l n’y a pas de meilleur interlocuteur que le silence que procurent les chemins inconnus.
Le bois d’olivier vaut, en beauté, la statue de l’aurige.
Ce qui peut arriver de pire à un paranoïaque, c’est d’être poursuivi.
l y a aussi des Kurdes, des Pakistanais, des Russes et des citoyens d’autres républiques caucasiennes anciennement soviétiques. Tout ce que n’absorbe pas le marché noir multiple et varié d’Istanbul fait le forcing pour arriver en Italie, dans une Europe qui est pour eux l’Amérique en plus proche.
La beauté des ruines dépend de leur savoir-mentir. Les communistes chinois, pendant la Révolution culturelle, manifestaient contre les ruines parce qu’elles étaient pour eux le témoignage de la mémoire dominante, l’instrument supplémentaire de la prise de contrôle de la société par l’oligarchie.
Sous les dictatures fascistes, les démocrates ont défendu marais et plantations, logement humain et habitat animal, droits vicinaux et droits de l’homme au sein d’un projet qui tendait à reconstruire la raison démocratique, mais en démocratie la bataille garde tout son sens contre une nouvelle dictature : celle du marché, cet adversaire intelligent protégé par un important troupeau d’hommes politiques à tête de mule.
Après l’hégémonie des hommes, ce sera le tour des acariens. La lutte finale se produira entre les femmes et les acariens, et les acariens gagneront.
Le capitalisme triomphant a tellement peur de se penser, de s’autodéfinir, qu’il laisse passer sa chance de prendre de la distance avec ce qui existe, de repenser le monde.
La vitrine d’une Italie passant du rêve Berlinguer à la réalité Berlusconi et postfasciste. Nous nous retrouvons dans une involution difficile à expliquer, quand on se souvient du niveau de conscience politique qui était le nôtre dans les années soixante, à l’époque où un texte comme Il sorpasso était possible, quand les communistes étaient la première force électorale et que nous pouvions nous permettre de proposer le compromis historique aux démocrates chrétiens les plus progressistes.
Quand il y en a pour deux naufragés de la route, il y en a pour trois, mais rien ni personne ne me fera changer un itinéraire qui commence dans un cimetière et continue jusqu’à la porte ouverte des Dardanelles et du Bosphore vers l’Au-Delà. Après, ce sera selon l’argent qui reste et le désir qui surnage dans un voyage trop improvisé.