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EAN : 9782265118485
432 pages
Fleuve Editions (03/10/2019)
3.76/5   209 notes
Résumé :
Chaque famille a ses secrets. Certains méritent un meurtre.
Lorsque Harriet Westaway reçoit un courrier lui annonçant un héritage conséquent provenant de sa grand-mère, cela semble être la réponse inespérée à tous ses problèmes.
En effet, Harriet doit de l’argent, beaucoup d’argent, emprunté à un usurier sans scrupules, et cela risque fort de mettre sa vie en danger. Seul souci : ses grands-parents sont décédés vingt ans auparavant, et elle ne les a mê... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (61) Voir plus Ajouter une critique
3,76

sur 209 notes
Bien que ce roman soit sensé être contemporain, il y règne une ambiance de début de vingtième siècle avec des influences aussi diverses qu'Agatha Christie et le roman Rebecca ( d'ailleurs cités ).
Mrs Westaway, une vieille dame, vient de mourir, laissant un héritage plus que conséquent, et le livre démarre avec Harriet (surnommée Hal) , qui, alors qu'elle se croyait orpheline et très seule, apprend qu'elle est nommée dans le testament au titre de petite-fille de Mrs Westaway. Ce ne peut être elle, elle en est sûre , sa date de naissance ne correspond pas, mais comme elle est fauchée, qu'elle a un usurier menaçant aux fesses, elle décide de jouer le jeu, s'attendant à peu d'argent. Qui mieux qu'une tireuse de tarots, qu'une "menteuse professionnelle" , pourrait escroquer cette famille ?
Mais très vite Harriet se rend compte qu'elle ne joue pas pour une petite somme, que ça la dépasse. Oui, mais voilà : l' usurier et ses hommes de main guettent...
Alors, que faire ?
Entre précarité, usurpation d'identité, menaces, scrupules, peur, hésitations, Harriet fera un pas en avant, un pas en arrière, troublée par cette famille qui lui tombe du ciel, troublée par la domestique qui ne veut pas d'elle et qui a tout d'une madame Denvers, troublée par sa méconnaissance du passé de sa mère, troublée par son criant besoin d'argent, troublée par les secrets qu'elle préssent.
La maison est un vrai personnage à elle seule : lugubre, décrépie, suintant le malheur, immense, avec sa pièce qui se ferme de l'extérieur, sa cave, son lac, son labyrinthe...
Mrs Westaway, fantôme absent, mais tellement présent grâce au testament, grâce aux enfances de ces trois oncles dont hérite Harriet et grâce surtout à cette domestique, vieille, usée, mais terriblement méchante , qui "sert" toute cette famille et qui lui est fidèle.
Et puis, il y a les tarots, les cartes que tire Hal, les anecdotes, les réflexions autour de ce jeu divinatoire, les espoirs placés sur les cartes, l'interprétation qu'en fait la jeune diseuse de bonne aventure. Je ne suis pas sensible à ce métier, mais là , ça apporte un mystère, du charme, des idées philosophiques et de la poésie qui m'ont beaucoup plu.
C'est un roman d'ambiance, en cela , il est extrêmement réussi, les pages se tournent toutes seules, mais il est très lent, très introspectif (on est dans la tête d'Harriet et on est confronté à ses hésitations). Et si les pages se tournent toutes seules, il ne fait pas vraiment peur (ou plutôt, la peur est sourde, tapie...).
Un roman original, qui a une vraie "gueule d'atmosphère."..
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Hal est une jeune fille âgée de 20 ans qui vit pauvrement dans le vieux logement de sa défunte mère, morte fauchée par une voiture devant chez elle. Pour survivre, elle décide de reprendre le kiosque de sa mère où elle tirait les tarots divinatoires.Un beau jour, elle reçoit une lettre de notaire la désignant comme héritière d'une grand-mère qu'elle n'a jamais connue, et pour cause, car il lui apparaît que ce n'est pas la sienne.

Submergée par de nombreuses factures impayées et croulant sous les menaces d'usuriers, elle dépense ses dernières économies pour acheter un billet de train qui l'emmènera dans une grande et antique demeure familiale où discussions entre parents et autres vieilles photos lui feront découvrir bien des choses.

