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3,76

sur 205 notes
Bien que ce roman soit sensé être contemporain, il y règne une ambiance de début de vingtième siècle avec des influences aussi diverses qu'Agatha Christie et le roman Rebecca ( d'ailleurs cités ).
Mrs Westaway, une vieille dame, vient de mourir, laissant un héritage plus que conséquent, et le livre démarre avec Harriet (surnommée Hal) , qui, alors qu'elle se croyait orpheline et très seule, apprend qu'elle est nommée dans le testament au titre de petite-fille de Mrs Westaway. Ce ne peut être elle, elle en est sûre , sa date de naissance ne correspond pas, mais comme elle est fauchée, qu'elle a un usurier menaçant aux fesses, elle décide de jouer le jeu, s'attendant à peu d'argent. Qui mieux qu'une tireuse de tarots, qu'une "menteuse professionnelle" , pourrait escroquer cette famille ?
Mais très vite Harriet se rend compte qu'elle ne joue pas pour une petite somme, que ça la dépasse. Oui, mais voilà : l' usurier et ses hommes de main guettent...
Alors, que faire ?
Entre précarité, usurpation d'identité, menaces, scrupules, peur, hésitations, Harriet fera un pas en avant, un pas en arrière, troublée par cette famille qui lui tombe du ciel, troublée par la domestique qui ne veut pas d'elle et qui a tout d'une madame Denvers, troublée par sa méconnaissance du passé de sa mère, troublée par son criant besoin d'argent, troublée par les secrets qu'elle préssent.
La maison est un vrai personnage à elle seule : lugubre, décrépie, suintant le malheur, immense, avec sa pièce qui se ferme de l'extérieur, sa cave, son lac, son labyrinthe...
Mrs Westaway, fantôme absent, mais tellement présent grâce au testament, grâce aux enfances de ces trois oncles dont hérite Harriet et grâce surtout à cette domestique, vieille, usée, mais terriblement méchante , qui "sert" toute cette famille et qui lui est fidèle.
Et puis, il y a les tarots, les cartes que tire Hal, les anecdotes, les réflexions autour de ce jeu divinatoire, les espoirs placés sur les cartes, l'interprétation qu'en fait la jeune diseuse de bonne aventure. Je ne suis pas sensible à ce métier, mais là , ça apporte un mystère, du charme, des idées philosophiques et de la poésie qui m'ont beaucoup plu.
C'est un roman d'ambiance, en cela , il est extrêmement réussi, les pages se tournent toutes seules, mais il est très lent, très introspectif (on est dans la tête d'Harriet et on est confronté à ses hésitations). Et si les pages se tournent toutes seules, il ne fait pas vraiment peur (ou plutôt, la peur est sourde, tapie...).
Un roman original, qui a une vraie "gueule d'atmosphère."..
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Hal est une jeune fille âgée de 20 ans qui vit pauvrement dans le vieux logement de sa défunte mère, morte fauchée par une voiture devant chez elle. Pour survivre, elle décide de reprendre le kiosque de sa mère où elle tirait les tarots divinatoires.Un beau jour, elle reçoit une lettre de notaire la désignant comme héritière d'une grand-mère qu'elle n'a jamais connue, et pour cause, car il lui apparaît que ce n'est pas la sienne.

Submergée par de nombreuses factures impayées et croulant sous les menaces d'usuriers, elle dépense ses dernières économies pour acheter un billet de train qui l'emmènera dans une grande et antique demeure familiale où discussions entre parents et autres vieilles photos lui feront découvrir bien des choses.

Ce roman bien ancré dans son siècle, avec une héroïne jeune adulte et fan des réseaux sociaux pour y mener ses investigations, il offre dès que l'héroïne quitte Brighton (donc rapidement) une ambiance à la Hercule Poirot, avec sa vieille bâtisse froide et humide, sa domestique tout aussi âgée et peu accorte, sa famille aristocratique et ses secrets.

