Sur le papier, la croisière d'une semaine que doit faire Laura Blacklock ( journaliste spécialisée dans le voyage ) , afin de remplacer sa chef, sur un yacht de luxe s'annonce extraordinaire, mais dans la réalité, on en est loin...
Extrêmement fragilisée par le cambriolage de son appartement ( juste avant son départ ), déstabilisée par la dispute qui l'a opposée à son petit- ami , insomniaque , sous médocs ( pour combattre une anxiété chronique) et ne refusant pas un petit verre (voir plusieurs) afin de trouver le sommeil, "Lo" n'est pas la championne du monde des journalistes .
Et pourtant ! Dés sa première nuit à bord, Laura, assiste impuissante au meurtre de sa voisine de cabine, passée par dessus bord. Hélas pour elle, personne ne la croit, aucune jeune femme n'ayant disparu sur le bateau... Mais en excellente journaliste, Miss Blacklock, ne lâche pas l'affaire, en oubliant un détail : en plein milieu de l'océan , le meurtrier est forcément encore à bord...
C'est ballot, "Lo" !
C'est le journal The Sun qui parle le mieux de ce roman : " Agatha Christie rencontre La Fille du train..."
Tout comme dans "Mort sur le Nil" , on est à bord d'un bateau, en milieu fermé, entre gens respectables et le champagne coule à flot ... le yacht appartient à un milliardaire .
Et tout comme dans le roman de Paula Hawkins, Laura n'est pas un témoin fiable , entre l'alcool et ses crises d'anxiété , elle ne sait plus trop qui croire, elle-même ou le commissaire de bord . Comme dans la Fille du train, Laura n'est pas forcément un personnage sympathique auquel on peut aisément s'identifier .
Le procédé narratif est intéressant. Alors que notre héroïne est coupée du monde , ( pas de connexion internet ) , le récit est ( légèrement) entrecoupé de messages de son petit- ami qui s' inquiète de ne pas avoir de nouvelles , puis par des discussions entre internautes apprentis détectives au sujet de "l'anglaise disparue" qui se perdent en spéculations... Ce qui est savoureux , c'est leurs surnoms ("Jesuissherlockée , Je m'appelleMarpleJaneMarple , InspectörWallander , MmeRaisin ), les amateurs de romans policiers apprécieront.
Le suspens monte gentiment , le final est oppressant et les toutes dernières pages rebondissent sur une mignonne blagounette !
C'est un roman original ( par son décor) et garanti (presque ) sans hémoglobine que nous propose les Editions Fleuve Noir que je tiens à féliciter pour la couverture ... Les lettres qui se déforment sous l'influence de la buée sont du plus bel effet et que dire des gouttes d'eau en relief , qui m'ont fait croire que mon bouquin avait pris la pluie...
La Disparue de la cabine n°10 : un roman qui ne prend pas l'eau .
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Ce fut une lecture laborieuse et une nouvelle fois, j'ai eu le sentiment de lire une élève appliquée qui nous livre une intrigue peu concluante. le livre commence par un cambriolage, mais cet élément n'est pas utilisé ultérieurement avec intérêt. L'héroïne principale est terne et agit de façon peu crédible, tous les personnages sont stéréotypés. le livre se termine sur des ellipses, la fin est bâclée et irréaliste.
Une croisière qui ne tient malheureusement pas la route.
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Laura Blacklock, Lo, est journaliste chez Velocity, une revue de voyages.
Pour tester un nouveau yacht de croisière de luxe dans les fjords norvégiens, sa patronne l'envoie participer à la première croisière du bateau. Elle en est ravie.
Quelques jours avant, elle se fait cambrioler alors qu'elle est à son domicile et en ressort perturbée, déjà que notre jeune dame a tendance à abuser un peu de la dive bouteille.
Elle embarque sans s'être trop renseignée sur les voyageurs, des financiers, journalistes et photographes.
Le propriétaire, jeune lord très riche fait partie du voyage avec son épouse.
Cela commence bien avec énormément de mondanités jusqu'au moment où elle est réveillée par un plouf, comme le bruit d'un corps qui tombe à la mer et elle voit une tache de sang sur la rambarde. Personne ne la croit et pourtant, elle avait bien vu une voyageuse la veille dans cette cabine mais personne ne manque à l'appel.
Chose étrange, son compagnon Judah Lewis ne reçoit aucun mail de Lo et elle est portée disparue.
Un suspense s'installe en grande partie en raison de cette révélation.
Personnellement, je n'ai pas montré beaucoup d'intérêt pour l'ambiance mondaine du thriller et il ne se passait pas grand chose sur le bateau. Je me suis un peu ennuyée, je dois le dire. Heureusement que les nouvelles du continent et les mails de Jude apportaient un peu de piment à l'histoire.
