AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Draloeqi


"Une journée d'automne" ou comment une vie paisible dans l'Iowa se transforme en rancoeur. Comment un bonheur agréable vire dans un malheur silencieux.

Alec et Margaret accueillent dans leur immense ferme la soeur de cette dernière, Elspeth, qui vient d'Écosse. La jeune femme de 7 ans sa cadette découvre émerveillée la vie dans la campagne américaine. Elle s'éprend des animaux, des ouvriers de son beau-frère, aime rire à gorge déployée des idioties d'Alec, qui aime à raconter des histoires à dormir debout. Tous les trois vivent heureux et joyeux, dans une harmonie parfaite.

Mais une journée d'automne, tout bascule, et ce bonheur vire en cauchemar.

Le prologue annonce d'emblée l'issue du court roman. Et dès les premières lignes, on se sent comme happés par l'histoire et l'écriture de cet auteur qui m'était inconnu alors.
Les descriptions donnent à la perfection les petits détails qui nous plongent dans cette campagne américaine, peuplée de champs, de cours d'eaux, de forêt et d'animaux. L'auteur ne se fatigue pas à faire de longues descriptions, mais elles sont tellement belles et justes que l'on n'a pas besoin de plus pour y être. Pour sentir les effluves de la campagne, d'imaginer à quoi ressemblent ces personnages qui pourraient être nés de la plume de nombre d'auteurs classiques.

Les personnages sont attachants. Elspeth, dans sa jeunesse, nous touche avec son innocence et sa gaieté d'adulte au sortir de l'enfance. Alec et ses bêtises apporte une touche d'humour et de joyeuseté à l'histoire. Enfin, Margaret, bien que guindée, ne peut que toucher le lecteur par son esprit, sa façon d'être et de voir le monde.

L'histoire paraît réelle et c'est pour cela que ça nous touche. D'autant que l'épilogue nous indique que les personnages et l'histoire sont inspirés de véritables personnes de la famille de l'auteur.

Le malheur qui touche ces trois personnages liés par un amour profond a teinté mon dimanche pluvieux de peine. L'histoire n'est pas révolutionnaire et l'on sait déjà comment cela se déroulera. Mais l'auteur a le mérite de nous happer, de nous attirer inéluctablement vers son histoire par sa langue, sa verve, sa maîtrise du style. Rien n'est trop ou pas assez. Les mots chantent, la mélodie est sans fausse note.

C'était d'un oeil curieux et nouveau que j'ai entamé l'histoire, intriguée par la couverture, par le nom. Ce n'est pas le genre de roman que je lis d'habitude.

Je suis extrêmement ravie d'avoir découvert ce roman (bien trop court !!) grâce à la masse critique et je vais de ce pas dévorer les autres romans de cet auteur.

Ce roman est inédit en France, mais j'ose espérer que les lecteurs seront au rendez-vous pour découvrir si ce n'est déjà fait la plume de cet auteur américain, né en 1909 et malheureusement décédé en 1993.

Une lecture qui m'a touchée et que je vous invite à dévorer.
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}