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Sophie Aslanides (Traducteur)
EAN : 9782298049800
France loisirs (01/12/2011)
  Existe en édition audio
3.89/5   4436 notes
Résumé :
Chaque matin, c'est le même effroi. La même surprise.
En se découvrant dans la glace, Christine a vieilli de vingt ans. Elle ne connaît ni cette maison, ni l'homme qui partage son lit.
Et chaque matin, Ben lui raconte. L'accident. L'amnésie...
Ensuite, Christine lit son journal, son seul secret. Et découvre les incohérences, les questions, tout ce qu'on lui cache chaque matin, posément. Peut-être pour son bien... Peut-être pas.

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Critiques, Analyses et Avis (766) Voir plus Ajouter une critique
3,89

sur 4436 notes
Chaque matin, Christine se réveille dans une chambre qu'elle ne reconnaît pas et auprès d'un homme qui ne lui rappelle rien. Il lui dit sagement la même chose, chaque matin. Qu'il est son mari, qu'il s'appelle Ben, qu'elle a eu un accident très grave qui lui a fait perdre la mémoire. Elle se regarde dans le miroir de la salle de bain et est étonnée de voir ce visage et ce corps. Où est donc passé sa jeunesse ? Pourquoi a-t-elle tant de rides autour des yeux ? Pourquoi paraît-elle si vieille ? Des photos d'elle et de cet homme sont accrochées autour du miroir. Il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'elle mais elle ne garde aucun souvenir de la veille et encore moins de toutes ces années qui semblent avoir défilé. Comme chaque matin, son mari lui fait le tour du propriétaire, la calme et la rassure et s'en va travailler. Pour mettre ainsi un peu d'ordre dans sa vie, son psychiatre qui la suit depuis des années l'appelle chaque matin et lui dit qu'elle écrit tous les jours pour tenter de se souvenir de quelques moments fugaces. Il lui dit où elle cache son journal intime et aussitôt le téléphone raccroché, elle s'empresse de lire les premières pages. Jusqu'à cette phrase incompréhensible à ses yeux: «ne pas faire confiance à Ben». Comment cet homme si sage, si gentil, si compréhensif et qui est son mari depuis tant d'années a-t-il pu susciter en elle de tels ressentiments ? Christine va devoir replonger dans les méandres de sa mémoire, avec l'aide du Docteur Nash, afin de découvrir toute la vérité sur ce qu'elle a fait et ce qu'elle est devenue...

Watson nous livre ici un roman noir et sombre où l'héroïne cherche dans les tréfonds de sa mémoire ce qui pourrait ressembler à une vie, quelle qu'elle soit. On découvre avec elle les révélations découvertes au fil des jours, les secrets bien cachés qu'elle n'aurait pas dû deviner, les souvenirs bien enfouis qui remonteront gentiment à la surface, quitte à faire mal. Et, chaque matin, tout comme Christine, on remet tout en place, on essaie de reconstruire son puzzle pour ainsi former quelque chose de cohérent qui ait un sens pour elle afin qu'elle puisse un jour se reconstruire. L'histoire est bien ficelée et terriblement prenante et haletante, l'écriture vive et la tension palpable au fil des pages allant crescendo pour terminer sur un final bluffant.

A ne pas lire... Avant d'aller dormir....
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La Christine version 2.0 connait de sérieux problèmes de maintenance.
En effet, son disque dur n'imprime plus. Les mises à jour échouent toutes lamentablement. Elle bugge chaque jour que Dieu fait, se réveillant chaque matin avec les souvenirs de ses vingt ans, elle qui en affiche désormais plus de quarante.
Tout comme dans Un Jour Sans Fin, chaque lendemain est un éternel recommencement.
Ben, son mari aimant, sait la rassurer en lui narrant journalièrement par le menu ce que fut sa vie mais rien n'y fait, Christine peine à imprimer, allant même jusqu'à douter de la sincérité de cet homme qu'elle ne connait, finalement, que depuis quelques heures.

En voilà une idée qu'elle est bonne et anxiogène à souhait.
Seulement voilà, si le concept original fascine, la crainte de découvrir un récit qui, à l'instar du hamster dans sa roue, tournerait méchamment en rond, s'impose très rapidement.
Et se confirme d'autant plus vite que les premiers chapitres s'évertuent à débuter sur le même modus operandi.
Réveil - angoisse - questionnement existenciel – reboot en mode sans échec...A deux doigts d'éprouver un brin d'abattement las et décourageant le gars...
Et puis Watson, retors à souhait et convaincu de la puissance de son récit labyrinthique, convainc rapidement en distillant à petites doses homéopathiques des révélations annihilant systématiquement ce que vous preniez pour acquis encore deux pages auparavant.
Il joue avec le lecteur comme avec son héroïne, le manipulant tout du long jusqu'au final mémorable, lui.