C'est un roman qu'on a dû mal à lâcher et qui nous tient en haleine tant il est bien rédigé.. On s'attache à cette jeune héroïne qui n'a pas été gâtée par la vie, maigre, sérieuse, soucieuse, tourmentée, pleine de failles, qui ressemble plus à un chat écorché qu'à autre chose.
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Un bien beau polar même s'il n'y a pas d'enquête. C'est plus un roman d'ambiance à la Daphnée du Maurier "Rebecca" ou " Les oiseaux.
Malgré tout, ce récit se veut moderne car l'héroïne, Harriet dit Hal, utilise les réseaux sociaux.
Une sombre affaire d'héritage, pointe le bout de son nez dans ce roman. Harriet Westaway, une jeune femme de 21 ans vit chichement dans l'appartement de sa mère qui se fissure de partout puisque c'est le seul qui reste de l'immeuble. Elle est diseuse de bonne aventure comme l'était sa mère et travaille sur la jetée de Brighton. Elle est très endettée, elle n'arrive pas à payer ses factures ni même son loyer et est obligée d'emprunter de l'argent à un usurier malfaisant. Bref, la misère sociale. Mais un jour, elle reçoit le courrier d'un notaire, qui lui annonce qu'elle va toucher un héritage très conséquent de sa grand-mère, sauf que sa grand-mère est décédée il y a plus de vingt ans. Harriet pense que c'est une erreur du notaire, mais se rend dans les Cornouailles pour toucher un peu d'argent, histoire de se renflouer. La demeure est un grand manoir, où vivent une gouvernante revêche, et les trois enfants adultes de la défunte. L'ambiance est mystérieuse et empoisonnée. Un vrai polar anglais. Juste un bémol, la fin est un peu étonnante, mais pourquoi pas...je n'en dévoilerai pas davantage.
Un livre qui m'a tenu en haleine, qui se lit bien, malgré quelques longueurs mais dans l'ensemble, j'ai passé un très bon moment.
Je vous le conseille bien volontiers.
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Je découvre l'auteure, et je peux dire que j'ai passé un très bon moment de lecture.

Tout d'abord, je ne partage pas le sentiment de déception de certains lecteurs, qui en font une piètre copie de l'univers de Daphné de Maurier. Certes, les pies agressives font penser à la nouvelle" Les oiseaux" et le manoir lugubre ainsi que la gouvernante ( d'ailleurs comparée à Mme Danvers) évoquent " Rebecca", mais ce ne sont pour moi que quelques clins d'oeil, en aucun cas un désir d'imitation. Les événements et les personnages sont résolument contemporains. L'histoire racontée est très différente.

D'emblée, le lecteur est captivé par la situation inattendue que vit la narratrice, la jeune Hal, cartomancienne qui a bien du mal à s'en sortir depuis la mort brutale de sa mère, en plus elle est harcelée par un prêteur qu'elle n'arrive pas à rembourser. Voilà ce qu'il en est: elle a reçu une lettre d'un notaire lui signifiant qu'elle va toucher un héritage de sa grand-mère fortunée. Or, elle pense que c'est une erreur d'identité, ses grands-parents étant décédés depuis longtemps.

Dilemme: se rendre sur les lieux, et mentir, ou avouer qu'elle n'est pas la bonne personne? ... Ce personnage est complexe, d'apparence fragile et en dépit de son jeune âge, Hal est déterminée, et son maniement des cartes face à ses clients lui donne une certaine aisance à réinterpréter la réalité...

Au sein d'une demeure angoissante, où s'agitent les fantômes du passé, c'est une quête personnelle que va tenter Hal. Avec tous les dangers qu'elle comporte.

