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3,69

sur 587 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Depuis le temps! je n'avais pas encore découvert le monde d'Eric Vuillard. C'est à présent chose faite avec 14 juillet.
Le regard porté par l'auteur sur cette journée hors normes est original. Par une savante immersion dans le monde des "tout-petits" nous nous retrouvons au milieu de cette foule impressionnante rassemblée autour de la Bastille. Ouvriers, artisans, femmes de peine, filles de joie, gamins des rues ils sont venus pour voir et agir poussés par la faim et la misère.
La narration est rapide découpée scénarisée, il ne faudrait pas oublier le parcours de cinéaste et de scénariste d'Eric Vuillard. Les images défilent, s'enchainent, telle une litanie les noms, les métiers sont scandés sur un rythme quasi hypnotique. Les faits eux-mêmes se laissent imaginer puisque peu d'éléments permettent d'étayer historiquement les gestes et dits des uns et des autres.
Mais l'essentiel pour l'auteur n'est il pas de rendre hommage à tous ces inconnus qui ont tous ensemble écrit L Histoire?
Je ne fais cependant pas partie des inconditionnels de ce récit. j'ai eu du mal avec ces énumérations, ces descriptions qui s'éternisaient, quel dommage qu'il n'y ait pas eu un plan de la Bastille pour suivre au plus près les évènements.
Un récit digne d'interêt qui n'aura que partiellement retenu mon attention.
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En s'emparant de la prise de la Bastille, Eric Vuillard a voulu redonner son nom au peuple. Quentin, Richard, Rogé, Masson, Miclet et tant d'autres…

Du coup, comme dans tous ses livres c'est toujours aussi brillant, enlevé, drôle et incisif… mais, un peu longuet quand même et parfois brouillon. Mais bon ! Cette journée était brouillonne et fut fort longue…
Lien : https://www.noid.ch/14-juill..
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J'ai lu ce livre dans le cadre d'une lecture proposée par les bibliothécaires de mon cercle de lecteurs et de lectrices.
L'auteur raconte les journées des 13 et 14 juillet 1789 à Paris vu par les petites gens qui en furent les acteurs.
Il est intéressant pour qui aime les descriptions de moments historiques mais l'énumération des participants que l'auteur souhaite sortir de l'anonymat, si elle part d'une intention louable, peut vite devenir fastidieuse.
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Beau roman historique qui, pour une fois, fait vivre les sans-grade, les gens du peuple, les vrais acteurs de la Révolution. Éric Vuillard nous permet d'être vraiment à leurs côtés, de connaître quelques identités (noms, prénoms, métiers) que l'auteur a sorti des archives et donc de l'oubli.
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L'histoire commence le 28 avril 1789 avec la destruction de la folie Titon, à Montreuil, somptueuse demeure de Réveillon, petit industriel fabricant de papiers peints prospère et qui vit dans son monde sans voir que le peuple à faim. Tout bascule lorsque la foule vient dévaster cette demeure, saccager, voler, bruler, par révolte, par faim, par dégoût.
Dans ce roman étonnant de vie alors qu'il parle si souvent de mort, Eric Vuillard a préféré nous parler des hommes, de tous ceux qui ont convergé vers la bastille ce jour de 1789, peu d'hommes célèbres et de noms connus, plutôt des hommes et des femmes du peuple. de tous ceux qui par hasard ou par conviction, par faim ou par amitié, s'en vont, armés de bâtons et de pavés ou d'un canon tiré d'un musée, abattre le symbole que représente cette prison. Tous sont porté par l'élan de la révolution qui gronde, combattants aux barricades ou aux octrois, ouvriers, menuisiers, gargotiers, marchands de bestiaux, journaliers, ils convergent souvent par hasard vers l'Histoire. Il les énumère, citant leurs noms, leurs métiers, et ce faisant il sort de l'anonymat de la multitude ceux qui ont fait l'histoire.
Beaucoup d'entre eux vont mourir, et l'auteur leur donne vie un instant, à cet instant où justement l'on se souvient de tout, des bonheurs et des douleurs, de la vie et de ceux qu'on aime, de ceux qu'on laisse aussi à regrets. Il nous les rend terriblement humains, parfois fragiles ou au contraire très forts, révolutionnaires ou opportunistes, simple curieux, venus là pour soutenir un ami, un voisin, emportés par l‘élan de la foule qui gronde et qui agit, au-delà de toute conscience politique ou révolutionnaire parfois. C'est beau ou c'est stupide de mourir dans ces conditions, tout dépend d'où l'on regarde. Il y a de scènes assez dures, car la mort n'est ni un jeu, ni un plaisir. Mais, grâce à un travail rigoureux d'étude de tous ces registres dans lesquels on a inscrit un nom, un métier, l'auteur les restitue et leur permet de rentrer dans l'histoire, violente, dure, sanglante, ils sont enfin bien réels.
Voilà un livre étonnant, difficile de dire un roman, et pourtant, difficile de le qualifier de récit, et l'on s'y laisse assurément prendre. J'ai été emportée par les mots, les énumérations, les suites de noms, de phrases, qui donnent justement un rythme et une puissance au récit et qui donne vie et réalité aux anonymes.

