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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Richard est un jeune homme atypique et lunaire, qui pratique l'athlétisme sans succès, dans la ville moyenne de Portland, dans les années 60.
Sa discipline, c'est le saut en hauteur. Il aime sauter, il aime s'entraîner et surtout courir, mais il plafonne à 1,60 m malgré sa grande taille. Impossible de décoller, la méthode du saut en ciseaux n'est pas faite pour lui.
Alors qu'il s'entraîne sur un terrain municipal accidenté, il a l'idée de sauter sur le dos, sa course étant déviée par un arbre. Et là, il ressent une aisance... ça change tout !
A force de méditation et de concentration, il va visualiser mentalement son saut et réussir à le perfectionner. Il suscite la curiosité, voire la colère de ses entraîneurs et du monde sportif mais ça marche et il continue de sauter ainsi.
Difficile de faire homologuer ses records personnels, sa méthode n'étant pas conventionnelle, et son entraîneur doit se battre pour le faire accepter. c'est un véritable combat et il leur arrive de se décourager.
J'ai beaucoup aimé ce roman. Sans jamais être nommé, on sait que Richard est Dick Fosbury. On connaît donc son ascension sportive et sa réputation sachant que sa manière de sauter porte désormais son nom. Mais le livre se lit avec beaucoup de plaisir.
Richard est un jeune homme à attachant avec ses petites superstitions, ses petits grigris. Persévérant, extrêmement mature et déterminé, il se transcende en sautant, et c'est beau !
Ce roman est une véritable hymne au sport, au geste, à la discipline et à l'adversité. Fanny Wallendorf est très inspirée et nous décrit tout ça avec beaucoup de finesse.
Bien sûr, on suit aussi le quotidien heureux de Richard : sa vie avec ses amis au lycée, puis sur le campus, ses premières amours avec Becky, la fille de son coach, sa relation complice avec ses parents, son entraînement forcené...
Mais la guerre du Vietnam et ses enrôlements massifs planent comme une menace sur la destinée du sportif et de ses amis.
Richard va toujours plus loin, s'élève de plus en plus, le tout avec beaucoup d'humilité et de bienveillance, sans jamais écraser les autres. Une belle leçon de sport et de fair-play !
Seul tout petit point négatif, le roman est peut-être un petit peu trop long et parfois répétitif, mais je n'ai pas lâché ma lecture une seule fois.
Sélection prix du roman Cezam Inter-CE 2020

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En 1957, Richard a 10 ans quand il commence le saut en hauteur. Il n'est pas très doué, mais il continue parce que cela lui permet de côtoyer ses amis. « Sa course d'appel n'est pas terrible, et son impulsion ne lui permet de monter assez haut. » (p. 18) Que ce soit en ciseaux ou en enroulé ventral, Richard échoue à dépasser 1m62 pendant des années. Et un jour, par hasard, il s'élance en un saut dorsal qui l'élève bien au-dessus de la barre et du tapis. Dès lors, Richard est déterminé à perfectionner la technique qu'il a inventée. « Champion mec, où t'as appris cette technique ? [...] / Nulle part. je voulais juste passer la barre. » (p. 78) du lycée à l'université, de la menace de la mobilisation pour le Vietnam aux sélections des Jeux olympiques de Mexico en 1968, Richard est un hurluberlu qui assume sa différence et s'attache à ne jamais faire comme les autres. Parce que c'est la meilleure technique qu'il a trouvée pour réussir. « Je crois qu'on apprend par les détours les plus saugrenus. » (p. 262)

