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EAN : 9782365770392
320 pages
Urban Comics Editions (18/05/2012)
4.15/5   100 notes
Résumé :
Dans un futur possible, les super-héros d'antan ont été surclassés puis remplacés par une nouvelle génération plus agressive, mais aussi plus amorale. Aussi, lorsque ces surhommes rayent accidentellement le Kansas de la carte des États-Unis, il revient au premier d'entre eux, Superman, de sortir de sa retraite et d'inculquer à cette nouvelle garde le goût de la vérité et de la justice.
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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On a droit à un visuel tout à fait surprenant pour ce comics qui semble hors norme. C'est un dessin de très haute qualité à l'image même de la couverture composant l'intégrale. Chaque case présente un visuel époustouflant. Rien à redire de ce côté là.

C'est au niveau du scénario que cela pêche un peu. En effet, le récit m'a semblé trop dans la surenchère d'effets et même parfois totalement décousu. Cela se perd en clarté.

Au final, même si la lecture est agréable, on ne retiendra pas grand chose mise à part une débauche de super-héros qui combattent pour leurs idéaux tout en étant torturés par des questions existentialistes. Un non fan trouvera cela bien pathétique.

Pourtant, ces questions méritent d'être posées sur le fait qu'il ne faut pas se reposer sur un être providentiel mais certainement prendre notre destinée en main. Il est vrai que ce message ne semble pas défendable par certaines personnes adeptes de l'État providence.

Finalement, après mûres réflexions, je trouve que l'idée d'associer tous les super-héros et les faire se combattre n'est pas une si bonne chose. Cela décrédibilise le mythe de chacun. Par ailleurs, Superman ne fait pas partie de ceux que je préfère... loin de là.

C'est un récit qui s'adresse principalement aux fans de comics qui y trouveront leur bonheur dans cet univers DC. Je préfère nettement dans le même genre l'univers Watchmen.
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Avant tout je tiens à remercier (encore) Pavlik qui m'a guidé vers cette référence comics. Encore une fois, il avait raison : c'est excellent.

Cette histoire ne s'insère pas dans une chronologie particulière et par conséquent ne nécessite pas de gros background. Il vaut mieux connaître les personnages mais, si ce n'est pas le cas, un nombre remarquable de pages est consacré à leur description exhaustive à la fin du volume.
Elle exploite des questions très intéressantes que l'on peut aisément reporter dans notre univers « véritable » : que se passe-t-il quand l'humanité, si habituée d'être sous la protection d'êtres quasi-divins, devient capricieuse et exigeante et rejette ses héros pour leur manque de performance face à l'objectif « nous laisser vivre tranquille et heureux » ? Que se passe-t-il quand ces héros sont remplacés par des guignols méta-humains typés génération Y peu enclins à suivre des règles stupides du genre « éviter les dégâts collatéraux » ?

Eh bien il peut arriver que les anciens héros décident que l'humanité n'est qu'une enfant et qu'eux-mêmes doivent faire son bonheur même contre son gré et sa liberté.
Lentement, mais sûrement, les héros virent vers un système totalitaire axé sécurité avec goulag intégré. Ce cheminement insidieux suivi par Superman, et surtout Wonder Woman, est magnifiquement rendu dans ces pages. Magnifiquement rendue aussi l'irresponsabilité notoire de ces méta-humains qui ont oublié la principale leçon de Spider-Man : un grand pouvoir implique de grandes responsabilités (ce n'est pas le même univers, c'est vrai) mais refusant de céder un pouce de leur liberté face à ces « croulants » d'anciens héros.
L'idée est poussée au bout, et donc beaucoup y laisse leur peau. Ajoutez des éléments scénaristiques comme d'anciens super-vilains en embuscade prêts à profiter du chaos et un groupe de héros résistants refusant la ligne dure, vous obtenez une histoire marquante.

La morale vers laquelle Mark Waid et Alex Ross veulent nous emmener, c'est que nous ne devons pas nous reposer sur ceux qui prétendent prendre nos destinées en main. Nous devons en permanence être attentifs et volontaires si nous ne voulons pas que d'autres nous privent de notre liberté de prendre en main notre destin.
Le message est à mon sens opposé à celui de Watchmen (comparaison réalisée à raison par le babéliote Vance dont la critique m'a aussi incité à lire ce comics). Watchmen aboutit au fait que l'homme pousse l'auto-irresponsabilité jusqu'à l'autodestruction, et qu'elle a besoin d'un « guide suprême » pour la soulager du fardeau du libre-arbitre. le seul héros qui refuse de renoncer à la liberté d'agir (Rorschach) est éliminé.

Le seul élément qui m'a un peu gêné est le dessin sous forme d'aquarelle. Excellent pour renforcer le réalisme du récit, il rend les scènes de batailles chorales plutôt confuses.

Mais ce n'est qu'un détail. Je conseille de lire cette BD même si l'on n'aime pas les comics.
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Kingdom Come est un grand classique des comics, et c'est un titre qu'il mérite.