J'étais un peu déçue car je croyais arriver dans un thriller finement mené comme "La fille du train".
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J'ai découvert cette auteure avec "Promenez-vous dans les bois", son premier roman. Sa lecture avait été agréable mais l'histoire ne m'avait pas tenue en haleine. Bon, il s'agissait d'un premier roman… Son second roman paru, et la quatrième de couverture étant attirante, je l'ai lu. Ici, exit le chalet isolé dans la montagne enneigée, embarquons sur un yacht pour un nouveau un huit clos, cette fois-ci dans les eaux du Grand Nord.
Journaliste pour un magazine de voyage, Laura part couvrir une croisière grand luxe. Mais dès le premier soir, après un dîner où elle a beaucoup trop bu, pour elle, la croisière vire au cauchemar. En pleine nuit, elle entend un cri, puis un plouf. A l'extérieur, elle ne voit personne, mais croit voir une trainée de sang sur une barrière en verre. Dès lors, elle est persuadée que l'occupante de la cabine voisine, qu'elle a aperçue en début de soirée, a été assassinée et passée par-dessus bord. Seulement, la cabine n'a jamais été occupée, et aucun invité ou membre de l'équipage ne manque à l'appel.
Ceux à qui elle se confie la croient instable et sont persuadés qu'elle affabule. Est-elle vraiment l'unique témoin d'un meurtre ou est-ce une hallucination due au mélange alcool / antidépresseurs qu'elle prend ? A-t-elle réellement entendu quelque chose ou est-ce le contrecoup de l'agression dont elle a été victime avant son départ ? Coupée du monde (pas d'accès à internet, pas de réseau téléphonique) et apeurée par des évènements inquiétants, Laura va découvrir ce qui s'est véritablement passé cette nuit-là. Meurtre ou grosse paranoïa ?
Avec une telle découverte, l'auteure m'a scotchée. Je ne l'aurai jamais imaginé, ni deviné un tel revirement de situation pour la suite de l'histoire. Pourtant, malgré ce gros point fort, tout comme pour son précédent roman, il m'a manqué ce que je recherche dans un thriller. Là non plus, je n'ai pas été tenue en haleine, mais je reconnais toutefois que ce fut un bon moment de lecture. J’ai même préféré ce roman au précédent.
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Ceux parmi vous qui me connaissent savent ma passion pour la Scandinavie...pour la chaleur de son peuple(...) les sublimes forêts de Finlande, les îles éparpillées de l'archipel suédois, la majesté des fjords de la Norvège natale de mon épouse. Mais je crois que, pour moi, la caractéristique suprême du paysage scandinave ne se trouve pas à terre - c'est peut-être un paradoxe - mais dans le ciel - un ciel immense, et d'une clarté presque surnaturelle. Et ce sont ces cieux qui nous fournissent ce qui, pour beaucoup, constitue le sommet de l'expérience de l'hiver scandinave - l' aurora borealis.
De petits tas de mousse bien réguliers étaient disposés sur ce qui ressemblait à un lit de brin d'herbe. J'ai pris conscience que je n'avais pas la moindre idée de ce que je m'apprêtais à manger.
- Couteaux marinés à la betterave avec leur écume d'herbe de bison et leur buisson de salicorne séché à l'air libre, a annoncé le steward.
J'ai pensé que l'avantage d'être aussi éreintée, c'était que l'insomnie ne risquait pas de se reproduire. J'étais tellement crevée (...)
A 22h47, j'ai compris que je m'étais trompée.
A 23h23, je me suis mise à pleurer doucement, comme une idiote.
Alors c'était fini ? Je n'allais plus jamais dormir ?
Il fallait que je dorme. Il le FALLAIT. J'avais dormi ... - j'ai compté sur mes doigts, incapable de faire le calcul de mémoire - ... moins de quatre heures en trois jours.
Je pouvais sentir le GOUT du sommeil. Je pouvais l'EFFLEURER ; il était presque à ma portée. J'allais devenir folle si je ne dormais pas.
Les larmes me montaient de nouveau aux yeux ; je ne savais même pas ce qu'elles signifiaient. Frustration ? Colère ? Contre moi-même ou contre le cambrioleur ? Ou simple épuisement ?
Il n'y a aucune raison, en théorie, que j'ai besoin de ces cachets pour affronter la vie. J'ai eu une enfance très heureuse, des parents aimants - rien à redire. Je n'ai pas été battue ou violentée, et on exigeait pas de moi de n'obtenir que des A. Je n'ai connu qu'amour et encouragements. Mais pour une raison ou pour une autre, ça n'a pas été suffisant.
- Il y a des années, nous étions ensemble avec Ben. Et je n'ai aucune envie de remettre le couvert. (...)
- Comme disent les Afghans, un homme ne se baigne jamais deux fois dans le même lac.
Author Series | Ruth Ware | Zero Days