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Le Livre de Dina tome 2 sur 4
EAN : 9782264034830
192 pages
10-18 (22/08/2002)
4.08/5   345 notes
Résumé :
"Pour cadre de cette saga, le nord extrême de la Norvège, au-delà du Cercle polaire, entre Tromso et les îles Lofoten, un pays de fin du monde, de mer et de montagne, de bruyères et de mûres blondes.

Aveuglantes, les nuits d'été ne sont que "lumière et cris de mouettes".
L'hiver, par les nuits glacées de pleine lune, Dina, maîtresse du domaine de Reinsnes, se barricade dans un pavillon pour vider des bouteilles, vêtue de sa grande houppelande... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Alors que le premier tome posait la mort de Jacob Gronelv en élément liminaire pour reprendre ensuite toute l'existence de Dina jusqu'à ce drame, le deuxième volume s'ouvre immédiatement après le soudain veuvage de l'héroïne. Dina est toujours silencieuse, enfermée dans la chambre conjugale. Elle marche toute la nuit et elle boit plus que de raison. « Chaque maître avait ses lois. Les lois de Dina ne ressemblaient à aucune autre. » (p. 47) Et voilà qu'elle est enceinte ! « On racontait ouvertement que Madame Dina était à la fois enceinte, muette et peu sociable. » (p. 23) Jacob ne disparaîtra donc pas de Reinsnes. Benjamin, le nouvel héritier s'ajoute donc à Johan, le fils du premier mariage de l'armateur et aubergiste, et à Niels et Anders, ses fils adoptifs. Arrive Stine, une nourrice Lapone, qui prend soin de Benjamin et finit par s'installer définitivement à Reinsnes avec l'approbation de Dina. Il y aura finalement une maîtresse pour l'intérieur de la maison, tandis que Dina veut gérer les affaires de son défunt époux, comprendre les chiffres, pourquoi ils ne sont pas justes, suivre les caboteurs et les récoltes. « Finalement, les histoires moins flatteuses sur Dina perdirent de leur impact. On les considéra plutôt comme des traits d'originalité qui distinguaient Dina des maîtresses de maison et autres bourgeoises. Et qui faisaient d'elle quelqu'un de spécial et de fort. » (p. 133) Se remariera-t-elle, la grande et belle veuve de l'armateur ? Pour cela, il faudrait qu'elle trouve un homme digne d'elle, selon ses critères. Ce ne peut pas être Tomas, ni Johan. Peut-être Léo Zjukovkij, ce Russe qui va et vient en laissant des sillons dans le coeur de Dina.

Ici, Dina prend peu à peu sa place dans le domaine laissé par son époux. Elle rend les armes sur certains sujets, s'adoucit, mais brandit toujours son indépendance et sa volonté comme des drapeaux de guerre.
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Je continue mon voyage dans le grand nord, pour retrouver Dina qui va devenir mère. Est-elle heureuse ? Impossible de le savoir. Dina n'est pas une femme qui se livre, qui s'épanche. Elle reste le plus souvent dans sa salle, muette, à boire, jouer de la musique ou chevaucher Lucifer, cheveux au vent, toujours hantée par ses démons, ses morts, sa conscience.

Dina, assise sur le plancher plein d'échardes, hurlait. Comme un loup abandonné et furieux. Sans retenue et sans vergogne. Un loup assis sur son derrière en plein soleil, psalmodiant son chant effrayant. (p66)

Elle n'est pas maternelle et laisse le soin à Stine, la lapone, de nourrir et d'élever Benjamin, son fils dont certains doutent de l'identité du père. Une tendre relation se noue entre le petit garçon et la fille de Stine, Hanna

Leur affection et leur solidarité étaient inattaquables. Hanna trottait derrière quand il allait devant. S'il tombait dans le ruisseau, Hanna y tombait aussi. S'il se couronnait le genou, c'était elle qui pleurait. Si Oline pensait que Benjamin était un païen, elle pleura jusqu'à ce qu'Oline admette qu'elle était aussi païenne que lui. (p93)

A l'auberge, au rythme des bateaux qui accostent, des rencontres se font en particulier deux hommes vont apparaître: Pedro Pagelli, le peintre qui va faire les portraits de Hjertrud, la mère de Dina ainsi que le portrait de celle-ci avec son violoncelle et Léo Zjukovski, un russe assez énigmatique qui va provoquer chez Dina une montée de sentiments, elle ne sera, face à lui, plus celle qui décide mais celle qui demande.

