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sur 316 notes
Retour vers le … passé…

Durant mes études supérieures, un professeur qui me rendait une copie m'interpelle d'une façon inattendue: « Dites donc, votre nom, ce ne serait pas celui du célèbre architecte angevin du 19ième siècle ? ».

Encore tout chamboulé par cette nouvelle, je m'enquiers auprès de ma famille et découvre que ma tante avait étudié la généalogie de la famille issue de mon père jusqu'aux derniers ancêtres potentiellement identifiables.

Et…la réponse à la question du professeur… de logique était… positive ! (eh oui, c'est une noble discipline des mathématiques si vous ne le saviez pas).

Quelle fierté de clamer devant ses camarades de classe son appartenance à la lignée d'un célèbre architecte (dont le prénom était aussi le nom d'un roi) !

Bon, je vous l'accorde. Un ancêtre architecte n'a pas le même retentissement qu' un père acteur de cinéma ou qu'un grand-père chanteur ou bien encore qu'un arrière-grand-père politicien.

Mais pour une fois, un passé dont j'ignorais totalement l'existence a eu un effet sur mon présent. Comme quoi notre passé n'est pas si anodin qu'on ne le croit !

Et c'est le moins que l'on puisse dire pour les personnages du roman « Code 1879 » de Dan Waddel…

Un homme sauvagement poignardé et amputé des deux mains est découvert dans un cimetière de Londres. le seul indice que laisse le tueur est une marque énigmatique au couteau.

Les enquêteurs Grant Foster et sa fort jolie collègue Heather Jenkins vont alors devoir faire appel à un généalogiste professionnel Nigel Barnes afin les assister dans la résolution de cette affaire peu banale.

Et bien évidemment, la date de 1879 va prendre son sens dans cette énigme dont plusieurs personnes, malgré eux, vont faire les frais.

Rendez-vous dans des bars de fin de soirée, visite de bibliothèques au silence quasi monacal, analyse d'archives poussiéreuses, découverte de cadavres à la pelle…

Tel est votre futur si vous vous lancez, dès à présent, dans la lecture du roman de Waddel pour rechercher à travers le passé le coupable sanguinaire. Je précise pour éviter tout malentendu que mon ancêtre angevin n'y est pour rien évidemment dans l'histoire.

Malgré une écriture somme toute classique, je peux vous garantir un agréable moment de lecture, le suspense montant crescendo jusqu'à la toute fin du roman (assez proche de l'insoutenable ma foi).

Originalité du roman et construction millimétrée du récit m'incitent fortement à renouveler la lecture d'un roman de Dan Waddel.

Comme quoi, présent rime déjà avec passé et je ne pense qu'au futur plus ou moins proche.
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Découverte par hasard lors de ma déambulation dans les allées du salon du Livre de Paris, la série "Les enquêtes du généalogiste" conjugue trois de mes passions : le genre policier, l'Histoire et la généalogie ! Ni une ni deux, tout en étant assez méfiante – les clichés sur la généalogie, soi-disant une "activité pour retraités", sont hélas pléthore –, je me suis emparée de ce roman et j'ai alors appris que l'auteur, Dan Waddell, a effectué des recherches généalogiques à la naissance de son fils aboutissant à la découverte d'un secret de famille. Constatant combien le passé pouvait influer sur le présent, il a alors eu l'idée de créer une série policière autour de la généalogie, dans laquelle des crimes du passé ont des répercussions sur le temps présent. le fait que l'auteur ait lui-même pratiqué une activité de généalogiste m'a rassurée et m'a convaincue de me lancer dans la lecture de cette série qui ne comporte que trois tomes, l'auteur n'ayant malheureusement pas poursuivi au-delà de la troisième enquête.


1/ Une idée originale : la généalogie au service d'une enquête policière
De bon matin, l'inspecteur général Grant Forster est appelé sur une scène de crime : le corps d'un homme a été découvert dans un cimetière de Londres, poignardé et amputé des deux mains. Les seuls indices dont dispose l'enquêteur est la présence d'une inscription incisée sur le torse de la victime – 1A137 – et le dernier numéro de téléphone appelé depuis son portable : 1879. Ce mélange de chiffres et de lettres n'est pas étranger à la jeune inspectrice Heather Jenkins dont la mère a mené des recherches généalogiques il y a quelque temps : il pourrait s'agir des références d'un acte d'état civil. Elle contacte donc le généalogiste professionnel qui avait aidé sa mère à reconstituer son arbre généalogique : Nigel Barnes. Tandis que ce dernier entame des recherches pour aider la police à résoudre cette énigme, un nouveau meurtre intervient, toujours avec la même inscription présente sur le corps... Nigel Barnes fait alors le lien avec une série de meurtres survenus au XIXe siècle. S'engage alors une véritable course contre la montre pour comprendre ce qui relie le criminel à ces meurtres du passé et l'arrêter avant qu'il ne fasse d'autres victimes, entraînant le lecteur au coeur d'une enquête dangereuse à la fois dans les bas-fonds du Londres victorien et le Londres contemporain.

