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EAN : 9791021052567
192 pages
Tallandier (10/03/2022)
3.75/5   26 notes
Résumé :
" Je suis né le 21 novembre 1957, pas loin du jour des morts. Je donne cette date une fois pour toutes. Elle servira de repère dans le désordre chronologique du récit qui va suivre, écrit à la billebaude, par petites touches, en forme de palimpseste heureux, et qui s'achève à peu près à la fin des années 1960. J'avais un peu plus de dix ans. A la lumière du présent, les terres de mon enfance m'apparaissent aussi exotiques et abandonnées que celles de Vanikoro, en me... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Une proposition de Babelio d'un livre unique en masse critique, cela a toujours été pour moi une très bonne surprise. Donc, merci pour cette offre de lecture et merci aux éditions Tallandier pour l'envoi de ce voyage nostalgique vers les terres méconnues de l'enfance.

Bien sûr, inévitablement, l'auteur parle de lui, mais en se limitant à l'enfance, de sa famille, de sa mère surtout et il écrit quelques belles phrases la concernant. Il parle aussi de livres, de ceux de sa grand-mère, il remonte dans les générations précédentes, très loin, au-delà de la Révolution française.

Nature, villages noyés dans les brumes automnales, clochers objets de son affection, voyages familiaux, notamment vers la Provence qui l'a séduit, lui l'homme des bocages, des frimas, des rivières ondoyantes, tout un ensemble de souvenirs et d'émotions sont rassemblés dans ce petit livre.

Avec cette lecture, on parcourt une bonne partie de la France, avec les cartes Michelin jaunes de sa mère, au bon temps où les GPS ne traçaient pas d'itinéraires les plus courts ou les plus rapides, ce qui laissait de belles opportunités de découvertes magnifiques alors que les autoroutes étaient encore rares.

Emmanuel de Waresquiel livre ses ressentis et ses interrogations sur la fuite inexorable du temps, celle qui le rapproche peu à peu de ses disparus, de tous ceux aussi qu'il a pu oublier, l'enfance gommant dès sa sortie une bonne part des traces, tandis que l'on se précipite inconsciemment vers un avenir qui deviendra un encombrant présent et trop vite un passé déjà lointain.

C'est un très beau voyage mélancolique mais réaliste au pays de la nostalgie que réaliseront avec plaisir tous ceux qui ont su garder un coeur d'enfant.

Merci, Babelio.
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« Toutes les enfances ont en commun d'être ou de devenir de « verts paradis », même les plus tristes. On peut naître sur un terril et l'aimer passionnément. D'aucuns peuvent bien renier leurs premières années, au bout du compte, ce sont elles qui nous constituent, bon an mal an, pour le reste de notre vie ».

Emmanuel de Waresquiel se raconte dans un récit qui ne s'apparente pas à des mémoires précise-t-il. Qu'elles peuvent être les motivations d'un éminent historien tel qu'Emmanuel de Waresquiel pour écrire sur sa prime jeunesse, lui qui jusqu'à présent, s'est plutôt penché sur la vie des grands hommes comme Talleyrand.

Il dédie son livre à sa fille Gabrielle. Faut-il y voir le besoin de transmettre, d'immortaliser sur le papier les quelques bribes de souvenir qui émergent d'une mémoire encore alerte avant que celle-ci ne s'engourdisse. Les jolis moments passés dans une famille aimante à la généalogie prestigieuse, nobiliaire mais toute en retenue, restent ainsi gravés et témoignent d'une époque disparue.

Ce petit texte élégant, tout en pudeur, devient alors un maillon de la chaîne qui relie les générations passées et présentes ! Il est si joliment écrit ! Il s'en dégage une grande tendresse ! L'auteur s'attache à ses dix premières années qui s'écoulent dans une campagne de l'Ouest de la France, pas très loin de l'endroit où Balzac ouvre son roman « Les Chouans » entre une maman romanesque, lui racontant les exploits et les malheurs de sa famille dans un récit où baigne l'étrange, façon Edgard Poe. Une maman imprégnée de poésie anglaise, lui lisant des passages de Shakespeare. Elle avait hérité de son goût pour la campagne de sa propre mère « la nature et la vie tenaient tout à la fois du miracle et du mystère divin sans cesse renouvelés ». Une maman si attentionnée, si patiente, qu'il écrira devant le vide qu'elle a laissé :

« Je me suis noyé dans son sourire et depuis j'erre un peu à la dérive ».

