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EAN : 9782809424485
100 pages
Panini France (02/05/2012)
3.3/5   5 notes
Résumé :
Cette nouvelle aventure de Captain America commence exactement là où s'est achevé le film sorti en 2011 : avec le réveil de la légende de la Seconde Guerre mondiale à notre époque. Comment Steve Rogers s'est-il adapté à une ère qui n'est pas la sienne ? Et s?il avait la possibilité de remonter le temps, que déciderait-il ? Un récit complet agrémenté des couvertures de Bryan Hitch.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce tome regroupe les 5 épisodes de la minisérie du même nom (initialement parus en 2011), écrite par Mark Waid, avec des dessins de Jorge Molina, et un encrage de Karl Kesel, avec l'aide de Scott Hanna pour l'épisode 3.

En 1945, près de Leipzig, les soldats Steve Rogers et James Barnes ont amené un film de reportage d'une intervention de Captain America aux soldats avec qui ils sont cantonnés. Ils sont récupérés par un sergent et envoyés vers une base secrète pour une mission de destruction d'un prototype d'avion nazi. Bucky trouve la mort dans cette mission, et Captain America se retrouve prisonnier des glaces pendant plusieurs décennies. Il reprend connaissance à bord d'un sous-marin ayant les Avengers (Iron Man, Hulk, Wasp, Giant Man et Thor) comme équipage. le retour à la civilisation n'est pas facile, et Steve Rogers doit s'adapter à la société des années 2000.

Régulièrement quand un nouveau scénariste prend les rênes de la destinée de Captain America, il commence par rappeler qu'il s'agit d'un être humain déplacé dans le temps (du fait de son séjour en animation suspendue dans un bloc de glace). Ceci excuse (euh, non, pardon, explique) pourquoi Steve Rogers représente des valeurs qui semble d'un autre âge, et permet de jouer un peu sur le décalage entre son comportement et des attitudes plus modernes. Tout aussi régulièrement, le même scénariste oublie cette particularité du personnage au bout de 2 épisodes, et trace la route dans son intrigue.

C'est donc avec une certaine curiosité que le lecteur ouvre cette histoire consacrée à explorer les ramifications de ce décalage temporel, et classée parmi les 10 meilleures histoires de Captain America par newsarama, un site spécialisé en comics. Dans la mesure où Mark Waid est un scénariste chevronné (auteur entre autres de Superman, les origines et Kingdom Come), le lecteur part confiant à la découverte de ce récit.

Le premier épisode semble indiquer que Mark Waid a souhaité concevoir son récit de manière à ce qu'il puisse être lu sans rien connaître des personnages. le lecteur commence donc par (re)lire le fameux accident qui a coûté la vie à Bucky Barnes. L'intérêt réside essentiellement dans l'amitié qui les lie, amitié que Waid réussit très à mettre en lumière. le lecteur est donc assez déconcerté quand il se rend compte qu'une connaissance superficielle de l'épisode 4 (1963) de la série Avengers est nécessaire pour apprécier pleinement l'épisode 2, cela prend encore un peu plus d'ampleur avec les machinations de Kang (épisode 8 des Avengers).

Néanmoins la continuité ne constitue pas l'intérêt premier du récit. Mark Waid s'amuse à insérer des éléments supplémentaires entre les faits "connus" (canoniques), sans rechercher le degré de précision atteint par Joe Casey avec Avengers, Earth Mightiest Heroes 1 : Les plus grands héros de la Terre. le thème majeur du récit est bien l'adaptation de Captain America à cette nouvelle époque surgie en 1 instant, de son point de vue de l'écoulement du temps. Waid à l'intelligence de ne pas trop surjouer cet aspect. Il s'amuse avec des conceptions culturelles issues des années 1940, sur la réalité de la place des femmes ou des personnes de couleur. Il montre également comment Captain America s'adapte rapidement au décalage technologique, retenant plus les fonctions de chaque invention, plutôt que la technologie en elle-même. Ce mode d'adaptation fait sens, quand le lecteur songe à toutes les inventions d'anticipation que Captain America a pu confronter pendant ses années d'activité lors de la seconde guerre mondiale.

Arrivé au troisième épisode, le lecteur commence à ressentir comme une petite gêne idéologique. Décidément, Steve Rogers contemple à quel point les États-Unis sont un grand et beau pays, défenseur du faible et de l'opprimé, champion de la Liberté et de la Justice. Après cette apologie monolithique et manquant de recul, Mark Waid évoque dans les épisodes suivants les aspects moins reluisants de cette grande démocratie. D'ailleurs, il en montrait un, dès le premier épisode avec l'omniprésence des armes à feu, et la culture de l'autodéfense. Comme le lecteur pouvait être en droit d'attendre d'un scénariste de cette trempe, le récit sort du manichéisme primaire, pour reconnaître les défauts de cette société et les considérer comme des axes d'amélioration. La contrepartie est que ce thème laisse moins de place pour celui de l'adaptation d'un homme déplacé dans le temps.

Cette histoire bénéficie de dessins de belle facture. Jorge Molina et Karl Kesel réalisent des dessins de type réaliste, avec un bon niveau de détails. Il y a un vrai travail de réalisé sur les décors, les tenues vestimentaires et la mise en scène. Molina et Kesel ne souhaitent pas faire dans l'artistique, simplement dans le descriptif bien dosé (sans être lourd) et agréable à voir. Les dessins sont rehaussés par la mise en couleurs sophistiquée et substantielle de Frank d'Armata qui nourrit les dessins pour à la fois les rendre consistants et pour à la fois renforcer l'unité narrative de chaque séquence.