L'originalité de ce roman tient à l'utilisation des recherches généalogiques pour retrouver les traces d'un meurtrier qui sévit à Londres au XXIe siècle mais dont les motivations remontent au XIXe siècle. Certes les méthodes modernes de police scientifique sont également présentes dans le roman, mais c'est vraiment la généalogie qui occupe la première place et qui permet d'avancer dans l'enquête.

Deux méthodes d'investigation se juxtaposent et se complètent ainsi tout au long du roman : celles de la police criminelle (expertises scientifiques, autopsies, interrogatoires, surveillances, etc.) et celles du généalogiste (examen des registres de l'état civil, des archives de la presse, des comptes-rendus de procès, etc.).


2/ Une enquête menée tambour battant !
Mettre ainsi au premier plan la généalogie était un pari plutôt risqué quand on sait combien cette activité est considérée, à tort, comme un loisir « plan-plan »pour retraités qui aiment les vieux papiers et le silence des salles d'archives poussiéreuses ! Si vous avez cette idée en tête, détrompez-vous : en mettant le lecteur au même niveau que les enquêteurs, en particulier de Nigel Barnes, l'auteur nous fait partager toutes leurs émotions et leurs réflexions, mais aussi leur inquiétude croissante à mesure que le temps passe et que les crimes continuent.
Dès que Nigel Barnes se lance dans les registres d'état civil et les archives de la presse, impossible de résister, on est à ses côtés, penchés sur son épaule, partageant son impatience, ses hypothèses, ses déductions, ses doutes, ses déceptions, etc., ce qui rend l'enquête très dynamique, très interactive. Dès le début de ses recherches, une piste semble émerger, évidente, logique, tout concorde, mais patatras, il s'agit d'une mauvaise piste et nous voilà obligés de faire marche arrière et d'étudier d'autres pistes alors que le temps presse et qu'un deuxième cadavre a été découvert ! À partir de ce moment-là, la tension est à son comble – je pense en particulier à une scène où Nigel Barnes se retrouve seul durant quelques minutes dans les archives londoniennes après l'heure de fermeture : son anxiété grandissante est allée de pair avec la mienne ! – et, renforcée par un rythme soutenu, quelques rebondissements et encore de fausses pistes, elle ne retombe pas avant le dénouement final qui met fin à un suspense haletant.

Cette course contre la montre est servie par une écriture efficace, concise et fluide, très visuelle, que je qualifierais de scénaristique. Peu de détails, quelques mots suffisent pour planter le décor, pour décrire l'atmosphère et les émotions des personnages. Ce style très direct permet ainsi à l'imaginaire du lecteur de se développer tout en lisant : les phrases lues laissent immédiatement la place à des images, à des scènes, comme si l'action se déroulait sous nos yeux. Je suis d'ailleurs étonnée que cette série n'ait pas été adaptée sous forme audiovisuelle.

L'intrigue, très bien ficelée et construite avec minutie, agissant comme une mécanique implacable, se déroule sur deux plans temporels, le passé et le présent, puisqu'on découvre en parallèle les crimes intervenus en 1879 et ceux de l'époque actuelle, Nigel Barnes étant le point de jonction entre ces deux périodes : il va découvrir les liens existant entre le passé et le présent au prix d'une enquête éprouvante et pleine d'incertitudes. Concrètement, ce voyage entre le passé et le présent se matérialise par une alternance de chapitres où interviennent soit les policiers chargés de l'enquête (Grant Foster et Heather Jenkins), soit le généalogiste Nigel Barnes, mais ces chapitres sont également entrecoupés par les interventions, signalées en italiques, d'un personnage mystérieux et inquiétant… Loin d'être d'une contrainte ou de complexifier l'intrigue, ces allers-retours dans le temps nous permettent de faire connaissance avec le Londres victorien et ses bas-fonds glauques et sombres, ambiance brumeuse garantie ! Ainsi, au cours de leur enquête, les policiers et Nigel Barnes vont s'apercevoir que certaines rues ou stations de métro du XIXe siècle ont disparu ou changé de nom, et ils vont devoir faire des recherches pour retrouver à quoi ces lieux correspondent de nos jours. Les archives de presse et policières nous permettent également de mieux connaître les moeurs de l'époque, la manière dont les gens vivaient et pensaient. Toutefois, j'aurais aimé que l'auteur aille un peu plus loin dans ses descriptions de la capitale victorienne et de ses habitants, cela reste un peu trop succinct à mon goût.


