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Karine Laléchère (Traducteur)
EAN : 9782266333870
528 pages
Pocket (09/11/2023)
3.62/5   85 notes
Résumé :
"C'est facile d'être une belle personne quand tout va bien."


Octobre 2015. Le téléphone sonne chez Julia et Tony Hall, qui vivent une existence paisible dans leur grande maison du Maine. Tony répond puis se rue au chevet de son frère, Nick. Celui-ci vient d’être admis aux urgences après avoir été violemment agressé la veille par un inconnu rencontré dans un bar. Le monde de Tony s’effondre. Et plus encore lorsque l’inspecteur Rice, chargé de l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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Victime d'une violente agression sexuelle de la part d'un homme rencontré dans un bar du Maine (USA), Nick, un jeune étudiant américain de vingt ans, peine à reprendre le dessus malgré l'identification et la mise en examen du violeur.
Bien suivi par l'inspecteur chargé du dossier et soutenu sans réserve par son grand frère Tony et sa gentille belle-soeur Julia, Nick s'enfonce néanmoins dans la dépression, entraînant sa famille dans une spirale de compromissions et de mensonges.
Quatre ans plus tard, le policier en fin de vie reprend contact avec Julia pour entrevoir enfin la vérité et libérer sa conscience.
Alternant les points de vue et les époques, l'auteur reconstitue lentement une histoire finalement complexe car elle implique des sentiments aussi forts que la honte, la culpabilité, la justice, la bonté, le clan familial ou la survie d'un couple. Tous les personnages sont finement campés et animent avec bonheur ce remarquable récit psychologique.
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Octobre 2015. Tony et Julia vivent paisiblement auprès de leurs deux enfants. Pourtant, un jour, tout bascule. Tony est appelé en urgence pour rejoindre son petit frère à l'hôpital. Ce dernier a été violemment agressé. Il va alors s'ensuivre une enquête et un long procédé juridique pour faire justice. C'est l'inspecteur John Rice qui va s'occuper de cette affaire. Quatre ans plus tard, ce même inspecteur va demander à s'entretenir avec Julia. Tout semble remis en question et il semblerait y avoir une autre vérité.

C'est un roman psychologique très réussi que nous propose ici l'auteure. Je l'ai trouvé très abouti, notamment grâce à des personnages très denses et réalistes, ainsi qu'une montée de tension très maîtrisée.

Il est vrai que l'intrigue de ce thriller est très lente à se mettre en place. Il ne faut surtout pas vous attendre à un rythme trépidant, sous peine de vous retrouver déçus. Ici, ce qui va primer, c'est le talent de l'auteure à approfondir le caractère des personnages. Tout passe par le côté psychologique.

C'est peu à peu que l'on découvre cette famille, les liens qui unissent chacun d'entre eux. J'ai été particulièrement émue par la relation des des deux frères, Tony exerçant un véritable sentiment de protection envers Nick.

L'intrigue va tout en douceur, mais l'auteure a amené son histoire là où je ne m'y attendais pas. Elle a donc réussi à me surprendre avec sa révélation finale. Les personnages sont d'une rare densité, et il faut bien dire que tous les ingrédients d'un excellent thriller psychologique sont réunis.

La plume de l'auteure est très fluide. J'ai particulièrement apprécié le schéma narratif, consistant à alterner les points de vue entre Nick, Tony, Julia et John. D'autre part, c'est un récit à double temporalité que propose ici l'auteure, avec la partie au passé et la partie au présent, ce qui permet au lecteur de découvrir peu à peu ce qu'il s'est réellement passé.

Un thriller psychologique qui prend le temps de se mettre en place et dans lequel les personnages sont d'une grande densité. Malgré un rythme qui peut paraître un peu lent, l'auteure a réussi à me surprendre et j'ai trouvé ce roman très abouti. À découvrir.


Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Octobre 2015. Nick, un jeune étudiant de vingt ans, passe la soirée dans un bar accompagné d'une amie. Il y fait la rencontre d'un homme avec qui il décide de passer le reste de la nuit. Mais au petit matin il se réveille seul dans la chambre d'hôtel et son état physique déplorable laisse entendre une agression d'une rare violence. Suite à cet évènement tragique, le frère de Nick, Tony, sombre peu à peu dans une spirale vengeresse, mettant en péril l'équilibre de sa famille.
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Dans cette histoire à double temporalité, Caitlin Wahrer aborde avec une remarquable justesse l'impact d'un tel drame, tant sur la victime que sur son entourage. L'histoire est racontée du point de vue de plusieurs personnages, Nick, Tony, Julia, et John Rice, l'inspecteur. Une construction classique en apparence mais qui pourtant soulève dès le départ de nombreuses questions, dessinant les contours d'une intrigue bien plus originale.
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Nous ne sommes pas ici dans un thriller au rythme soutenu mais davantage dans une intrigue mesurée, axée sur la psychologie des personnages. Leurs questionnements et leurs pensées m'ont paru particulièrement crédibles. Nick notamment, m'a beaucoup touchée, et cela va bien au-delà de son "statut de victime". le fait d'avoir accès si ouvertement à sa conscience, à la détresse qui l'habite, à ce sentiment si fort de perdition, m'a prise aux tripes. L'écriture accentue pleinement son comportement tourmenté et égaré. Issu d'une famille dysfonctionnelle, le jeune homme n'a pas eu une enfance facile mais a toujours pu compter sur son demi-frère Tony pour prendre soin de lui. Des liens très forts unissent les deux frères, dès lors, on comprend l'obsession de Tony pour la vengeance. Chapitre après chapitre, ce dernier ressasse et rumine sa colère. Une obsession qui engendre une certaine tension, telle une épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes. A l'inverse, le calme apparent, le côté réfléchi et posé de sa femme Julia m'ont rassurée.
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Au fil de l'intrigue l'autrice réussit, non sans habileté, à déconstruire toutes les certitudes et à insinuer le doute, ébranlant par la même les convictions du lecteur.
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La preuve des contraires aborde également des thématiques très intéressantes concernant la justice et la médiatisation des enquêtes. D'un côté il y a Tony, qui refuse d'entendre que chacun a droit à un avocat, même la pire des raclures. de l'autre il y a Julia, ancienne avocate, qui sait que l'émotion n'est pas compatible avec la notion même de justice. "Il fallait un équilibre : le gouvernement ne pouvait pas punir quelqu'un sans avoir établi qu'il avait enfreint la loi." Cependant, lorsque le drame vient à nous toucher personnellement, qui sait comment nous pourrions réagir et jusqu'où nous serions prêts à aller pour protéger ceux qu'on aime ? le roman met aussi en lumière les dérives médiatiques et sociales, où chacun croit détenir la vérité et se pense apte à juger sans se soucier des conséquences. Une opinion publique souvent manipulée, dévastatrice, qui ne fait qu'aggraver des situations déjà très éprouvantes. Par ailleurs, le point de vue de "l'agresseur" est également évoqué, et si nous n'entrons pas dans sa tête, nous sommes cependant témoins de ses propos et de ses attitudes.
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Lors de ma lecture, j'ai ressenti quelques moments creux qui m'ont temporairement sortie de l'histoire. Cela dit, j'ai beaucoup aimé les fondements de ce roman et la façon dont le sujet est traité. Car ici le sujet n'est pas tant l'enquête que les conséquences du drame et son impact sur toute une famille. En cela le titre original, The Damage, est véritablement approprié et colle, à mon sens, parfaitement à l'histoire. Un livre qui tient à la fois du roman policier pour son enquête, du thriller pour son suspense et du drame pour son sujet.
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Je remercie NetGalley et la maison d'édition pour l'envoi de ce roman. #Lapreuvedescontraires #NetGalleyFrance
Caroline - le murmure des âmes livres
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« La preuve des contraires » est un récit qui se déroule sur deux temporalités : celle du présent en 2019, et celle du passé 3 ans plus tôt, en 2015. L'action de 2019 oscille principalement entre deux personnages : Julia Hall et l'inspecteur Rice. Leurs échanges et leurs souvenirs ramènent tout naturellement le lecteur vers 2015. Celui-ci est assez vite persuadé que l'histoire qui va être racontée concerne principalement Julia, mais l'auteur prend finalement un chemin très différent. En 2015, le récit devient un roman choral où plusieurs personnages relatent tous à leur tour les faits. L'essentiel du roman est axé sur la famille Hall. Tony, le frère aîné est marié avec Julia. C'est son plus jeune frère, Nick qui va être la victime d'une agression effroyable. L'inspecteur Rice sera alors chargé de l'enquête. Grosso modo, nous avons ici l'essentiel des protagonistes dont chacun livrera sa vérité, et surtout ses émotions face à cet acte abject. Caitlin Wahrer est bien dans une logique de construction de récit sur qu'on appelle communément « Aftermath » aux États-Unis, c'est-à-dire ce temps qui succède à un évènement traumatique.

