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C'est le bandeau rouge sur la première de couverture qui m'a convaincue de sortir ce roman de ma PAL. Il était estampillé "Prix du Polar 2012" et annoté d'un petit mot de Jean-Christophe Grangé (une pointure en la matière) "Plein de secrets et de manipulations !". le titre était inspirant et le résumé tentant. J'ai par la suite découvert que c'était le premier roman (et le seul ?) d'une autrice de 20 ans.

Vu son jeune âge, je vais être indulgente. Pour sa défense, Julie Waeckerli a produit presque 600 pages d'un récit qui se tient et qui se laisse lire puisque j'ai terminé ma lecture. Après, on y trouve évidemment tous les défauts induits par la fougue de la jeunesse, c'est fouillis, ça part dans tous les sens et l'écriture manque de maturité. Ce petit village alsacien ressemble à Chicago au temps de la prohibition et des règlements de compte. D'un côté, il y a le gang qui fait régner la terreur, de l'autre, les multiples cadavres semés par un mystérieux tueur diabolique. Pour faire grimper d'un cran la violence, le récit est parsemé des souvenirs d'un vieil homme qui a connu la torture de la guerre d'Algérie. Et comme enquêteurs amateurs, on trouve en face le club des 3 (version 2012 du "Club des 5"). Je comprends que l'auteure, tout juste sortie de l'adolescence, ait voulu mettre en scène des héros de son âge, mais, hélas, à mes yeux, le mélange ne prend pas. C'est compliqué de jouer sur les deux tableaux sans multiplier les invraisemblances (comme c'est difficile par exemple pour un bouledogue de sauter à la gorge, même d'un policier...).

J'ignore totalement les dessous du prix du polar VSD. Pour moi, l'art d'écrire un bon polar ne s'improvise pas et je n'accorde qu'un 8/20 à ce titre.
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Le prologue nous projette pendant la guerre d'Algérie où une jeune femme torturée par les services secrets aspire à la mort mais n'a pas la force à mettre fin à ses jours.

Puis l'on se retrouve quelques dizaines d'années plus tard à Dombrefeuil, un petit village alsacien, où la quiétude des lieux est soudainement troublée par plusieurs affaires.

On découvre Emilie 16 ans enfermée dans une cave, sauvagement battue et violée à plusieurs reprises. Elle parvient à échapper à ses tortionnaires mais c'est pour mourir le lendemain à l'hôpital.

L'enquête est confiée au capitaine Eddy Carver, mais la gendarmerie qui soupçonne le Gang, une bande de jeunes motards, ne possède pas le moindre indice sur leurs identités.

Puis ce sont des meurtres d'une rare violence qui sont commis. Avec pour seul indice des messages à l'encre rouge marqués d'une lettre, d'abord un S, puis un A et ensuite d'un S...

En parallèle on suit également un groupe d'adolescent qui après une séance de spiritisme se croit responsable des meurtres en ayant invoqué le diable. Ils mènent de leur côté leur propre enquête, et se voient également confronté au Gang.

La toile de fond, à savoir le petit village alsacien et ses habitants sont très bien brossés et réaliste.

L'enquête de la gendarmerie est plutôt bien ficelée même si elle piétine un peu. Pour les meurtres ont va avoir en cours d'enquête un changement de groupe suite à un différent entre le commandant de brigade et son beau-fils le capitaine Carver du à la séparation du couple que la femme a quitté pour son amant médecin.
Sur le point de la gendarmerie on a beaucoup de mal a imaginer qu'ils soient aussi nombreux avec un supérieur au delà d'un capitaine vu la taille de la petite ville voisine, c'est peu réaliste et l'on ne peu que souligner le manque préalable d'information de l'auteure.

La partie la plus importante du roman est consacrée au groupe de jeunes, à leurs moindres faits et gestes et à leurs familles, l'enquête policière ne passant qu'au second plan. Ce qui a pour effet de créer des longueurs pas toujours nécessaires au développement de l'intrigue et de ralentir la dynamique de lecture.

Le panel de personnages a intégrer est un peu trop important également et le conflit sous-jacent entre les deux gendarmes finit par être lassant même si l'auteure ne s'y étend pas trop. le côté ésotérisme annoncé manque de profondeur et est beaucoup trop restreint pour présenter un intérêt.

