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EAN : 9782366294095
156 pages
Editions ActuSF (16/03/2017)
3.18/5   17 notes
Résumé :
Oubliez tout ce que vous savez : Lovecraft n'est pas mort en 1937 mais a vécu jusqu'à l'âge de 101 ans. A quoi a ressemblé sa vie au cours des décennies suivantes ? Roland C. Wagner, son biographe imaginaire, vous dit tout !
Il vous raconte également ce qui s'est réellement passé en 1890 dans l'Ouest américain lorsque les Indiens ont reçu l'aide d'un allié aussi terrifiant que mystérieux face aux tuniques bleues.
Que lire après H.P.L. (suivi de) Celui qui bave et qui glouglouteVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Mars 2017 était un mois anniversaire pour Howard Philips Lovecraft et les Indés de l'Imaginaire en ont profité pour réaliser plusieurs sorties conjointes mettant en valeur le « reclus de Providence » ou ses créations. Dans le lot, les éditions ActuSF ont réédité en poche chez Hélios deux courts récits du défunt Roland C. Wagner en rapport avec ses accointances lovecraftiennes.

H.P.L. est tout d'abord une parodie de biographie. Roland C. Wagner part du principe simple que Howard Lovecraft n'est pas mort d'un cancer, mais qu'il en a guéri et qu'il n'est décédé qu'à l'âge vénérable de 101 ans, vivant donc de 1890 à 1991. Que lui est-il arrivé dans tout ce laps de temps supplémentaire qui lui fut accordé ? Rien d'étonnant en soi, mais l'auteur y glisse malgré tout quelques idées intéressantes et on pourra d'ailleurs (malheureusement) faire le même exercice à propos de Roland C. Wagner, décédé trop tôt d'un bête accident de la route. Je n'ai pas été transporté par ce court récit, mais je salue les connaissances de l'auteur sur le sujet. Je doute aussi de l'utilité de la présence juste après de la traduction en anglais de ce texte ; je sais qu'elle était déjà présente dans l'édition précédente d'ActuSF, mais je ne vois pas trop l'intérêt du projet.
La deuxième nouvelle est bien plus intéressante que la première ! Dans Celui qui bave et qui glougloute, rien que le titre nous met déjà l'eau à la bouche. L'humour y est certes plus subtil que franc, mais une fois qu'on a compris ce que l'auteur veut faire passer et qu'on y accroche, ça se lit avec plaisir. À la fin du XIXe siècle, les Indiens se révoltent à l'aide de puissances extraterrestres et la face du monde en est toute retournée. Roland C. Wagner instille de larges références au western, aux complots extraterrestres et, bien évidemment, à l'horreur « made in Lovecraft » par un petit crochet salutaire par Providence. On croise des Vénusiens, des Indiens et une masse verdâtre informe qui traîne ses tentacules au fin fond d'une enquête nerveuse aux côtés du chasseur de primes Kit Carson et du professeur Lévêque, croisant gaiement, avec humeur et humour, des personnages comme Miss Pinkerton, Calamity Jane ou les Dalton. Certains y voient une nouvelle steampunk, cela peut se défendre par certains aspects mais il faut pour cela être en accord avec comment l'auteur définit ce genre dans l'interview qui clôt ce recueil.

H.P.L. et Celui qui bave et qui glougloute composent un petit recueil sympathique et très rapide à lire, ressorti pour notre bien de derrière les fagots. Ce n'est pas souvent qu'on peut déguster deux récits à vitesse grand V pour se refaire une culture sur deux grands auteurs de l'imaginaire.

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Ce livre vient de paraitre dans le cadre de l'opération « le mois de Lovecraft » organisée par les Indés de l'imaginaire. Cette opération a pour but de célébrer les 80 ans de sa mort qui a eu lieu le 15 mars 1937. Ce livre contient la réédition de HPL ( 1890-1991) en français et en anglais ainsi qu'une longue nouvelle intitulée Celui qui bave et qui glougloute.

