* Des enjeux au-delà de la seule psychologie d'Hitsugi
L'histoire du Fossoyeur avance, elle avance vite et bien. Dès le début, c'est un combat compliqué qui s'annonce. Hitsugi rencontre un adversaire bien plus important qu'il ne le conçoit dans un contexte particulièrement atroce – jamais je n'ai vécu une scène aussi glauque dans une histoire que dans celle de
Chihiro Watanabe. Ses amis sont retenus prisonniers et sont hachés tel une viande à kebab au fur et à mesure des minutes écoulées. La comparaison sur la viande à kebab provient de l'auteur, c'est dire son côté sado ! Si le premier tome faisait la part belle à la psychologie d'Hitsugi et que celle-ci revient comme point d'appui à l'histoire, ce tome 2 du Fossoyeur prend des allures de grands enjeux. Si certains pans de l'histoire n'ont rien d'originaux et sont attendus (je pense notamment à la pensée de certains personnages ou encore que les possédés de plus en plus nombreux et forts ne sortent pas de nul part), il faut avouer que cela rend tout de même le scénario bien plus excitant. À l'image d'un véritable shonen, toujours horrifique, Hitsugi se renforce et s'améliore mais là où l'auteur Watanabe est astucieux, c'est qu'il nous présente des défis toujours de plus en plus costauds et insurmontables. Dans un contexte où je ne faisais que lire de l'isekai avec des héros over-cheat, cela fait plaisir de retrouver des obstacles réels.
* Conglomérat, alliance et trahison : vers une guerre ?
Ce tome prépare intelligemment la suite. de ce qu'on peut en déduire, deux clans vont s'opposer. Celui de Hitsugi, et celui d'un conglomérat. Pour ne pas avoir tout vu et regardé de Fire Force, on a l'impression d'en retrouver des points communs. Plus qu'une simple guerre, c'est la vie d'êtres humains qui est en jeu pour lesquels Watanabe en dresse une sensibilité intéressante : qu'un personnage pour lequel on construit un minimum d'émotions voit sa vie paraître en danger nous inspire toujours plus que la mort de milliers d'inconnus. Au-delà de ça, c'est une histoire d'alliance et de trahison. Ce que j'aime beaucoup, c'est que celui qui se fait trahir est déjà au courant, à voir ce que cela donnera par la suite. Néanmoins, j'attends une chose : de voir les véritables intérêts du conglomérat et espérer qu'on n'en reste pas à un vieux scénario du « méchant pour être méchant ». En tout cas, le Fossoyeur de Watanabe, auteur qui travaillait aux côtés du créateur de My hero academia et dont le style artistique s'en inspire fortement (très travaillé), est bien un manga qui m'absorbe comme rarement une histoire m'absorbe.
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