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EAN : 9782743621629
214 pages
Payot et Rivages (10/11/2010)
3.47/5   17 notes
Résumé :
Après un long séjour à l'étranger, le commissaire Jensen rentre chez lui, dans un pays où l'Etat, par souci du confort des citoyens, s'est ingénié à gommer toutes les différences et faire disparaître tous les sujets de friction. Mais il retrouve une capitale ravagée : rues désertes, quartiers à l'abandon, paranoïa générale. Une mystérieuse maladie semble s'être abattue sur la ville. Peu à peu, Jensen se rend compte qu'en fait d'épidémie, il se trouve face à une giga... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Après plusieurs mois passés à l'étranger pour subir une opération, le commissaire Jensen reprend du service dans des conditions assez étranges, il a été approché à sa sortie de l'hôpital, avant de prendre l'avion de retour, par Son Excellence, le chef du gouvernement. Celui-ci l'informe que les élections ont dû être reportées, le gouvernement a fui le pays, laissé à l'abandon, une situation qui révèle un nombre phénoménal de décès suspects, peut-être dus à une épidémie, une ville dans laquelle les médecins se sont substitués à la police, décimée elle aussi par la maladie.
Jensen est donc chargé de faire le point sur la situation, pour essayer de reconstituer l'ensemble des évènements qui, en l'espace de trois mois ont abouti à ce contexte de quasi fin du monde. Il découvre une ville désertée par les habitants, soient morts de maladie, soit terrés dans des immeubles décrépits, sans eau ni électricité, et l'alcoolisme qui continue à faire des ravages.

Arche d'acier est le deuxième roman du dyptique commencé avec Meurtre au 31e étage dans lequel Per Wahloo monte d'un cran dans la description d'une société qui verse dans le totalitarisme et la plongée dans une catastrophe créée par un gouvernement, qu'il ne peut plus maitriser. le commissaire Jensen est toujours aussi antipathique, loup solitaire, qui arrive bribe par bribe à comprendre les faits qu'il n'a pas pu vivre, étant absent du pays. Une situation qui a vu l'arrestation d'une quarantaine de médecins ciblés, puis des manifestations réprimées dans le sang, pour finir par une épidémie nécessitant des transfusions sanguines nombreuses et vitales.
Arche d'acier est un roman d'anticipation sombre, qui résonne avec l'actualité en particulier avec l'épidémie, et décrit la dérive de certains gouvernements qui contrôlent à outrance les citoyens mais sur la forme, j'ai trouvé le récit quelquefois elliptique, beaucoup de dialogues qui sous-entendaient des explications qui ne venaient que quelques dizaines de pages plus tard, le temps d'avoir raison de mon attention voire l'envie d'en laisser tomber la lecture.
Per Wahloo et sa femme Maj Sjowall sont les précurseurs du polar nordique, j'avais beaucoup aimé la lecture du roman d'un crime, la série de dix enquêtes du commissaire Martin Beck, écrites à quatre mains, avec une narration plus humaine, une série dans laquelle, l'influence de Maj Sjowall a permis de découvrir les dessous de la société suédoise avec peut-être une écriture moins aride que celle de Wahlöo.
Une lecture intéressante sur les problématiques soulevées, mais une narration trop froide.
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Second volet du dyptique que Per Wahlöö a consacré au commissaire Jensen, Arche d'acier nous ramène dans la société aseptisée décrite dans Meurtre au 31e étage.

Mais quelque chose va déraper.

Contraint de partir pour l'étranger afin de faire soigner son foie en bien mauvais état, Jensen y passe trois mois difficiles, pratiquement entre la vie et la mort.
A peine remis, il est rappelé par les autorités de son pays, qu'il doit regagner au plus vite. Problème : il n'y a plus aucune communication avec celui-ci, les ambassades ont été évacuées, les aéroports fermés, les frontières bouclées.
Le gouvernement s'est réfugié dans un pays voisin.

En douze semaines, le système s'est effondré. Révolution, épidémie ?
Jensen parvient à retourner dans la capitale dévastée, vidée de ses habitants, soumise à une quarantaine sanitaire.
Que s'est-il passé ? C'est ce que le gouvernement a chargé Jensen de découvrir.
Une enquête étrange, loin de ses compétences habituelles de policier bien noté, respectueux des lois et peu enclin à sortir des clous.
Qui sont les coupables, qui sont les victimes ?
Quelle est l'arme du crime, cette fois-ci ?

Per Wahlöö suit à nouveau Jensen dans cette société malade qu'il lui a inventée.
Cela lui permet d'en dénoncer les risques, la manipulation des populations, un mode de vie uniforme et aseptisé, un pouvoir confisqué par une poignée d'hommes et de femmes, l'extinction de toute pensée critique amenant forcément, à terme, à l'extinction du genre humain en tant que tel.

Meurtre au 31e étage faisait l'état des lieux, Arche d'acier parle d'un après.
Après l'implosion du système, après ce qui l'aura abattu à force de le miner.