Fanny Wallendorf s'est librement inspirée de la vie de Richard Fosbury, inventeur du saut auquel il a donné son nom, mais en respectant scrupuleusement ses exploits sportifs. le personnage qu'elle présente est un athlète têtu qui a révolutionné sa discipline sportive jusqu'à la consécration aux Jeux olympiques. Au collège et au lycée, le saut en hauteur était ma hantise, pire encore que l'endurance et les tours ineptes et répétitifs autour du stade. Cependant, j'ai énormément apprécié la façon dont l'autrice déploie le mental de Richard. le jeune homme multiplie les rituels secrets pour atteindre le plus haut niveau de concentration et découvrir les limites de son corps afin de mieux les dépasser. « Il se concentre. Il sollicite la mémoire de son corps. Visualise sa course du début à la fin. La réalise sans bouger d'un pouce. Se sent atteindre un palier, puis deux, puis trois. Éprouver l'impulsion. Sens venir le mouvement. » (p. 68) D'entraînements forcenés en répétitions obstinées des mêmes gestes, le sportif efface de nouvelles hauteurs. Mais c'est plus qu'un athlète que Fanny Wallendorf nous offre sur le papier, c'est une vie qui se déroule entre amours, amitiés, bonheurs, peines, progrès et espoirs. L'appel est un des plus beaux livres que j'ai lus en 2019.
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Comme indiqué en préambule, ce premier roman de Fanny Wellendorf est inspiré de la carrière sportive de Richard Douglas Fosbury, dit Dick Fosbury (né en 1947).
Dick Fosbury fut médaillé d'or aux JO de 1968 en sautant au-dessus d'une barre placée à 2,24 mètres du sol, alors nouveau record olympique (soit 4 cm sous le record mondial de l'époque détenu depuis 1963 par le soviétique Valery Brumel). Fosbury donna son nom à la technique de saut du « rouleau dorsal », aussi appelée « Fosbury-flop », qu'il fut le premier à utiliser dans une compétition internationale.
Les champions de l'époque sautaient en « rouleau ventral », technique qui avait succédé à celle du « rouleau costal », laquelle avait remplacé celle du « ciseau ». Le dernier record mondial inscrit en saut ventral date de 1978 à 2,34 m, tandis que depuis 1993 le record du monde est détenu par le Cubain Javier Sotomayor (1984-2001 taille de 1,95 m) avec un saut à 2,45 m en « fosbury-flop ».
Le « fosbury-flop » se caractérise par une course d'élan en courbe, une prise d'appel sur le pied extérieur, une rotation pour tourner le dos à la barre afin de la faire franchir d'abord par le haut du corps puis par les jambes. La réception avec cette technique s'effectuant sur les épaules, elle fut rendue possible par l'usage de matelas à cet effet, en remplacement des bacs à sable.

Fanny Wellendorf nous raconte l'adolescence du jeune Richard : ses éveils amoureux, et ses débuts dans une discipline sportive qu'il a choisie en raison de sa taille (1,93 m) - débuts laborieux pendant plusieurs années avec les techniques du ciseau ou du rouleau ventral. L'auteure fait même un parallèle audacieux et réussi entre les découvertes sportives et amoureuses (cf. citations).
L'importance des facteurs psychologiques dans la performance sportive est soulignée, pour la persévérance à l'entraînement et pour l'accomplissement des gestes les plus fluides lors des sauts.
Le plaisir ressenti par Richard lorsqu'il s'entraîne ou met son corps à l'épreuve est souligné, de même que son optimisme et sa modestie. Ce personnage est attachant, sympathique, et fidèle en amitié, comme le montre son attitude avec Andrew, lequel manifeste pourtant de plus en plus ouvertement sa jalousie...

J'ai beaucoup apprécié cette lecture mais déplore que l'auteure ait omis de montrer les inévitables moments que vit régulièrement un sportif qui s'entraîne intensément, moments durant lesquels il n'a pas envie de bouger, se sent vidé physiquement et psychologiquement, mais qu'il surmonte... Il les surmonte parce qu'il s'y oblige, sachant qu'il ne refera pas cet entraînement-là s'il le rate ce jour-là, qu'il en éprouverait une culpabilité désastreuse pour l'image qu'il se donne de lui-même. Or la capacité des sportifs à surmonter ces moments difficiles participe à leurs grandeurs. Ici, seules des contrariétés extérieures viennent perturber le jeune Richard (questions sur la légalité de son saut, nécessité de conjuguer sport et études …), toujours désireux de courir ou sauter.