L'originalité du roman, ou au moins sa particularité, est qu'il s'attaque à une agression sexuelle commise sur un homme, et non sur une femme comme on peut le voir assez fréquemment dans la littérature contemporaine.Nick attend un ami dans un bar. Il fait la connaissance de Josh avec lequel il décide de quitter ce bar. C'est dans l'appartement de ce dernier que l'agression a lieu : Nick est presque battu à mort et violé. Si « La preuve des contraires » aborde les violences commises sur les hommes par d'autres hommes, le point d'ancrage du récit tourne autour des conséquences d'une agression à caractère sexuel sur la victime, mais aussi sur tous les membres de la famille proche. Nick, Tony et Julia n'ont pas les mêmes réactions ni les mêmes attentes face aux suites à donner, et vont vivre cet acte traumatisant chacun à leur manière. le point intéressant concerne la relation entre Julia et Tony dont le mariage est véritablement sans nuage. Ils n'ont pas eu à affronter de grosses crises, de mensonges, d'adultère. Ils sont extrêmement unis, et pourtant, cette agression va générer une faille dans leur union justement parce qu'ils ne réagissent pas de la même manière, car, dans un mariage si l'on peut communiquer, on ne peut pas contrôler les émotions de son conjoint ni ses réactions face à un drame. Dès l'arrivée de la famille à l'hôpital, une lente descente aux enfers va s'opérer pour chacun : tristesse, colère, instinct de vengeance. de petites graines sont ainsi semées par l'auteur au fur et à mesure du récit, graines que nous verrons éclore.

« La preuve des contraires » n'est pas un thriller, pas un polar, pas vraiment un roman noir. On pourrait le qualifier de roman psychologique dans la mesure où c'est cet aspect-là qui est développé sous différents angles. Il ne comporte pas de retournements de situation à répétition, mais l'auteur sait apporter une part de mystère qu'elle distille avec parcimonie. Cela engendre un intérêt suffisant pour que le lecteur ait envie d'en savoir plus, et de terminer le roman. S'il n'est pas un « page-turner » au sens strict du terme, il décortique de façon très intéressante la manière dont les émotions humaines naissent, se nourrissent des réalités de l'existence et amènent à des décisions/interventions qui sortent des habitudes ordinaires. Ce roman a un véritable impact émotionnel notamment à cause de la relation si particulière qui unit Nick à son frère Tony, mais aussi à cause des images d'Épinal véhiculées sur la sexualité des homosexuels. le schéma d'interprétation du public subodore une sexualité violente par nature, ce qui revient à dire que le « dérapage » de cette soirée constitue en fait un mode de fonctionnement « normal » (chose que l'on n'oserait pas affirmer dans un cas de viol de femme). Caitlin Wahrer est avocate dans le Maine, lieu où se déroule l'action, elle fait montre d'une belle finesse psychologique et d'une délicatesse singulière dans l'exposition des émotions. « La preuve des contraires » dont le titre original est « The damage » que je trouve personnellement plus parlant, est un récit à combustion lente : faits, répercussions, portée psychologique, guérison. Elle aborde aussi de façon très pertinente la question de faire ce qui est juste versus ce qui est moral, mais ça, je vous laisse le découvrir.

Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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Le temps est compté pour l'inspecteur John Rice et avant son grand saut dans l'éternité, il règle quelques questions restées en suspens. Bien sûr, à un policier on ne demande pas de dire où est le bien ou le mal mais d'établir la vérité des faits. Justement, dans l'enquête sur l'agression dont a été victime Nick Hall 4 ans auparavant, a-t-il fait toute la lumière, et si non pourquoi ? N'a t-il rien à apprendre ou à confesser ? Il demande à la belle-soeur de Nick, Julia, avec qui au moment des faits, il a noué une relation de respect et de confiance de lui rendre visite pour papoter tranquillement de choses et d'autres.