Dans ce deuxième tome les personnages secondaires prennent de l'ampleur : Tomas, le palefrenier qui rôde, qui s'interroge et espère, Niels qui travaille à sa propre richesse, Johan, le fils de Jacob, qui revient après des études de théologie mais dont les sentiments pour sa belle-mère ne sont pas que familiaux. Mais tout cela est distillé au compte goutte….

Le premier tome relatait les circonstances étranges de la mort de Jacob, l'enfance et la vie de Dina jusqu'à cet événement, les zones d'ombre sans réponse mais soulevées, les fantômes rôdant autour d'elle. Dans celui-ci Dina est devenue une femme adulte, déterminée que tout le monde craint, respecte même si son attitude parfois déroute.

A l'image des couvertures des Editions 10/18, une facette du portrait de Dina apparaît, l'ensemble reconstituant la totalité de son aspect.

Elle est toujours aussi froide, n'éprouve guère de sentiments, elle vit dans son monde peuplé d'ombres, de voix, celles de sa mère, de son mari qui apparaît à chaque fois qu'un homme s'approche d'elle, le voyant comme un adversaire, mais par petites touches l'auteure commence à lever le voile sur elle.

Je suis très partagée entre être admirative par cette femme à la détermination sans faille, avec une sorte de modernité dans son attitude, qui se moque des conventions, du regard des autres, qui ne respecte aucune règle de bien-vivre mais qui peut s'émouvoir sur la condition des plus modestes, sur la justice pour les autres, être soupçonneuse sur l'honnêteté de certains. On comprend qu'elle agit en prenant son temps, elle n'hésite d'ailleurs pas à modifier le cours des choses, à son avantage ou à ce qu'elle croit juste.

On la pense incapable de sentiments et pourtant la mort de Lorch, son maître de musique et l'arrivée de son héritage ainsi que la rencontre avec Léo, vont la révéler sous un autre jour.

On découvre la vie dans cette région au climat rude, où chaque arrivée de bateau est attendue comme source de revenus, de commerce mais aussi de rencontres de l'étranger, du monde lointain. L'auteure décrit avec soin les plats, les traditions comme Noël par exemple.

J'ai trouvé que la narration ressemblait parfois à un chant poétique, rythmé par les frasques de cette femme indomptable mais qui va ployer devant plus fort qu'elle. Elle va être pousser dans ses retranchements, comprendre que pour une fois c'est elle qui va devoir attendre, quémander.

J'attends la lecture du tome 3 (très prochainement) pour découvrir comment l'auteure, après avoir mis en place tous les personnages, les intrigues, va avoir choisi d'orienter son récit. On commence à comprendre la construction, l'orientation de celui-ci, les caractères des différents protagonistes, en particulier la dureté de cette femme, son égoïsme et son manque d'intérêt pour les autres qui ne sont bons qu'à assouvir ses besoins et en particulier pour son fils (il est pratiquement absent du récit).

Mais qui est vraiment Dina, que veut-elle réellement : pouvoir, liberté, amour ? Est-elle folle ?

Herbjorg Wassmo tient son lecteur en suspension, à travers un roman qui oscille entre découverte d'un pays polaire, froid, rude et des énigmes sur le devenir des différents personnages, le mystère est habilement entretenu et on a qu'une hâte c'est d'en découvrir le dénouement.
Lien : http://mumudanslebocage.word..
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"Mets-moi comme un sceau sur ton coeur, comme un sceau sur ton bras; car l'amour est fort comme la mort, la jalousie est inflexible comme le séjour des morts." Cantique des Cantiques, 8, 6.

Dina s'emmure dans son silence, Dina dirige d'une main de fer le comptoir de feu son mari, Dina est une sauvageonne qui ne connaît ni Dieu ni maître et qui chevauche son étalon noir Lucifer dans le désert de froid du Nordland.
Dina est enceinte d'un homme désormais mort, enfin le coeur de Dina va s'enflammer pour l'étranger, Leo, et va s'accrocher à lui pour ne plus le laisser partir.
Que son mari soit mort, cela ne perturbe pas outre mesure Dina qui vit très bien sans : "Le chagrin, c'est les images qu'on ne peut pas voir, mais qu'il faut porter quand même.", de mauvaises langues pourraient même dire que cela l'arrange.
Dina fonctionne à l'instinct, elle aime sans doute son fils mais le laisse grandir dans la même liberté qu'elle a connue, et elle s'attache à la nourrice de son fils en lui offrant des privilèges qui déclenchent la colère et l'hébétude de certains.
Dina est une femme à l'image du Nordland : "Elle était un fleuve qui portait un chaland à la lourde coque. Dont l'étrave était faite pour forcer les courants et les pierres. Ses berges étaient avides et omnivores et s'agrippaient à ses flancs.", sauvage avec un côté bestial qui se réveille : "Le rut était le plus fort. Chez d'autres, il était peut-être plus discret et moins ostensible, mais chez elle, c'était comme une gueule rouge aux dents pointues et aiguisées dégageant une forte odeur. Avec une rage d'appétit inassouvi.".

