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Fils de la providence tome 1 sur 3

Luce Hinsch (Traducteur)
EAN : 9782264034533
256 pages
10-18 (20/06/2002)
4/5   93 notes
Résumé :
Nous n'en avons pas fini - et qui s'en plaindra ? - avec la sulfureuse, sensuelle, ensorcelante Dina. Avec ce diptyque consacré à son fils Benjamin, qui fait à l'occasion office de narrateur, nous voici à nouveau plongés dans cet univers haut en couleur et riche d'événements en tout genre, que la grande romancière norvégienne a su, en digne héritière d'une Selma Lagerlöf ou d'une Sigrid Undset, nous rendre désormais familier.Traduit du norvégienpar Luce Hinsch"Domai... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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L'héritage de Dina, c'est celui que Benjamin va porter comme un fardeau pour avoir été là, au mauvais endroit, lorsqu'elle a commis l'irréparable. C'est un legs de cauchemars et de phobies qui vont lui tenir compagnie lorsque l'émotion prend naissance parce qu'un souvenir fait surface. C'est la culpabilité endossée par substitution. C'est le secret partagé et trop lourd pour un enfant.
Le temps passe et Dina veut un avenir plus noble que celui qui l'attend s'il reste dans le grand Nord. C'est le début de l'exil pour Benjamin qui va étudier à la ville. Les années de collège sont éprouvantes pour l'adolescent hanté par les démons de sa mère. C'est aussi le temps de l'éveil des sens, et de l'apprentissage.
A Reinsnes, Dina a épousé Anders, qui se charge alors du domaine, jusqu'au jour où revenant d'une campagne aux Lofoten, il retrouve la maison vide. C'est le début d'une quête désespérée pour Benjamin.
Même si Benjamin est au coeur de l'intrigue, Dina est encore très présente, même après son départ. la femme sulfureuse et démoniaque marque profondément de son empreinte indélébile tous ceux qui, pour leur bonheur ou leur malheur, la côtoient.
Mais Benjamin n'est pas en un personnage falot, et la fugue de l'adolescent est exaltée par ses obsessions. Ce qui pourrait constituer une scène primitive freudienne, l'habite inexorablement et conditionne ses décisions.


Cette suite du livre de Dina n'est pas une pâle copie dérivée du succès du roman précédent. La force des personnages soutient le développement de l'intrigue, et malgré une continuité du thème, l'auteur apporte suffisamment d'autonomie au nouveau héros pour garantir un intérêt incontestable. Tout est possible avec cet ado perturbé : le meilleur comme le pire. le tome 2 s'impose de lui-même.

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Un peu dur de me remettre à l'histoire de Dina et des siens. On continue de suivre cette femme au caractère particulier mais on s'attache plus à Benjamin qui est marqué par l'acte de sa mère (lire la trilogie précédent ce diptyque le livre de Dina. Pendant quelques années, on suit ce jeune garçon qui va grandir et découvrir les femmes et la sexualité pendant que sa mère disparaît. Les descriptions de Wassmo sont très poétiques, elles sont faites avec force et très imagées. Il me tarde de voir ce que va devenir ce Benjamin, à voir dans le tome 2.
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L'histoire de Benjamin commence exactement là où l'on avait laissé Dina dans Mon bien-aimé est à moi. L'enfant est désormais lié à sa mère par le drame dans lequel a péri le Russe Léo. Benjamin grandit, toujours fasciné par Dina et avide de la garder pour lui seul. « À mon avis, c'était quelqu'un qui abandonnait tout ce que l'on ne pouvait pas rendre immortel. » (p. 20) Lui aussi entend la voix des morts qui peuplent Reinsnes, mais contrairement à sa mère, cela ne suscite chez lui que des terreurs incontrôlables. le garçon est envoyé à Tromso pour ses études : loin de Reinsnes, il commence à percevoir qu'il peut devenir quelqu'un, même sans sa mère.

