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Citations sur Les mers du Sud (23)

Rien n'est plus révoltant que l'inculture quand on a les moyens d'y remédier.
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Quand j'ai eu quarante ans, je me suis fait un résumé de ce qui m'attendait : payer les dettes et enterrer les morts. J'ai payé cette maison et j'ai enterré mes morts. Tu ne peux pas savoir à quel point je suis fatigué. Maintenant je découvre que je n'ai plus le temps de contracter de dettes importantes. Je ne pourrais plus les payer. Le dernier mort qu'il me reste à enterrer, c'est moi.
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Mon père me respectait. Il savait que j'étais un créateur et que j'avais besoin de changer ma vie et celle des autres. Quand il est mort, j'avais presque cinquante ans et j'ai reçu un héritage absolument renversant. j'ai placé une partie à intérêt fixe, de quoi vivre fabuleusement bien jusqu'à ma mort. J'ai employé une autre partie à indemniser ma femme pour lui avoir fait cinq enfants, et mes cinq enfants pour les avoir faits héritiers.
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La veuve Stuart Pedrell avait dû être une fillette avec toutes les facultés d'enthousiasme du monde. Il y avait encore des mers dans ses yeux, et ses traits fatigués évoquaient le visage d'une jeune fille pleine d'espoir qui ignore la brièveté de cette maladie qui sépare la naissance de la vieillesse et de la mort.
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_ J'ai appris à boire du vin blanc entre les repas grâce au roman de Goytisolo, Senas de identidad. Plus tard, le vin blanc a superbement été utilisé dans le film de Resnais, Providence. Jusqu'alors j'étais resté fidèle aux portos et au bon vieux xérès. Ca, c'est une bénédiction. De plus, c'est la boisson alcoolisée à plus basses calories, à part la bière. Quel vin blanc buvez-vous ?
_ Du blanc de blanc, Marqui de Monistrol.
_ Je ne connais pas. Moi je suis un fanatique du chablis, de ce chablis. Et s'il n'y a pas de chablis, un albarino fefinanes. C'est un vin bâtard impressionnant. Des racines alsaciennes dans un sol galicien. C'est une des meilleures choses que nous ait données le Chemin de Saint-Jacques.
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- Un repas à deux finit toujours par n'être qu'un double monologue. Un troisième convive établit réellement la conversation.
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- Nous les privés, nous sommes les thermomètres de la morale établie, Biscuter. Moi, je te dis que la société est pourrie. On ne croit plus à rien.
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Le métro ,tous les métros sont des animaux résignés à leur esclavage souterrain .Une part de cette résignation déteint sur les visages des citoyens ,coloriés par une lumière utilitaire ,lentement secoués par le va-et-vient circulaire de la machine fatiguée .
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Pas un gramme de graisse excédentaire dans ce corps de Romain au crâne presque rasé pour gagner sans appel la partie contre la calvitie. Planas avança en compagnie de Carvalho, les mains jointes derrière le dos, regardant fixement le sol, tandis qu’il préparait ses réponses. Aucune déception économique dans la vie de Stuart Pedrell. Les affaires avaient le vent en poupe. Il n’avait jamais entrepris d’opérations spéculatives dramatiques, insista-t-il ; elles étaient toutes parfaitement couvertes et offraient toutes les garanties. La majorité du capital initial n’appartenait ni à Stuart Pedrell, ni à lui, mais au marquis de Munt.
– Vous n’avez pas encore eu d’entretien avec lui. C’est un type singulier, un grand homme, Alfredo.
De fait, son chantier le plus remarquable, c’était le quartier de San Magin, un quartier neuf d’un bout à l’autre, jusqu’au dernier réverbère. Il y eut un temps où c’était facile, pas comme maintenant. On dirait que le capitalisme est un péché et un ennemi public. « Pourquoi Stuart Pedrelle était-il parti ? »
– Il n’avait pas su dépasser le traumatisme de la cinquantaine. Et il avait déjà passé avec difficulté celui des quarante, quarante-cinq ans. Mais quand il a atteint les cinquante, il s’est brisé. Il avait trop romancé la chose. Il avait aussi fait de son travail une parodie. Il avait trop pris de distances. Il y avait comme deux hommes en lui : celui qui travaillait et celui qui pensait. Un peu de distanciation, c’est bien, mais pas au point de se détacher de tout. On finit par devenir nihiliste, et un entrepreneur nihiliste ne peut plus rien entreprendre. Un bon entrepreneur doit être un peu primaire, sinon il n’arrive plus à rien et il ne permet plus aux autres d’aboutir.
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Il y a longtemps, je lisais des livres et dans l'un d'eux quelqu'un avait écrit : J'aimerais arriver à un endroit d'où je ne voudrais pas revenir. Cet endroit-là, tout le monde le cherche. Moi aussi. Il y a ceux qui ont les mots pour exprimer ce besoin, il y a ceux qui ont l'argent pour le satisfaire. Mais il y a des millions et des millions de gens qui veulent aller vers le Sud.
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