Au final un thriller qui laisse, la dernière page tournée de nombreuses réserves malgré un dénouement intéressant.
Lien : http://imaginaire-chronique...
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Oui, c'est tout de même surtout un roman pour ados. Enfin, c'est ce qu'il me laisse comme impression. Un côté club des 5, en plus saignant.

Nelly, jeune fille bien comme il faut, avec juste ce qu'il faut comme intrépidité, se met en tête de découvrir l'histoire de Berti, malade de la mémoire, hébergé par ses parents.

De l'autre côté, le Capitaine Carver, abandonné par son épouse frivole, tente de retrouver le goût de la vie.

Quelques cadavres parsèment le récit. J'avoue que passé les 200 premières pages, j'ai adopté une forme de lecture rapide, parce que je m'y ennuyais pas mal. Mais bon, chacun ses goûts !
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Dans un petit village alsacien, un groupe d'adolescents s'adonne à des séances de spiritisme quand une vague de meurtres vient troubler la quiétude des habitants. Comme seules traces, l'assassin ne laisse que des messages énigmatiques écrits à l'encre rouge.
Une belle découverte que cet épais thriller (700 p.) d'une toute jeune auteure de 20 ans. Et malgré un début un peu poussif, il faut le temps de mettre en place tous les personnages, la suite n'est que surprise pour se finir de façon brillante. Une histoire originale pleine de chausse-trappes, le style est percutant, l'écriture acérée et le thème récurrent et insidieux de la guerre d'Algérie donne du sens au récit. C'est le premier polar de Mlle Waeckerli et pourtant l'art du thriller y est déjà parfaitement maîtrisé. Lauréate du grand prix VSD du polar 2012.

Lien : https://collectifpolar.com/
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A Dombrefeuil, petit village alsacien, des adolescents en manque de sensations fortes se lancent dans une séance de spiritisme. Mais le jeu laisse bientôt place au cauchemar. Des meurtres d'une extrême violence frappent le village, instaurant la suspicion parmi les habitants. Les gendarmes sont dépassés, le meurtrier ne laisse derrière lui que des corps mutilés et des messages à l'encre rouge. Les adolescents, persuadés d'avoir une part de responsabilité dans les meurtres suite à leur séance de spiritisme, mènent leur enquête à leur niveau, tout en se dépêtrant avec le Gang, un groupe de jeunes voyous qui sème la terreur dans le village.
Parallèlement, Berti, vieil homme atteint d'Alzheimer, commence à se souvenir de son passé, la guerre d'Algérie et ses horreurs, promesse de terribles révélations à venir.

Une intrigue plutôt bien ficelée, cohérente malgré une petite erreur de médecine légale, la peau ne marquant pas les empreintes digitales et originale. On retrouve bien l'authenticité des villages alsaciens et de leurs habitants et l'enquête se place à une échelle réaliste, à hauteur des moyens judiciaires d'une brigade de gendarmerie loin des moyens techniques et scientifiques dignes des Experts comme c'est le cas dans la plupart des thrillers américains.

Une jeune auteur bien prometteuse qui a parfaitement réussi son premier roman et dont le prix VSD du polar 2012 n'est pas démérité !
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J'ai lu le bras du diable un peu par hasard. Je l'ai trouvé en boite à livres en fin d'année dernière, je n'aimais pas du tout la couverture, mais le résumé m'intriguait pas mal par son côté adolescents et pratiques de spiritisme, ca me faisait penser au 5e règne, de Chattam, que j'avais bien apprécié à l'époque (logique puisqu'apparemment, c'est la lecture de ce livre qui a donné l'envie à l'autrice de se lancer!). Je l'ai finalement sorti de ma pal dans le cadre du challenge Vidons notre pal, dans la catégorie du livre le plus gros.

L'histoire se déroule dans un petit village alsacien. En plein été, un petit groupe d'adolescents décide, pour combler l'ennui, de contacter les esprits lors d'une séance de spiritisme; certains sans trop y croire, d'autres un peu plus craintifs. Au même moment, un meurtre particulièrement sanglant vient inaugurer une série d'événements semblables. Un tueur en série a-t-il fait du petit village la cible de ses attaques? Ou les adolescents ont-ils déclenchés une force qui les dépasse?