• sélection Cézam 2020 •
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Avant tout, je remercie chaleureusement BABELIO et les éditions FINITUDE de m'avoir offert ce merveilleux ouvrage dans le cadre de l'opération "Masse Critique". Un livre tombé du ciel, ça fait toujours plaisir, surtout lorsqu'il traite du saut en hauteur !
Sportive ratée, j'adore les romans inspirés de la vie des athlètes : "Courir" de Jean Echenoz, "La petite communiste qui ne souriait jamais" de Lola Lafon ; j'y ajouterai désormais "L'appel" de Fanny Wallendorf, inspiré de la vie de Dick Fosbury, qui inventa malgré lui le saut en hauteur dorsal dans les années 60.
Je me suis sentie apesanteur pendant toute ma lecture, tant l'écriture est aérienne et épurée. Il y est donc question de sport et d'entrainement, mais surtout de méditation et de grâce. Souvent pris pour un hurluberlu, Richard, le personnage principal, n'est animé d'aucun esprit de compétition. Tout ce qu'il veut, c'est "descendre dans le silence" qui lui permet de mieux s'élancer pour effacer la barre et aller aussi haut qu'il le sent. Et son seul moyen technique d'y parvenir, c'est sur le dos, et non en s'enroulant ventralement comme c'est la règle à l'époque. D'où le scandale et l'admiration qu'il suscite -mais il est déjà au-delà de tout cela ; seuls importent, pour lui, le saut et la méditation de pleine conscience (qu'il pratique à son insu).
Grâce à Fanny Wallendorf, on l'accompagne donc sur une dizaine d'années, dans sa famille, ses études, ses amours, ses connexions avec la Nature et avec lui-même, ses courses et ses sauts, et ce n'est jamais ennuyeux, tant le personnage est attachant par son altérité, sa sincérité, et sa gentillesse, et tant le roman est bien écrit, et retranscrit subtilement cette Amérique qui sort peu à peu de son rêve en s'enfonçant dans le bourbier du Vietnam. Il y a un parfum de nostalgie qui en émane, et beaucoup de douceur.
C'est un roman lumineux, qui galvanise ; une pure réussite !
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Voici encore une belle découverte grâce à la sélection du prix cezam.
C'est presque toujours pour moi l'occasion de me lancer dans des lectures auxquelles je n'aurais pas pensé... d'ailleurs souvent je n'aurais même pas eu connaissance de l'existence du livre.
Et j'ai été happée, aspirée par celui ci. Il m'était très difficile de le poser en fin de journée, pour enfin dormir... parce que "malheureusement" j'ai besoin de dormir !
J'ai adoré découvrir, les ressorts, les motivations qui ont menées un jeune homme à défier le conformisme du monde de l'athlétisme.
C'est très facile à lire, et en même temps assez détaillé pour comprendre le cheminement de la pensée de cet athlète lorsqu'il fait face à la barre à franchir.
Un petit bonheur....
Et quand j'ai eu fini ma lecture, à une heure de matin, je me suis précipitée sur internet pour chercher des images des JO de 68... et là, les images que j'ai trouvées correspondait exactement à ce que j'avais lu !
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[lu pour masse critique, merci Babelio et Finitude !]

L'appel n'a rien du compte rendu hagiographique des exploits d'un grand sportif. C'est en partie la vraie fausse biographie d'un médaillé olympique, dont Fanny Wallendorf révèle elle-même la clé dans une note d'introduction :

“ L'Appel est un roman, il trace l'itinéraire d'un adolescent jusqu'à un point culminant de son existence. Surnommé "l'Hurluberlu", parce que gaiement obsédé par le désir de suivre sa propre voie, Richard est un personnage fictif. Je n'ai gardé, de la vie de [Dick] Fosbury, que les faits sportifs et quelques détails qui servent la vérité du livre et de mon personnage. ”