Son papa était du genre taiseux, doux et tendre, courtois, attentif aux autres. Seul militaire de la famille, il s'était distingué en sa qualité de pilote lors de la seconde guerre mondiale. Mais là encore, point de forfanterie, ce n'est qu'à son décès que l'auteur prendra connaissance de ses faits glorieux.

Ses parents ne prononçaient pas le mot « château » alors qu'ils habitaient un château. Ils disaient « maison ». Une maison du bonheur entourée de chiens, d'une basse cour, près d'une rivière, une maison de contes de fée où l'imaginaire d'un enfant ne peut qu'être comblée entre les cabanes à construire, les oiseaux, les rêves de Robinson Crusoé !

Ce livre est comme un « arrêt sur image », une pause « berlingot » mais aussi un miroir dans lequel les natifs des années 1950/1960 retrouveront les saveurs plus ou moins délicieuses de cette période où les jeux en extérieur mimaient les exploits de Thierry La Fronde ou de Zorro, où la TSF égrenait ses informations, où l'on achetait des cartes Michelin avec des anciens francs, où les enfants expérimentaient les joies simples qu'offre la nature en jouant à « Rintintin »..

J'ai découvert l'écriture d'Emmanuel de Waresquiel, tendre, poétique, élégante, à l'occasion de cette dernière masse critique privilégiée pour laquelle, je remercie les Editions Tallandier et Babelio : Je les remercie d'autant plus qu'en sa qualité d'historien, je vais m'intéresser à ses écrits.
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Historien et biographe, Emmanuel de Waresquiel laisse de côté les figures historiques pour se retourner sur son enfance dans le Maine durant les années 60. Il nous confie en préambule « On ne s'intéresse pas impunément à la vie des autres sans se pencher sur la sienne »
C'est un récit empli de tendresse et de pudeur où l'écrivain convoque les auteurs qui ont jalonné sa jeunesse : Proust, Victor Hugo, Saint-Exupéry ou encore ces poètes anglais qu'affectionnait sa mère qui a gardé de l'Angleterre « le souvenir et les usages de ses nannies » sa mère qui lui donnera le goût de l'histoire en lui contant les épopées de ses aïeuls et leurs mystères « ces histoires-là, qu'on aurait crues écrites par Edgar Poe ». Cette mère, aimante, pudique et romanesque lorsqu'elle racontait l'histoire de la famille, l'auteur en parle avec tendresse dans les premiers chapitres. le père, ancien militaire, dirigeait sa ferme et ses vergers avec « le sens du commandement » « Il en imposait naturellement ».
Dans cette vaste demeure de Poligny « entre pâtures et forêts », château digne du chat botté, la vie est provinciale. Loin de l'agitation, on y respire un air suranné, on sonne la cloche pour signaler le déjeuner et on va à la messe le dimanche en famille.
Derrière les souvenirs d'enfance se profile le biographe qui va tour à tour évoquer tous les membres de cette famille aux aïeuls aristocrates et, parfois, illustres. Aux côtés des héros de guerre, on croise quelques originaux comme cet « oncle qui portait un nom de roman russe » et qui sculptait des oiseaux.
Emmanuel de Waresquiel excelle dans l'art subtil de ces portraits peints à petites touches expressionnistes. Il sait aussi faire revivre des sensations, des paysages de cette enfance qui échappe au temps.
Et de nous confier, dans les dernières pages :
« Je me demande au fond quelle nécessité j'ai pu éprouver à cette danse des souvenirs, quel plaisir j'ai pris à cette immersion lente dans le passé, comme en apnée…
…De l'étrangeté sans doute, comme si l'étais devenu mon propre double, comme si mon autre avait vécu dans un monde mystérieusement aboli par une conjuration du temps. »

Belle lecture d'un récit où l'évocation des souvenirs d'enfance est rafraichissante et joyeuse, où la tendresse sourd à chaque page sous l'écriture élégante et poétique d'Emmanuel de Waresquiel.
Je remercie les éditions Tallandier et Babelio pour cette belle découverte
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Un grand Merci à Babelio , et aux éditions Tallandier pour la réception et l'offre de ce joli texte personnel sur l'enfance de l'historien Emmanuel de Waresquiel

