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Critique de Souri7


Souri7
11 septembre 2018
Edgar Hill, 35 ans est lassé de sa vie sans grand intérêt. Entre un travail sans saveur, une famille qu'il fuit au maximum, déléguant toutes les charges à son épouse Beth afin de s'occuper de sa fille, Alice d'à peine 3 ans et leur fils Arthur de quelques mois. Sa seule échappatoire est de passer du temps dans les pubs à boire avec ses amis d'où son physique un peu rebondi.
Alors, lorsque ce dimanche matin, Ed se lève tôt pour nourrir son fils, il ne se doute pas que ce train-train quotidien va s'achever brutalement.... Et ce, en allant chercher le journal à la supérette du coin. Lorsqu'il découvre en première page qu'une plus d'astéroïdes est sur le point de s'écraser sur Terre, il ne pense qu'à une chose : Sauver sa famille.☄️
Leur maison possédant une cave, il y installe sa famille juste avant le premier impact et y survie pendant près de deux semaines.
Lorsque des secours les trouvent, ils sont conduits dans une caserne militaire où un semblant d'organisation se met en place. Cependant, Ed ressent toujours ce désir de se tenir loin de sa famille donc, il se porte volontaire pour des expéditions de ravitaillement. Lors de l'une d'elles, des secours arrivent à la caserne et emmènent tout le monde... sauf l'équipe ravitaillement absente... Seul est resté le soldat Grimes qui leur annonce que l'hélicoptère est parti en Cornouailles, à près de 900 km et que des bateaux partiront de là-bas pour l'hémisphère sud.
La découverte de la disparition de sa famille provoque en Ed un changement radical. Il désire retrouver sa famille, et ce, coute que coute. Commence ici un long périple avec Harvey (un vieil homme), Richard (décidé lui aussi à retrouver son fils), Grimes (soldat), Bryce (un tatoueur), Henderson (soldat) et Jiull (soldat). Entre péripéties, trahisons, rencontres positives et négatives, aléas du voyage, Ed est bien décidé à avancer...


Le titre de ce livre ainsi que cette couverture blanche ne m'ont pas trop donné envie au départ de le lire. Quand j'ai vu le titre la première fois, je me suis dit : Kézaco ? The End Of The Worrld Running Club ??? 🙄Et cette couverture sans saveur, cela avait plutôt un effet rédhibitoire. Mais bon, cadeau de Noël traînant dans ma bibliothèque, je me suis dit que le mieux était d'y plonger le nez. 🙄
Après les premières pages (voire le premier tiers du livre ) où le personnage d'Ed donne envie de s'arracher les yeux... j'ai plutôt été séduite par la suite (notamment la quête). le titre étrange prend alors toute sa logique dans le chapitre Bartonmouth Hall où un vieil homme, décide de renommer le groupe en tant que "Les coureurs de la fin du monde".


L'intrigue au départ est banale. 🙄 Un homme lassé de son quotidien qui se trouve confronté à la fin du monde. le personnage de Ed est mou, souvent absent psychiquement, voire effacé. Bref, l'antihéros idéal et vous vous demandez pourquoi il n'a pas été tué. Puis cette partie passée, lorsque enfin Ed est soulagé de sa famille - qui a été transportée en lieu sûr -, émerge un autre personnage, plus vindicatif et combatif. le contraste est plutôt plaisant. À partir de cet instant, le livre se présente comme un film où notre groupe croise lors de leur expédition différentes personnes, plus ou moins sympathiques qui, toute se sont adaptée de manière différente à la catastrophe. Vous avez ainsi Les Lapins, les loufoques comme Gloria (un peu dans la même veine que le personnage de Annie Wilkes dans Misery de Stephen King 😈), la famille Hamiton (la famille Adams en pire 😈), Lord Bartonmouth ou encore, Jenny Rae. À chaque rencontre, à chaque péripétie Ed prend encore plus conscience de son comportement vis-à-vis de sa famille et cela le conforte dans son désir de leur prouver qu'il a changé.


Globalement, un roman bien écrit où tout est pensé comme la diversité des modes de survie, la psychologie des personnages, et des descriptions de lieux connus complètement restructurés par l'impact avec les astéroïdes. La nature y est énormément présente, mais pas de manière extrémiste : certes, l'auteur nous parle d'un retour à la nature sans pour autant nous signaler que la technologie a du bon sur le plan médical et vital. le lecteur est libre d'adhérer ou pas à tel ou tel choix de vie.


Malgré un début un peu chaotique et lent, le livre prend vraiment de l'intérêt lorsque le groupe se fixe comme objectif de rejoindre la Cornouailles. Rien n'est épargné, entre les horreurs de l'apocalypse, les comportements destructeurs et sauvages des survivants et les pépites chaleureuses inattendues. le tout est dynamisé par un compte à rebours retors puisque le 25 décembre, les survivants amenés sur les bateaux quitteront définitivement l'Écosse.
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