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EAN : 9782746505520
336 pages
Le Pommier (13/09/2011)
4/5   8 notes
Résumé :
Si Holmes est avant tout un grand détective, il s'est aussi révélé un grand scientifique, qu'il se mêle de poison, de cendres de tabac ou de traces de pneus.

E. J. Wagner explore cet aspect fascinant de sa carrière en montrant combien ses enquêtes reposaient sur les dernières découvertes scientifiques de l'époque, notamment dans le tout jeune domaine de la science criminelle (la criminalistique), aux ramifications aussi diverses que la médecine légal... >Voir plus
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Baker Street, tome 1 : Sherlock Holmes n'a peur de rien par Veys

Baker street

Pierre Veys

4.10★ (436)

5 tomes

Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Mon détective préféré et les débuts de la science criminelle... certains auteurs devaient connaître mes goûts pour me pondre une chose pareille, me voyant déjà saliver devant leur ouvrage.

Oui, j'aime Sherlock Holmes et oui, j'aime la science criminelle, ainsi que la médecine légale et la police scientifique (la vraie, pas celle qui à partir d'une mauvaise photo de trois pixels arrive à vous sortir une plaque d'immatriculation lisible ou la forme du plombage de la dernière molaire du suspect...).

Non, parler de cadavres à table ne me répugne pas. Mon entourage, oui...

Bref, même si vous ne connaissez pas Sherlock Holmes, vous savez qu'il était fortiche comme détective et qu'il est connu pour ses qualités de déduction, sa passion pour la chimie ainsi qu'un intérêt plus qu'intéressé pour la science.

Nous en avons la preuve dans "Une étude en rouge" où la rencontre entre Holmes et Watson se déroule dans le laboratoire de l'hôpital Saint Barts', Holmes tout heureux car il venait de mettre au point un réactif qui n'était précipité que par l'hémoglobine.

Léger inconvénient pour l'holmésien qui voudrait retrouver son détective fétiche dans cet ouvrage, et bien, il est peu présent malgré le fait que l'auteur se soit évertuée à mettre en relation les enquêtes du fameux locataire du 221b avec les avancées scientifiques de son époque (relevant même les quelques fautes dites par Holmes sur certains faits, tel les machines à écrire ou le réactif précipité par l'hémoglobine).

Certes, les références à Holmes sont là et bien là mais n'escomptez pas qu'elles occupent la majorité des pages.

Oh, attention, je ne regrette rien ! Que du contraire, ce genre de livre, c'est du petit lait pour moi.

Les treize chapitres thématiques nous éclairent sur les grands domaines ainsi que les avancées dans la science criminelle. A la fin de chaque grand chapitre, un récapitulatif de "ce qu'il reste" de nos jours.

Non, non, la science criminelle dont on nous parle n'est pas imbuvable !

Le livre est truffé de petites anecdotes, d'expériences ou d'enquêtes criminelles réelles (menées à la fin du 19ème siècle ou au début du 20ème siècle, au Royaume-Uni, en France ou Allemagne) de la manière dont elles furent (ou pas) résolues et de ce qu'il en a découlé comme avancée...

Et tout se déroule dans le temps, hormis quelques unes qui ont eu lieu dans les années 40.

Facile à lire, agréable à découvrir, j'avais les yeux émerveillés, me goinfrant de tous les détails.

Ah, que de progrès ont été réalisés, que ce soit dans la médecine légale (autopsie réalisées dans de meilleures conditions, recours à l'entomologie, à la toxicologie), dans l'étude de la balistique, sans oublier le fameux fichage des criminels (Bertillon et surtout Locard), dans l'étude des scènes de crime, dans le recours aux experts... (qui n'étaient pas de Miami, de Las Vegas ou de Manathan).

Last but not least, le dernier chapitre sera consacré à tout ce qui concerne les croyances et superstitions de l'époque. Un régal !

D'ailleurs, j'en ai appris une bien bonne : dans le but de calmer les spasmes du gros intestin, un médecin préconisait l'usage de la nicotine, sous forme de fumée et introduite... Hé oui !