Ce roman bien ancré dans son siècle, avec une héroïne jeune adulte et fan des réseaux sociaux pour y mener ses investigations, il offre dès que l'héroïne quitte Brighton (donc rapidement) une ambiance à la Hercule Poirot, avec sa vieille bâtisse froide et humide, sa domestique tout aussi âgée et peu accorte, sa famille aristocratique et ses secrets.

C'est un roman qu'on a dû mal à lâcher et qui nous tient en haleine tant il est bien rédigé.. On s'attache à cette jeune héroïne qui n'a pas été gâtée par la vie, maigre, sérieuse, soucieuse, tourmentée, pleine de failles, qui ressemble plus à un chat écorché qu'à autre chose.
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Un bien beau polar même s'il n'y a pas d'enquête. C'est plus un roman d'ambiance à la Daphnée du Maurier "Rebecca" ou " Les oiseaux.
Malgré tout, ce récit se veut moderne car l'héroïne, Harriet dit Hal, utilise les réseaux sociaux.
Une sombre affaire d'héritage, pointe le bout de son nez dans ce roman. Harriet Westaway, une jeune femme de 21 ans vit chichement dans l'appartement de sa mère qui se fissure de partout puisque c'est le seul qui reste de l'immeuble. Elle est diseuse de bonne aventure comme l'était sa mère et travaille sur la jetée de Brighton. Elle est très endettée, elle n'arrive pas à payer ses factures ni même son loyer et est obligée d'emprunter de l'argent à un usurier malfaisant. Bref, la misère sociale. Mais un jour, elle reçoit le courrier d'un notaire, qui lui annonce qu'elle va toucher un héritage très conséquent de sa grand-mère, sauf que sa grand-mère est décédée il y a plus de vingt ans. Harriet pense que c'est une erreur du notaire, mais se rend dans les Cornouailles pour toucher un peu d'argent, histoire de se renflouer. La demeure est un grand manoir, où vivent une gouvernante revêche, et les trois enfants adultes de la défunte. L'ambiance est mystérieuse et empoisonnée. Un vrai polar anglais. Juste un bémol, la fin est un peu étonnante, mais pourquoi pas...je n'en dévoilerai pas davantage.
Un livre qui m'a tenu en haleine, qui se lit bien, malgré quelques longueurs mais dans l'ensemble, j'ai passé un très bon moment.
Je vous le conseille bien volontiers.
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Je découvre l'auteure, et je peux dire que j'ai passé un très bon moment de lecture.

Tout d'abord, je ne partage pas le sentiment de déception de certains lecteurs, qui en font une piètre copie de l'univers de Daphné de Maurier. Certes, les pies agressives font penser à la nouvelle" Les oiseaux" et le manoir lugubre ainsi que la gouvernante ( d'ailleurs comparée à Mme Danvers) évoquent " Rebecca", mais ce ne sont pour moi que quelques clins d'oeil, en aucun cas un désir d'imitation. Les événements et les personnages sont résolument contemporains. L'histoire racontée est très différente.

D'emblée, le lecteur est captivé par la situation inattendue que vit la narratrice, la jeune Hal, cartomancienne qui a bien du mal à s'en sortir depuis la mort brutale de sa mère, en plus elle est harcelée par un prêteur qu'elle n'arrive pas à rembourser. Voilà ce qu'il en est: elle a reçu une lettre d'un notaire lui signifiant qu'elle va toucher un héritage de sa grand-mère fortunée. Or, elle pense que c'est une erreur d'identité, ses grands-parents étant décédés depuis longtemps.

Dilemme: se rendre sur les lieux, et mentir, ou avouer qu'elle n'est pas la bonne personne? ... Ce personnage est complexe, d'apparence fragile et en dépit de son jeune âge, Hal est déterminée, et son maniement des cartes face à ses clients lui donne une certaine aisance à réinterpréter la réalité...

Au sein d'une demeure angoissante, où s'agitent les fantômes du passé, c'est une quête personnelle que va tenter Hal. Avec tous les dangers qu'elle comporte.