3/ Des personnages stéréotypés mais bien campés
Le titre de la série est un peu trompeur car il donne à croire qu'il n'y a qu'un seul enquêteur, le généalogiste Nigel Barnes, alors qu'il fait en réalité partie d'un trio, au sein duquel se trouvent l'inspecteur Grant Foster et l'inspectrice Heather Jenkins. Si Nigel Barnes concentre logiquement ses recherches dans les archives, Grant Foster et Heather Jenkins sont davantage sur le terrain, mais ils sont bien obligés, à un moment, de donner un coup de main à Nigel Barnes tant sa tâche est immense, et ce même si Grant Foster a vraiment une vision caricaturale et totalement dépassée de la généalogie : il considère que cette activité entre « dans la même catégorie que la collection de timbres, ou les adultes qui jouent au petit train dans leur grenier, avec les collines, les signaux, les moutons et tout le reste » ! Vu la gravité et l'urgence de la situation, je suis tout de même étonnée que l'inspecteur Foster n'ait pas fait appel à d'autres généalogistes professionnels pour seconder Nigel Barnes et se contente de quelques autres inspecteurs, tels les inspecteurs Majid Khan et Andy Drinkwater...

Au premier abord, ces trois personnages peuvent sembler caricaturaux, lisses et dénués d'intérêt, mais on découvre rapidement que deux d'entre eux, au moins, ont un passé douloureux et tentent tant bien que mal de dissimuler leurs failles et leur fragilité, les rendant attachants :
- Grant Foster est un policier expérimenté, autour de la cinquantaine ; derrière ce personnage solitaire, bourru, cynique et porté sur la bouteille, se cache un homme hanté par le souvenir de son père, atteint d'une maladie incurable et qu'il a aidé à mourir.
- Heather Jenkins, antithèse de Grant Foster, est une jeune inspectrice vive et délurée. Faisant équipe avec l'inspecteur, elle sait conserver son humour même dans les circonstances les plus dramatiques et a du répondant, même face à Grant Foster, ce qu'il apprécie. Au fil de l'enquête, ce personnage aura une influence certaine sur un protagoniste de l'histoire...
- Nigel Barnes est un généalogiste professionnel, passé par l'université dont il garde un souvenir cuisant. Totalement désuet, un peu tête en l'air et maladroit lorsqu'il n'est pas plongé dans ses recherches généalogiques, il ressemble à ce qu'on appelle aujourd'hui un "adulescent", avec son jean, son duffle-coat et sa sacoche. Heather Jenkins lui trouve un "côté rat de bibliothèque ébouriffé" ! Mais ce personnage, ironie de l'histoire, ne connaît pas ses propres origines familiales et ne parvient pas à construire sa vie, restant dans une certaine forme d'immaturité et préférant se réfugier dans le passé des autres pour oublier le présent, "plus à l'aise dans le silence et la quiétude du monde des morts que dans le présent, bizarre et insolent".


4/ Une description réaliste de la recherche généalogique
Étant moi-même passionnée de généalogie et toujours un peu énervée quand des documentaires ou des séries télévisées font croire aux téléspectateurs qu'il suffit de claquer des doigts pour tomber en à peine cinq minutes sur l'acte recherché, je craignais que l'auteur ne tombât dans ce même écueil, même si le fait qu'il ait réalisé des recherches généalogiques me rassurait. Eh bien non, me voici doublement rassurée !

