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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Court roman, Un long chemin fut pour moi un merveilleux moyen de découvrir l'auteure norvégienne Herbjørg Wassmo notamment connu pour son roman Cent ans et sa trilogie le Livre de Dina.

Court, mais néanmoins très intense émotionnellement, Un long chemin se concentre le destin d'une famille qui, à cause de la découverte des activités résistantes du père, se voit dans l'obligation de fuir la Norvège, alors sous l'occupation allemande, pour rejoindre la Suède neutre. Avec une température qui frôle les -30°C, la fuite sera loin d'être facile et le chemin paraîtra en effet très long.

Avec très peu de dialogues et beaucoup de description, Herbjørg Wassmo nous immerge totalement dans ce décor inhospitalier au possible et nous propose un roman où l'émotion est brute et vraie. J'ai vraiment été touchée par ce récit où j'ai eu réellement l'impression de défier le froid et les gelures avec cette famille unie dans l'adversité. Ce roman a été une belle leçon, surtout quand on sait que c'est inspiré de faits réels. Herbjørg Wassmo rend un bel hommage à ces personnes fortes qu'elle qualifie de héros anonymes à raison.
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Ce fut un si long chemin pour un enfant…

Lui, c'est « l'enfant », accompagné de ses parents résistants, en fuite pour cause invasion allemande.
Depuis 1940, la Norvège est allemande et le seul salut possible est de pouvoir gagner la Suède, au statut de neutralité. Une situation qui n'est pas sans rapport avec l'exode des français traversant les Alpes ou les Pyrénées pour fuir l'occupant.

Mais les pays scandinaves ne sont pas en climat tempéré. On parle ici de conditions climatiques extrêmes frisant les -30°C. le pays est immense, les frontières incertaines et il faut toujours et toujours avancer… La faim, le froid, l'épuisement, la peur vont être le quotidien de ce voyage hallucinant dans une campagne enneigée et glaciale.

C'est un roman oppressant par la factualité de la narration. Aucune empathie possible avec les personnages qui ne sont désignés que par les termes génériques de père, mère et enfant. Il s'agit d'un marathon hivernal et interminable, aux participants inconnus, des gens simples que l'on s'approprie par les épreuves, espérant, souffrant et lâchant prise avec eux. Au bout du chemin, la vie sauve mais aussi l'exil, une vie à reconstruire, une santé à recouvrer.

Herbjorg Wassmo, plus connue pour sa trilogie du livre de Dina, offre un livre dur mais magnifique, en forme d'hommage pour des héros ordinaires, à l'instinct de survie et à la ténacité remarquables, qui doivent encore trouver en eux le courage de la réadaptation.
Et une question ouverte pour nous interroger sur la valeur que nous accordons à la liberté.

Tout cela en valait-il la peine ?
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Voici un roman court mais intense. Une lecture dure mais utile.
L'histoire se déroule en Norvège durant l'hiver 1945. Une famille comme tant d'autre (un couple et son petit garçon de 5 ans) survit tant bien que mal et résiste à l'occupant allemand du mieux qu'elle le peut. Jusqu'au jour où la situation devient trop dangereuse. le couple décide de fuir pour rejoindre la Suède, synonyme de paix et de liberté.
Commence alors un véritable chemin de croix pour ces trois protagonistes à travers les montagnes : la neige à perte de vue, le froid glacial, les membres gelés, la soif, la faim, l'épuisement, le désespoir. Rien ne leur sera épargné. Peu de dialogue et beaucoup de descriptions dans cette partie du livre. Les mots simples et essentiels de l'auteure se suffisent à eux-mêmes.
Lorsqu'ils touchent au but, les problèmes se déplacent, les priorités changent et la vie ne devient pas plus facile pour autant. Un séjour à l'hôpital de 3 mois va changer leur vie. Les médecins et infirmiers suédois vont soigner les traumatismes, panser les plaies mais aussi amputer les membres noircis. La rééducation sera longue et douloureuse. Comment ré-apprivoiser son corps et réapprendre à vivre avec ? Comment affronter le regard des autres ?
Le retour au pays aura bien lieu mais plus rien de sera comme avant. La guerre aura terni les esprits à jamais.
Avec une extrême délicatesse et des mots simples, l'auteure réussit à faire de ce roman un document authentique et un condensé d'émotions.
Ce récit est une sorte d'hommage à toutes les personnes anonymes qui traversent les horreurs de la guerre.
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Pendant la seconde guerre mondiale, en Norvège, le père fait partie d'un réseau de résistance. Pour fuir leur ville, Lodingen, et les Allemands, il est obligé avec sa famille d'aller en Suède, pays neutre. Mais la traversée de la frontière est vraiment un long chemin. Il faut être constamment vigilent, connaitre les bons gestes à faire parce que dehors, il fait entre -30°C et -40°C…
C'est un roman éprouvant à lire, on découvre l'histoire avec surtout le point de vue de la femme et de l'enfant qui a parfois du mal à comprendre ce qui se passe. La traversée dans la neige par très grand froid est prenante mais aussi difficile à suivre, on les voudrait très rapidement à l'abri. Ce roman est beau parce qu'il décrit bien la lutte de la famille pour survivre puis se réadapter.
Un témoignage très bien retranscrit par Herbjorg Wassmo.
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Un long chemin, qui mène de la Norvège occupée par les Allemands à la Suède neutre, de l'enfance insouciante à des blessures irréversibles, d'un pays en guerre à la liberté. Un long chemin dans le froid de janvier 1945, dans les montagnes norvégiennes. Un long chemin pour un enfant de cinq ans, sa mère, son père, fuyant l'occupant. Un long chemin dans la neige, sans préparation,sans équipement, presque sans vivres. Un long chemin vers un chalet au bord du fjord. Un long chemin...
Le récit est glaçant, aussi froid que l'hiver norvégien. Les personnages ne sont jamais nommés, héros malgré eux, exilés par la folie des hommes, marchant dans la neige et la tempête comme d'autres, anonymes eux aussi,soixante dix ans plus tard, traverseront la mer sur des radeaux du dernier espoir. Un long chemin qui prélève un lourd tribut: doigts, orteils, nez gelés et amputés, mais aussi et pour des années, pour une vie, le souvenir de cette marche, le souvenir de la peur, le traumatisme de la guerre.
Au milieu du malheur, pourtant, un peu de chaleur humaine, une solidarité entre blessés et malades, les jambes de l'un au secours des mains de l'autre.
Une leçon de courage, un hommage aux héros ordinaires, un livre de guerre sans arme, sans effusion de sang.
Encore une fois, merci aux traducteurs: ici, Luce Hinsch, sans qui tant de livres demeureraient inaccessibles.
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Une préface,
Qui situe le récit, dans le nord de la Norvège en face de Narvik,
Qui situe les personnages, une simple famille, le père, la mère et leur fils,
Qui situe l'époque, la Norvège occupée, la Suède neutre.
Une histoire qui nous parle de guerre et d'héroïsme, le simple héroïsme qui permet la survie.