"Avant-propos
On est forcément un peu le Pygmalion de l'enfant qu'on a été. Chose extraordinaire et rare aujourd'hui,je l'ai écrit (**ce texte) dans la maison où j'ai grandi telle "une huitre tranquille bien accrochée à sa nacre natale" aurait souri Nabokov (...)(sur le théâtre de ma mémoire) j'y ai comme prolongé enfin mes plaisirs de lecture,mon goût pour les journaux, les correspondances,mon amour des écrivains qui se regardent dans le miroir et nous disent de nous-même ce que nous n'osons pas nous dire."(p.13)

J'ai eu l'occasion à deux reprises d'apprécier la plume de cet écrivain-historien, avec un premier ouvrage déniché et emprunté à ma médiathèque: “Entre deux rives” (L'Iconoclaste, 2012) , les derniers instants de dix écrivains dont Emmanuel de Waresquiel se sentait particulièrement proche !
Et ma seconde rencontre avec ce dernier est “J'ai tant vu le soleil”, où il exprime sa curiosité et sa passion de longue date pour un de ses écrivains de prédilection: Stendhal; une très heureuse symbiose de la Littérature et de l'Histoire…comme il sait l'exprimer dans ce texte, même si différemment. La grande Histoire n'est jamais loin , avec Emmanuel de W. !!

Dans ce dernier livre,à “l'automne de sa vie” , selon ses termes, l'auteur-narrateur rend un très tendre hommage à ses parents...sa mère, plus exclusivement, ainsi que dans un même temps, qu'il nous fait déambuler parmi sa nombreuse et illustre parentèle...Et elle n'est pas des moindres !!.

Entre les Choiseul, Madame de Staël, et tant d'autres !...

Ce récit bienveillant et joyeux nous offre les prémices de la naissance de la vocation d'historien d'Emmanuel de W. : les lieux significatifs, les récits d'une des grand-mères, les évocations très subjectives de la Maman vénérée...sans omettre la personnalité forte et chaleureuse du père, à l'existence fort remplie par la Grande Histoire, etc.

“J'avais les pieds dans le XIXe siècle et je ne le savais pas.Mon père est né en 1913,ma mère en 1914-un 1er septembre,le jour de la bataille de la Marne,me racontait-elle fièrement. Une éternité me séparait d'eux et je ne le voyais pas.Tout conjurait à l'immobilité : l'isolement, l'absence d'enfants de mon âge, la vieillesse des choses et la régularité du temps. Plus tard,je me suis aperçu de ces décalages au point d'en être fasciné et de les rechercher partout dans mon travail d'historien. Julien Gracq dit très bien cela dans l'un de ses livres: " A dix ans,à vingt ans,il me semblait que la vie passait très au large et comme insaisissable. " On ne devient pas historien sans avoir une sensibilité particulière au temps.(p.48)

Dans mes prochaines curiosités vis à vis des autres ouvrages d'Emmanuel de Waresquiel, sa biographie sur l'artiste, Félicie Fauveau, m'attire au plus haut point !

Voir aussi :

