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Citations sur Un bref instant de splendeur (273)

Qu'étions-nous avant d'être nous? On devait être debout sur le bas-côté d'une route pendant que la ville brûlait. On devait être en train de disparaître, comme c'est le cas aujourd'hui.
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Pour être magnifique, il faut d’abord être vu, mais être vu permet que l’on vous chasse.
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J’écris parce qu’ils m’ont dit de ne jamais commencer une phrase par “parce que”. Mais je n’essayais pas de faire une phrase – j’essayais de me libérer. Parce que la liberté, paraît-il, n’est rien d’autre que la distance entre le chasseur et sa proie.
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Depuis tout ce temps je me disais que nous étions nés de la guerre, mais je me trompais, Maman. Nous sommes nés de la beauté.
Que nul ne nous confonde avec le fruit de la violence-mais cette violence a beau avoir traversé le fruit, elle n'a pas réussi à le gâter. (p. 270)
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Ne nommons-nous pas souvent les choses d’après leur forme la plus brève? Rosier, pluie, papillon, tortue serpentine, peloton d’exécution, enfance, mort, langue maternelle, moi, toi.
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Dans les sourires pleins d'espoir du couple, il est difficile d'imaginer que cette photo date de l'une des années les plus brutales de la guerre. (p. 63)
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Ce que j'avais envie de leur dire, en filant sur mon vélo, et aussi le lendemain matin, tous les matins, c'est ce que j'ai envie de te dire maintenant : Désolé. Désolé pour tout le temps qu'il leur faudra pour revoir ceux qu'ils aiment, pour ceux qui ne réussiront peut-être pas à repasser vivants la frontière du désert, emportés par la déshydratation et l'hyperthermie ou assassinés par les cartels de la drogue ou les snipers des milices d'extrême droite du Texas et d'Arizona. (p. 116)
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Depuis tout ce temps je me disais que nous étions nés de la guerre, mais je me trompais, Maman. Nous sommes nés de la beauté.
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Parfois, quand je suis insouciant, je crois que survivre est facile : il n’y a qu’à continuer à avancer avec ce qu’on a, ou ce qu’il reste de ce qu’on vous a donné, jusqu’à ce que quelque chose change – ou jusqu’à prendre conscience, enfin, qu’il est possible de changer sans disparaître, qu’il suffisait d’attendre que la tempête passe sur vous pour découvrir – eh bien oui – que votre nom est toujours rattaché à une chose vivante.
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Je ne sais pas ce qui m’a poussé à suivre la voix de la créature blessée, mais j’étais attiré, comme si on me promettait une réponse à une question que je ne possédais pas encore. On dit que si on désire quelque chose assez fort on finit par en faire un dieu. Mais si tout ce que j’ai jamais voulu, c’était ma vie, Maman ?
Je repense à la beauté, à ces choses qu’on chasse parce qu’on a décidé qu’elles étaient belles. Si la vie d’un individu, comparée à l’histoire de notre planète, est infiniment courte, un battement de cils, comme on dit, alors être magnifique, même du jour de votre naissance au jour de votre mort, c’est ne connaitre qu’un bref instant de splendeur. Exactement comme en ce moment, alors que le soleil pointe, bas entre les ormes, et que je ne fais plus la différence entre lever et coucher de soleil. Le monde, rougeoyant, m’apparait identique – et je perds toute notion d’est et d’ouest. Les couleurs ce matin ont la teinte élimée de ce qui est déjà sur le départ. Je pense à la fois où Trev et moi étions assis sur le toit de la remise, à regarder le soleil sombrer. Ce n’était pas tant son effet qui me surprenait – cette façon de changer en quelques instants compressés, la perception qu’on a des choses, y compris de nous-mêmes -, c’était le fait même qu’il me soit donné de le voir. Parce que le coucher de soleil, comme la survie, n’existe qu’à l’orée de sa propre disparition. Pour être magnifique, il faut d’abord être vu, mais être vu permet que l’on vous chasse.
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