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Paroles de poilus tome 1 sur 2

Jean Wacquet (Éditeur scientifique)Jean-Pierre Guéno (Éditeur scientifique)Yves Laplume (Éditeur scientifique)
EAN : 9782849465974
117 pages
Soleil (25/10/2006)
3.9/5   67 notes
Résumé :
Ils avaient dix-sept ou vingt-cinq ans. Se prénommaient Gaston, Louis, René. Ils étaient palefreniers, boulangers, colporteurs, bourgeois ou ouvriers. Ils devinrent soudainement artilleurs, fantassins, brancardiers... Voyageurs sans bagage, ils durent quitter leurs femmes et leurs enfants et revêtir l'uniforme mal coupé, chausser les godillots cloutés... Sur huit millions de mobilisés entre 1914 et 1918, plus de deux millions de jeunes hommes ne revirent jamais le c... >Voir plus
Que lire après Paroles de Poilus, tome 1 : Lettres et carnets du front 1914-1918Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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Loin du discours officiel, de celui qui est né sous les mensonges de la propagande si active, entre 1914 et 1918, ce magnifique album parcourt le courrier du poilu.
Il ouvre une vingtaine de lettres envoyés par des gars du front de la grande guerre.
Et pour leur rendre hommage, autant d'illustrateurs contemporains ont été choisis.
Cet album fait suite à la version originale "Librio" et à sa déclinaison illustrée.
Le résultat est émouvant.
C'est, d'abord, un véritable hommage à ces hommes venus de tous les horizons, arrachés de tous les métiers. Mais c'est aussi un hommage à l'amour de la paix.
L'objet est beau. Il a été réalisé avec soin.
Comme l'on s'y attendait, les lettres sont émouvantes, bien sûr. Mais elles prennent par le dessin une dimension supplémentaire.
Le texte est magnifiquement servi par l'illustration. Les adaptateurs et les dessinateurs ont eu à coeur de s'effacer derrière l'émotion contenue dans chaque lettre.
De créateurs de bande-dessinée, ils se sont transformés, pour un moment, en illustrateurs de l'émotion d'une oeuvre fugitive et oubliée qui ne leur était pas destinée.
Même si tout l'album est particulièrement réussi, je ne peux m'empêcher de préférer deux de ses chapitres : "le fusilleur" et "le casque boche" respectivement écrits par Marcel Garrigues et de Martin Vaillagou et illustrés par Benjamin Goutte, Eric Bourgier et Joël Parnotte, Vincent Mallié.
Après un épilogue qui tranche par sa cruauté, on referme l'ouvrage doucement, comme encore absorbé par son contenu et l'on y songe longtemps .

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Pour tous ceux qui dénigrent la BD ou pensent que c'est un sous-genre de l'édition : il faut lire cette bande dessinée pour être persuadé du contraire !

Il y a un travail énorme derrière ces planches ! Et il s'en dégage une telle intensité. Une immédiateté qui permet de transporter le lecteur avec les poilus, dans les tranchers, dans des bars ou ailleurs.

Le découpage en saisons est assez judicieux. Chaque série de planche est précédée de la lettre qu'elle illustre et de quelques mots sur le poilus qui l'a écrite.
Seul petit bémol : le lettrage et le choix des contrastes façon papier à lettres vieilli rend la lecture parfois difficile (d'un point de vue de la lisibilité).

Une commande de l'éditeur à 1000% justifiée.
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Paroles de Poilus est une très belle bande dessinée mettant en avant quelques lettres de poilus tout au long de la première guerre mondiale. Chaque lettre est accompagnée d'un petit paragraphe sur son auteur, son nom, son age, de quel région il était, à qui il écrivait, ce qu'il est devenu... Puis chaque lettre est adaptée par un ou des auteurs pour nous faire vivre en quelques cases la poésie ou l'horreur contenu dans ces quelques mots.
Un bel ouvrage qui rend hommage et qui témoigne de la vie des poilus à travers leur écrits, loin de la censure qui pouvait exister pendant la guerre.
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Les éditions Soleil offre au lecteurs de bande dessinée, une adaptation du recueil de lettres de Jean-Pierre Guéno « Paroles de Poilus ». C'est avec curiosité que l'on ouvre cet album et c'est avec le coeur bien gros que l'on referme cet authentique trésor composé d'une vingtaine de lettres. Pour chacune de ces lettres, un illustrateur l'a mise en images avec son propre style et une belle implication toute personnelle. Aquarelles, noir et blanc ou couleurs directes se côtoient harmonieusement. Cette vingtaine de dessinateurs ont relevé le défi avec brio. Une touchante mise en valeur des lettres et un traitement de l'image pertinent en font un album de qualité et un remarquable outil pédagogique. Nous découvrons par ce biais le quotidien des soldats de la der des Der. Ces poilus qui écrivaient à leurs proches nous font vivre par ce biais l'enfer des tranchées, des perpétuels bombardements, du froid mais aussi leurs espoirs et leurs doutes, leurs souffrances et parfois leurs joies.

