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Critique de florencem


Après la fin du tome sept, j'avoue que j'avais eu quelques sueurs froides concernant l'avenir (ou le non avenir) du couple Xhex/John. Non pas que l'auteur ne se soit pas montrée jusqu'à présent plutôt sympathique avec ses héros de vampires question romance, mais on ne sait jamais avec les romanciers… Oui, ce sont des sadiques qui jouent avec nos petits coeurs, c'est bien connu. Bref, j'ai mis quelques temps avant de lire le tome huit, histoire de me ménager.

Ce que j'apprécie grandement avec J.R. Ward, c'est qu'au fil des temps, son univers s'enrichie de plus en plus et qu'elle arrive à faire en sorte que tous les événements qui se déroulent dans les différents tomes finissent par être liés les uns aux autres. D'une part, je salue l'auteur, car ce n'est pas évident, et d'autre part, je trouve cela vraiment excitant en temps que lecteur. Dans ce tome huit, nous nous retrouvons donc à suivre six trames différentes, dont quatre sont liées et deux qui nous préparent aux prochains tomes. Personnellement, et comme à chaque fois que je lis un tome de la saga, les chapitres concernant les Eradicateurs passent à la trappe. Je les lis en diagonale, pour éviter de manquer quelque chose, mais franchement, je ne leur trouve pas vraiment d'intérêt. Surtout que depuis l'avènement de Flhéau, il m'est encore plus difficile de m'y intéresser, le personnage étant un… (je cherche un mot pas trop vulgaire… non, je trouve pas)… disons qu'il est plus qu'antipathique. L'autre trame que j'ai plus ou moins zappée est celle des « détectives du paranormal ». J'avoue qu'au début, je ne voyais absolument pas pourquoi l'auteur s'était encombrée de cela. Je me suis dit qu'il y avait bien entendu une raison, mais il faut attendre pratiquement les dernières pages pour comprendre. Et là encore, si vous n'accrochez pas, vous pouvez éviter ces passages sans soucis.

Parlons maintenant de ce que j'ai aimé dans ce tome. L'histoire de Xhex et John, bien entendu. Cela fait déjà plusieurs tomes que l'on voit se profiler une histoire entre ces deux-là, mais l'auteur ne cessait de leur mettre des bâtons dans les roues. Et le tome sept avait atteint un niveau où j'avais presque perdu espoir pour eux. Les deux personnages sont présents depuis un moment dans la saga et si John n'a plus vraiment de secret pour nous, Xhex, elle, avait de quoi nous surprendre encore. La sympath n'a pas eu un passé calme et serein, loin de là, et les derniers événements font qu'elle est bord d'un gouffre qui pourrait la faire sombrer à jamais. Elle est torturée mais ne trouve aucune échappatoire, et elle repousse tout ce qui pourrait lui apporter un peu de lumière. John, et c'est là que j'ai trouvé son personnage encore plus intéressant, se montre patient, compréhensif mais ne cache pas non plus à la femme qu'il aime et qui la repousse qu'il est un peu irrité par son comportement. Tout est en balance. On sent la jeunesse de John mais en même temps son passé en temps que Audasz lui donne un recul suffisant. La relation entre la sympath et le vampire, même si elle est évidente pour nous, se construit petit à petit. Elle est fragile et on se rend compte qu'un rien pourrait la voir voler en éclats. le manque de communication de Xhex est le plus gros problème, mais on comprend aussi aisément qu'elle ne puisse pas s'épancher en un claquement de doigt. J.R. Ward a encore une fois bien su mener cette romance, même si je dois avouer que la fin est très guimauve.

L'autre point très intéressant de ce tome est le récit d'Audasz et de Thorment. On le suit en parallèle, et il est clair que cette trame est liée à une autre, mais là encore tout se déroule petit à petit. Je trouve ce genre de récit frustrant, car voir Audasz, le connaître encore plus, et savoir qu'il est John sans que lui-même le sache est assez irritant. Mais je comprends le choix de l'auteur de ne pas faire fusionner ces deux personnages. Surtout après ce récit. Ce que nous découvrons à partir de ce passé commun est très enrichissant à de nombreux niveaux, et encore une fois j'ai beaucoup apprécié voir Thorment aussi complice avec son mentor, surtout quand on voit la relation qu'il a avec John. Les choses s'arrangent d'ailleurs entre les deux vampires. John en sort grandi et j'avoue que je ne supportais pas trop de les voir brouillés ainsi. Ils forment un très bon duo que j'ai hâte de revoir en action.

Souffrhance fait aussi son retour dans ce tome. Je n'arrive pas trop à m'attacher à la vampire mais elle met en avant certaines choses très profondes concernant la culture vampire. Elle nous permet de voir une autre facette encore de cette société très complexe, un peu comme Elena dans le tome sept. Et au final, j'ai tout de même envie d'en apprendre plus sur elle, ce qui est une bonne chose. Nous avons aussi la « non-histoire » entre Blay et Vhif… Ah ces deux-là sont vraiment embêtants, surtout Vhif. Je les apprécie beaucoup, je dis plutôt cela de façon attendrissante, et je trouve aussi subtile la façon dont l'auteur traite cette relation. J'ai juste du mal à les voir souffrir tous les deux, alors qu'il est clair qu'ils s'aiment.

Un tome très riche donc où J.R. Ward arrive toujours autant à me charmer par la complexité de son oeuvre et aussi ses romances passionnées. Les sujets traités le sont avec subtilité et délicatesse ce qui rend la saga très riche et addictive, encore une fois.
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