Ce deuxième tome du "Livre de Dina" est aussi abrupt et taiseux que le premier, avec un caractère violent qui se déchaîne au gré des passions.
Le froid et l'absence de lumière se ressent à la lecture du récit.
Le style est flamboyant et la plume de Herbjørg Wassmo n'a pas été sans me rappeler celle d'un Jean Giono, avec une nature qui se déchaîne telles les passions qui agitent les corps et les esprits des personnages, à commencer par Dina.
J'avoue que depuis le premier tome, j'ai passé un pacte avec Herbjørg Wassmo, à moins que ça ne soit avec Dina, ou bien encore avec les deux, celui de continuer jusqu'au bout pour connaître le destin de cette héroïne si forte et si belle comme cela m'a rarement été donnée le cas de voir en littérature.
J'aime le côté ancien de ce roman et de ces quelques dialogues, j'aime la rudesse des personnages qui colle avec la vie qu'ils mènent, j'aime suivre cette femme que j'ai renoncé depuis bien longtemps à comprendre mais qui envoûte, en somme, j'aime tout dans ce roman qui ne comporte à mes yeux aucune imperfection.
Oui, Dina est une magicienne qui a pris vie sous la plume de Herbjørg Wassmo.
Une plume qui happe le lecteur, le saisit, le secoue et l'entraîne dans une course effrénée qui ne s'achève même pas une fois le livre refermé.

Formidable épopée nordique nourrie d'extraits de la Bible, "Le Livre de Dina - Les vivants aussi" est un roman qui remue tripes et boyaux et enchaîne le lecteur à la sauvage Dina dans sa profession de foi et son cri à la vie.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Alors que son mari meurt à la fin du tome 1 dans les circonstances que nous savons, Dina se retrouve veuve et enceinte. Qui est réellement le père du petit Benjamin, Jacob ou Tomas? Nous ne le saurons pas.
Les années passent à Reisnes, de nouveaux personnages font leur apparition : ainsi Stine, la nourrice de Benjamin, ou monsieur Léo dont Dina semble tomber amoureuse. Par ailleurs, elle se comporte de plus en plus (enfin !) comme la maîtresse du domaine.

Quelle étrange femme que cette Dina ! Ce deuxième tome est à la hauteur du premier. Impossible, cependant, de dire comment l'histoire finira ; elle est tellement surprenante !
Réponse dans le tome 3 !

Challenge ABC 2016/2017
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L'illustration choisie "Idle moments (détail) de Georgina Iserbyt (*) correspond parfaitement à l'image que l'on se fait de Dina. Inquiétante, effrayante, lointaine, femme indépendante assumant sa part de virilité, déesse et diablesse, extrême lucidité la plaçant au-dessus de tous, rage contre elle-même et contre les autres, carapace ou folie? le premier tome (billet du 24 janvier 2008) avait suscité mon enthousiasme, les deux suivants ne l'ont pas diminué. le tout forme une épopée romantique où chaque personnage prend vie et devient familier au point de se fondre en nous. Je me suis laissée prendre à ce jeu de l'ailleurs, à ces êtres entiers, bons et laids, taciturnes et pudiques, allant jusqu'à l'extrême. J'ai palpité comme lorsqu'adolescente, je lisais "Wuthering Heights" ou "Les gens de Mogador" et ne pouvais me détacher de leur histoire pleine de souffrances, d'élans, d'émois, d'injustices, de pardons, de non-dits... J'ai pénétré un monde du nord que je ne connaissais pas, à travers un fragment de son Histoire et de son histoire sociale. Je me suis précipitée sur une carte de Norvège pour situer les lieux et voir de mes propres yeux qu'ils existaient. J'ai découvert des us et coutumes, des atmosphères lourdes d'isolement, de repli sur soi interrompu par l'arrivée d'un bâteau et de "l'étranger". Bref, je me suis laissée piéger (et sans effort) par le tragique romantique nordique d'un XIXe siècle qui nous parle encore. Cette après-midi, je me précipite et achète la suite, "Fils de la Providence " et "L'Héritage de Karna"...