Zéro pointé aux puristes qui ont pensé que la fumée était introduite par la bouche. Pour soigner le gros intestin, on attaque par le bas et la fumée était introduite dans le rectum, dirigée soit par un entonnoir ou par un soufflet, quand ce n'était pas par l'introduction d'un cigare dans le fondement, bout incandescent fiché en plein dedans... plus facile pour l'introduction de la fumée.

Dingue, non ?

Une autre ? On disait que l'onanisme provoquait, entre autre, la phtisie, le ramollissement du cerveau, la démence, la folie et la dégénérescence précoce...

Rassurez-vous, ce ne sont là que les conneries de la médecine de l'époque et je me dis que, de nos jours, rien n'a changé quand on nous vante les mérites de la carotte pour soigner des cancers.

Bref, pour ceux et celles qui ont envie de découvrir les balbutiements de la science criminelle, sans un expert qui ôte ses lunettes noires toutes les deux minutes, ce livre est fait pour vous.

Ou tout simplement par curiosité...

La postface (rédigée par un expert contemporain, excusez du peu) est consacrée aux outils (en particulier la génétique) dont notre cher Sherlock Holmes disposerait s'il oeuvrait de nos jours.

Rien à redire sur l'auteur, on sent qu'elle a mis les main dans le sang et dans les tripes, plongeant dans des archives criminelles comme d'autre plongent dans les eaux turquoises, nous faisant croiser la route de personnages réels tels Vidocq, Bertillon ou Locard.

Ok, Sherlock Holmes est un peu relégué au second plan par rapport à la science criminelle, mais l'auteur ne l'oublie pas et on sent que là aussi, elle connait son sujet.

Vous l'aurez compris, j'ai trouvé ce petit livre scientifique PA-SSIO-NNANT !

Pas besoin d'avoir regardé tous les épisodes des experts pour comprendre et dans le pire des cas, il y a un glossaire pour les mots que vous n'auriez pas capté.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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A Londres, j'ai visité le 221 B Baker Street, et je suis tombé dans "l'éprouvette" des aficionados du célèbre détective et de son acolyte le docteur Watson. Ce volume confronte les débuts de la science criminelle aux enquêtes de Sherlock Holmes. Pour moi, le siècle "des lumières de la science" est le XIXème. C'est en biologie et en médecine que l'évolution est la plus spectaculaire, chassant la superstition et le folklore. Dans cet essai, on y découvre des ténors tels que Vidocq et Bertillon en France, Harry Söderman en Suède, Alfred Swayne Taylor et Charles Meymott Tidy, en Grande Bretagne. C'est une mine de renseignement dans les domaines de la chimie-toxicologie, la balistique, les traces (empreintes). C'est une bonne idée de lecture avant de se plonger dans la littérature policière du XIXème siècle.
Et la psychologie criminelle ! Les tatouages ! de nombreuses pistes à explorer.
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E. J. Wagner propose dans son livre de relire les aventures de Sherlock Holmes en se focalisant sur les différentes techniques scientifiques qu'utilise le célèbre détective pour résoudre ses enquêtes. La lecture de l'ouvrage implique donc de connaître l'oeuvre de Sir Arthur Conan Doyle
pour éviter de se faire « spoiler » les intrigues.
E. J. Wagner est décrite par son éditeur comme historienne du crime. Cependant aucune information n'est donnée sur son parcours universitaire et professionnel pour accréditer les propos tenus dans l'ouvrage. Toutefois l'auteure s'est appuyée sur une riche bibliographie qu'on retrouve à la fin du livre. le style littéraire est facilement accessible : l'auteure utilise parfois un ton romancé. Outil documentaire intéressant : un mémo conclut chaque chapitre.
Une postface de Patrick Rouger (ancien chef de la division de police technique au service régional de police judiciaire de Toulouse) vient compléter le travail d'E. J. Wagner. Il se propose de relire les enquêtes de Sherlock Holmes sous le prisme des dernières techniques utilisées par la police scientifique et technique.
Lien : http://www.dev.scienceenlivr..
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critiques presse (1)
Liberation
02 avril 2012
La Science de Sherlock Holmes est un livre étonnant […].
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Londres, 1887. Entrelacs d'étroites rues pavées où le fracas des fiacres pressés se mêle au vacarme des pubs enfumés. Hommes arborant barbes, capes et cannes au pommeau d'argent.

