C'est un livre assez court, une centaine de pages, un livre de femme, où celle-ci part pour le Canada pour y réaliser une quête personnelle complexe dans laquelle se mêlent une multitude de sentiments, de perceptions oniriques, amoureuses, avec des pulsions suicidaires qui vont et viennent.
Elle recherche d'ailleurs les traces d'un écrivain inconnu qui se serait suicidé au Québec. Cette quête peut prendre une tournure très violente, mais le roman comporte aussi des moments d'amour passion, d'intéressantes références cinématographiques et des temps assez incohérents qui reflètent bien les perturbations psychiques de l'héroïne.
Elle n'est pas folle pourtant, simplement en fuite, mais finissant par ne trop savoir ce qu'elle fuit, des souvenirs, de bons souvenirs. Elle avance dans cette fuite et c'est sans doute le côté le plus intéressant du livre que ces temps dans les gares où personne ne l'attend, ces trains qui vont nulle part.
L'écriture de ce texte est plutôt esthétique, elle entretient une confusion qui peut gagner l'esprit du lecteur, peut-être lui donner aussi l'envie du voyage vers sa destination personnelle.
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Un petit livre avalé mais pas n'importe lequel. Mêlant ombres, souvenirs, rêves et cauchemars, la narratrice part direction Québec. Plus rien ne la rattache à Paris , abusée, trahie, spoliée de ses souvenirs et de ses espérances, elle part en quête de L.H , un illustre inconnu , écrivain, exilé au Canada en 1910 pour y trouver gloire et fortune, laissant derrière lui amour et cocon familial. Un texte clair-obscur où il est facile de se perdre et où bien sur je me suis perdue...
Reste quelques superbes pages sur l'amour, la séparation, la quête amoureuse, le choix de quitter la vie, l'accident suicidaire . Un roman étrange et dérangeant qui m'a laissé un goût amer en bouche
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Ma vie peut s'interrompre et je n'ai rien fait: subi mon enfance, travaillé sans fin, perdu mes proches et frôlé mes amis
C'est ça la vie : être seule dans la gare, se tromper de train, perdre son bagage et n'avoir, à l'arrivée, personne.
C'est ça la vie : être seule dans la gare, se tromper de train, perdre son bagage et n'avoir, à l'arrivée, personne.
Que fuyez-vous ? Les souvenirs, surtout s'ils sont bons.
Que fuyez-vous? Les souvenirs, surtout s'ils sont bons.