Voilà un roman d'atmosphère bien mené, présentant quelques baisses de rythme, je trouve, mais qui pique la curiosité du lecteur et offre une galerie de personnages intéressants , même s'ils ne sont pas toujours assez fouillés. Ce n'est pas un coup de coeur mais j'ai pris plaisir à me plonger dans cette ambiance sombre et palpitante , typiquement anglaise.
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J'avais lu de cette auteure « La disparue de la cabine 10 » qui m'avait fait passer un bon moment de lecture. Aussi, quand je suis tombée sur ce roman en librairie, je l'ai acheté, intriguée par le résumé. le personnage central de ce roman s'appelle Harriet Westaway, elle survit péniblement en tirant les cartes, elle est d'ailleurs tellement fauchée qu'elle a fait l'erreur d'emprunter de l'argent à un usurier qui la menace maintenant des pires représailles. Alors quand elle reçoit ce courrier qui lui explique qu'elle hérite d'une grand-mère, elle n'hésite pas à dépenser ses derniers pennies pour se rendre sur place, alors qu'elle sait déjà que cette Mme Westaway n'a aucun lien avec elle. Sur place, elle fait connaissance avec ses « oncles » qui l'accueillent sans (trop) poser de questions, se montrent chaleureux avec elle, même quand le notaire leur apprend que Harriet hérite du domaine. Harriet pourrait profiter de cette bonne fortune même si la demeure tombe en ruines mais elle se sent honteuse de profiter de ces gens, et de plus, sent qu'il s'est passé quelque chose dans la chambre où on l'a installée. Et ne parlons pas de la gouvernante de Mme Westtway : une vielle femme acariâtre qui semble épier Harriet à chaque pas.
On ne peut pas qualifier ce roman de policier car il n'y a pas d'enquête à proprement dit, ce n'est pas non plus un roman suspense comme ceux de Mary Higgins Clark. Je dirais que c'est un roman d'ambiance, on a parfois l'impression -quand la gouvernante surgit – de se retrouver à Manderley devant Mme Danvers. On a cette même sensation que les gens qui ont vécu là ne sont pas tout à fait innocents et qu'il s'est produit un drame. C'est cette atmosphère qui se rend ce livre intrigant et j'ai bien accroché à cette jeune Harriet qui, en fouillant, révèle une vérité à laquelle on ne s'attendait pas. Un bon moment de lecture.
Challenge Multi-défis

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Ruth Ware joue avec talent des codes de la société et de ceux de la famille dans cette histoire qui se déroule en 2013 mais plonge ses racines dans la société d'après guerre et dans la componction des familles anglaises cherchant à conserver leurs priviléges.
Son roman se situe dans la droite ligne actualisée des grands romans anglo-saxons du genre. On pense aux soeurs Brontë pour les secrets et les moisissures familiales, à Daphné du Maurier pour la confusion de personnages, à la série Dowton Abbey pour la fausse mixité sociale et les relations ambigues entre maîtres et serviteurs.
Ces relents du XIXème et du début du XXème s'encastrent à merveille dans l'action de ce roman qui se déroule de nos jours, plus précisément entre 1970et 2013.
Harriet Westaway, Hal pour ses proches, ignore tout de sa famille, même qu'elle ait pu en avoir une. Orpheline d'une mère tireuse de Tarots qui vit chichement de son art, elle a été élevée dans le mythe d'une mère abandonnée par un père qui n'était qu'un coup d'un soir.
Margarida, son nom de guerre pense Harriet, tire le diable par la queue, lorsqu'elle meurt dans un accident de voiture, sa fille reprend le flambeau, bénéficiant des conseils avisées de sa mère sur la conduite à adopter face aux clients crédules.
Lorsqu'elle reçoit le courrier d'un notaire l'informant qu'elle est l'héritière d'une Mrs Westaway supposée être sa grand-mère, Harriet est persuadée qu'il s'agit d'une erreur mais décide de sa faire passer pour cette héritière et grapiller à cette famille de nantis les quelques milliers de livres qui lui permettront de repartir d'un bon pied, d'annuler ses dettes, et oublier sa vie de tireuse de Tarots miséreuse.
Ruth Ware tire le meilleur de cette situation. En arrivant sur les lieux, Harriet comprend qu'elle a affaire à des êtres humains qui ont une histoire, se sont déchirés dans le passé et entendent retrouver ce qui leur a été refusé pendant leur enfance. La défunte a trois enfants.
Comme eux Harriet est à la recherche d'un passé dont elle découvre peu à peu la réalité.
C'ette longue quête des "héritiers" est la trame du récit de Ruth Ware.
Harriet est un personnage attachant dont on suit le parcours et le cheminement des idées avec ses contradictions et ses angoisses.
Les trois frères de même.
Un roman palpitant dont on ne peu se détacher.
Un véritable parcours initiatique pour Harriet. Elle a vécue seule avec sa mère et se confronte à une famille qui joue tantôt de son unité, tantôt de ses déchirements.
Harriet utilise parfois avec maladresse, la connaissance de la psychologie humaine que lui a permis d'acquérir son métier de tireuse de cartes. Mais elle fantasme sur les situations qu'elle connait.
Elle finira par comprendre qu'elle se trompe du tout au tour, que les apparences sont trompeuses.
Que va-t-elle finir par découvrir sur ces gens qui l'accueillent, que va-t-elle finir par découvrir sur elle même ?
On ne le saura qu'à l'issue de la lecture de 400 pages jamais ennuyeuses.
Lien : https://camalonga.wordpress...
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Roman accrocheur, il donne envie de continuer à tourner les pages pour savoir pourquoi et qui ! Parce qu'il faut dire qu'il ne se passe pas grand-chose dans cette grande maison délabrée ! Il se lit facilement mais jHal répétant à tout bout de champ que ce n'était pas elle et qu'elle n'y avait pas droit, etc. m'a un peu lassée ! On avait compris la première fois.