Le bras du diable est un premier roman, et je dois dire que cela se ressent. J'ai eu du mal à me faire un avis de ma lecture. J'ai beaucoup aimé certains points, notamment l'idée originale d'intégrer les traumatismes de la guerre d'Algérie à une histoire qui semble à mille lieux de ces événements.
Mais le roman est aussi plein de petits défauts: le style est très (trop?) simple, et le roman très long. Clairement, certains passages amènent des longueurs qui alourdissent l'histoire , mais aussi lui font perdre en crédibilité (notamment au sujet du comportement des adolescents, de la police et du Gang). Mais le plus gênant pour un thriller, c'est que malheureusement j'ai trouvé qu'il manquait singulièrement de suspense. On comprend assez rapidement où l'autrice veut nous emmener, qui est coupable. Un peu plus de suspense sur les raisons de tout ça, mais pas suffisamment pour nous tenir en haleine sur près de 700 pages.
Enfin, et là c'est plus personnel: j'ai trouvé que le spiritisme, qui est pourtant annoncé dès la première ligne du résumé, était finalement très absent de cette histoire! Une petite séance pour faire tourner les tables et puis s'en va! J'ai été très déçue que cet élément ne soit pas plus exploité!

En résumé, un roman qui se lit assez facilement grâce à une plume très simple, une bonne idée de départ, mais une exécution qui déçoit.
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Grotesque et niais tout à la fois. Un très vilain style, rempli de "néo-logismes" totalement inventés et qui ne sont répertoriés nulle part. On a l'impression d'un "copié/collé" ou d'une très mauvaise traduction comme on en lit parfois sur Google!

Une histoire à dormir debout, mélange de révolte adolescente, de souvenirs de la guerre d'Algérie, de meurtres atroces, de satanisme et de conversations avec les esprits! Un véritable galimatias sans intérêt.

Beaucoup trop de sujets différents, que l'auteure a eu le plus grand mal à assembler. Des personnages sans aucune profondeur, totalement incrédibles. Tout est à l'avenant, paysage, décors, ambiance: aucune recherche, aucune véracité.

J'avais déjà lu un roman de cette maison d'éditions, qui publie des oeuvres de valeur inégale!

Et pourtant, Grand Prix VSD du polar 2012!
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je me suis plongée dans ce livre non stop ou presque tellement j'étais prise dans l'histoire ... passionnant étonnant, bravo
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LE BRAS DU DIABLE voit le jour, quand Julie Waeckerli découvre un genre qu'elle n'apprécie pas spécialement, le thriller. C'est la lecture « le 5ème règne » de Maxime Chattam qui lui donne l'envie de se lancer. Deux années d'écriture, deux années de correction et 700 pages plus tard, son thriller est né …

« du jeu à la réalité, il n'y a qu'un pas pour que le mal se réveille ! »

Été 2010, en Alsace

Alors qu'un groupe d'adolescents s'adonne à des séances de spiritisme, une gamine de 16 ans est retrouvée violée et battue à mort dans une rue de Sainte-Aude. Victime d'une grave hémorragie, elle succombe le lendemain à l'hôpital.

Dans la même semaine, plusieurs meurtres s'enchaînent avec une violence graduelle. L'assassin ne laisse aucune trace, à part de mystérieux messages signés de la lettre A, qu'il place près des corps des victimes.

Un groupe de délinquants détraqués, se faisant appeler « le gang » terrorise depuis quelque temps la ville et les villages alentours. C'est à Eddy Carver, officier de police judiciaire et à son coéquipier Tom Edylan, que « l'affaire du gang » est confiée.

Parallèlement, un vieil homme atteint d'Alzheimer voit des flashs de son passé ressurgir : la guerre d'Algérie et ses tortures … laissant présager de terribles secrets.

LE BRAS DU DIABLE est un thriller composé de deux thèmes totalement distincts. le premier est l'ésotérisme, pour lequel l'auteure a une véritable passion et le second est la guerre d'Algérie, sujet par lequel elle ouvre son roman.

Banlieue d'Alger, 1957.

« Les ténèbres l'enveloppaient. Un arôme de supplice flottait entre les murs, comme un goût de sang sec et intarissable. Dans la petite pièce, l'obscurité déployait ses bras de monstre, et engloutissait tout espoir de revoir le soleil … Depuis trois jours elle l'avait attendue, appelée, provoquée, mais la Faucille capricieuse refusait sa demande. Elle ne la laissait pas partir et accentuait sa souffrance … Elle était innocente, mais les militaires français s'en moquaient. Il n'y avait aucune loi pour leur interdire la torture … Soudain, la porte de la pièce s'enfonça. La lumière aveuglante d'une lampe torche lui éblouit les yeux. C'est elle. … ».

