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Critique de Ambages


Une découverte qui m'a emballée ! le titre : « Le quintette de Buenos Aires »... et déjà je commençais mon voyage. Avec Pepe Carvalho, un vrai « gallego », je décolle d'Espagne, direction l'Argentine.

Un « gallego »  ou encore un « asado » ? Faut vous dire que je n'ai aucune connaissance de la langue espagnole, ce livre a donc été une découverte totale _de l'auteur et de son personnage principal, bien sûr_ mais aussi des expressions utilisées en Argentine. Je remercie la traductrice, Denise Laroutis, qui a eu la générosité d'expliquer au lecteur francophone les subtilités entre l'espagnol et celui parlé par les argentins, soulignant les rivalités ou moqueries des uns envers les autres au travers de détournements de mots, les termes culinaires ainsi que les termes liés à la dictature et son après...

J'ai beaucoup apprécié le détective privé Carvalho, son état d'esprit. Un côté borderline, anticonformiste et fin gourmet. A cet égard, ce livre chante la gastronomie autant qu'il croque la musique ou respire les auteurs argentins.

Si vous aimez le dépaysement, il est pour vous. C'est un festin !

Plus qu'un roman policier, c'est :
- un foisonnement de personnages, tous très fouillés, dont certains ne sortent pas de l'imagination de l'auteur mais de l'histoire de l'Argentine ;
- des récits de meurtres, d'enlèvements, de rencontres charnelles, de « processus », de « milicos », de la « guerre sale », et plus légèrement de tromperies conjugales ;
- une plume chaude et légère, mordante et drôle, surtout très intelligente, qui ne confine pas le lecteur dans la facilité mais force le respect par sa rigueur et la concentration nécessaire pour suivre le récit, laissant de côté ce qui n'est pas nécessaire à la compréhension (même si souvent cela la faciliterait, ici l'auteur tire le lecteur vers le haut).

Bref, je me suis régalée dans ce spectacle haut en couleur, dans le cabaret « Tango Amigo », en compagnie d'Adriana Varela, dans les rues de Buenos Aires et j'ai fait mon marché en compagnie de Carvalho pour qu'il choisisse les aliments et prépare le repas.

« Qu'est-ce que vous connaissez de l'Argentine ? le tango, Maradona et les disparus »...Euh ? un peu plus maintenant ! Peut-être une partie de la conscience collective des argentins aussi.

« Adios muchachos », peut-être chanté par Roberto Goyeneche (prononcé « Goyenètché »). En tout cas, à bientôt Pepe. On se retrouve à Barcelone, la prochaine fois ?

Che !
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