HPL est un texte uchronique prenant comme sujet une autobiographie de l'écrivain de Providence qui ne serait pas mort en 1937 mais aurait été soigné pour son cancer et aurait survécu. Avec ce point de divergence, l'auteur rédige une biographie fictive de Howard Philip Lovecraft qui serait alors décédé en 1991 à l'âge de 101 ans. L'idée est intéressante, tout amateur de Lovecraft aimerait en effet pouvoir découvrir d'autres écrits de l'auteur. le début de la biographie est conforme à la réalité jusqu'à 1937 bien entendu. Roland Wagner imagine un Lovecraft continuant à être écrivain mais rencontrant le succès et remportant même le prix Hugo.

Roland Wagner aborde aussi le côté xénophobe de Lovecraft qui se serait atténué avec le temps au point que Lovecraft en viendra à renier ses opinions précédentes. Il en deviendrait presque un auteur politiquement correct. C'est un point qui fait souvent grincer des dents chez Lovecraft et certainement une version que l'auteur aurait aimé de Lovecraft. J'ai trouvé cela un peu simpliste comme façon de procéder, faisant de Lovecraft quelqu'un de différent qui se serait bonifié avec le temps. Cette fausse biographie est bien faite avec de nombreuses notes de bas de pages lui donnant un aspect réaliste. le texte se lit bien, part d'une idée originale et rend hommage à Lovecraft. Même s'il est d'un intérêt assez limité, on aurait aimé pouvoir lire autant de romans de Lovecraft qu'il y en a dans cette biographie fictive.

La seconde nouvelle est plus intéressante et s'intègre bien à l'univers de Lovecraft mais en y ajoutant beaucoup d'humour. Elle se passe dans l'Ouest américain en 1890 avec des indiens aidés par de mystérieuses créatures venues d'on ne sait où. L'auteur y apporte de nombreuses références aux westerns avec des personnages tels que les Daltons mais également à la littérature avec Jules Verne et bien sur Lovecraft. le texte est assez long pour une nouvelle, environ 90 pages, mais il se lit très bien. L'humour et le côté décalé sont bien utilisés et j'ai rigolé à de nombreuses reprises. L'univers de Lovecraft y est repris avec le fameux Necronomicon et les monstres présents mais avec un recours au second degré qui rend la nouvelle à part. On y retrouve un petit côté partie de jeu de rôle qui aurait mal tourné, un aspect déjanté qui s'intègre bien avec le mythe de Cthulhu.

Les personnages correspondent aussi à l'univers avec un vieux professeur spécialiste du mythe, un bibliothécaire un peu particulier. Cependant, il faut un peu d'action qui est apportée par le chasseur de prime et Miss Pinkerton. On a ainsi une belle brochette de personnages qui pourraient être sortis d'une nouvelle de Lovecraft ou d'une partie de jeu de rôle. Cette novella est ainsi un bel hommage à l'écrivain de Providence. Son côté décalé et ses nombreuses références nous offrent un véritable cocktail détonnant qui rend sa lecture très plaisante, on s'y amuse beaucoup.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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H.P.L. est un recueil de deux nouvelles écrites par Roland C. Wagner ayant un rapport avec Lovecraft.

La première sobrement intitulé H.P.L. est une parodie de biographie. En effet on nous offre ici une uchronie écrite en mode Wikipedia ( ce qui ici n'est pas négatif, étant donné que c'est ce qui est voulu par l'auteur ). En effet on part ici du postulat que Howard Phillips Lovecraft n'est pas mort en 1937 à la suite de son cancer, mais à continuer de vivre jusqu'à ses 101 ans.
Vous l'avez compris, cela ce veux humoristique, et au delà du concept ma fois bien délirant, cela ne vas pas beaucoup plus loin. Certain passage peuvent faire vaguement sourire, mais c'est tout. Mention spéciale tout de même au passage avec le groupe de rock psychédélique qui m'a bien fait rire.
Cependant il faut le reconnaître l'auteur connait son sujet, encore heureux, mais ça aurais put ne pas être le cas.
Je n'ai par contre pas bien compris l'intérêt d'introduire dans le recueil la nouvelle traduite en anglais, cela me paraît un peu inutile.

