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Critique de Mimeko


Branlebas de combat au commissariat du seizième district de la ville, suite à la réception d'un lettre anonyme par le très puissant groupe d'édition, installé dans l'Immeuble de trente étages, qui domine la ville. Une lettre de représailles suite "au meurtre du 31ème étage". le commissaire Jensen est envoyé sur les lieux pour superviser l'évacuation et, la menace s'avérant une fausse alerte, enquête pour identifier l'auteur de cette lettre. Il doit rapidement se confronter au management du groupe d'édition, qui lui fait bien sentir le pouvoir de quasi-monopole qu'il exerce dans le monde de l'édition, et qui permet de diffuser le modèle de société idéale, qui fait la fierté des élites politiques. Jensen dispose d'une semaine pour identifier l'auteur et se lance dans l'identification des anciens employés ou les laissés pour compte de l'entreprise.

Bienvenue dans le politiquement correct, la langue de bois et le monde idéal que promeut le groupe d'éditions au travers d'une multitude de parutions, notamment des hebdomadaires, qui diffusent les bonnes nouvelles, les bons comportements, évitant soigneusement tout ce qui pourrait heurter la sensibilité du citoyen au dessus de tout soupçon...Et pourtant, le modèle social est loin d'être idyllique, avec en particulier une explosion du nombre d'alcooliques et de suicides. Avec un flegme qui frise l'indifférence voire la froideur, le commissaire Jensen, éternellement assailli de douleurs gastriques, avance à son rythme malgré la pression de sa hiérarchie, dans un monde de manipulation et de non-dits.
Meurtre au 31ème étage est une enquête dans la Suède des années 1970, qui s'attelle à la critique féroce de la presse et surtout de la promotion qu'elle fait du modèle social à la suédoise, respectueux des citoyens, alors qu'au travers des interrogatoires menés par Jensen, ce sont les dessous d'une société malade qui se fait jour, alcoolisme, chômage, opposition muselée, syndicats affaiblis. Une critique de Per Wahlöö, militante et peut-être exagérée, avec un héros peu sympathique, se bourrant de bicarbonate de soude pour calmer ses aigreurs d'estomac (probablement héritées de la pression que lui met sa hiérarchie) et une intrigue lointaine uniquement imaginée pour sa dénonciation d'une presse au service d'une politique bienpensante.
Un premier volet d'un dyptique instructif mais un peu décevant sur l'intrigue.
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