Si le Belge lambda connait une grande partie de la politique française, de son côté, le français ne connait pas grand-chose de la soupe belgo-belge.
Le Belge a eu accès au Bêbête show, aux Guignols (quand ils étaient en clair), à Thierry le Luron,
Laurent Gerra, Canteloup, au Canard Enchaîné aussi, bref, on est bien renseigné.
Pas de bol, nos émissions humoristiques ne s'exportent pas et donc, vous êtes vierge de tout savoir sur nos cumulards à nous, sur ceux qui feraient passer François Fillon et sa Pénélope pour des petits joueurs, de ceux qui doivent encore apprendre.
Publifin,
Stephane Moreau, Nethys, ça ne vous dit rien ? Non, mais croyez-moi, le Moreau pourrait aller discuter avec vos Balkany et échanger des bons plans de magouilles en tout genre.
Personne en France ne sourira ironiquement si je prends une voix de fausset et que je dis que j'ai le coeur qui saigne (
Elio di Rupo, gauche caviar, les chômeurs lui disent merci – ironie), personne chez vous ne connait les misères du décret inscriptions, ni des fameux cours "de rien", chers à notre Joëlle, celle qui a aussi laissé fuiter les questions des examens…
Les tunnels bruxellois, ça n'inspire pas les Français… le Bruxellois, lui, les maudit, quand ils sont fermés à longueur d'année, parce que "en travaux" (Lady Di, chez nous, elle ne serait pas morte dans un tunnel : impossible !), le Ring, bouché toute la journée, ça ne vous fera pas rire. En plus, vous avez le périph aussi… Là vous comprenez mieux, non ?
Anybref, voilà un super livre drôle que je ne vendrai pas à vous, public français qui me lisez, ni aux autres francophones. Les histoires sont belges, de la tête au pied et
Jérôme de Warzée a réuni dans ce recueil la quintessence de ses Cactus quotidien, sur la radio "Viva Cité".
De Warzée, avec son ton pince-sans-rire… En lisant quelques-unes des chroniques tous les matins (ça fait du bien au moral), j'avais l'avantage d'entendre sa voix dans ma tête, ses intonations, ses haussements de sourcils et je riais deux fois plus.
De Warzée, c'est de la chronique politique qui pique, comme un cactus, qui est cynique, ironique, qui exagère parfois un peu, mais bon, c'est ainsi que ça marche aussi, l'humour, en le poussant à son maximum, en allant aussi loin que l'on peut.
L'avantage aussi, de lire les chroniques, c'est qu'on peut se gargariser des jeux de mots, les relire, les faire tourner dans sa tête et ne rien rater parce qu'en radio, ça va souvent trop vite et on a parfois ce que je nomme "les allemands qui brouillent les lignes", comme le disait mon grand-oncle, jamais à court d'humour quand on l'empêchait d'écouter la télé.
Anybref, lire ou écouter
les Cactus de de Warzée, c'est du plaisir en barre, du rire garantit, de l'humour fin, réservé à un "Public fin" (oh le jeu de mot) et à lire sans retard, car j'ai honte de dire que cela faisait 2 ans que j'avais ce recueil dans ma PAL.
Rassurez-vous, les affaires citées dans ces pages n'ont pas pris une ride et ça fait toujours du bien de se les remettre en tête et de s'esclaffer, par les temps qui courent (ou les virus), même si ça n'immunisera jamais contre le virus de la connerie humaine.
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