Voilà un roman d'atmosphère bien mené, présentant quelques baisses de rythme, je trouve, mais qui pique la curiosité du lecteur et offre une galerie de personnages intéressants , même s'ils ne sont pas toujours assez fouillés. Ce n'est pas un coup de coeur mais j'ai pris plaisir à me plonger dans cette ambiance sombre et palpitante , typiquement anglaise.
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J'avais lu de cette auteure « La disparue de la cabine 10 » qui m'avait fait passer un bon moment de lecture. Aussi, quand je suis tombée sur ce roman en librairie, je l'ai acheté, intriguée par le résumé. le personnage central de ce roman s'appelle Harriet Westaway, elle survit péniblement en tirant les cartes, elle est d'ailleurs tellement fauchée qu'elle a fait l'erreur d'emprunter de l'argent à un usurier qui la menace maintenant des pires représailles. Alors quand elle reçoit ce courrier qui lui explique qu'elle hérite d'une grand-mère, elle n'hésite pas à dépenser ses derniers pennies pour se rendre sur place, alors qu'elle sait déjà que cette Mme Westaway n'a aucun lien avec elle. Sur place, elle fait connaissance avec ses « oncles » qui l'accueillent sans (trop) poser de questions, se montrent chaleureux avec elle, même quand le notaire leur apprend que Harriet hérite du domaine. Harriet pourrait profiter de cette bonne fortune même si la demeure tombe en ruines mais elle se sent honteuse de profiter de ces gens, et de plus, sent qu'il s'est passé quelque chose dans la chambre où on l'a installée. Et ne parlons pas de la gouvernante de Mme Westtway : une vielle femme acariâtre qui semble épier Harriet à chaque pas.
On ne peut pas qualifier ce roman de policier car il n'y a pas d'enquête à proprement dit, ce n'est pas non plus un roman suspense comme ceux de Mary Higgins Clark. Je dirais que c'est un roman d'ambiance, on a parfois l'impression -quand la gouvernante surgit – de se retrouver à Manderley devant Mme Danvers. On a cette même sensation que les gens qui ont vécu là ne sont pas tout à fait innocents et qu'il s'est produit un drame. C'est cette atmosphère qui se rend ce livre intrigant et j'ai bien accroché à cette jeune Harriet qui, en fouillant, révèle une vérité à laquelle on ne s'attendait pas. Un bon moment de lecture.
Challenge Multi-défis

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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
C'étaient les plus faciles de tous. Ceux qui prenaient rendez-vous - ils donnaient leurs véritables noms et numéros de téléphone, si bien qu'elle pouvait les chercher sur Google, sur Facebook. Même les clients qui arrivaient à l'improviste lui laissaient tant d'indices - Hal pouvait deviner leur âge, leur situation de famille ; elle remarquait les chaussures élégantes, mais usées, qui dénotaient un revers de fortune, le sac à main griffé neuf qui indiquait l'inverse. Dans la lumière tamisée de son stand, elle pouvait tout de même voir la marque blanche d'une alliance retirée récemment ou le tremblement de quelqu'un qui n'avait pas encore bu son premier verre du matin.
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Elle avait découvert que les vérités les plus importantes résidaient souvent dans ce que les gens ne disaient pas et appris à détecter les secrets qu'ils cachaient au vu et au su de tous ; dans leur attitude, leurs vêtements, et les expressions qui passaient fugacement sur leurs visages quand ils pensaient que tout le monde avait le dos tourné.
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La vérité, c'était qu'elle avait beau s'évertuer à leur expliquer le contraire, les gens aimaient les tarots parce qu'ils leur procuraient une illusion de contrôle, comme si des forces invisibles guidaient leur existence et faisaient tampon contre le hasard sans queue ni tête de la vie.
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" Il est où ton papa ?", " Il fait quoi comme métier ? ". Des questions que posaient tous les enfants dans la cour d'école, pour essayer de se faire une idée. (...)
Les adultes, en général, menaient leur enquête en thermes plus vagues - " Tu as de la famille dans la région ? " ou " Tes parents sont par là " - , mais cela revenait au même . Qui est tu ? Pourquoi ne le sais-tu pas ?
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C'était toujours comme ça quand elle était inquiète ou anxieuse - son appétit était la première chose à disparaître. Mais elle ne pouvait pas se permettre de tomber malade. Si elle ne travaillait pas, elle ne serait pas payée. Et de plus, il n'était pas question de gâcher un repas, même un repas trempé par la pluie, et qui refroidissait.
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