On découvre progressivement, et même très lentement, que dans la famille Hall, tout le monde protège tout le monde. Tony veille sur Nick, son frère né 17 ans après lui, d'un même père mais d'une mère différente ; Tony et Julia, mariés et heureux, veillent l'un sur l'autre et ensemble sur leur progéniture. Lorsque Nick est sauvagement attaqué, les apparences volent en éclats pour révéler la part d'ombre enfouie en chacun. La grande originalité du roman est que l'auteure a choisi une victime mâle violentée par un mâle, ce qui modifie radicalement la perspective de l'histoire et son angle d'attaque. En effet, si peu à peu, les institutions et les lois admettent le viol de femmes par des hommes, le viol d'hommes par des hommes - le terme flou d'agression sexuelle est souvent préféré à celui de viol, trop explicite - est encore soumis à des préjugés tenaces et à des tabous  : la honte de ceux ne souhaitant pas rendre leurs préférences sexuelles publiques ; les croyances de violence pesant sur la sexualité gay ; le doute sur la véracité des plaintes car « si la victime est une femme frêle, on peut la croire, mais un gars d'une vingtaine d'années assommé d'un coup-d'un seul, à d'autres ». Enfin la société souhaite-t-elle vraiment que les juges – autrement dit les contribuables – s'amusent à déterminer le niveau de consentement quand deux hommes ivres décident de finir la nuit ensemble dans une chambre d'hôtel ? L'affaire de Nick rendue publique, les réseaux sociaux et la presse de caniveau sont les premiers à dégainer pour vomir sur d'immondes forums leurs avis nauséabonds, traînant indistinctement victime et suspect dans un gloubi-boulga répugnant.


Ces questions passionnantes, et bien d'autres, sont soulevées dans ce roman original et brillant. John, Tony, Nick, Julia, testent au fil du récit différentes réponses envisageables et affinent leurs points de vue jusqu'à opter pour une solution leur paraissant la plus en conformité avec leur morale, leurs croyances, leur personnalité et leur avenir envisagé. Car au fonds, comme l'écrit fort justement Caitlin Wahrer : « C'est facile d'être une bonne personne quand tout va bien ». Et franchement, avoir l'air d'être une bonne personne n'est-il pas suffisant ? Quelle option subversive... Au final, La preuve des contraires est un premier roman virtuose qui invite le lecteur à s'interroger sur des questions sociétales hélas négligées ; un régal de lecture ; un épilogue sophistiqué et inattendu et quel beau titre !
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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
10 octobre 2022
À la fois intelligente et complexe, une lecture qui ébranle.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Il y a beaucoup de choses qui me plaisent dans ta façon de m'aimer. Mais si tu dois sauver constamment quelqu'un... ce n'est pas possible pour moi. Je n'ai pas besoin de ça, je n'en veux pas. Et j'espère que toi non plus : j'espère que tu n'as pas besoin d'être avec une femme faible pour avoir l'impression d'être un homme.
Commenter  J’apprécie          60
Ça avait toujours l’air un peu cruel, d’exiger de l’agressé qu’il revive son calvaire alors qu’il n’était même pas rétabli. Mais c’était mieux pour tout le monde. Mieux pour l’enquête, mieux pour fixer les souvenirs, mieux pour la victime. La plupart du temps, juste après les faits, on n’a pas encore totalement assimilé ce qui s’est passé. L’esprit est en état de choc, le corps en mode survie, les affects réduits à zéro ou presque.
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Tony avait parlé du moment où il avait su qu'il l'épouserait. De son côté à elle, il n'y avait pas eu d'instant précis, mais plutôt une journée : une journée où ils étaient allés pique-niquer avec Nick. Elle le connaissait déjà, mais Tony et elle sortaient ensemble depuis assez longtemps pour avoir cessé d'essayer de s'impressionner mutuellement. Ils passaient simplement un après-midi tous les trois. Elle avait vu comment il parlait à son frère. Elle avait écouté sa voix forte et affectueuse. Elle l'avait vu prendre Nick par l'épaule et le serrer contre lui. Alors elle avait pensé : c'est l'homme avec qui je veux faire des enfants. Mes enfants auront cet homme pour père. Elle n'avait pas compris que d'une certaine façon, il était déjà père.
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Après avoir fait la connaissance de Tony, qui avait un physique de tombeur, il s’attendait à voir une femme d’une beauté exceptionnelle. Julia Hall était jolie, mais, maintenant qu’elle n’était plus auréolée de soleil, il voyait qu’elle avait des traits assez quelconques. Son visage était rond, sans signe distinctif, et restait le même, quel que soit l’angle sous lequel on le regardait. Elle avait l’air sincère et honnête : une femme dépourvue d’artifices. Cela la rajeunissait aussi, sans doute. Sans les fines rides en patte d’oie autour de ses yeux et les plis qui encadraient sa bouche, Rice ne lui aurait pas donné plus de trente ans. Elle devait avoir le rire et le sourire faciles.
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[...], mais, même aujourd'hui, en 2015, il y avait des gens persuadés que les homosexuels étaient tous des obsédés sexuels dégénérés. Des gens qui pensaient que Nick l'avait cherché.
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