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EAN : 9782809726381
300 pages
Editions Philippe Picquier (04/05/2017)
3.75/5   12 notes
Résumé :
Dans le Shanghai du siècle dernier, nous découvrons l’existence insouciante et précaire des artistes de l’opéra, entre ombre et lumière, d’où émerge la figure de cette jeune fille, née de père inconnu, dont la force d’âme nous éblouit. Sa vie se pare de l’éclat du théâtre, et pourtant sa naissance scandaleuse, sa beauté sensuelle lui valent de subir médisances et même humiliations. Mais rien n’entame l’enthousiasme et la générosité de Xiaoqiu, qui éclaire de sa lumi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
La coquette de Shanghai est un roman qui est paru en 2017 et est passé presque inaperçu.C'est un roman qui relate la jeunesse de Xiaoqiu au moment de la Révolution culturelle en Chine. Xiaoqiu est jolie mais ses formes voluptueuses lui donnent un côté sensuel qui lui vaut beaucoup de critiques de méfiance, et de rejet aussi bien par son demi-frère et demi-soeur que par ses amis. Ce livre comme beaucoup de livres asiatiques est lent et il n'y a pas de véritable action c'est d'ailleurs sans doute pour cette raison qu'il n'a pas rencontré un grand succès.
Quant à moi, j'ai apprécié de suivre cet enfant (qui devient adulte) jusqu'à la fin. L'atmosphère du roman a quelque chose d'apaisant même si ce n'est pas la gaieté qui le caractérise et qu'à plusieurs reprises, j'ai senti mon coeur se serrer devant le manque d'amour prodigué à Xiaoqiu.
J'ai lu chaque page avec plaisir. La traduction m'a parue de temps en temps un peu "chaotique" mais je garde une impression très positive de ce roman.
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A force d'entendre parler de la Chine aux infos - certes pas pour de réjouissantes raisons - j'ai eu envie d'y repartir via sa littérature. Découverte par la même occasion de la plume de Wang Anyi.

Direction Shanghai vers le milieu du XXème siècle.
Parce qu'elle est née de père inconnu;
Parce que sa mère est artiste dans une troupe d'opéra moderne;
Parce que la nature l'a dotée d'une silhouette et d'yeux qui attirent les regards;
Xiaqiu se retrouve fréquemment en butte à la médisance et au mépris des autres.

Elle est née en 1953. Elle grandit entre sa mère et ses demi frère et soeur issus d'un mariage rompu par divorce. Elle suit sa mère lors des répétitions et spectacles de la troupe, jusqu'à y figurer dans de petits rôles. Elle subira la révolution culturelle et ses décrets aussi stupides que dangereux. Et bien d'autres avanies où elle est confrontée au rejet de ses proches comme de ses condisciples et amies.
Pourtant, ce qui caractérise le plus Xiaoqiu, c'est l'irrépressible énergie et joie de vivre qui émane d'elle. Un vrai rayon de soleil à elle toute seule même si trop peu cherchent à la comprendre et à la prendre pour ce qu'elle est : une fillette puis une jeune fille dynamique et solaire, en rien la coquette des ruelles de Shanghai qu'on veut voir en elle. Ah l'aveuglement volontaire, stupide et cruel des gens!

J'ai apprécié et suivi la jeune Xiaoqiu de sa naissance à l'âge adulte. Les périodes mises en avant dans le récit de sa vie ou de celle de sa mère Xiao Mingming sont très intéressantes en ce qu'elles sont charnières dans l'Histoire de la Chine du XXème siècle, depuis la guerre et l'invasion japonaise en passant par l'accession de Mao au pouvoir et la proclamation de la République Populaire de Chine, jusqu'à l'arrêt de la politique de la révolution culturelle.