Méli-mélo de curiosités offert dans d'immenses musées aux regards de dames voilées, drapées dans des manteaux de fourrure, discrètement parfumées de lavande - des dames dont le maintien rigide suggère qu'elles savent l'étreinte de leur mari rare et révérencieuse, et celle de leur corset ferme et constante.

Filles des rues imbibées de gin, sans toit, malades, avec sur elles tous les vêtements qu'elles possèdent, démangées de vermine, se mouvant d'un pas lourd - vers le pub, l'asile, l'hôpital, le fleuve...

Le fleuve, c'est la bourbeuse Tamise, dont les forts courants remuent la vase des profondeurs, dont les eaux lentes pénètrent la ville, seule force motrice des péniches qui apportent l'indispensable charbon.

Des essaims de gamins des rues farfouillent les berges pour récupérer ce qu'ils peuvent - bois, charbon, pièces de monnaie - et récoltent bien souvent le choléra, charrié par les eaux usées qui se mêlent dans toute leur impureté à celle du fleuve.

La ville grouille de vendeurs des rues, de charretiers, de chevaux, de voleurs à la tire, de ramoneurs et de bonnes d'enfants, précieuses ou miséreuses.

On y trouve des parcs raffinés et des abattoirs bruyants, des logements ouvriers et des demeures majestueuses, tous enveloppés dans des nappes de brouillard épais, illuminés par l'éclairage au gaz.

On y trouve de grands hôpitaux, St Mary's, Guy's, St Bart's, leurs amphithéâtres, leurs laboratoires aussi, où l'on mène parfois de bien macabres recherches, tous stores baissés, à l'abri des regards de la foule.

Dans la première des aventures de Sherlock Holmes, Une étude en rouge, on pénètre derrière ces stores pour voir Stamford, une vieille connaissance de Watson, conduire ce dernier vers le laboratoire où va bientôt se sceller la plus célèbre amitié de la littérature policière.
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L'observation de la trajectoire d'une balle et de ses caractéristiques individuelles est le fondement de la balistique, science qui étudie le mouvement des projectiles. Conjuguées à l'immense savoir holmésien de toutes choses scientifiques, ces observations conduisent souvent à la résolution de crimes complexes. En utilisant la balistique dans son système de preuves, notre détective de fiction suit une voie déjà bien pavée par ses homologues réels, tels le sémillant Vidocq à Paris et l'indomptable Henry Goddard à Londres.
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Stamford a prévenu Watson des nombreuses excentricités de son futur colocataire - ce dernier a déjà battu des cadavres à coups de canne en salle de dissection afin d'étudier l'apparition de bleus post mortem et manie volontiers le poison :

- Holmes est un peu trop scientifique à mon goût, dit Stamford à Watson. Ça frise l'insensibilité. Je le crois capable d'administrer à un ami une petite pincée de l'alcaloïde végétal le plus récent, non par malveillance, voyez-vous, mais simplement par esprit scientifique, afin d'en connaître exactement les effets.
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Au cours du XXème siècle, les progrès scientifiques permettant d'appliquer des nouvelles méthodes d'analyse à la criminalistique ont été considérables. Elles auraient permis à Sherlock Holmes de résoudre encore plus rapidement les énigmes auxquelles il était confronté. C'est dans le domaine de la biologie que l'évolution a été le plus remarquable.
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Nombre de petites créatures continuent à aider les investigations médicolégales. En 2004, le Journal of Forensic Science signale qu'on peut reconstituer des profils ADN humains à partir des vers s'étant nourri du cadavre jusqu'à seize semaines après la mort: il serait donc possible d'établir l'identité d'une victime dont le corps aurait été détruit grâce aux vers qui lui survivaient.
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