Son personnage est maladroit et peu crédible par moment, comment a-t-elle pu falsifier des papiers sans savoir ce qui était attendu ? Les retours en arrière, sur le journal de sa mère sont bienvenus, ils donnent de l'épaisseur à l'histoire.

En mettant de côté les petites choses un peu gênantes et/ou maladroites dans la construction du roman, il se lit facilement mais ne restera pas dans ma mémoire comme un super thriller à l'anglaise.

CHALLENGE MAUVAIS GENRE 2020
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Je fais la découverte d'un nouvel auteur Ruth Ware. Elle a une belle écriture et cette lecture fut un vrai plaisir.

Par contre, il ne faut pas se fier au titre du roman, ce n'est pas vraiment un roman policier à proprement parler, il n'y a pas d'enquête policière.

Le rythme est lent, on suit les hésitations et les doutes d'une jeune femme orpheline et qui vit dans la plus grande précarité.

Comme le dit si bien Iris 29, ce roman a vraiment une " gueule d'atmosphère". La maison où se déroule l'intrigue est un personnage à part entière.
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Ruth Ware, qui avait marqué les esprits avec "Promenez vous dans les bois", est une romancière britannique à distinguer de ses nombreuses comparses.

Il faut dire qu'elle commence à bien imposer son univers avec des suspens psychologiques racés et qui trouvent largement son public.

L'auteure joue avec pas mal de brio des codes de la société et de ceux de la famille dans cette histoire qui se déroule en 2013 mais plonge ses racines dans la société d'après guerre et dans la componction des familles anglaises cherchant à conserver leurs priviléges.

Son roman se situe dans la droite ligne actualisée des grands romans anglo-saxons du genre.

On pense aux soeurs Brontë pour les secrets et les félures familiales, à Daphné du Maurier pour la confusion des personnages, mais aussi à la série Dowtown Abbey pour la mixité sociale pas si acceptée que cela et les relations ambigües entre maîtres et serviteurs.

Réussissant à intégrer ces références pour s'approprier un univers finalement à part, « La Mort de Mrs Westaway » permet à Ruth Ware d'offrir au lecteur une prenante et puissante histoire de secrets de famille et surtout un thriller domestique typiquement britannique.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Etais-je vraiment une héritière de Mrs Hester Westaway, pensa Harriet, après avoir lu et relu la lettre du notaire l'informant du décès de sa grand'mère qui laissait un patrimoine conséquent à ses héritiers.

Ses grands ‘parents étaient décédés depuis de nombreuses d'années. Pourtant, le notaire s'est adressé à elle, Miss Harriet Westaway, appartement 3 C, Marine View Villas, Brighton. C'était bien son adresse.

Harriet vivait avec un fardeau : criblée de dettes, harcelée par un usurier, le loyer qui n'était pas payé depuis plusieurs mois, une montagne de factures et n'ayant à peine de quoi se nourrir. Depuis le décès de sa mère, elle se retrouve seule, à tirer les cartes sur la jetée comme le faisait sa mère. Cet héritage serait un cadeau tombé du ciel !

S'accrochant malgré tout à ce fol espoir et refoulant ses angoisses, elle décide de risquer le tout pour le tout.

Une atmosphère austère, oppressante qui n'est pas s'en rappeler Manderley et Mrs Danvers dans le célèbre roman « Rebecca » de Daphné du Maurier. Un thriller remarquable sur des secrets de famille qui m'ont laissée abasourdie !
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