Les faits se déroulent sur une dizaine d'années (1957-1968) dans l'Oregon, un peu la Californie, et Mexico City.
En 57, Richard a dix ans. Un drôle de gamin déjà : trop grand, trop maigre, débordant de vitalité à la maison où il est choyé, plus timide en dehors. Malgré son physique atypique que certains espèrent prometteur, ses résultats sportifs au collège de Portland sont décevants. Tous ses efforts sont vains, il ne progresse pas dans la discipline que son père lui a choisie, le saut en hauteur. Personne ne lui en veut pour ça, mais il s'obstine, cherche, persiste, cherche encore. Toujours avec le sourire et convaincu qu'il finira par y arriver. Au lycée ça ne s'arrange pas : il n'adhère pas du tout à l'esprit de compétition, ni aux valeurs de l'effort et du dépassement qui prévalent au stade et sont résumées dans la devise "Ici et au-delà !". Pour lui c'est d'abord et toujours : "Ici et maintenant !". L'instant, l'instinct, l'intuition. Ce sont ses sensations personnelles, la recherche de son bien-être, et le hasard, qui l'amènent un beau jour à modifier sa course d'appel et à se tourner vers le ciel pour passer la barre.

À petites touches délicates, juste en montrant son personnage se déplacer, bouger, vivre sa vie quotidienne banale et tranquille, Fanny Wallendorf fait peu à peu comprendre l'exceptionnelle connaissance que ce jeune garçon ordinaire possède de lui même, et le contrôle remarquable qu'il exerce sur ses émotions. Dans ce premier roman, la vision de l'idéal sportif de l'auteur pourrait sembler utopiste à certain.e.s, mais pour les athlètes de bibliothèque dont je suis, elle est sensible, lumineuse et réconfortante, et surtout ne doit rien à la médiatisation ou à l'argent.

Un temps, j'ai craint une dérive à la Forest Gump, à cause du héros un peu trop lisse, trop gentil, trop chanceux, dans l'enfance. Mais avec la puberté, les choses se grippent un peu pour Richard. Il a du mal à garder sa concentration légendaire lorsque sa petit amie lui désobéit et vient l'applaudir au stade ; il choisit à contrecoeur mais fermement : l'entraînement plutôt que le flirt. Premières réactions hostiles des organisateurs de compétitions : Richard brave calmement les interdictions, et les quolibets. A l'université, les angoisses se démultiplient : bourse supprimée, menace de réquisition pour le Vietnam.
Lien : https://tillybayardrichard.t..
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Je viens encore vous parler d'un incroyable #premierroman . Envoûtant, extrêmement bien écrit qui m'a tenue en haleine jusqu'à la dernière page. Or il parle de sport, plus précisément de saut en hauteur, je déteste le sport de compétition, et pourtant... ce roman m'a passionnée !

L'appel c'est l'histoire de Richard, un adolescent dans les années 60 d'une famille américaine moyenne, qui trouve une nouvelle voie pour progresser dans son sport, le saut en hauteur. Et qui arrive à imposer sa technique en dépit des railleries et des coachs incrédules au prix d'une discipline personnelle incroyable faite d'une attention sans faille aux signaux de son corps, de persévérance constante, de confiance en soi doublée de calme, de joie dans la pratique de son sport. Car ce gamin rempli d'humilité, exempt d'esprit de compétition, trace sa route à l'écoute de ses ressentis dans l'unique but d'accomplir quelque chose qui le rend profondément heureux et qui le dépasse: le geste parfait.

C'est un roman d'apprentissage d'une grande finesse, l'histoire d'un dépassement de soi, d'un appel irrésistible et de l'accomplissement d'un rêve. le personnage est terriblement attachant et lumineux, en arrière-plan se dessine le portrait de l'Amérique des années 60. C'est avant tout un roman d'une puissance narrative bluffante. Encore une belle découverte grâce aux 68 Premieres Fois ...