S'ensuit une deuxième nouvelle intitulé celui qui bave et qui glougloute. Une nouvelle ou Roland C. Wagner, à du bien s'amuser à l'écrire tellement elle délirante. Il s'agit ici d'un univers steampunk, et western. Et elle introduit aussi certains éléments " lovecraftiens ", comme le fameux Necronomicon par exemple. Une nouvelle toujours à but humoristique, qui tout comme l'autre peut faire sourire, mais sans plus. de plus j'ai trouvé que l'introduction de ces éléments " lovecraftiens ", n'était pas spécialement utile et intéressant.

Et pour bien finir, on nous offre une très petite interview de l'auteur que l'on aurait tout même bien apprécier plus longue.

Je ressors donc mitigé de cette courte lecture.
Je conseille, si vous avez une heure à tuer.
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H.P.L: Et ?
A part pour écrire "non mais en fait, il n'aurait pas été raciste s'il avait vécu plus longtemps", je ne vois pas quel est l'intérêt de cette fausse biographie. On a une petite guéguerre avec Heinlein qui ne mène nulle part, l'obligatoire dénigrement de Derleth (je ne dis pas qu'il ne le mérite pas un peu) et des oeuvres fictives dont on a uniquement les titres.
Rien sur ce qui aurait pu faire la modernité de cette biographie: pas de cinéma, pas de télévision. Pourtant, c'est un sujet qui aurait pu être abordé à travesr Robert Bloch et Psychose ou encore Howard et Conan. Ou même tout simplement les ramifications du mythe et comment HPL l'aurait géré ou pas.
Déçu de cette brève nouvelle qui n'approfondie ni de développe en rien l'oeuvre de cet auteur.

