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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Lorsque j'ai remporté ce roman lors du concours organisé par Just A Word, (que je remercie au passage ainsi que les éditions Denoël), j'étais toute contente. Je n'avais encore jamais rien lu de Jo Walton mais les bons échos que j'avais eu de son roman Mes bons enfants m'avaient mise dans les meilleures dispositions. Malheureusement, Les griffes et les crocs m'aura laissé de marbre.

Dans un monde régi par les conventions inspirées de notre époque victorienne, les dragons gouvernent. L'un d'entre eux, Bon Agornin, après une longue vie bien remplie, s'apprête à rendre l'âme. Mais avant de partir (et se faire dévorer par ses héritiers!), il souhaite soulager son âme. A son fils aîné devenu prêtre, Penn, il confesse avoir dévoré dans sa prime jeunesse son frère et sa soeur sans qui il n'aurait jamais pu acquérir autant de force et de puissance…

Cent pages! C'est tout ce que j'aurais pu lire de ce roman. Je suis tout à fait consciente que cela représente seulement un quart environ du roman et que c'est très peu pour en juger de la totalité. de plus, il est possible que certains ne comprendront pas ma démarche de chroniquer un livre non apprécié et abandonné. Pourtant, je tenais tout de même à en parler.
Honnêtement, ce roman avait tout pour me plaire : un contexte inspiré de l'ère victorienne, un concept original et des dragons. Pourtant, je n'ai jamais réussi à rentrer dans le récit. J'ignore si je manque d'imagination mais j'avais du mal à concevoir que des dragons soient les protagonistes de l'histoire. Je ne me les figurais tout simplement pas évoluer dans une société qui ressemblerait peu ou prou à la nôtre, il y a cent ans : il était un peu bizarre pour moi qu'un dragon puisse prendre le train, être prêtre ou pour une dragonne être chaperonnée au risque de devenir rose et de perdre ainsi sa vertu.
Bref, j'ai abandonné plusieurs fois ce roman puis je l'ai repris par culpabilité mais à chaque fois, rien n'y faisait, j'y allais à reculons. Alors quand Dixie39 m'a proposé une LC pour lire la La servante écarlate de Margaret Atwood, j'ai fait le choix de l'abandonner définitivement.

En conclusion, je me sens mal à l'aise car je me dis qu'avec un peu plus d'efforts, j'aurais pu au final adhérer et éviter de passer à côté de quelque chose. Mais, en même temps, lorsqu'un livre ne correspond pas à vos goûts, il ne vaut mieux pas se forcer. Après tout, ce roman peut-il plaire à d'autres?
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Une critique assez courte, puisque je n'ai pas du tout été passionnée – ni en bien, ni en mal. Encore une fois déçue par un roman de Jo Walton... J'en viens à croire que le roman Morwenna que j'aime tant était vraiment le meilleur de son oeuvre, et que le reste n'est pas à la hauteur. Comme souvent, l'idée de départ de l'autrice peut être bonne : nous décrire de l'intérieur une société de dragons, en montrant les inégalités entre hommes et femmes – Jo Walton construit très souvent son intrigue du point de vue de personnages féminins, ce que j'apprécie. Oui, l'idée peut sembler originale et décalée. Sauf que je suis très largement restée sur ma faim. Ces dragons volent, crachent du feu et se dévorent entre eux, mais à part ça, ils ont quand même un mode de vie très très anglais, et anglais du XIX ème siècle... L'autrice déclare cette inspirée des romans victoriens, j'ai aussi pensé à Jane Austen. le mariage est au coeur des préoccupations des familles bien nées, qui ont peur de déchoir, peur que les nombreuses filles restent vieilles filles, et qui sont soucieuses de la pureté des jeunes filles – ici, le mot de virginité n'est pas prononcé, mais c'est la couleur des écailles des jeunes dragonnelles qui change, ce qui revient au même.
Finalement, pour écrire un roman de famille et un roman sentimental, quel intérêt d'écrire des personnages qui sont des dragons, si cela n'est que secondaire ? J'ai eu le sentiment d'avoir été manipulée par le titre et la couverture...
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À l'époque victorienne, il suffisait peut-être d'insinuer quelques critiques à demi-mot pour être féministe et révolutionnaire, mais les temps ont changé et il aurait sans doute fallu faire évoluer les codes du genre plutôt que de les reprendre fidèlement.

On se retrouve ainsi à lire les aventures d'un groupe de dragon dans une société hypersexiste (comme la nôtre sauf qu'en plus les femelles sont biologiquement inférieures aux mâles) et cruelle (on y mange les malades et les faibles), sans qu'aucun ne conteste jamais cet état de fait si ce n'est du bout du doigt. Et c'est là que se niche tout le problème de ce soi-disant second degré, jamais on ne comprend si l'auteure cautionne ou décrit les ignominies qu'elle nous offre à lire en permanence. du début à la fin, le lecteur est confronté à des remarques sexistes, des viols et des actes barbares sans que jamais on ne lui offre l'égard de s'en échapper ou que cela ne serve à autre chose qu'une légère remise en question des héros, qui finiront de toute façon par accepter cet état de fait.

Alors on pourrait penser que bien sûr c'est impossible de cautionner autant de violence et de sexisme, hélas en plus de l'univers, la trame et l'écriture en sont aussi parsemés et de cela n'aide guère à comprendre les intentions réelles de l'auteure, qui plus d'une fois préfère emprunter des sentiers narratifs conventionnels que de se rebeller contre son propre univers abominable, obligeant alors le lecteur à la suivre dans cet enfer des dragons.

En conclusion, l'intention était peut-être bonne, mais la réalisation ne l'est pas. L'univers est compliqué à imaginer et insupportable à lire (sauf si vous aimez les viols et les bébés démembrés). La trame est aussi banale qu'elle est sexiste (heureusement que toutes ces dragonnes avaient des mâles violents pour les sauver). le tout dans une tentative de second degré, soit inexistante, soit mal maîtrisée.
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Une métaphore simpliste sur la société d'époque victorienne, je n'ai pas trop aimé, mais la lecture était facile et rapide. Une société des dragons cannibales surprend plus que déçoit.
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