https://www.babelio.com/livres/Waresquiel-Entre-deux-rives/426564/critiques/518590
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Au delà de l'historien exceptionnel qu'est Emmanuel de Waresquiel, de son immense talent d'écriture, de la qualité des biographies qui l'ont fait connaître, ce nouveau livre intitulé "Voyage autour de mon enfance" m'a permis d'appréhender cet homme sous le prisme de l'enfance, de son enfance. Emmanuel de Waresquiel se confie avec pudeur sur son enfance quelque peu originale pour nous mais qui était la norme chez cette noblesse ancienne qui ne roulait pas sur l'or mais vivait dans ce que l'on appelait un château. N'imaginons pas là quelque chose de gigantesque mais bien plutôt les oripeaux, la trace du temps qui passe mais qui dans ce milieu des années 1960, semblait se figer. Cette période des années 60 où l'on commence à percevoir les bouleversements qui conduiront aux bouleversements politiques de la fin de cette période. Né en 1957, Emmanuel de Waresquiel nous touche car il nous décrit un lieu comme hors du temps et où l'agitation du monde semble ne pas affecter ces lieux de tendresse, celle d'une mère aux accents anglais, que l'on vouvoyait mais qui a apporté à l'auteur enfant, tout son amour et sa confiance en l'avenir de son fils. Son père tout droit sorti de l'école Saint Cyr, est un pur produit de cette génération qui a connu la guerre de 39-45. Ce père taiseux, aimant, touchant. Emmanuel de Waresquiel dompte la litanie des échos lointains de l'enfance et nous prend totalement au jeu de son récit raconté sans nostalgie d'un temps aujourd'hui perdu. C'est un livre écrit d'une traite, citant les auteurs marquant mais aussi les odeurs, les sensations, les émotions de l'enfance. Ce sentiment que rien ne doit bouger et que l'on resterait bien éternellement loin de l'école lui préférant une autre, l'école buissonnière. Emmanuel de Waresquiel est rêveur, plutôt indolent, assez seul puisque ne rencontrant peu d'enfant de son âge. le portrait des lignées paternelles et maternelles est impressionnant mais là encore l'auteur nous raconte sur un ton badin, avec simplicité, sans effet d'accentuation du prestige de ses ancêtres. Ecrivain admirable, on sent sous le vernis de cette enfance choyée, les obsessions et l'attachement profond au récit d'histoire, à la magie de la reconstitution des temps par petite touche de ci de là, tel un artiste peintre créant sur sa toile. Ce récit est aussi celui d'un voyage où l'auteur nous guide en ami, nous questionne car la période de l'enfance est consubstantielle de l'adulte que nous devenons. Une nouvelle fois Emmanuel de Waresquiel m'a emporté et réjoui.
Je remercie Babelio et les éditions Tallandier pour cette lecture précieuse
Lien : https://thedude524.com/2022/..
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critiques presse (1)
LaCroix
17 avril 2022
Le récit personnel de son enfance par l’historien Emmanuel de Waresquiel est une vision tendre des années 1960.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (85) Voir plus Ajouter une citation
Ma mère avait hérité son goût de la campagne de sa propre mère pour qui la création, la nature et la vie tenaient tout à la fois du miracle et du mystère divin sans cesse renouvelés. "He is going back home", disait-elle d'un arbre sur le point de mourir. J'avais eu un jour le malheur d'arracher dans un pré une fleur de pissenlit et elle m'avait fait remarquer, en me montrant la goutte de sève blanche sortie de sa tige, que la plante pleurait. Elle enseignait et ne punissait pas. Aujourd'hui, on me collerait une amende, on ferait des statistiques sur la quantité de pissenlits à conserver. Ce qui autrefois allait de soi s'est mué en normes inventées dans un bureau. La vie était végétative et buissonnière, elle est devenue procédurière.

page 46
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Presque tous ceux que j'évoque dans ce récit, à commencer par mes parents, sont morts. Les traces qu'ils ont laissées se perdent dans le sable. Ce qui subsiste de leurs papiers ressemble à une épave. Ils vivent en moi, cependant. leur survie est à la mesure des années dont je dispose.
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J'avais les pieds dans le XIXe siècle et je ne le savais pas.Mon père est né en 1913,ma mère en 1914-un 1er septembre,le jour de la bataille de la Marne,me racontait-elle fièrement. Une éternité me séparait d'eux et je ne le voyais pas.Tout conjurait à l'immobilité : l'isolement, l'absence d'enfants de mon âge, la vieillesse des choses et la régularité du temps. Plus tard,je me suis aperçu de ces décalages au point d'en être fasciné et de les rechercher partout dans mon travail d'historien. Julien Gracq dit très bien cela dans l'un de ses livres: " A dix ans,à vingt ans,il me semblait que la vie passait très au large et comme insaisissable. " On ne devient pas historien sans avoir une sensibilité particulière au temps.(p.48)
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Les "premiers souvenirs" n'existent pas. Du chaos de l'enfance, il ne reste qu'une confusion de sons, de couleurs et d'odeurs raccrochés à des situations, à de petits événements que l'on croit innocents et purs de toutes interférences comme s'ils étaient sortis intacts de la matrice originelle.
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Il m'a fallu des années pour me rendre compte que je faisais là, avec ma grand-mère, courant d'une pièce à l'autre, l'expérience de la fragilité des êtres et des choses, celle des souvenirs et de l'oubli. L'apprentissage du temps.
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Videos de Emmanuel de Waresquiel (29) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Emmanuel de Waresquiel
À l'occasion de la 26ème édition des "Rendez-vous de l'Histoire" à Blois, Emmanuel de Waresquiel vous présente son ouvrage "Jeanne du Barry : une ambition au féminin" aux éditions Tallandier.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2892541/emmanuel-de-waresquiel-jeanne-du-barry-une-ambition-au-feminin
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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