D'abord à cause des illustrations d'Alex Ross, avec son trait si unique, qui donne à la BD au complet un ton et une esthétique si particulière. (Ross fait dans le réalisme. Pour ses dessins, il engage carrément des gens pour faire la pose, prend une photo, et dessine la photo. Pour cette raison, beaucoup n'apprécient pas ses scènes d'action.)

Ensuite le scénario : On y retrouve un vieux Superman à la retraite que Wonderwoman invite à reprendre du service. Parce que depuis le temps, le monde a changé, et qu'il était mieux avant

Tout ça est un meta-commentaire sur l'histoire des comics eux-mêmes. Superman est l'incarnation du héros du Golden Age, cette époque où les comics représentaient des justiciers avec un cadre moral infaillible qui contrecarrent les plans de ceux qui veulent nuire à l'humanité. Dans ces histoires, le bien triomphe sur le mal dans jamais lui-même succomber.

Mais Kingdom Come a été écrit en 1996, en plein Dark Age of Comic books. Cette époque où les héros peuvent échouer, se compromettent sans cesse moralement. Où les vilains sont complexes quand ils n'ont pas carrément raison.

C'est donc le constat que fait Superman : Les héros sont maintenant indiscernables des vilains. Ils tuent, sacrifient et ne défendent que leurs propres intérêts, et prennent la justice entre leurs mains. Et les vilains doivent suivre la même trajectoire pour répondre à cette radicalisation des héros.

Superman et Wonderwoman décident donc que cela suffit. Ils vont prendre le contrôle de la planète et emprisonner les héros comme les vilains pour que les choses reviennent comme avant — ou mieux encore.
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Pourquoi "Kingdom Come" est-il un monument de la bande dessinée ?

Parce que c'est Alex Ross qui assure les dessins et qu'il est surement le plus grand illustrateur de toute l'industrie des comics. Un peintre au talent incomparable mais non pas un dessinateur et donc ne pas s'attendre à beaucoup de dynamisme (les scènes d'action, ce n'est évidemment pas son fort). Par conséquent, on aime ou pas, mais on ne peut dénier à la partie graphique de l'oeuvre une originalité et une personnalité peu commune (et, en tout cas, bien loin des canons de l'industrie mainstream des comics)

Parce que Mark Waid, le scénariste, propose rien de moins que d'imaginer un futur possible à l'ensemble de l'univers DC. En avoir une certaine connaissance permettra surement d'apprécier davantage l'histoire mais ce n'est pas obligatoire. Dans ce futur, les héros classiques de DC (Superman, Wonder Woman, Batman etc...) ont pris leur retraite et d'autres héros, beaucoup moins portés sur l'éthique, les ont remplacés. Suite à la dévastation accidentel du Kansas, lors d'une intervention de ces héros, Superman et Wonder Woman ne peuvent faire autrement que revenir sur le devant de la scène...

Parce que c'est une oeuvre qui, aux côtés de "Watchmen", par exemple, par les réflexions qu'elle suscite, montre à quel point les auteurs de comics peuvent produire des oeuvres d'une très grande qualité, pour peu qu'on leur laisse une certaine liberté par rapport au cahier des charges de l'éditeur (et le temps de les faire).

Parce que, tout simplement, c'est un récit qui, par son exigence (aussi bien sur la forme que le fond) contribue à élever les comics là où devrait être leur juste place.
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Urban Comics réédite Kingdome Come, bande-dessinée mettant en scène une Ligue des Justiciers vieillissante. Un album incontournable.

Avec Kingdom Come, Mark Waid et Alex Ross ont imaginé un monde dans lequel les super-héros cultes que représentent Superman, Wonder Woman ou encore Green Lanthern sont devenus des référents de taille auxquels les humains prennent parfois un certain plaisir à s'identifier. Mais ces héros sont d'une autre époque. Évoquer leur nom, c'est éveiller une certaine nostalgie, une époque où, clairement dessinée, la frontière entre bien et mal ne souffrait d'aucune ambigüité. Aujourd'hui, les super-héros sont légions et n'ont plus grand-chose en commun avec leurs illustres aînés, hormis leurs capacités extraordinaires. Ils passent le plus clair de leur temps à se faire la guerre entre eux, par simple loisir, histoire de briller et de savoir qui est le plus fort. Si bien qu'ils ne semblent plus faire grand cas des notions de devoir et de justice. Pour ces héros sans cause, le monde ne semble plus être une chose à chérir et à défendre, mais se résume davantage à un vaste terrain de jeu. Face à cette tyrannie du caprice, les humains demeurent sans alternative. Dubitatif, Norman MCCay, un pasteur septuagénaire, contemple un monde à l'agonie et sans repère. C'est dans un élan de supplication qu'il est visité par un être étrange qui, tout en dissimulant son identité, va lui montrer le déroulement des événements qui nous intéressent ici.