Le prologue se déroule durant la guerre d'Algérie. Cette femme retenue prisonnière n'a qu'une idée en tête, mourir. Mais ce que son esprit voit comme une délivrance, son corps le lui refuse. Elle n'a même plus la force de mettre fin à ses jours. Et, dans les méandres de ses pensées, une voix lui susurre des vers, elle pense à « lui ». Lui, qui d'après ses bourreaux est mort. Mais elle voit la nuit éternelle la saluer enfin, lorsque ce lieutenant surnommé « le diable » ordonne à un soldat de tuer cette « putain d'Algérienne ». Court mais intense, il sème en moi le trouble et se révèlera déterminant pour la suite de ma lecture.

Le début de l'histoire se met en place lentement. Julie Waeckerli nous présente successivement une flopée de personnages, créant ainsi un immense labyrinthe où quasiment chaque individu est susceptible d'être le tueur potentiel. L'enquête policière est menée de manière habile, cependant le nombre de personnages –une centaine dixit l'auteure- forme un dédale immense, plus qu'il ne faudrait à mon humble avis.

Et au milieu de tous les acteurs de ce roman, il y en a un : Berti. Ce passionné de littérature, qui confond parfois la vie avec les livres, entretient une relation particulière avec Nelly, sa petite-fille de coeur. Ce vieil homme amnésique de 76 ans est atteint de la maladie d'Alzheimer, et c'est à elle que dans de brefs moments de lucidité, il raconte des pans de son passé. Affecté à la 10ème division des parachutistes au service des renseignements, c'est l'enfer qui débute mais pas que ... La guerre d'Algérie laissera une empreinte indélébile à cet homme à travers les horreurs que sont la violence et la torture mais paradoxalement à travers l'amour, car il y fera une rencontre hors du commun, celle de son âme soeur. J'ai ressenti de vifs sentiments pour ce vieil homme : empathie, compassion, douleur, chagrin, bonheur et obstination pour n'en citer que quelques-uns, et là où j'aurai pu m'égarer, avec cet excès de personnages, celui-ci s'empare de moi et simultanément au prologue accroît mon désir d'avoir le fin mot de l'histoire.

« Je dois te raconter une histoire petite princesse, car si je ne te dis rien, je vais l'oublier et elle sera perdue … C'était en 1952 … Une désagréable sensation s'empara de Nelly. Berti avait le regard vide, voilé par un nuage gris presque hypnotique. Sa voix avait perdu son éloquence communicative. Ses propos étaient mornes, inhabituels, comme s'il se démenait pour formuler son récit … Cette fois, aucun livre n'avait dicté cette histoire au vieil homme. C'était la sienne … »

Cette partie du livre m'a totalement séduite, plus que celle placée sous le signe de l'ésotérisme où des adolescents en mal d'occupation se retrouvent pour des séances de spiritisme. Mais si c'est dans la guerre d'Algérie qu'on trouve la source de l'histoire, c'est à travers ce groupe d'adolescents à la recherche de l'identité du tueur que progresse l'intrigue, et je dois bien reconnaître que Julie Waeckerli m'a tout de même menée par le bout du nez sur 692 pages, ce qui n'est pas une mince affaire.
LE BRAS DU DIABLE aurait mérité un casting un peu plus allégé sur la partie enquête, mais le début accrocheur, la sensibilité développée par l'auteure dans tous les chapitres évoquant la guerre d'Algérie et le dénouement remarquable font de ce premier roman un coup d'essai qui a frôlé le coup de coeur. Je vous conseille vraiment de découvrir cette jeune auteure qui recèle de grandes qualités d'écriture.

Lien : http://lenoiremoi.overblog.c..
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Ce thriller est agréable mais il lui manque ce petit plus pour qu'il soit plus scotchant.
Une histoire plutôt attirante : des jeunes d'un village de l'est de la France jouent à se faire peur en utilisant un Ouija ... et ça marche. Une succession de meurtres non expliqués se produisent entraînant une vraie psychose. Satan en serait l'instigateur car ses initiales correspondent aux prénoms de chacune des victimes.

Dés qu'on aborde le coté ésotérique, je m'attends toujours à avoir une frousse bleue en dévorant les pages. Mais malheureusement, on a juste touché du doigt les esprits .... ce qui à mon sens entache le roman et l'idée que l'on s'en fait. ....
Lien : http://www.tetedelivres.com/..
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