J'ai été à nouveau bluffée par la satire sociale et l'analyse politique de Per Wahlöö, dans ce second opus publié en 1968.
Il est le pendant parfait au premier ouvrage, dans un jeu de miroirs en forme de double avertissement.
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Pourtant écrit en 1968, ce roman policier est terriblement d'actualité dans la mesure où un pays, avec un gouvernement aux tendances autoritaires, est aux prises avec une épidémie d'origine douteuse qui permet au pouvoir médical de ratisser large, très large . . . Plus de cinquante ans plus tard la réalité a nettement dépassé la fiction. C'est dans ce contexte que le commissaire Jensen est appelé à éclaircir ce qui s'est vraiment passé dans ce pays aux élections reportées et au gouvernement en exil.

Deuxième et dernier tome consacré à ce policier méticuleux à l'extrême, rigoureux dans son devoir d'appliquer la loi, aussi injustifiée soit-elle. Ces circonstances hors de l'ordinaire, c'est peu dire, l'amèneront-elles à faire preuve de plus d'ouverture et d'empathie ? Son enquête est rondement menée et élucide bien la réelle séquence des évènements. Cet aspect en soi est réussi mais ne constitue pas à mon sens l'essentiel du bouquin. Car la dénonciation explicite des manipulations politiques, des tours de passe-passe des élites dirigeantes et des mécanismes de désinformation prennent le pas sur le reste. Et c'est tellement bien fait qu'on aurait espérer que l'auteur poursuive dans cette veine.
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De Per Wahlöö, j'avais lu "Meurtre au 31e étage", qui m'avait beaucoup marquée.
Dans ce volume, on retrouve l'impassible, incorruptible, inoxydable commissaire Jensen , de retour d'un pays étranger où il a subi une opération. Un retour bien compliqué, puisque l'avion est contraint d'atterrir avant la frontière; les communications, les transports sont coupés; les autorités en exil lui expliquent qu'il doit absolument mener l'enquête pour savoir ... eh bien , tout simplement, ce qui se passe à l'intérieur du pays. Des bruits circulent: insurrection, épidémie, guerre civile, personne ne sait exactement ce qui se passe depuis des semaines, pas même les dirigeants.
Ce que Jensen découvre va bien au-delà de tout ce qu'on pourrait imaginer, et ce second volume est tout aussi angoissant que le précédent. Une histoire courte, mais dense, brutale, entre Orwell et Stephen King. Avis aux amateurs
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Second roman où l'on côtoie le commissaire Jensen.
Style un peu froid, explicatif.
se lit facilement.
Mise en garde des dérives démocratiques prétextant le bien-être, d'un état voulant tout contrôler. C'est toujours agréable mais on a vu mieux dans le genre
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Dès cette période, les quartiers d'habitation anciens - le plus souvent, chose paradoxale, situés loin de la ville - s'étaient vidés. Ils avaient été abandonnés par les commerçants, les propriétaires, les autorités et les locataires, dans cet ordre. La baisse de la natalité et la diminution de la population qui en résultait avait naturellement joué un rôle. Privées de communication et de toute forme d'entretien - l'eau et électricité avaient finalement été coupées -, ces banlieues étaient rapidement devenus des îlots insalubres.
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- A quoi ça ressemble, l'hôpital principal ?
- Qu'est-ce que vous croyez ? Un hôpital gigantesque, occupé par mille ou deux mille médecins fous, qui doivent recevoir des transfusions deux fois par jour pour survivre. Et qui travaillent comme...comme des fous, oui, pour trouver un moyen de guérir une maladie dont ils sont eux-mêmes atteints et qu'ils ne comprennent pas. Retranchés derrière des fils barbelés et des sacs de sable qu'ils ont fait installer par les militaires, avant de les laisser mourir. Que vous-ont-ils dit, les deux dans l'ambulance, quand ils vous ont interrogé ce matin ? La première chose ?
- Ils m'ont demandé si j'étais malade ou non
- Eh oui Ils ont perdu la tête, ils mélangent tout. Comme tant d'autres malades mentaux, ils croient qu'eux mêmes sont sains et que tous les autres sont malades.
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- D'abord, il y a eu des bruits qui couraient, sur la maladie. Et puis, on nous a dit que les risques de contagion étaient trop grands, qu'on ne pouvait plus travailler, sauf pour les boulots indispensables.
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- Mais toutes les communications sont interrompues ?
- Oui. En raison d'une grave épidémie, qui ravage le pays. Ici, et dans tous les autres pays étrangers on a accepté cette théorie.
- Existe-t-il des preuves de sa véracité ?
- Oui. Avant que les communications soient interrompues, les autorités avaient demandé l'aide sanitaire de l'étranger.
- Et ?
- Des volontaires, surtout des médecins et des infirmiers, se sont immédiatement rendus sur place. Peu après, un communiqué officiel informait que les autorités maîtrisaient la situation et qu'aucune aide supplémentaire n'était nécessaire.
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Maj Sjöwall parle de la carrière d'écrivain de Per Wahlöö.
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