Saviez-vous qu'aujourd'hui, il ne reste plus que deux poilus en France, tout deux nés en 1897 ? Un bel hommage, un beau travail de mémoire collective qui nous permet de ne pas oublier et rend notre vision de cette guerre plus humaine.
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Adaptation illustrée du recueil Paroles de poilus de Jean-Pierre Gueno, cette intégrale qui donne la voix aux soldats français de la Grande Guerre et à leurs proches, "est sans doute l'une des meilleures façons de ne jamais les oublier : de traduire en image, en visions d'aujourd'hui, l'inconcevable d'hier et de tous les temps..." (extrait de la préface). Comme autant de cris de détresse ou de coups de gueule lancés contre l'absurdité et l'injustice de la guerre, ces quelques témoignages (collectés suite à l'appel de Jean-Pierre Guéno sur Radio France), rappellent au souvenir de la guerre terrible. Loin des versions officielles servies par les autorités et relayées par les médias propagandistes de l'époque, les récits ici rapportés, partagent un certain regard sur la 1ère Guerre Mondiale. Et tandis que les hommes servaient de chair à canon pour "sauver la patrie", que les femmes sacrifiaient leur hommes et leurs fils sur les champs de bataille, que les enfants pleuraient l'absence de leur père et que les suprêmes instances jouaient au jeu de l'oie, un certain Louis Barthas se prenait à espérer en ces termes : "Ah ! Si les morts de cette guerre pouvaient sortir de leur tombe, comme ils briseraient ces monuments d'hypocrite pitié, car ceux qui les élèvent les ont sacrifié sans pitié."(p. 318)... Beau projet s'il en est, ce superbe recueil de témoignages illustrés de Poilus a séduit de talentueux dessinateurs qui se sont prêté à l'exercice de style avec brio : "L'imagination de chacun des dessinateurs présents dans cet ouvrage a été décuplée par le pouvoir d'émotion et de représentation qui caractérisait chacune des lettres proposées. le fusain, la plume, le crayon ont su prendre le relais de la plume sergent major, du crayon ou du crayon à encre dont se servaient les Poilus." (extrait de la préface). Soyons donc attentifs à ces émouvantes leçons d'histoire qui ne sont pas aussi anecdotiques qu'on aurait pu le faire croire à l'époque...

Lien : http://embuscades-alcapone.b..
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Le chevalier poilu

Sans être tout petit, je ne suis pas trop grand.
À mon front large on voit tout au sommet des bosses.
Je suis doux et timide avec des airs pervers.
J'ai les cheveux très bruns avec des fils d'argent...
J'ai la moustache en çrue du Kaiser allemand.
Ma parole facile aime les phrases rosses ;
Je fais pour m'amuser des piqûres atroces.
Mon sourire est amer ; mon rire décevant.
J'ai le nez gros et gras-nez de caricature.
Ma lèvre est rouge comme une fraîche blessure.
Au fond de mes yeux danse une froide lueur.
Je suis inélégant avec désinvolture.
Je suis le chevalier de la piègre figure...
Mais une que je sais ne voit pas ma laideur.

Henri Aimé Gauthé
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J'étais l'autre jour dans les tranchées, (des Joyeux). Je n'ai jamais rien vu de si horrible. Ils avaient étayé leurs tranchées avec des morts recouverts de terre, mais avec la pluie, la terre s'éboule et tu vois sortir une main ou un pied, noirs et gonflés. Il y avait même deux grandes bottes qui sortaient dans la tranchée, la pointe en l'air, juste à hauteur, comme des porte-manteaux. et les "Joyeux" y suspendaient leurs musettes, et on rigole de se servir d'un cadavre boche comme porte-manteau. (p. 54)
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La brave sœur qui m'a sauvé veut retourner dans les salles : un blessé est resté dans son lit et va périr écrasé sous les éboulements ; les femmes et les enfants ne veulent pas la laisser sortir de la cave car c'est aller à une mort certaine, et puis ils lui disent que c'est un Allemand. "C'est un homme", répond la brave sœur, et elle sort, suivie du vieux jardinier. (p. 37)
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On sait rire de pas grand chose finalement... C'est l'homme qu'est fait comme ça... Qu'il peut se fendre la tirelire pour un rien, même au cœur de la misère... C'est pas toujours de bon gout, mais ça fait du bien, on supporte un peu mieux le reste après...
Léon Penet, poilu
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Je suis blessé très légèrement une première fois, une balle traverse mon sac placé devant moi.
Je continue le combat, lorsque mon camarade Loiseau est atteint à la jambe.
Je vois aussi mon lieutenant tomber traversé par une balle.
Une grande quantité de mes camarades sont couchés morts ou blessés autour de moi.
Je suis atteint d’une balle au côté gauche, je ressens une grande douleur comme si l’on me brisait les os.
La balle m’a traversé dans toute ma longueur en passant par le bassin et s’est logée au-dessus du genou, aussitôt je ressens une grande souffrance et une fièvre brûlante.
[…]
Le combat est terminé.
Tout mes camarades ont battu en retraite.
Et nous, les blessés, nous restons abandonnés, sans soins, mourant de soif.
Quelle affreuse nuit !
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Video de Jean Wacquet (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean Wacquet
Bande annonce Marie des Dragons T1 .Bande annonce de la bande dessinée "Marie des Dragons" tome 1. Scénario : Ange. Dessin : Démarez. Couleurs Nicolas Bastide. Une collection dirigée par Jean Wacquet. Parue aux éditions Soleil le 28 octobre 2009. Marie a 12 ans quand elle retrouve son village détruit, ses parents assassinés, ses frères et soeurs réduits en esclavage. Elle fuit, jurant, un jour, de se venger....
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