* Artiste belge, née à Bruxelles en 1915. Peintre figuratif et au symbolisme personnel. Son oeuvre se compose de figures, de nus, de paysages et de portraits.

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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Benjamin grandissait, et commençait à explorer Reinsnes. Il avait élargi son champ d'activité jusqu'aux hangars, jusqu'à la boutique et, sur la hauteur, jusqu'à l'érable d'été. Tenace comme une branche de saule, il se baladait accompagné d'Hanna, la fille de Stine. A la découverte du monde par-delà la maison blanche de la ferme. Toujours avec une ride profonde creusée entre les sourcils.
On ne lui avait jamais appris à dire maman, ou bien mère. Et il n'avait personne qu'il pouvait appeler père. Mais il ne manquait pas de bras pour le bercer.
Chacun avait son nom. Et sa propre odeur.
Il pouvait, les yeux fermés, deviner de qui venait l'odeur qu'il reniflait. Tout le monde était là pour lui. Qu'ils aient quelque chose d'autre à faire lui importait peu. Il trouvait toujours quelqu'un quand il en avait besoin...
Mère Karen connaissait beaucoup d'histoires et la bonté émanait de ses yeux. Les mots sortaient de sa bouche comme une brise douce. Elle ressemblait à ses fleurs. Qui poussaient en pots sur le rebord des fenêtres, et languissaient en hiver.
Dina était aussi lointaine qu'un orage en pleine mer. Il était rare que Benjamin aille la trouver. Mais ses yeux lui disaient à qui il appartenait...
On disait que Hanna appartenait à Stine. Mais en réalité, elle appartenait uniquement à Benjamin. Elle avait des doigts potelés et des yeux comme des amandes écalées. Quand elle clignait des yeux, la frange de ses cils tremblait sur sa joue.
Benjamin avait quelquefois mal dans la poitrine en regardant Hanna. Il avait la sensation de quelque chose de déchiré à l'intérieur. Il n'arrivait pas à décider si ce qu'il ressentait était bon ou mauvais. Mais il le ressentait.
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Stine était la meilleure. Elle sentait les algues rincées par la mer et les myrtilles mûres de soleil. Elle sentait le linge séché dehors pendant la nuit. Ses mains étaient douces et calmes. Bronzées, aux ongles courts.
Ses cheveux noirs et raides étaient serrés sur ses tempes. Ils ne frisaient pas autour du front quand elle transpirait, comme les cheveux de Dina. La sueur de Stine était la meilleure. Comme des tiroirs d'épices grands ouverts. Meilleure que les fraises des bois derrière l'enclos.
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"Elle rejeta ses cheveux en arrière comme un cheval qui veut voir le soleil. Il y avait une large déchirure bleue dans le ciel.
Elle rencontra alors un regard étranger.

Je suis Dina. Mes pieds sont des piliers dans le sol. Ma tête est sans poids et reçoit tout : les bruits, les odeurs, les couleurs.
Les images bougent autour de moi. Les gens. Le vent. Une odeur piquante de bois brûlé et de suie. D'abord il y a les yeux, sans tête ni corps. Comme faisant partie de ma fatigue. Dans lesquels se reposer. Je n'ai jamais rencontré un tel homme. Un pirate ? Non ! Il vient du livre de Hjertrud ! C'est Barabbas ! Où ai-je été si longtemps ?"
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- Et pourquoi vous voyagez tellement, demanda-t-elle au bout d'un moment.
- Ah, pourquoi? C'est parce que j'aime ça, je pense. Et puis je cherche.
- Cherche quoi?
- La même chose que tout le monde.
- C'est quoi?
- La vérité.
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"Benjamin la suivait des yeux. Quand elle était comme ça, comme un petit oiseau, il avait aussi envie de pleurer.
_ C'est pas un malheur pour ceux qui sont morts. C'est un malheur pour les vivants, dit Dina.
Mère Karen ne dit plus rien au sujet du malheur des morts.
Mais Benjamin comprit qu'il y avait bien dautres choses à dire et grimpa sur ses genoux. Pour la consoler.
Il sentait Dina comme un grenier sombre, et se tint à l'écart le reste de la journée."
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