Une narration à l'échelle d'un petit enfant le plus souvent, parfois à l'échelle du père ou de la mère, toujours avec un style narratif simple, très près d'un quotidien où la survie empêche toutes fioritures.

Une postface qui parle des années qui ont passé, des souvenirs qui se sont mélangés, de la reconstruction, de la vie, la vie qui n'a pas été celle prévue, qui est simplement devenue une autre vie, quarante années à apprendre, à se battre contre soi même.

À lire, à relire, à faire lire, à l'heure où les réfugiés font peur.
Que seraient devenus ces norvégiens, si les suédois, si l'Europe anti fasciste, n'avaient pas bougé leurs c... pour leur permettre de se reconstruire, d'attendre que leur pays soit enfin redevenu un simple endroit où il est possible d'envisager de revivre .....

Ps
Suite à la rencontre avec Herbjorg aux Boréales, interrogée sur ce livre, elle a précisé que ce récit était le témoignage recueilli auprès d'un collègue instituteur qui a été le petit garçon du récit.
Elle a souhaité raconter son histoire et partager avec lui ses droits d'auteur.
Merci Madame et respect.
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Pendant la seconde guerre mondiale, la Finlande et la Norvège furent durement touchées par l'invasion allemande. La Suède par contre s'était déclarée non belligérante. Elle dû prêter son réseau de chemin de fer aux allemands qui y acheminèrent armement et intendance.
Cette attitude qui fut critiquée pendant et après le conflit, permit cependant de venir en aide aux réfugiés des pays voisin. La population réserva un accueil chaleureux aux migrants. (un exemple pour nos pays occidentaux).
Ce roman raconte l'exode d'un couple avec un jeune enfant, obligé de fuir la Norvège, et s'attaquant à l'énorme étendue glacée par des températures allant jusqu'à -40° et sans équipement spécial. Une lutte surhumaine qui leur coûta des engelures irréversibles, mais ils arrivèrent vivants à la terre promise, Sweden... twelve points !
Là, grâce à des amputations et des prothèses, ils purent lentement retrouver une mobilité.

Wassmo nous livre un texte très dur, froid (au sens propre comme au figuré) et particulièrement émouvant. Un coin de l'histoire méconnu qui rappelle que d'autres peuples ont payé plus chèrement encore que nous les affres de cette guerre. (qui devait être la dernière)
Émouvant.
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Une famille norvégienne, en 1944. Les premiers chapitres sont du point de vue de l'enfant : on ne comprend pas tout, seulement que la guerre et les Allemands sont là, que le père a des activités cachées. Puis c'est la fuite dans les montagnes, à moins 40°C, pour rejoindre la Suède.
Le point de vue alterne alors entre la mère et l'enfant. le froid, les souffrances, l'obstination pour tenir le rythme, ils l'ont en commun. Les blessures et le frôlement de la mort, aussi.

Contrairement à ce que pourraient laisser penser le titre et le résumé, ce roman inspiré d'une histoire vraie ne raconte pas seulement cette fuite désespérée. Il nous montre aussi la suite, la prise en charge, les sacrifices du résistant, la résilience suite à un traumatisme mental et physique.

Et il est cruellement d'actualité. La famille norvégienne, réfugiée en Suède après avoir surmonté des épreuves inhumaines pour quitter un pays dans lequel elle n'est plus en sécurité, rappelle tristement les réfugiés d'aujourd'hui, qui prennent autant de risques pour sauver leur vie et celles de leurs proches.
D'ailleurs, les personnages ne sont jamais nommés : ce sont « l'enfant », « la mère » ou « la femme », « le mari » ou « le père ». le récit dépasse le cadre de la Seconde guerre mondiale et de la Norvège pour devenir universel.

Si les premières dizaines de pages m'ont déroutée par manque de compréhension, le roman devient très vite passionnant et bouleversant. C'est une très belle histoire, qui m'a laissé une très forte impression.
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Une histoire touchante, puissante, intense, la guerre vue par un enfant de 5 ans, qui, accompagné de ses parents, va fuir l'ennemi en prenant donc, un long chemin, une longue marche dans la neige pour rejoindre la Suède, avec les blessures, l'épuisement, le froid, etc. le découragement, la fatigue, le quotidien d'une vie en tant de guerre.
Lien : https://leslecturesdemarie.h..
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