blanche hospitalière. Guetté par une parano rampante, il a pour habitude de convoquer la métaphysique dans les circonstances les plus banales de la vie. Il reste en prise directe avec son temps et les nouvelles technologies ne lui font pas peur.

C'est un second album de Voutch que je lis mais la sauce ne prend toujours pas. Un humour que l'on pourrait qualifié de sympathique ; parfois drôle, quelquefois amusant et de temps en temps moyen.
Un album qui se lit vite avec une illustration et un petit texte à chaque page - très minimaliste - et un fil conducteur moyennement respecté : il y a tout de même beaucoup de gags qui n'ont aucun lien avec l'amour, ou alors de très loin.
Je ne suis pas fan non plus du dessin, lui aussi très minimaliste avec des personnages ultra fins. La colorisation est également assez maussade / pastel ; et même si cela se prête assez bien au style d'humour de Voutch, j'aurai aimé un peu plus de couleurs pour égayer cette BD. Et puis il y a beaucoup de blanc ; une manière de faire passer un dessin passablement simpliste ?
Je suis donc très déçus de ce second ouvrage de Voutch qui manque clairement pour moi de gags moins éculés…

Un coup de blues, envie de dérision? Voutch avec ses dessins caricaturaux dans sa BD Chaque jour est une fête, parvient à faire sourire et même à faire éclater de rire...

Caractérisé par de grandes illustrations à chaque page, indépendante les unes des autres, Voutch montre ici tout ce qui a de cynique dans de relations où l'amour pourrait triompher. Que ce soit l'amour parent-enfant, patient-médecin, patron-employé et bien d'autres, chacune nous laisse sans hésitation un goût âpre, mais avec un humour si assumé qu'on en vient à sourire, voire rire de ces scènes du quotidien et de leur violence verbale...inattendue !

J'adore le dessin, mais les légendes manquent terriblement d'imagination et d'humour. C'est rageant !... comme d'admirer un superbe chili (-coucou lieutenant Columbo-), extrêmement bien présenté, mais qui, au goût, nous déçoit par son manque de piquant et de sel. Voutch, c'est un magnifique coup de crayon auquel il manque un scénario. Un dessinateur à la hauteur mais en manque d'auteur.