Lien : https://domiclire.wordpress...
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J'ai lu ce livre dans le cadre de mon club de lecture. Il faut dire que les récits historiques ne sont pas dans mes lectures de prédilection.
Les premières pages ont aiguisé ma curiosité et j'ai appris beaucoup de choses : la Folie Titon d'où a décollé la première montgolfière au monde, le passage sur les changements incessants de Paris que les cartographes essayaient de dessiner tels des peintres, les métiers disparus...
La promesse du livre était de rendre hommage aux anonymes de la foule, les gens du peuple qui étaient là le jour de la prise de la Bastille. Ainsi, ils ont un nom, un métier, on sait d'où ils viennent. J'ai malheureusement vite déchanté. Cela s'est vite transformé en une énumération répétitive.
La lecture est assez irrégulière passant de passages passionnants à d'autres d'un ennui à sauter des pages.
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Quel beau défi que de vouloir conter l'histoire de la prise de la Bastille, événement qui fait bourdonner les oreilles de tout élève dès qu'il maîtrise son alphabet et qu'il connaît ses tables de multiplication, à tel point que ce grand épisode de l'Histoire française est devenu pour la plupart d'entre nous inodore, incolore et sans saveur. Ou alors, il y a Tata Roberte ou Oncle Geoffrey qui, pour pimenter un repas de famille qui traîne en longueur, sont toujours là pour répéter les deux anecdotes qui collent aux basques de cette date emblématique :

1- le 14 juillet, jour de la fête nationale française, on ne célèbre pas la prise de la Bastille qui a eu lieu le 14 juillet 1989, mais la Fête de la Fédération qui s'est tenue le 14 juillet 1790 (si vous voulez vous aussi vous la péter comme Tata Roberte ou Oncle Geoffrey, regardez donc cette vidéo drôle et ludique)

2- Seuls 7 prisonniers étaient enfermés dans la Bastille le 14 juillet 1789 (et manque de bol pour eux, ils ont été rattrapés et réincarcérés la semaine qui a suivi leur libération).

Après tout, que sait-on du déroulement de la journée du 14 juillet 1789 ? Pas grand chose, n'est-ce pas ? Eric Vuillard se donne donc pour mission de revivifier ce jour de gloire : "Il faut écrire ce qu'on ignore. Au fond, le 14 Juillet, on ignore ce qui se produisit. Les récits que nous en avons sont empesés ou lacunaires. C'est depuis la foule sans nom qu'il faut envisager les choses. Et l'on doit raconter ce qui n'est pas écrit."

Derrière la prise de la Bastille se cache ainsi cette grande notion de "peuple" que l'auteur tente de désanonymiser. Tout comme Paris s'appuie sur une addition de noms de rues, la foule repose sur une somme de patronymes qui ne seront jamais cités dans les livres d'histoire et dont on doit pourtant l'un des grands chavirements de l'Histoire française : "La grosse gueule s'ouvre pour la première fois avec autant de souffle et de culot. La volonté du peuple vient de faire son entrée dans L Histoire."

Si la réflexion sur la force du collectif aurait pu être intéressante, et bien que la tentative de narration de la prise de la Bastille soit admirable, ce court roman n'est pas parvenu à maintenir en éveil mon attention. Une lecture facile mais qui tombera malheureusement vite aux oubliettes ... n'en déplaise aux fantômes des cachots de la Bastille.
Lien : https://www.chezlaurette.org..
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14 juillet 1789, prise de la Bastille. Une date que tous les écoliers français apprennent depuis leur plus jeune âge. Une date qu'on n'oublie pas, vu qu'on en a fait notre fête nationale. Mais, au-delà de ces mots énoncés presque machinalement, que s'est-il exactement passé ce jour-là ?
C'est cela que nous raconte Eric Vuillard. Il ne nous présente pas la prise de la Bastille comme un événement organisé et planifié. Non, nous sommes mis au même niveau que les participants, anonymes perdus dans la foule qui ne se rendent pas compte de l'importance que cette journée prendra par la suite. C'est le peuple qu'on nous présente, dans toute sa diversité, dans tous ses métiers, toutes ses conditions, toutes ses destinées.

Ce petit livre se lit plutôt rapidement et offre une perspective originale sur cet événement tellement connu qu'on en oublie que ce sont des personnes en chair et en os qui y ont pris part, et pas une foule idéalisée. Je n'ai pas vraiment accroché au style de l'auteur amis j'ai trouvé cette lecture vraiment intéressante.
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La révolution française comme si vous y étiez. L'auteur nous immerge dans la foule et nous distille des noms ici et là, parfois des listes de noms qui nous font croire que nous y étions. Tous ceux qui firent ce 14 Juillet 1789, qu'ils périssent ou survivent, ils sont tous convoqués pour nous emporter. L'Histoire vue par un écrivain à travers la lorgnette de la Littérature.
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La prise de la Bastille vue par "les petites gens" qui y ont participé sans savoir réellement ce qu'ils faisaient.
Beaucoup d'énumérations de noms de famille, de métiers, de descriptions de quartiers, de situations qui lassent un peu le propos à mon goût.
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