Marie-Hélène Prouteau.
François Warin nous livre l'approche du philosophe sur ces inscriptions pariétales, partant du constat : « Rares sont les philosophes qui se sont intéressés à ce que, depuis plus d'un siècle, on appelle la Préhistoire ». C'est l'émerveillent devant les premières mains d'or qui guide le cheminement de son interrogation devant les panneaux de mains négatives, « première peinture connue, moment inaugural ». Sa passion de l'origine,
François Warin la transmet devant l'extraordinaire énigme de ces « oeuvres d'art », avant même que ne soit advenue l'époque de
l'art. Qu'est-ce qui nous éblouit de cette splendeur nichée dans l'ombre de la caverne ?
Les mains nous interrogent puissamment, écrit-il, les anthropologues définissent la main humaine avec son pouce opposable comme un organe préhensible rendu possible du fait de la station debout. La main devient, par là, un instrument universel. Pour
Henri Focillon dans Eloge de la main, l'homme a dégagé la main du monde animal et a pu ainsi libérer l'exploration du monde par le toucher. Ce toucher par la main est présence immédiate au monde, conscience sensible du réel.
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