Celui qui bave et qui glougloute: un titre irrésistible.
Le steampunk de l'ère victorienne n'intéressant pas Wagner, il le transporte dans le grand Ouest Américain pour un affrontement Tuniques bleues/Sioux qui débordera sur un autre entre les Vénusiens et les Martiens. Mais pas de ceux de la SF traditionnelle à la H.G. Wells, mais ceux à la H.P. Lovecraft.
L'auteur s'amuse à truffer sa nouvelles de références historiques et littéraires et n'oublie jamais d'amuser le lecteur avec. C'est drôle, les personnages sont tous intéressants et développés et l'action au rendez-vous. On est loin du sentiment d'effroi qu'ont pu engendrer les nouvelles de Lovecraft mais ce n'est pas la volonté affichée de cette histoire, tournée vers l'aventure teintée d'horreur.
Une lecture réjouissante !
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Dans le sauvage Ouest sauvage, une patrouille de tuniques bleues est attaquée par des guerriers Peaux-Rouges d'autant plus déchaînés qu'ils bénéficient de l'appui de monstres martiens à quatre bras qui disposent d'armes à rayons laser particulièrement meurtrières. de défaites en défaites, les Américains perdent du terrain devant l'avancée indienne. La Frontière recule de plus en plus, jusqu'à ce que des Vénusiens débarqués de leurs énormes engins spatiaux, ne mettent un coup d'arrêt aux victoires des Martiens et des Peaux-Rouges. L'ennui, c'est que ces Vénusiens sont de grandes créatures aux anatomies d'insectes coriaces qui risquent de se retourner un jour contre leurs alliés. Lévèque, savant d'origine française, tente de trouver une explication à cette arrivée de monstres dans un livre maléfique, le terrible « Nécronomicon », découvert dans une bibliothèque de la ville de Providence…
« Celui qui bave et qui glougloute » est une longue nouvelle ou novella d'une centaine de pages en forme de parodie amusante de l'univers de Lovecraft transposé dans un Ouest fantasmé. Roland C. Wagner fait intervenir dans son histoire plutôt déjantée tous les héros de son enfance, Kit Carson, Buffalo Bill, les frères Dalton, Calamity Jane, Wyatt Earp, Nat Pinkerton (la fille) et quelques autres. L'ouvrage est précédé par « H.P.L.», biographie imaginaire et un brin fantaisiste du célèbre Lovecraft qui aurait vécu 101 ans. Et il s'achève sur deux interviews de l'auteur expliquant la genèse des deux textes. L'ensemble est amusant et divertissant, sans plus. On n'atteint pas des sommets dans l'humour, mais ça se lit avec un certain plaisir.
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Il participait à sa manière à l'effort de guerre, et fut enchanté de recevoir, un matin de février 1944, la visite de deux agents de L'OSS venus lui demander qui lui avait fourni les renseignements nécessaires à l'écriture de sa nouvelle "The killing Light", parue au début du mois dans Astounding. Renseignements que le contre-espionnage considérait comme hautement confidentiels, puisque Lovecraft- sur la demande de Campbell - avait tout simplement décrit une bombe atomique ! " Il les accueillit avec une grande affabilité et les noya sous un tel flot de paroles qu'ils durent repartir convaincus qu'ils avaient eu affaire à un fou. Sans doute ne comprirent-ils pas la moitié de ce qui leur dit. Il leur montra, les schémas, les diagrammes, sortit d'un placard une pile entière de revues scientifiques, leur exposa la théorie de la relativité générale... Et au fur à mesure qu'il parlait, il s'échauffait et s'enthousiasmait, comme à son habitude. "
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Des démons ? répéta Kit Carson. Où êtes-vous donc allé chercher une idée aussi ridicule ? Les Indiens sont des gens sérieux. Jamais un de leurs esprits n'aurait pris une apparence aussi loufoque.
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Le recueil Anxious Color and Other Horrific SF Stories, publié par August Derleth en tant que premier titre de sa maison d'édition Arkham House, se vendit si mal qu'il sonna du même coup le glas de celle ci. Quant aux " tripatouillage indignes, véritables trahisons de la lettre, sinon de l'esprit " que Derleth avait fait subir à plusieurs textes, dont il avait supprimé certains aspects scientifiques et techniques afin de leur donner une coloration plus fantastique, brisèrent à jamais son amitié avec Lovecraft * - lequel, en outre, n'avait guère goûté de voir son nom orthographié " Lovercraft " sur la couverture.


*Ainsi qu'une lettre d'injures de trente-huit pages énonçant vraisemblablement la plupart des insultes connues d'H.P.L.
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-Vous avez pu accéder à la bibliothèque du Vatican ?
-Disons que j'ai saisi une occasion de m'y introduire. Elle possède un enfer tout à fait intéressant. Tout les livres brûlés par Rome au cours des âges doivent s'y trouver - ainsi que bien d'autres dont le commun des mortels ignore jusqu'à l'existence. Mais la pièce la plus impressionnante est une liste de course en araméen, de la propre main du Christ !
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Le professeur étudia avec soin l'étonnante créature. Il ne parvenait pas comprendre comment elle ne s'effondrait pas sous son propre poids. La chitine d'un jaune passé qui gainait son corps devait être d'une incroyable résistance, plus solide que l'acier des canons lui-même.
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Vidéo de Roland C. Wagner

Zone Franche : Science-fiction et recherche en astrophysique : influences réciproques ? 4/4
avec Stephen Baxter, Roland C. Wagner, auteurs, Jean-Claude Dunyach, auteur et ingénieur aéronautique, Raphaël Granier de Cassagnac, auteur et physicien des particules et François Hammer, astrophysicien, chercheur au CNRS et fondateur du (GEPI) laboratoire Galaxies, Etoiles, Physique et Intrumentation de l'Observatoire de Paris-Meudon. Table ronde animée par Laurent Kandel. Traduction Sylvie Miller
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