D'une part, la généalogie n'est pas un simple prétexte dans cette histoire, voire un argument marketing pour se distinguer de la concurrence, elle joue vraiment un rôle primordial dans l'enquête et prend une part importante du roman. Est-il dès lors nécessaire de s'y connaître un peu ? Pas du tout, car l'auteur sait rester concis et clair, il n'est pas là pour expliquer le b.-a.-ba de la recherche généalogique : la généalogie est vraiment au service de l'enquête. En outre, les recherches en France et à l'étranger ne se déroulent pas de la même manière, même s'il existe quelques points communs : les lieux de conservation et les supports de consultation ne sont pas les mêmes, donc pas d'inquiétude, nul besoin de maîtriser la paléographie, le latin ou la terminologie généalogique ou que sais-je encore pour lire ce roman ! L'auteur se permet parfois des petits clins d'oeil qui n'échapperont pas en revanche aux généalogistes : "Tout ce qu'il avait demandé était disponible sur ce support redouté : le microfilm. Nigel détestait ça. Consulter des informations sur ces rouleaux sans fin, avec des écrans mal éclairés couverts de poussière, se coller des douleurs en rembobinant à la main des rouleaux entiers, installer les morceaux de films abîmés et froissés sur les supports, c'était aussi réjouissant que de s'arracher les yeux avec une petite cuillère." J'ai même appris une technique pour faire réapparaître les mentions gravées sur les pierres tombales, mais je me garderai bien de la mettre en oeuvre même si cela semble bien fonctionner !

Afin de renforcer le dynamisme des parties décrivant les recherches généalogiques de Nigel Barnes, l'auteur s'est amusé à distiller des anecdotes intéressantes, notamment sur l'origine et la signification des noms de famille, certains n'ayant plus la même connotation de nos jours, ou bien sur certains faits caractéristiques liés à des époques.
Toujours dans ce même but, il a introduit deux personnages peu sympathiques, le journaliste Gary Kent et le généalogiste Dave Dukeworth, qui lui permettent d'égratigner le comportement de certains journalistes prêts à tout pour soutirer la moindre information sur l'enquête et certains confrères généalogistes à la déontologie douteuse...
Et même quand il aborde un sujet plus complexe, la psychogéographie en l'occurrence, il veille à bien resituer le terme dans son contexte : "Foster se rappelait vaguement que Nigel lui en avait parlé. Des conneries à propos de la manière dont les lieux peuvent avoir une influence sur les actes des gens."

D'autre part, l'auteur parvient par son écriture à nous donner l'impression qu'on est assis à côté de Nigel Barnes lors de ses recherches et on partage avec lui ses questionnements, son impatience lors de l'attente des documents réservés et les longues heures de recherches durant lesquelles il passe par toute une palette d'émotions, passant de l'inquiétude à la joie ou à la déception... et même à l'anxiété et au stress lors des cent dernières pages.
Découvrir les différents lieux de conservation des archives, les supports de consultation, les méthodes de travail, la façon de raisonner d'un généalogiste dans le cadre d'une affaire policière est vraiment très intéressant, d'autant plus ici que Nigel Barnes ne se contente pas des classiques registres d'état civil, il va explorer les recensements de populations, la presse ancienne, des comptes-rendus de procès, les mémoires d'un bourreau, etc., conservés en différents endroits de la capitale britannique.

Un très bon policier historique, qui mêle avec brio enquête policière et recherches généalogiques, prenant même les allures d'un thriller sur les cent dernières pages !
Lien : http://romans-historiques.bl..
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Quand les répliques sismiques de meurtres se font ressentir encore plus violemment un siècle après au coeur de Londres...
Une base de trame policière originale pour un roman très efficace et addictif.

L'apport du généalogiste à cette enquête hors normes est primordiale dans l'appréhension de la genèse de ce qui se révèle être une vengeance trans-temporelle enracinée dans l'Angleterre victorienne fin 19ème siècle.
Les descriptions par petites touches de l'évolution architecturale, quasi physique, de Londres et de sa vie sociale des quartiers miséreux est saisissante, installant une atmosphère à la Jack l'éventreur.
Toute la force de ce roman policier réside dans le fait de captiver son lectorat avec une intrigue un poil capillo-tractée (oui, facile...) mais qui passe comme une lettre à la poste (enfin, pour une vraie lettre, plus que pour quelques jours...) de par le naturel avec lequel s'intrique le généalogiste - et historien - en son sein, à la demande même de la police, dont les représentants, esprits ouverts, n'ont rien de caricatural.
Cette trame construite autour de la généalogie pour résoudre une intrigue policière aux racines complexes est pour le moins originale, un essai brillamment transformé qui appelle à découvrir la suite de cette série de trois tomes.
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Je ne lis pas souvent de romans policiers. Pourtant la photo de couverture puis la quatrième m'ont accrochée au passage. Enquête d'un généalogiste? Voilà qui m'a intriguée.

