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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je crois que Risa Watay est un cas unique pour moi : la seule auteure dont je suis l'oeuvre pas à pas, de parution en parution. Pauvre chose est son quatrième roman et, à mes yeux, le plus abouti.
Nous ne retrouvons pas les mêmes personnages d'un roman à l'autre et pourtant, les personnages grandissent d'une oeuvre à l'autre, de lycéenne à jeune femme pleinement engagée dans le monde du travail, à la vie amoureuse équilibrée. En apparence. Elle a beau être celle à qui toutes les autres employées demandent conseils, elle a beau aimer son métier, travailler d'arrache-pied, y compris le dimanche, sans y trouver à redire, elle peine dans sa vie sentimentale.
Pour quelle raison ? Elle a 28 ans, et elle aime le garçon qui est son copain, pas de marieuse pour les présenter, pas de parents pour la caser. Seulement, il n'est que son copain, ils ne vivent pas ensemble. Même, il ne veut plus qu'elle vienne chez lui depuis que son ex vit avec lui parce qu'elle n'a plus les moyens de se loger, étant au chômage. Qui pourrait accepter une telle situation ? Et bien Julie, l'héroïne de ce roman.
La clef de cette acceptation ? le manque de confiance en elle apparaît en filigrane. Elle porte des vêtements, des chaussures, des sacs de marque, elle a une coiffure impeccable, elle est LA parfaite vendeuse - mais qui est-elle réellement derrière cette façade ? A chaque critique, même indirecte de son amoureux, elle modifie ce qui le dérangeait, jusqu'à ne plus même utiliser son dialecte natal.Quelles sommes de complexe abrite l'esprit de Julie, pour que la moindre menace de séparation, pour que la moindre référence à une autre culture que la sienne l'empêche de révéler non seulement ce qu'elle a sur le coeur, mais ce qu'elle est vraiment ? Risa Wataya se garde bien de critiquer noir sur blanc la société japonaise, elle a suffisamment de finesse pour le faire par le biais de cette histoire d'amour.
Qui dit société dit aussi membres de cette société, et c'est un choc des cultures involontaire que vivent Julie et Ryûdai. Choc pour le jeune homme, qui a vécu, travaillé aux Etats-Unis, et qui ne se fait pas à la rigidité des entreprises japonaises. Choc pour Julie, qui compare sans cesse et finalement, ne trouve pas la société japonaise si mal que cela - en tout cas, elle y est heureuse, même si elle apprend l'anglais pour plaire à Ryûdai. Sa conversation avec ses professeurs d'anglais, à qui elle a demandé conseil sur sa vie amoureuse, est à cet égard particulièrement réjouissante. Julie ne maîtrise pas la langue anglaise, et ses conclusions sont pour le moi hilarantes.
Un roman pour tous les fans de Risa Wataye - et pour tous ceux qui veulent un autre regard sur le Japon contemporain.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Les teintes de ce roman sont un délicieux clair-obscur et le lecteur est invité à suivre le chemin de l'héroïne, qui passe de l'entrain à l'introspection, puis à la rébellion.

Celle-ci se trouve confrontée à une situation paradoxale : accepter que son copain, dont elle est fort amoureuse, héberge chez lui son ex, sous le prétexte que celle-ci est sans le sou et n'a pas d'autre solution que de faire appel à lui, le temps qu'elle trouve du travail. Julie tente de comprendre, accepte, rencontre l'ex-copine, revoit son copain mais chaque réflexion, chaque rencontre, chaque événement bouleverse un peu plus son cadre de référence, comme les séismes fréquents du Japon bouleversent la stabilité du sol.

En filigrane, se dévoile la mentalité de ce pays moderne, encore fortement empreinte de discipline sociale. Difficile d'y être une femme libérée. Pauvre chose... Ce mot ambigu, personne ne l'aime, son champ lexical trop large engendre décidément la confusion des sentiments. J'ai beaucoup aimé ce livre vivifiant, dont la fin laisse le champ libre à l'imagination du lecteur. A bientôt Julie.

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L'histoire débute et finit par un tremblement de terre. Symbole significatif de l'état d'esprit, de l'histoire de l'héroïne. Je prends plaisir à lire les auteurs japonais car je trouve le style épuré: c'est concis, subtile, poétique.
L'auteur aborde la problématique des codes, des habitudes culturelles. Question philosophique: qu'Est-ce-qui est acceptable? Qu'Est-ce qui ne l'est pas? Etc...
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