Ne faites confiance en rien ni personne, tel pourrait être le slogan de ce récit glaçant qui sera finalement adapté sur grand écran. Un film inconsistant bien loin de la force de persuasion de sa version manuscrite...
♪J'ai la mémoire qui flan-che, j'me sou-viens plus...♫

3.5/5
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Voilà ! S'il y a une chose à laquelle j'ai du mal à résister, que ce soit à lire ou voir, c'est bien les histoires d'amnésie. C'est un peu comme les Marvel, cela exerce sur moi une attraction irrépressible, et « y'a pas », faut que je lise ou regarde si par hasard, un tel récit pointe le bout de son nez sous le mien ! Alors, forcément, une telle addiction ne peut conduire toujours à une envolée lyrique, et parfois, la chute est sévère. J'ai mémoire de grands moments de solitude, qui ont parfois donné lieu à des fous rires nerveux - de défense, évidemment - devant quelques niaiseries dont je me serais somme toute, bien passée. Mais que voulez-vous, quand le compulsif dicte la raison, il faut s'attendre parfois à de belles déconvenues.

Mais que nenni pour cet opus ! Et pourtant, c'était pas gagné…

Imaginez-vous que notre chère Christine sort de son sommeil tous les matins sans souvenirs de rien : ses vingt ans en tête, mais quarante sept en corps. Collé à elle, au réveil, un homme qu'elle ne (re)connaît pas. Que faire, me direz-vous dans une telle situation ?

Et bien, rassembler ses vêtements, courir à la salle de bains pour se rhabiller illico presto et prendre la poudre d'escampette en se jurant de moins picoler la prochaine fois, pour éviter de se retrouver dans le lit d'un « vieux », au lendemain d'une soirée sûrement un peu trop arrosée. Mais voilà, scotchées de part et d'autre sur les murs, elle découvre des photos d'elle avec cet homme, mariage, anniversaires, soirées, virées and co, avec en face d'elle, dans la glace, ses yeux de quarante sept ans rivés, effarés, sur son moi de femme épanouie, petites rides naissantes et mèches grisonnantes en prime…

En gros, sous les photos, écrit en majuscule : « BEN ». C'est le prénom de cet homme, qui va lui expliquer, pour la énième fois, l'histoire qui disparaît de sa conscience tous les matins au réveil : l'accident, ses quarante sept ans, la mémoire qui ne fixe rien, et ce perpétuel recommencement…

Comme je le disais, ce n'était pas gagné : car nous le vivons, nous aussi, lecteurs, ce replay de tous les jours… matin après matin ! Et cela aurait pu être (peut-être l'est-ce pour quelques lecteurs, d'ailleurs) pesant et décevant. Ce serait oublier le talent de S. J. Watson qui fait que nous ne lâchons rien, page après page, l'angoisse monte, les questions fusent : on mène l'enquête également et on en arrive nous aussi, à ne pas pouvoir dormir, avide de savoir, ce qui a bien pu arriver à notre chère Christine…

"Je me rends compte que le livre que je suis en train d'écrire (...) pourrait être dangereux, aussi bien que nécessaire. Ce n'est pas une fiction. Il pourrait révéler des choses qu'il vaudrait mieux laisser ignorées. Des secrets qui ne doivent pas remonter à la lumière.
Mais mon stylo continue à courir sur la page."

Dans ce récit, ce n'est pas un rythme effréné d'action qui nous captive et nous tient en haleine, mais une montée progressive d'une angoisse, d'un questionnement liés à toutes ces incohérences entre discours et réalité. «Je n'avais encore jamais vu ça : des heures après avoir fini ce livre, j'avais encore les nerfs à vif !» Ce n'est pas moi qu'il dit, c'est Dennis Lehane.

