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Citations sur La promenade (37)

Les plumes, les rubans, les fleurs et fruits artificiels, sur ces drôles de chapeaux jolis, étaient pour moi presque aussi attirants que la douillette nature elle-même, qui encadrait gentiment de sa verdure et de ses autres couleurs chaudes les couleurs artificielles et les formes sorties de l'imagination, comme si cette boutique de modiste n'avait été qu'un ravissant tableau.
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Les enfants sont célestes parce qu'ils sont toujours comme dans une sorte de ciel. Quand ils grandissent, le ciel se dérobe à eux. Ils se retrouvent alors comme s'ils étaient tombés de l'enfance pour attérir dans la condition sèche, fastidieuse et calculatrice des adultes, et dans leurs idées utilitaires et extrêmement convenables. (p. 28)
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- Pouvez-vous jurer que c'est le livre le plus répandu de l'année ?
- Sans aucun doute.
- Pouvez-vous affirmer que c'est le livre qu'il faut à tout prix avoir lu ?
- Absolument.
- Ce livre est-il vraiment bon ?
- Question parfaitement superflue et tout à fait déplacée.
- Dans ce cas, je vous remercie bien, dis-je froidement.
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Ce que nous comprenons et aimons nous comprend et nous aime aussi. Je n'étais plus moi-même, j'étais un autre, mais pour cette raison même je n'en étais que davantage moi-même. Dans cette douce lumière de l'amour, je croyais pouvoir constater ou devoir éprouver que l'homme intérieur est le seul qui existe vraiment.
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- Mon très cher et estimé Monsieur, ne vous énervez pas inutilement.
- [...] renoncez immédiatement à vouloir m'apaiser. Ce [...] n'est rien moins qu'apaisant.
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(...) je voudrais proclamer que je considère la nature et la vie humaine comme une enfilade, tout aussi bien grave que séduisante, d'emprunts successifs; et cela me semble être un phénomène dont je crois qu'il est beau et bénéfique.
Je suis fort conscient qu'en bien des endroits il existe des gobeurs de nouveautés, avides de sensations, que de multiples stimulations ont pervertis et qui sont malheureux s'ils ne peuvent, à chaque minute ou presque, satisfaire leur concupiscence de jouissances jamais vues.
Dans l'ensemble, le besoin permanent de goûter à des choses toujours complètement nouvelles et d'en jouir me paraît dénoter la mesquinerie, le manque de vie intérieure, la coupure d'avec la vraie nature, et un intellect médiocre ou défectueux. Ce sont les petits enfants, à qui sans cesse il faut montrer quelque chose d'autre et de nouveau, n'importe quoi, pour qu'ils ne soient pas mécontents. L'écrivain sérieux ne saurait en aucune façon se sentir la vocation d'accumuler la matière, d'être le serviteur empressé d'une avidité inquiète; en bonne logique, il ne redoute absolument pas quelques répétitions, quoique naturellement il s'efforce toujours avec diligence de pallier attentivement les ressemblances fréquentes.
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Si seulement on pouvait dans la mort sentir encore la mort et en jouir !
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Les notes retentissaient comme le bonheur lui-même, le jeune et innocent bonheur de vivre et d'aimer ; elles s'élançaient, comme des figures d'anges aux ailes allègres immaculées comme la neige, vers le ciel bleu, d'où elles paraissaient ensuite retomber pour mourir en souriant. Cela ressemblait à une mort de chagrin, à une mort causée peut-être par une joie trop grande, à un excès de bonheur dans l'amour et la vie, à une impossibilité de vivre à force de se représenter la vie avec trop de richesse, de beauté et de délicatesse, si bien qu'en quelque sorte l'idée subtile et débordante d'amour et de bonheur qui venait envahir l'existence avec exubérance semblait trébucher, basculer et s'effondrer sur elle-même.
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Monsieur et très respectable correspondant,
En m'adressant à vous en ces termes insolites, je pense vous donner la certitude que l'expéditeur de ces lignes n'éprouve à votre égard qu'une parfaite froideur. Je sais que vous et vos semblables n'ont à attendre de moi nul respect, et ce parce que vous et vos semblables ont d'eux-mêmes une trop haute opinion pour avoir, pour les choses et les gens, un vrai regard ni le moindre égard [...]
Pardonnez-moi si je me permets de considérer que vous êtes foncièrement faible, et, avec l'assurance sincère qu'à l'avenir je jugerai opportun d'entretenir avec vous les relations les moins étroites possibles, veuillez agréer la quantité malgré tout exigible et le degré absolument fixé de respect de la part de quelqu'un qui connut la faveur insigne et eut le plaisir à vrai dire modéré de faire votre connaissance.
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Il eût été très simple de lui avouer franchement : "Je vous aime. Tout ce qui vous concerne m'importe autant que ce qui me concerne. Pour toutes sortes de belles et tendres raisons, je tiens à vous rendre heureuse." Mais comme je n'avais pas fait d'autre effort, elle était partie.
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