Le concept de ce roman est original: se fonder sur des recherches généalogiques pour remonter les traces d'un dangereux criminel qui sévit sur Londres. Avec en bonus une enquête parallèle sur des meurtres perpétrés en 1879. Dans les deux cas, les crimes sont atroces, même si Dan Waddell ne tombe pas dans les excès de description qui me rendent indigestes bon nombre de polars sanguinolents.

L'intrigue se lit avec intérêt et offre une réflexion sur la conservation du passé et l'influence de celui-ci sur le présent. Barnes s'interroge d'ailleurs sur le devenir de sa profession avec la dématérialisation galopante des échanges et de la presse.
Le généalogiste (ou historiographe familial comme il préfère être appelé) est délicieusement désuet malgré sa trentaine d'années. Quant à l'inspecteur, il traîne derrière lui un passif qui enrichit sa misanthropie et son cynisme de flic de longue date.

Petit bémol: les motivations du tueur contemporain m'ont semblé un peu tirées par les cheveux. Mais ça n'empêche que j'ai lu ce roman avec un grand plaisir, savourant les allers-retour XIXème-XXIème siècle, la visite guidée de ce Londres populaire et sombre, les déambulations dans les lieux d'archives et les histoires personnelles des principaux personnages.

Le second tome des enquêtes du généalogiste est sur le haut de ma pile! J'espère que la recette est toujours aussi réussie!
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À partir d'une excellente idée, celle d'utiliser un généalogiste pour remonter le temps et aider dans les enquêtes du présent, Dan Waddell avec Code 1879 nous présente une enquête classique dont l'écriture est propre. Une écriture ordinaire qui réussit toutefois à nous maintenir dans notre chaise de lecture. L'histoire: une équipe d'enquêteurs londoniens se retrouve avec une série de meurtres sur les bras. Ils sont débordés et n'ont pour ainsi dire, aucune piste sauf une espèce de code tatoué sur les victimes. Et, Euréka, on pense à un généalogiste puisque ce code correspondrait à des numéros d'archives. Donc, voilà la belle idée: un simple polar avec un généalogiste! Un pro de l'archive, de la recherche, des codes, du passé : Nigel Barnes.
Cet expert doit faire vite car tout comme dans le passé, la presse s'emballe, talonne la police, on veut des résultats et rapidement.. Et le voilà plongé à l'époque victorienne dans un Londres bien différent de celui d'aujourd'hui.
Le passé et le présent, oui, belle connection. Et d'ailleurs, ce passé serait impossible à effacer. Nigel Barnes, généalogiste vedette : " On peut toujours tout démolir, changer les noms, essayer de tout faire pour gommer les événements, le passé finit toujours par resurgir, pensa-t-il. Comme du sang à travers du sable. C'est dans l'air. Pour toujours. " (P. 134) Dan Waddell tient à son idée d'expliquer le présent par le passé. Il renchérit par la voix de Barnes, p. 185 : " le passé est un être vivant: il est toujours là. La plupart d'entre nous l'ignorent, mais il est là. On ne peut pas l'effacer et l'oublier."
Ok, mais cette belle idée du généalogiste qui remonte le temps pour comprendre le présent et résoudre des affaires criminelles saura-t-elle justement durer dans le temps ??
Pour les autres aventures de Nigel Barnes et du commissaire Foster, dois-je avoir peur de la redondance ?
Il faudra vérifier et ce sera fait avec plaisir .
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J'ai découvert par hasard ce livre et je trouve qu'il a bien fait les choses car j'ai pris beaucoup de plaisir à me plonger dans ce texte.

L'idée de mêler la généalogie à une enquête policière m'a séduite et ce d'autant plus que je ne connais rien à la généalogie et que je ne m'y intéresse pas particulièrement.
J'ai bien aimé l'atmosphère anglaise, le style de l'auteur, son humour, les personnages, leurs caractères, leurs forces et leurs faiblesses...

Un bon moment de lecture qui me donne envie de me plonger sans plus tarder dans la 2ème enquête de l'inspecteur Forest.
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Ce livre m'a été prêté et j'avoue que le synopsis différant pas mal des enquêtes policières modernes je me suis laissé tentée par ce polar.

J'avoue ne pas avoir été déçu le récit débutant par des corps mutilés et d'étranges inscriptions sont retrouvées sur ceux-ci, au cours de l'enquête il apparait que cela fait écho à de précédents meurtres ayant eu lieu à l'époque victorienne.

L'auteur nous plonge donc dans l'ambiance si particulière de cette époque, les enquêteurs sont également plutôt agréables à suivre mais je n'ai pas vraiment eu de coup de coeur pour ce récit.