L'idée de départ est originale et a donné lieu à une adaptation ciné avec Nicole Kidman et Colin Firth. Pas si mal, certes, mais j'ai réellement préféré le livre. Ayant beaucoup de mal avec les adaptations, cet avis n'est sûrement pas objectif. A vous de juger !
Lien : http://page39.eklablog.com/a..
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Un thriller psychologique d'une rare intelligence, tout en finesse.
Comment redécouvrir sa vie chaque jour, après avoir tout oublié à son réveil, vivre sans souvenirs qui construisent notre identité, nous permettent d'avoir des relations avec les autres et de leur faire confiance. Toutes ces questions sont superbement mises en mots, dans une tension croissante, mais maitrisée du récit.
La 4° de couverture parle d'une construction machiavélique. Je parlerai au contraire d'une construction cohérente, véritable bijou de précision.
Point de violence gratuite, l'auteur se charge de monter son histoire de manière logique et implacable. Pourtant l'histoire est glaçante.
On a l'impression de marcher sur des oeufs avec le personnage, qui se bat pour comprendre sa situation et trouver des moyens d'évoluer. Nous sommes dans l'empathie totale avec elle.
Ce jour sans fin nous fait entrer au plus profond de son être, ses doutes, ses angoisses et ses moments de soulagement sont décrits de manière admirable.
On engloutit ces pages, happé, en totale immersion dans cette histoire qui arrive à se renouveler sans cesse.

Lien : http://gruznamur.wordpress.com
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Encore un auteur que je découvre par hasard en piochant tout au fond de mon pense-nouille.
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Allez savoir pourquoi, la couverture est splendide, le titre accrocheur, mais je ne me décidais pas à ouvrir ce livre.
S'il y a un psy dans la salle, qu'il me fasse signe.
.
Justement, il y en a un dans Avant d'aller dormir, ce qui aide fortement Christine, l'héroïne et narratrice de notre histoire.
Figurez-vous qu'elle est tellement crédible que j'étais persuadée tout du long que l'auteur était une autrice. Franchement, j'étais à fond.
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Notre Christine est amnésique et se réveille tous les matins à côté d'un homme qui serait son mari, lequel se charge de lui rappeler qui elle est, qui il est lui, quelle est sa vie, quotidiennement.
Ce n'est pas pénible du tout, sachant que dès que Christine se sera endormie, elle aura de nouveau tout oublié.
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Pour tout arranger, elle prend 20 ans d'un coup à chaque réveil.
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Parallèlement, comme dit plus haut, le docteur Nash, son psy, fait tout pour l'aider à se remémorer ce qu'elle a appris d'une journée sur l'autre.
.
Par contre, ne jamais dire à son mari qu'elle consulte un psy, parce qu'il ne faut pas lui faire confiance.
Christine le sait, c'est marqué en gros sur la première page d'un cahier qu'elle conserve précieusement.
Par contre, elle ne sait pas pourquoi... et nous non plus.
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*******
.
Mais tout ce que je pourrais vous dire ne reflèterait qu'une toute petite partie de la richesse de ce bouquin.
.
On pourrait croire que l'intrigue tourne en rond, forcément, vu qu'on est dans l'esprit de Christine, mais pas du tout.
On apprend les choses en même temps qu'elle. On veut y croire, on s'accroche, on doute, on désespère, au même rythme qu'elle.
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Entre les bribes de souvenirs qui lui reviennent parfois et tout ce qu'on lui raconte, Christine ne sait plus qui ni que croire.
On lui ment, elle le sait très bien... à moins que son cerveau ne lui joue des tours...
.
À qui faire confiance quand on doute même de soi-même ?
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L'auteur nous plonge dans une spirale infernale et la résolution de l'énigme, tout comme la réponse à toutes nos questions, n'apparaît qu'à la toute fin du récit.
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Pour un premier roman, c'est un carton plein. Chapeau bas.
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critiques presse (3)
LePoint
05 avril 2012
Avec une construction qui tient du tour de force, ce livre est un cocktail totalement addictif qui fait grimper l'angoisse en flèche.
Lire la critique sur le site : LePoint
LeMonde
05 août 2011
A partir du thème rebattu de la mémoire et de l'identité, l'Anglais S. J. Watson fait de son premier roman un thriller psychologique futé et admirablement construit, qui maltraite les nerfs de son attachante héroïne en même temps qu'il joue avec ceux du lecteur.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Lexpress
21 juin 2011
Watson assume le fait de construire une simple mécanique de récit, là où Coben veut aussi parler du monde, sans y arriver. Mais il n'est pas (encore) au niveau de Lehane sur le plan de la puissance du style.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (191) Voir plus Ajouter une citation
J'ai compris que je n'avais pas d'ambition. Je ne peux pas Tout ce que je veux, c'est me sentir normale.
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La première page est blanche, sans lignes. J'ai écrit mon nom à l'encre noire au milieu. Christine Lucas. Je m'étonne de n'avoir pas écrit Personnel ! en dessous. Ou Lecture interdite !
Quelque chose a été ajouté, quelque chose d'inattendu, de terrifiant. De plus terrifiant que tout ce que j'ai vu aujourd'hui. Là, sous mon nom, à l'encre bleue et en lettres majuscules se trouvent les mots suivants :

NE PAS FAIRE CONFIANCE A BEN.