"Man out of time" tient sa promesse de regarder le retour de Steve Rogers après plusieurs années d'hibernation, et de faire apparaître la nature des décalages culturels qu'il doit surmonter. Parmi eux, Waid développe également l'axe relatif au décalage sociétal, avec plus de sensibilité que le lecteur ne pouvait s'y attendre. Pour accéder au rang d'histoire indispensable, il aurait fallu que Waid réussisse à approfondir les conséquences psychologiques, pour faire ressortir les conséquences à long terme pour Steve Rogers.
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C'est bien d'être un homme hors du temps. le corolaire, c'est que le temps n'a aucune prise sur vous. On pourrait dire que c'est beau ce qui arrive à Captain America. Cependant, il ne le percevra pas de cette façon positive car il a perdu son meilleur ami Bucky et laisse derrière lui des gens qu'il aimait. Bon, il se rendra compte qu'il a quand même fini par gagner la Seconde Guerre Mondiale. le pauvre président Roosevelt n'aura pas l'occasion de savourer la victoire contre les forces de l'Axe. C'est également l'occasion de voir les transformations sur la société américaine après ce réveil de plusieurs années (d'avril 1945 aux années 60 plus précisément).

J'ai bien aimé le dessin qui est impeccable. Les personnages rayonnent de toute beauté. On apprécie de pouvoir découvrir les différentes cases. Au niveau de l'intrigue, je trouve qu'elle est un peu décousue vers la fin avec l'irruption de cet homme du futur. Bref, cela va un peu brouiller les cartes et la lisibilité. Pour le reste, c'est une bonne entrée en matière. C'est la première fois que je lis un Captain America alors que j'ai déjà vu les trois films en franchise au cinéma.
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Le Cap est resté prisonnier des glaces, avant la fin de la Seconde Guerre Mondiale, et il est réveillé de nos jours, au XXIᵉ siècle.

L'écart entre les deux époques est énorme, si cela nous arrivait, comme lui, nous serions dépassés par ce que l'on voit.

Comme nous ne sommes pas dans le film "Les visiteurs", les auteurs ne sont pas partis sur une base comique, même si le Cap aura quelques réflexions "amusantes" vu qu'il ne sait pas à quoi sert un ordinateur, ni que le président Roosevelt est décédé, que d'autres lui ont succédé, ni que l'on n'a plus besoin d'une chambre noire pour dupliquer une photo…

Le décalage est énorme, c'est amusant, mais pas à se taper sur les cuisses, ce n'est pas le but.

Au départ, pas besoin de connaître la vie du Cap sur le bout des doigts, avoir vu les films aide assez bien et l'auteur retrace vite fait, bien fait, la disparition de Bucky, son meilleur ami.

Sans être une experte, j'ai compris tout et il n'y a eu que quelques passages que je n'ai pas captés, n'ayant pas lu toute la bio des Avengers ou du Cap. Wiki m'a expliqué qui était le Rick (Rick Jones).

Le plus important sont le fond du scénario : on ne se contentera pas de regarder le Captain écouter Tony Stark lui montrer ce que l'Amérique a fait de mieux dans les technologies, sur le premier pas sur la lune…

L'auteur n'en est pas resté là, il nous montrera aussi la face sombre de son pays, avec l'omniprésence des armes à feu, les guerres perdues, le trafic de drogue, d'êtres humains, l'immigration clandestine, ce que certains sont prêts à faire pour rester aux States, la lutte pour les droits civiques,… Ouf, pas de manichéisme !

Les dessins sont agréables pour les yeux, les couleurs assez sombres, mais dans l'ensemble, nous sommes face à un bel album. L'épisode avec Kang donnera du rythme au récit, lui apportant quelques bastons et de l'action.

Kang est un Voyageur du Temps et le Captain est, quant à lui, un homme Hors du Temps, puisqu'il est resté bloqué en 1945, le laissant en décalage total avec les autres qui ont vu les changements survenir au fil du temps.

Notre Captain a beau être hors du temps, en porte-à-faux avec la société qu'il vient de découvrir, il n'en reste pas moins un homme plein de ressources, avec des neurones et malgré tout, il réussira à en tirer profit, à revenir plus fort, en meneur des Avengers à leur faire comprendre que l'union fait la force.

Un très bon comics, avec un scénario qui ne manquait pas d'intelligence, évitant le manichéisme des Américains sauveurs du Monde, qui était plaisant à lire et qui ne me donne qu'une seule envie : poursuivre ma découverte de l'univers du Captain America !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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critiques presse (2)
BulledEncre
04 septembre 2012
L’intrigue dense et profonde, plutôt acerbe pour un tel comics, est magnifiquement mise en valeur par le graphisme de Jorge Molina.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
ActuaBD
02 juillet 2012
Le coup de crayon de Jorge Molina fait tout le reste, grâce à une direction artistique efficace à souhait, comme lors des passages d’après-guerre en noir et blanc.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
J’ai dormi pendant près de 70 ans. Je pense avoir fait le plein.
Commenter  J’apprécie          40

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