Cependant la plume est agréable à suivre, j'ai lu que les tomes suivants sont encore meilleurs que celui-ci donc je poursuivrai si j'en ai l'occasion.

Une découverte agréable.
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Qui suis-je ? Où vais-je ? D'où viens-je ?

Certes, on vient tous et toutes du ventre de notre mère, mais si nous voulons en savoir plus sur nous-même, nous devrons peut-être nous pencher sur nos ancêtres et de ce fait, s'intéresser à la généalogie.

Mais qui aurait pu croire que pour résoudre des meurtres, il allait falloir s'y plonger de très près ?

Sûrement pas l'inspecteur Grant Foster ! Et pourtant, s'il veut résoudre ses meurtres du présent, il va devoir plonger dans le passé et remonter, sans la DeLorean, en 1879.

Si le départ est un peu lent, ensuite, on attrape sa vitesse de croisière et on alterne les chapitres avec les policiers chargés de l'enquête (Foster et sa jolie collègue Heather Jenkins) ou avec le généalogiste Nigel Barnes, chargé par Foster de trouver la signification de l'inscription gravée au couteau dans la peau des cadavres retrouvés.

Pénétrer à pas feutrés dans l'univers des généalogistes est très intéressant, même si vous ne devez pas faire de bruit dans la grande salle des recherches et manipuler certaines anciennes éditions avec prudence, sans mouiller le bout de vos doigts (manie que je ne possède pas, ouf).

L'écriture est classique, rien de neuf sous le soleil, mais l'enquête qui a un pied dans le présent et dans le passé est remplie de mystère et de suspense, sans oublier de vieilles ruelles des bas-fonds londoniens pleines de fog.

Bien avant l'ami Jack, il y avait eu un autre qui maniait le couteau à la sortie des pubs et vous le suivrez avec prudence lors de ses maraudes sanglantes… Qui était-il et qui le copie de nos jours, ça, faudra attendre un petit peu…

En plus de passer du bon temps avec des personnages intéressants et travaillés, d'avoir une enquête qui chevauche deux époques, un scénario qui se tient, on apprend des petites choses sur la généalogie et sur l'origine de certains noms de familles.

Sans doute pas le roman de l'année, mais un bon moment de lecture, du plaisir, du fog, du sang, des cadavres et du mystère. What'else ?

Ce n'est pas le premier Dan Waddel que je lis et « La moisson des innocents », avec l'inspecteur Foster, était un roman noir profond.

Ici, nous sommes face à du roman noir aussi en raison du contexte social du Londres de 1879 dans ce qu'il avait de plus misérable comme quartiers. Mais la profondeur en moins.

Une très agréable lecture et un final qui m'a fait serrer les dents, les fesses et tout ce que je pouvais serrer !

(3,5/5)

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Un polar moyen , originalement basé sur une histoire généalogique et un meurtre XIX° , aux résonances au XXI° .Bon c est sûr la solution est un peu (beaucoup ? ) capîllotractée mais pas désagréable a lire Mais vous vous doutiez qu'il y a un mais c est juste une phrase francophobe au personnage principal à qui l 'on dit " le passé est un autre pays " il répond " la France aussi mais je n ai jamais eu envie d'y aller "Rien a voir avec l histoire , c est curieux cette haine de notre pays au point qu'il est rare ( je l ai constaté ) que dans une série télé il n 'y ai pas lors d un épisode une remarque idiote sur notre nation .Il semble que nous les obsédions aux rosbeefs ( jaloux peut-être) alors que nous même pas on n'en parles , à part les colonisés du cerveau ( surtout chez les bobos et les médias branchés ) qui bafouillent shakespeare oubliant Molière . Mais me rétorquera t on tu exagère une phrase sur 280 pages ce n est rien , certes mais en ces temps de Brexit ( bye, bye youpi) tacler les prétentieux godons est agréable même si la génération Z va me traiter de Boomer ( nouveau verbiage faisant référence au fait d 'être un membre des baby devenus papy boomer ,dont l' avis ne compte pas )
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Un rythme haletant pour ce roman policier qui sait ménager le suspense jusqu'au bout. C est vraiment très bien écrit on plonge dans le monde de la généalogie tout en gardant une réalité très concrète. Les personnages sont intéressants et ont tous de la personnalité. C est un livre très agréable a lire et que l on quitte à regret. Je pense poursuivre la lecture des aventures de notre enquêteur généalogiste.
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