Une bonne idée que celle de Barbara Walker de réécrire les contes de notre enfance en leur donnant une tonalité féministe. Certains de ces contes sont d'ailleurs plutôt bien vus et font sourire.
Mais je crains de ne pas avoir la même définition du féminisme que cette égérie du tricot (eh oui, c'est ce qu'elle fait, de façon professionnelle, quand elle n'étudie pas la mythologie ! Comme quoi, on peut avoir une activité stéréotypiquement féminine – je m'excuse du néologisme – et être féministe convaincue !). En effet, je ne pense pas qu'il y ait des valeurs masculines et d'autres féminines, et je ne crois pas que le monde serait meilleur s'il était dominé par des femmes. Ni mieux, ni pire…
De plus, ce travail de réécriture déplace souvent l'histoire originale dans un soi-disant âge d'or pré-chrétien où le matriarcat et les valeurs positives du féminisme régnaient. Et inévitablement, c'est l'image de la femme donneuse de vie qui est exaltée. Mais être femme se réduit-il à cela, est-elle essentiel d'être mère pour être femme ? Cela me parait à la fois bien réducteur et bien peu féministe aussi.
Au final, malgré quelques nouvelles bien menées, j'ai trouvé que Barbara Walker a souvent recours aux mêmes procédés et cette lecture a fini par me lasser. le féminisme a encore du chemin à faire !
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So they married (...). They governed peacefully because the prince was wise enough to defer to [his wife] Gorga’s greater wisdom. In this way, they lived happily ever after. (p. 34, “Gorga and the dragon”).
Tentative de traduction : « Et ils se marièrent (…). Ils gouvernèrent dans la paix car le prince était assez sage pour s’en remettre à la sagesse encore plus grande de [sa femme] Gorga. C’est ainsi qu’ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. »