Dans cette duologie, c'est la voix de Benjamin que l'on entend, et non celle de Dina. Dans le prologue, l'enfant devenu adulte part à Berlin chercher le violoncelle de Dina, toujours introuvable. C'est là que l'on comprend qu'elle a fini par quitter Reisnes. Et, entre les lignes, Benjamin laisse entendre qu'à son tour, il a tué quelqu'un par amour. Entre prétéritions, demi-vérités et doubles sens, Herbjorg Wassmo sait construire un récit haletant qui fascine pour longtemps.
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Cette critique se rapporte aux deux volumes du « Fils de la Providence ».
Comme une fourmi dans la bruyère, ce second volet d'un triptyque, qui commence avec le livre de Dina, reprend à l'endroit même où l'on avait les personnages, et l'on est immédiatement replongé dans l'atmosphère battue par les vents et pourtant étouffante de la propriété de Reinsnes, sur les lointaines côtes nord de la Norvège. Si la première partie est centrée sur le personnage de Dina, et si l'on peut dire que c'est le livre de la culpabilité et de la liberté, cette seconde partie suit Benjamin, le fils de Dina, et il est cette fois question de la responsabilité et de la lâcheté.
Benjamin, adolescent puis jeune homme, tente d'apprivoiser l'image d'une mère à la personnalité forte et au parcours peu banal et se débat, empêtré dans les difficiles souvenirs de son enfance. Il tente d'apprendre qui il est et va d'échecs cuisants en douloureuses leçons. Oscillant constamment entre velléités de courage et lâchetés impardonnables, c'est avant tout parce qu'il ne peut vivre avec lui-même qu'il accumule les expériences douloureuses et qu'il rend malheureux tous ceux dont il s'approche.
Difficile apprentissage. Est-il plus un homme à la fin des 500 pages de ces deux volumes ? Rien ne lui aura été épargné et rien n'aura été épargné au lecteur (je n'ai jamais lu une telle description, souvent crue, de l'adolescence masculine, y compris l'apprentissage de la sexualité). Mais seul le prochain tome de cette saga, L'héritage de Karna, pourra le dire. Il me faudra un peu de temps pour me lancer dans cette lecture, la plongée dans la vie torturée de Benjamin Grønelv m'a trop secouée et mis mal à l'aise, j'ai besoin d'un répit avant de reprendre cette saga et de suivre une nouvelle génération se débattant avec la vie.
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"Fils de la Providence" s'inscrit dans la vaste saga familiale du "Livre de Dina". Ce volet, consacré à Benjamin, le fils de Dina, est lui-même composé de deux tomes, le tout constituant un foisonnement de personnages et de lieux qui confirme la prodigieuse aptitude de Herbjorg Wassmo à la narration.
Le prologue de ce 1er tome s'ouvre sur deux récits, le premier évoque l'image d'un petit garçon de 11ans qui assiste impuissant à la mort non accidentelle de Leo zjukovskij, l'amant russe de sa mère. La scène se passe dans le domaine familial de Reinsnes au Nord de la Norvège, et il va profondément affecter l'enfant.
Le 2ème récit, raconté quelques années plus tard par Benjamin lui-même, enjambe les distances et propulse le lecteur à Berlin où, à la demande de sa mère, il est à la recherche d'un violoncelle qu'elle avait laissé là, avant de repartir ailleurs.
Entre ces deux moments, le roman évoque l'enfance et l'adolescence solitaires de Benjamin sur les terres septentrionales de la Norvège, une période marquée par le poids d'un secret et par l'abandon de sa mère partie à l'étranger après avoir confié son enfant et la marche du comptoir maritime à Anders, son second mari; C'est une "grande dame" qui s'en va en emportant avec elle son violoncelle et le livre de sa mère, disparue alors qu'elle n'avait que 5 ans. le lecteur mesure à nouveau l'ambivalence de cette femme capable d'abandon mais aussi de fidélité et de mémoire.
Malgré la sollicitude de son beau-père, ce sont des années de mal-être qui attendent Benjamin; mais ce sont aussi des années de formations intellectuelles solides. A l'issue de brillantes études secondaires, le jeune homme semble avoir trouvé sa voie en prenant alors un chemin qui va l'emmener loin de Reinsnes.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Le gamin était au milieu de la cour, les yeux fous. Il criait quelque chose. Dans une sorte de fureur. Ils levèrent d'abord la tête. Étonnés. A la cuisine et à l'étable. Dans l'annexe et les communs. Ils connaissaient la voix sans la reconnaître.
Stine fut la première à accourir. Elle fut la première à saisir les mots. Petit à petit, ils se retrouvèrent tous là, autant qu'ils étaient. Y compris Mère Karen et Jacob, sortis de leur linceul et de leurs faits d'arme, depuis longtemps tombés dans l'oubli. Mais ils ne disaient rien, n'ayant pas droit à la parole.
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« À mon avis, c'était quelqu'un qui abandonnait tout ce que l'on ne pouvait pas rendre immortel. » (p. 20)
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