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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Pepe Carvalho et moi, c'est une longue histoire, qui remonte à la lecture d'un article dans Point de vue, au beau milieu des années 90, puis,plus tard, au visionnage de la série télévisée. Trouver les livres de Manuel Vasquez Montalban à la campagne dans ses mêmes années, c'était aussi très compliqué !
Aujourd'hui, en 2018, je vous présente Meurtre au comité central, et ce n'est pas la lecture la plus facile de Montalban. Je dirai même que j'ai failli lâcher au quart du roman et j'ai fait une très longue pause avant de reprendre la lecture. le roman est en effet très touffu, il nous entraîne dans le passé de l'Espagne, à l'époque de la dictature franquiste et de la répression du parti communiste. Puis vient l'après, la chute du franquisme, et l'ascension du Parti, qui n'a plus besoin de se cacher. Les destinées de chaque membre, éventuellement de sa famille, ne sont pas toujours faciles à suivre – il y en a eu des traîtrises, il y en a eu, des changements de situation, pour ne pas dire des retournements de situation, et il est loin d'être facile pour la lecture que je suis de me repérer. Ajoutons que Pepe Carvalho, dans la plus pure tradition de ses enquêtes, passe un temps certain à se nourrir, du moins à trouver des recettes qui lui conviennent. Je n'ai pas compté le nombre de fois où l'enquête a été arrêté pour lui permettre de trouver un endroit où se nourrir, ou à tester une recette que j'aurai du mal à vous recommander. Comme le dit Pepe : » Sherlock Holmes jouait du violon. Moi je cuisine. »
Ce n'est pas si souvent qu'il quitte Barcelone pour Madrid, et, comme pour tout catalan – voir l'inspecteur Mendez – ce déplacement ne lui va pas forcément. Il n'a que peu de contact avec Biscuter et Charo, des personnages que j'apprécie, et que j'ai peu vu. Non, le climat madrilène ne convient pas à tout le monde. Là non plus, je n'ai pas compter le nombre de fois où Pepe a été enlevé, menacé par une arme. Il a donc écopé de quelques blessures, plus ou moins sérieuses, il en a donné aussi, mais il a toujours respecté sa déontologie – et tant pis si cela exaspère ses adversaires. Oui, c'est une structure romanesque un peu répétitive. Ne serait-ce pas un moyen de se moquer de ce Parti et de son organisation ? Un peu, sans doute. L'action se passe en 1980, le communisme vit encore de belles heures dans certains pays.
Un roman policier que je suis heureuse d'avoir fini, mais que je n'ai pas forcément énormément apprécié.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Drôle de policier ou l'intrigue est ténue comme un sandwich SNCF comme disait Séchan
Pourquoi Pepe Carvalho s'engage-t-il dans une enquête sur le meurtre du camarade Garrido , enquête commanditée par d'anciens combattants de la guerre civile, camarades de luttes alors qu'il n'est plus ni communiste, ni quoique se soit et est considéré par ceux qui le connaisse au mieux comme un apostat, au pire un renégat ou traître ? Pour l'argent ? Que nenni ! Alors ?
Eh c'est parce que Pepe voulait parler politique notamment de quarante ans de communisme d'après guerre et donc Montalbán n' a eu d'autre choix que de suivre et c ‘est pour cela que le lecteur a droit à des analyses et synthèses politiques érudites. Il y a parfois des personnages qui prennent l'ascendant sur leur créateur et qui imposent leur sujet. Dire que Montalbán en soit marri peut-être pas car pour parler politique c'est toujours mieux dans un roman surtout policier que de chroniquer à chaud dans un journal!
On pourra apprécier p 71 un éloquent discours d'un gourou politique, dialectique intellectuelle parfaite du discours de gauche anarcho- communiste d'un certain temps, irréfragable mais dont le seul défaut c'est d'être à cent lieues de la réalité. de la dentelle littéraire !
Montalbán, pardon Pepe, nous livre ses impressions, pour dire peu, sur l'important vivier communiste espagnol entre deux âges sans parler de son incontournable contexte post-franquiste. On retrouve la dualité Montalbán/Pepe Carvalho et fiction/réalité.
Excellent analyse du parti, des militants : les doctrinaires, les purs et les autres, les anciens qui ont vécu la période Franco et la prison, des jours glorieux de luttes et les jeunots, tendrons politiques plus politiciens/fonctionnaires/apparatchiks mais dont les valeurs évoluent et pas forcement en bien: quand un militant se plaint d'être un lampiste on sent que la foi syndicale ou politique n'est plus ce qu'elle était, excellent analyse donc, en général, de l'ambiance d'un comité central communiste et la défection du militantisme, l'épouvantail Franco ayant disparu.
D'autre part Montalbán nous donne une jolie vue des particularismes régionaux de l'Espagne On est catalan ou Basque voire Madrilène ou Murcien et il en a autant que de groupuscules politiques à vrai dire même que d'ibères.
Pour en revenir à Pepe on connaît son goût pour les bon petits plats il nous apprend que
le cocido pot-au-feu à l'espagnol est fait à base de pois chiche, le mexicain avec des lentilles, et au Brésil des haricots noirs. Ainsi est le castillan, celui de Madrid se
distingue par le chorizo et celui de Catalogne par la saucisse au sang et la farce. Itou avec les kiwis néo-zélandais et les kiwis galiciens. Hum !
L'autre marotte c'est la littérature et les flambées au coin du feu, Huxley, Orwell et Zamiatine sont convoqués au menu et enfin la dernière et non la moindre les femmes. Là par contre Pepe fait un faux pas: son atavisme sexuel prend le pas sur ses cellules grises, et c'est bien déraisonnable dans une enquête à aux risques politiques pleine de barbouzes aux grosses pointures CIA ou KGB…Tse. Tse. Pepe!
La politique donc constitue ce livre: l'aspect policier y est mineur mais il y a quand même de l'action, ponctuelle certes, mais de l'action violente d'autant plus qu'elle semble très plausible. On est plus dans le John le Carré que dans Maigret, Niémans ou Laviolette.
Les personnages ont de l'épaisseur sans parler du trublion Pepe.
Un très bon moment mais il faut aimer l'histoire, la politique, éventuellement le polar édulcoré et l'Espagne.
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Un enquête très intéressante de l'inspecteur Pepe Carvalho dans les milieux communistes espagnols. Une partie de l'histoire de l'Espagne et de l'Europe défile sous nos yeux avec comme guide un truculent inspecteur.
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Lu il y a une vingtaine d'années, j'en garde un excellent souvenir.
Je ne suis toujours pas allé à Barcelone, mais au moins j'ai pris goût à la cuisine espagnole/catalane.

" Ici, le détective - transfuge du PC et de la CIA ! - vit le tourbillon d'une aventure politico-policière avec le tendre cynisme d'un aventurier gastronome et sentimental. (...) Courageux, pas téméraire, intelligent comme Poirot, stylé comme Marlowe, désinvolte comme Rainer, il choisira de ressembler tout simplement à Carvalho : dans sa recherche de l'assassin, il n'oubliera jamais que, s'il faut manger pour vivre, il faut aussi cuisiner pour survivre, surtout lorsque l'Espagne romanesque de Montalban, secouée par le meurtre du secrétaire général du PCE, se met trop à ressembler à l'Espagne tout court. "
Dixit Michèle Gazier, traductrice
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