À l'origine de ce roman, une photo. Celle de Dick Fosbury aux JO de Mexico en 1968, plus précisément de son visage tout entier concentré sur ce qu'il s'apprête à accomplir. Cet athlète a révolutionné le saut en hauteur avec le passage de la barre sur le dos, et donné son nom à cette technique inédite révolutionnaire, le Fosbury-flop.
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J'ai adoré ce roman qui m'a fait penser à "Les intéressants" de Meg Wolitzer car c'est une grande fresque humaine. Ce jeune homme, futur champion Olympique, a un objectif : sauter ! Et quel que soit les obstacles qui se présentent à lui ; il va tout faire pour ne pas dévier de cet objectif. C'est une belle leçon de vie et d'envie. J'ai aimé côtoyer Richard durant ces pages qui pourraient paraître longues car tout tourne autour de cette fameuse passion sportive. Mais vient s'y mêler les filles, les copains, les parents, la guerre du Vietnam, les blessures qui font que l'on suit avec bonheur cet étrange jeune homme. Un jeune homme un peu décalé mais finalement entouré de gens gentils car lui-même est « un gentil ». Ses réflexions pour parfaire son geste son passionnantes. Il cherche en lui La Joie ; cet état où il est heureux et qui lui permet de se dépasser. Et on comprend ce qui fait un grand champion ; car quand il fait son premier saut en Fosbury, on peut se dire que les autres n'ont qu'à faire comme lui pour améliorer leurs performances. Mais ce n'est pas si simple, accomplir un tel saut demande d'évoluer autant dans sa tête que dans son corps. Il ne suffit pas de copier, il faut comprendre le geste, se l'approprier. Et Richard nous fait une belle démonstration de son aptitude à transcender ses sauts, à plonger en lui pour se couper du reste du monde et faire LE GESTE qui le propulsera au-dessus de cette fameuse barre.
Un vrai régal que ce roman !
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L'Appel est une biographie romancée de Dick Fosbury, un athlète américain qui révolutionna la discipline du saut en hauteur en popularisant le saut sur le dos. Il y gagna une médaille olympique et la notoriété internationale puisque le type de saut qu'il pratiquait porte désormais son nom (quand on saute sur le dos, on saute « en Fosbury »...).
Ce joli roman d'apprentissage prend de très jolis détours pour suivre, de vestiaires en stades, ce jeune homme timide et attachant, au corps chétif et à la haute taille, avec son style inédit, son amour de la Nature, son sérieux, ses doutes...
L'auteure montre bien que tou.te.s concourent à faire de lui ce qu'il est, que ce soit en l'accompagnant (sa famille, son amoureuse...) ou en s'opposant à lui (ses entraîneurs...).
Dans ce milieu du sport où la recherche du record prime et où il s'agit de faire mieux que ses rivaux (voire de les tuer métaphoriquement), personne ne comprend cet athlète , personne ne comprend qu'il ne met pas son ambition au service des seules performances mais qu'il s'accomplit par ce qu'il sent vivre au plus profond de lui. Personne ne peut imaginer que ce qui l'anime est une philosophie de vie, proche de la pleine conscience.
Or c'est bien sa capacité de concentration et sa volonté d'aligner ses valeurs avec son environnement qui lui permettent de s'élever plus haut que les autres, dans un geste sportif quasiment extraterrestre et totalement inédit. C'est là que réside son pouvoir...
J'ai lu ce livre comme une incitation à réfléchir, à prouver que la nouveauté et l'innovation ne sont pas systématiquement synonymes de dangers et d'échecs : il faudrait le faire lire aux tenant.e.s de l'orthodoxie éducative et sportive, parents et enseignants, et à tous celles-ceux qui n'envisagent qu'une manière d'aborder les apprentissages.
C'est également une peinture subtile, documentée sans jamais être démonstrative, de l'Amérique des années 60, sûre de sa puissance, rattrapée et déstabilisée par les convulsions de la guerre du Viet-Nam.
Et il faut bien sûr revoir sur You tube le saut de Fosbury aux JO de Mexico en 1968, celui qui le propulsa dans l'histoire du sport.

Lu dans le cadre des 68 premières fois, ce livre voyagera auprès des nombreux.ses lecteurs/lectrices engagé.e.s dans l'aventure.
Lien : https://www.fenetres-sur-la-..
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Un "page turner" passionnant sur la vocation, mais aussi sur la naissance des amours, des amitiés, de la conscience existentielle et politique. Une écriture atypique et une force narrative étonnante. Richard, "l'hurluberlu", révolutionnera le sport sans le vouloir en restant fidèle, coûte que coûte, à sa joie de vivre et à sa façon de faire. Métaphorique, son désir de s'élever s'exprime avec simplicité et humour, mais aussi avec une ferveur profondément communicative. On en sort galvanisé.
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