Face à la montée des périls, un retour de la première génération de super-héros semble incontournable. C'est dans cette optique que Wonder Woman partira à la recherche d'un Clark Kent en exil, se consacrant uniquement à l'entretien de la ferme de ses parents. Cheveux longs et barbe grise, il n'a plus la fière prestance du héros qu'il incarnait. Et pourtant, cédant à la requête de Wonder Woman, il effectuera son retour parmi le monde et tentera de recréer la Ligue des Justiciers afin de faire face aux inconsidérations de la nouvelle génération.

Avec ce comics, le lecteur aborde un pan de la vie des plus charismatique super-héros jusque là inédit. Waid et Ross montrent l'évolution des plus éminentes figures de l'univers DC. On trouve un Superman blasé dans un premier temps, qui peine à croire en la justice, un idéal qu'il s'est pourtant évertué à conserver durant toute sa vie de ‘justicier' (il y reviendra d'ailleurs). Lex Luthor, quand à lui est égal à lui-même, puissant, fourbe et calculateur. Batman, pour sa part, se voit modernisé sous les traits d'un Bruce Wayne vieillissant dont les muscles saillants ont été troqués par des accessoires mécaniques. Il tient sa ville de Gotham City d'une main de fer et sa ferveur sécuritaire a même des relents de 1984. Personnage assez trouble, il constitue l'une des figures les plus intéressantes de cet épisode.

A travers cette bande-dessinée, on suit également les désaccords entre les vieux comparses. Superman se confronte à un Batman dont les conceptions ont évoluées différemment des siennes et il se chamaille à plus d'un titre avec la sublime Wonder Woman. Cet ouvrage offre un hommage au Capitaine Marvel (figure majeure des débuts de DC, quelque peu oublié depuis) toujours aussi puissant. le dessin est fabuleux et les choix graphiques inspirés. Cerise sur le gâteau, Urban Comics soigne une fois de plus le travail en offrant de nombreux bonus dont des textes de Waid et Ross et une galerie d'illustration, entre autres. On appelle ça un classique servi par une édition d'exception.
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critiques presse (2)
Syfantasy
31 juillet 2023
La beauté du récit se trouve cependant confrontée à une lecture exigeante, qui nécessitera peut-être une deuxième lecture pour véritablement s'immerger dans cette relecture lyrique et épique du super-héros, mais quelle lecture, mes chers lecteurs, quelle lecture...
Lire la critique sur le site : Syfantasy
Sceneario
24 janvier 2023
Par le biais de Kingdom Come, Waid et Ross ont voulu mettre en abîme ce constat et la nécessité de revenir vers un comics peut-être plus sain.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
[Orion] Je pensais que j'aurais transformé Apokolips en renversant le règne despotique de Darkseid.
Imagine mon horreur quand j'ai appris que, parmi les rampants qui vivent sous le talon de Darkseid depuis les premiers temps d'Apokolips, la liberté est aussi paralysante que le fascisme.
Ils se sont empressés d'élire un dirigeant. Ce fut moi.
Voilà ma récompense.
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Et vous espérez un sanctuaire, vous les immigrants? L'Amérique n'est plus aussi grande qu'avant, bon Dieu! Il n'y a même plus de Kansas.
On ne peut pas vous loger! On ne peut même pas vous nourrir! Et pourtant, vous continuez à réclamer!
Eh bien, c'est fini!
Aujourd'hui, l'Americommando déclare la guerre aux réfugiés!
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- Vous m'avez entendu! Réserver la une!
- La seconde venue de Superman.
- Une déclaration à faire?
- Vous pouvez pas la fermer? Quand ce mec parle on écoute!
- Bonjour. Beaucupou d'entre vous se souviennent de nous. Nous avons été absents longetmps. C'était une erreur. En notre absence, une nouvelle espèce de métahumais est apparue. Une vaste phalange de soi-disant "héros", peu soucieux de préserver la vie ou de défendre ceux qui sont sans défense. Nous sommes revenus pour leur enseigner le sens de la vérité et de la justice. Nous allons tout arranger.
- Il y en aura d'autres?
- Vos rangs vonts'élargir.
- Vous êtes prêts à faire taire ceux qui n'honorent pas vos principes?
- J'entends bien que personne n'agisse sans notre assentiment.
- "Personne"? Ca inclut Magog? Superman, êtes-vous prêts à affronter Magog à la lumière de ce qui s'est passé avant?
- On s'occupera de Magog s'il reapparait. Et vu les conséquences de ses actes au Kansas, c'est peu probable.
- ... mais au sujet...
- ... responsable de millions...
- ... d'autres héros qui ont peur...
- ... vraiment résoudre le problème.
- Ce sera tout.
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[Magog à Superman] Bon dieu. On a retourné toute la ville pour trouver ce salaud. J'étais sur que toi ou Batman le trouveriez en premier. Je l'ai même presque raté. Presque. J'oublierai jamais ta tête quand tu m'as vu au-dessus de cet enfoiré encore fumant. Et en route pour la prison, je me disais "quel crétin, quelle vieille gonzesse. Le Grand Bleu me fout au trou parce que j'ai les cojones qu'il n'a pas."
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Nous ne mourrons pas tous... mais tous, nous serons changés.
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