Mais il n'y a rien que je puisse faire. Je tourne la page.
Je commence à lire l'histoire de ma vie.
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La boîte était à l’endroit que j’avais décrit dans mon journal, fermée à clé, comme je l’avais soupçonné. Je n’en étais pas contrariée. J’ai commencé à regarder. Je me suis dit que je ne m’arrêterais pas tant que je n’aurais pas trouvé la clé. J’ai d’abord fouillé le bureau. Les autres tiroirs. Je l’ai fait méthodiquement. J’ai tout replacé là où je l’avais trouvé, et après, je suis allée dans la chambre. J’ai ouvert les tiroirs, fouillant entre ses slips, ses mouchoirs, soigneusement repassés, les maillots de corps et les t-shirts. Rien, et rien dans mes affaires non plus. Les tables de nuit avaient des tiroirs. J’avais l’intention de fouiller chacun d’eux, en commençant par le côté du lit où je n’avais pas dormi. J’ai ouvert le tiroir du haut et fouillé son contenu – des crayons, une montre qui ne marchait plus, une plaquette de pilules que je ne reconnaissais pas – avant d’ouvrir le tiroir du bas. Au départ j’ai cru qu’il était vide. Je l’ai refermé doucement, mais en le poussant, j’ai perçu un tout petit bruit, de métal frottant contre du bois. Je l’ai ouvert à nouveau, mon cœur battant à tout rompre. C’était une clé.
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Je lève les yeux vers le miroir.
Le visage qui se trouve face à moi n'est pas le mien.
Mes cheveux n'ont aucun volume et sont bien plus courts que la coupe que j'ai d'habitude ; la peau des joues et du cou est flasque, les lèvres sont minces, les coins de la bouche tombent. De ma gorge serrée sort un halètement inarticulé qui deviendrait un cri d'effroi si je ne le réprimais pas, puis je remarque les yeux. Ils sont entourés de rides, oui mais, malgré tout le reste, je vois bien que ce sont les miens.
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Je suis descendue du trottoir. Un bruit de freins. Une voiture s'est arrêtée dans un grand crissement de pneus. Une voix d'homme, étouffée, émise derrière une vitre.
Dégage! Espèce de connasse!
J'ai levé les yeux. J'étais au milieu de la rue, une voiture à l'arrêt devant moi, son conducteur hurlant de fureur. J'ai eu une vision, moi-même, le métal contre l'os, qui se plie, qui cède, puis la glissade sur le capot, ou sous les roues, d'une voiture, la chute, puis étendue, une masse emmêlée, la fin d'une vie détruite.
Est-ce que cela pouvait être si simple? Une seconde collision mettrait-elle fin à ce qui avait été déclenché par la première, toutes ces années auparavant? J'ai l'impression d'être morte depuis vingt ans, mais est-ce là que tout ceci doit finalement aboutir?
A qui manquerais-je? A mon mari. A mon médecin, peut-être, même si pour lui je ne suis qu'une patiente. Mais il n'y a personne d'autre. Mon cercle peut-il s'être réduit à ce point? Mes amis m'ont-ils abandonnée, l'un après l'autre? Comme je serais vite oubliée, si je mourais.
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Videos de S. J. Watson (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de S. J. Watson
Comme à notre habitude, Gaëlle et moi vous faisons le bilan de notre lecture commune de ce mois. Et pour une fois, c'est pas terrible...
Attendant avec impatience la sortie du dernier S.J Watson intitulé "Disparues", la lecture ne fut pas du tout à la hauteur de nos attentes, loin de là ! Pourtant, tous les éléments étaient réunis pour réitérer les succès précédents : suspense psychologique, amnésie partielle, construction du récit intéressant... Mais non, ça ne l'a pas fait, alors pourquoi ?
Réponse en 5 min de vidéo !
Lien blog : https://bookncook.over-blog.com/2021/10/booktube-lecture-commune-disparues-s.j-watson.html
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