En revanche, style de l'auteur ou impact de la traduction, j'ai trouvé l'ensemble assez pesant. Non pas parce qu'il n'y a que très peu d'actions ou d'événements, comme c'est souvent le cas dans les littératures extrêmes orientales. Ça ne me gêne pas; au contraire j'aime ces avancées lentes voire contemplatives. Mais ici, c'est avancer les épaules chargées d'une lourde palanche. Ça va encore sur moins de 300 pages. Plus, la lecture en deviendrait fastidieuse au point de dire stop. J'essaierai un autre roman de Wang Anyi pour voir si l'impression reste la même.
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L'histoire se passe dans les années 50 en Chine. La première partie du livre nous raconte la vie de Xiao Mingming jusqu'à la naissance de ses trois enfants dont la dernière est Xiaoqiu, et dont sa vie nous est contée.
On découvre son histoire de sa naissance jusqu'à sa vie de femme et la naissance de son enfant. On vivra la révolution culturelle avec elle. Dans ce roman, nous sommes vraiment plonger dans la vie chinoise des artistes d'opéra, des paysans ...
Xiaoqui, malgré toutes les épreuves qu'elle va subir restera joyeuse et solaire, ce qui fait toute la singularité de cette histoire. On est baigné dans cette atmosphère apaisante et on n'a plus envie de quitter le livre
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. Quel beau et passionnant roman que cette "Coquette de Shanghai" !
On suit deux parcours de vie : d'abord celui de la coquette Xiao Mingming, une chanteuse d'opéra, puis surtout celui de sa fille Xiaoqiu. L'auteur raconte le quotidien difficile de ces femmes, avant, pendant et après la Révolution culturelle. Si Xiao Mingming parvient à acquérir une notoriété certaine, tout s'écroule avec l'arrivée de Mao au pouvoir. Et la vie devient encore plus difficile, d'autant qu'elle divorce de son mari, qui la laisse avec leurs deux enfants. Et, dix-huit mois plus tard, arrive l'enfant sans père : Xiaoqiu. Parce qu'elle est différente de ses frère et soeur, elle ne sera pas aimée ni d'eux, ni de leur mère et devient leur souffre-douleur. Parce qu'elle est la fille d'une chanteuse, parce qu'elle est née sans père reconnu, parce qu'elle est physiquement différente des autres, plus féminine, plus belle, elle suscite mépris, jalousie et subit nombre d'humiliations. Pourtant, elle est de nature heureuse et, rien n'entame sa générosité et non enthousiasme. On la suit de sa naissance à ses trente-deux ans. Ce qui nous permet de découvrir le sort des filles, méprisées par les garçons ; celui des enfants sacrifiées par la Révolution culturelle envoyés dans les camps de travail à la campagne. On apprend beaucoup aussi sur la mentalité chinoise. Mais, il faut lire ce livre en oubliant nos jugements moraux, car à chaque pays, ses traditions et ses coutumes ! En tant qu'occidentaux, on serait vite scandalisé par la rudesse de Xiao Mingming envers sa fille, par le rapport et le regard très misogynes des hommes, par la candeur innocente des jeunes filles. Il faut le lire en savourant la découverte d'une autre culture, très différente de la nôtre, mais tout aussi respectable.
C'est aussi sur le plan littéraire fort dépaysant. le style est lent, très descriptif. le récit se déroule de façon chronologique, insérant quelques rares dialogues, la plupart du temps rapportés au style indirect. Les émotions sont dites, mais, il n'y a aucune volonté de faire du lecteur un réceptacle de ces émotions. On est spectateur de ce récit.
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L'écriture, les phrases sont hachées et j'ai mis un peu de temps à me familiariser avec le style de l'auteur.
Il a fallut très certainement que le traducteur s'aligne au style de Anyi Wang.
Je précise que ce n'était pas pour me déplaire et que le rythme de lecture était différent de ce que j'ai l'habitude de lire.
En ce qui concerne le livre et l'histoire de la jeune chinoise Xiaoqiu pendant les années 50 c'était très intéressant.
On apprend beaucoup de choses sur les coutumes et les familles dans la Chine des années 50.
J'ai beaucoup aimé et savouré l'histoire de la jolie Xiaoqiu.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Avec l’orgueil de la jeunesse, elle ne souhaitait pas faire d’elle-même un objet de plaisanterie, n’abandonnant jamais ses grands airs – ce qui ne faisait guère rire. Certes, elle s’était fait un nom mais, de ne pouvoir être en tête d’affiche, elle se sentait désespérée. Heureusement elle était jeune, belle et bénéficiait de sa réputation passée ; populaire, elle ne s’en sortait pas si mal.
Un vieux spectateur amoureux d’elle semblait avoir attendu qu’elle grandît pour la courtiser. Xiao Mingming ne le prenait bien sûr pas très au sérieux, sans pour autant le déconsidérer. Elle ne pouvait simplement pas décider de sa vie entière aussi aisément. Pour une jeune actrice, l’avenir est à la fois obscur et prometteur ; un inconnu en somme, dont personne ne peut savoir ce qu’il vous réserve.
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Elégante, les sourcils fins et le regard clair, charmant, elle avait ce que l’on appelle des « yeux de phénix », dont les coins, lorsqu’elle souriait, se plissaient d’abord vers le bas avant de se relever. Sa bouche était fine, la lèvre supérieure légèrement retroussée. A l’époque, Zhou Xuan étant très en vogue, on l’appela un temps « petite Zhou Xuan ». C’est qu’elle lui ressemblait un peu et en outre savait chanter. Elle n’avait pourtant pas la délicate « voix d’or » de Zhou Xuan, mais un timbre rauque, et les gens de la troupe la surnommaient « Gorge de ciment ». Sa voix, avec ce quelque chose de rogue, ne correspondait guère à son allure exquise. Son atout : elle connaissait les airs de toutes les localités, maîtrisait les différents styles d’interprétation et savait parler tous les dialectes.
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Les êtres gorgés de santé trouvent toujours, quel que soit leur environnement, de quoi se nourrir et se fortifier. Sous la lumière oblique du soir, son visage à demi éclairé était particulièrement beau. Elle était maintenant une adolescente, et son apparence variait au gré des fluctuations de son développement. Parfois, comme enveloppée de brume, elle s’assombrissait subitement. Sur son visage apparaissaient de petits boutons, et ses traits se brouillaient. Dans ses yeux, l’éclat brun de la pupille s’obscurcissait. Alors, elle était laide, vilaine et provoquait les commérages. On disait que son visage dissimulait une maladie secrète, en lien avec des mœurs inavouables.
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Si jeune, on est attentif à toutes les possibilités, sans se contenter de ce que l’on a. Pour une fille comme elle, qui avait déjà connu le succès, il fallait tenter sa chance de faire carrière. La mode étant au style écolière, elle se fit couper les cheveux et boucler les pointes vers l’intérieur, arbora une paire de lunettes à monture noire et revêtit une robe occidentale, en crêpe vert pomme, aux manches en mousseline et dentelle. Elle chaussa des ballerines de cuir noir à boucle horizontale. Ainsi accoutrée, elle ressemblait à la fée raisin d’une pièce de théâtre pour enfants.
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Personne ne possède la même part de liberté ou de chaleur que les autres, rien n’est équitable, tout dépend de ce qu’il vous est donné à la naissance. Xiaoqiu effaçait toutes les autres. Quoiqu’elle fît, elle se distinguait. Les plus grandes la surnommaient la « crâneuse », sans comprendre qu’il ne s’agissait par pour Xiaoqiu de crâner mais que sa féminité trop franchement manifeste ne correspondait en rien aux poncifs des danses révolutionnaires. Xiaoqiu dégageait quelque chose d’un peu trop exubérant, de trop sensuel pour ainsi dire.
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